[07/08] 36ème J: Nancy / Strasbourg : 3-0

[NéRiK]

En tout cas chez nous il n'y a pas de joueurs cadres .

Vraiment la honte journée apres journée.

[Tenor]

C'est ce que je pensais. Aucune grande gueule, pas de personnalité qui prenait ça à  son compte pour tirer le groupe.

[Pinon]

Et maintenant ?

A deux journées de la fin et à  moins d'un revirement complètement improbable, le club strasbourgeois est assuré de retrouver la Ligue 2, un an après l'avoir quittée. Entre le surprenant profil de sa saison et les conséquences encore nébuleuses de sa chute, il ne fera pas l'économie d'une profonde remise en question de son fonctionnement et de ses ambitions.

L'art du pronostic en matière de foot relève décidément de l'exercice de haute voltige. Ce n'est pas que la défaite du Racing à  Nancy (la neuvième de rang dans le championnat de Ligue 1, qui lui permet de rejoindre les recordmen d'après-guerre*), constitue un verdict stupéfiant du week-end. C'est l'incapacité des Strasbourgeois à  mettre la main sur le moindre point depuis deux mois qui aura correspondu à  un sacré contre-pied par rapport aux attentes. Quatrième au mois d'août, encore douzième le 1er mars, le Racing n'en finit pas de plonger.

« On a ce qu'on mérite »

Et deux alternatives s'imposeraient pour ceux qui auraient prédit la relégation à  ces instants de la saison : la grâce d'un incroyable pressentiment ou l'usage de substances interdites. Il n'empêche qu'il y a une réalité ce matin. Et tous les acteurs du club font le même constat. « On a été trop léger pour aller au bout du marathon », a ainsi regretté Jean-Marc Furlan dans le sillage de la première défaite du Racing, dans la capitale des Ducs de Lorraine depuis 1997. « On a ce qu'on mérite, a constaté également Pierre Ducrocq. On ne perd pas le maintien à  Nancy. Mathématiquement, ça reste possible. Mais il faut admettre que c'est quasi-impossible, il faut être honnête. » L'idée de faire le plein à  la faveur des deux derniers rendez-vous, face à  Caen, à  la Meinau, samedi prochain, puis à  Marseille, pour devancer in extremis Toulouse, Lens et/ou Paris, est donc absente des esprits alsaciens. Dans les couloirs du stade Marcel-Picot, on est passé à  autre chose.

« Un record dont on se serait bien passé »

On commence à  se projeter sur la prochaine saison. On doit entamer un inventaire des trente-sept joueurs sous contrat à  la prochaine reprise. On a esquissé le futur proche et lointain du club plutôt que son déprimant présent. « On a le souci de mettre fin à  un record dont on se serait bien passé », a néanmoins expliqué le président Philippe Ginestet, qui se refuse à  sonner le début des vacances. S'il est lancé ces temps-ci dans la construction des jalons du futur nouveau stade, avec une conférence de presse programmée pour l'instant le 29 mai sur le sujet, le numéro un du club se doit d'esquisser les bases de la saison à  venir. « En tant que promu, on avait envisagé une construction sur la durée, autour de garçons comme Bellaïd, Gameiro ou Mouloungui, qu'on avait conservés en faisant un effort, souligne Philippe Ginestet. Là , il ne faut pas nier que cela va être difficile. » Dans un jargon sportif diplomatique, cela signifie tout bonnement impossible, d'autant qu'il s'agira en juin de faire face à  un déficit de l'ordre de six à  huit millions d'euros.

Une abdication en question

Et la vente de cette jeunesse se révèle trop indispensable pour ne pas l'envisager. D'ailleurs, le numéro un strasbourgeois brosse une révolution sportive à  venir dans les grandes largeurs en donnant une première analyse de la saison alsacienne. « On peut la découper en trois tiers, constate-t-il. Les deux premiers ont été intéressants. Se retrouver avec 32 points au bout de 24 journées était vraiment positif. Ensuite, il y a le dernier, complètement pitoyable. » Au-delà  de la description d'une situation et de la réaffirmation de l'art périlleux du pronostic, décidément, il y a la sources des maux strasbourgeois qu'il s'agit d'identifier. Des joueurs sont coupables « d'un relâchement sur certains matches-clefs ». C'est un fait. Il y aussi « des fautes. A qui incombent-elles ? » Pour faire court, la question se résume à  la responsabilité de l'entraîneur. « Le défaut principal, c'est la forme d'abdication (ndlr : encore vérifiée à  Nancy avec un naufrage insoupçonnable dans la première demi-heure, mais incontestable une fois le premier but encaissé), c'est le manque de mental, fulmine Philippe Ginestet, qui parle également d'un réel gâchis. On n'est jamais revenu au score, sauf à  une reprise (ndlr : à  Auxerre pour arracher l'égalisation). Il faudrait montrer d'autres valeurs en L 2. » Alors que quelques cadres sont apparus moins fringants voire en grosse difficulté ces dernières semaines - Dos Santos, Rodrigo et Paisley par exemple -, le staff technique constitue l'objet de toutes les attentions, comme systématiquement en pareil cas. Engagé pour un projet sur le long terme, Jean-Marc Furlan dispose d'un contrat de deux ans à  la fin du présent exercice.

De l'importance de Caen

Selon un paradoxe tout relatif, son sort pourrait être lié à  la teneur de la rencontre disputée face à  Caen, samedi prochain. La direction du Racing se refuse à  l'apparenter à  une pure formalité. Il apparaît inconcevable de prendre l'échéance du dernier rendez-vous programmé devant le public de la Meinau par-dessus la jambe. Selon que l'équipe strasbourgeoise présente un visage digne ou non, propose un jeu et un esprit cohérent ou pas, l'entraîneur bénéficiera d'une once de crédit supplémentaire à  l'heure d'élaborer un projet pour rebondir. Dans tous les cas, parmi les décideurs-actionnaires, le débat fait rage quant à  l'opportunité de lui confier l'organisation de la remontée, le premier responsable se garde de trancher. « Je n'ai jamais remis en cause le contrat de Jean-Marc, mais il faudrait déjà  lui demander s'il souhaite retrouver la Ligue 2 », tranche rapidement Philippe Ginestet sur le sujet. Le principal intéressé n'a pas caché la simplicité d'un processus qui conduirait à  son éviction, le versement naturel de vingt-quatre mois de salaire. De quoi mettre en péril les finances du Racing ? Sans doute pas. Mais l'incertitude sur le sort du technicien strasbourgeois correspond là  encore à  un grand exercice de relativisme. Deux entraîneurs jouissaient d'une cote incontestable sur le marché à  l'été dernier : Jean-Marc Furlan et Frédéric Hantz. Le premier doit donc digérer une deuxième descente d'affilée, après celle vécue avec Troyes. Le second patiente dans l'attente d'une nouvelle chance de travailler depuis qu'il a été débarqué de Sochaux, au mois de décembre. L'art du pronostic en matière de foot relève décidément...

* Avec neuf défaites d'affilée, le Racing reste à  trois longueurs de l'historique série du CA Paris, battu douze fois d'affilée dans l'élite hexagonale, du 1er octobre 1933 au 1er janvier 1934. Pour la période d'après-guerre, le record s'établit à  neuf défaites de rang. Il est partagé par quatre équipes, Toulon, d'octobre à  décembre 1964, Rennes, d'avril à  juin 1987, Lens de décembre 1988 à  mars 1989, et désormais Strasbourg.

[silex57]

Un article qui ne nous avance pas à  grand chose, on apprend rien ...

[FM17]

3-0 ce n est pas bon pour le goal average...

[télésupporteur]

cela ne se jouera pas à  la différence de but
sur les trois équipes qui nous devancent, deux au moins marqueront un point au moins
donc il nous faut les deux victoires, et la différence de but ne se ferait qu'avec les équipes ayant fait deux matches nuls

[Stan]

Non mais arrêtez de croire qu'on va gagner à  Marseille.. SVP..

Déjà  contre Caen ça relève du miracle tant d'un côté y'a une équipe et de l'autre le néant total.

[télésupporteur]

l'espoir fait vivre
d'ailleurs si un soupçon d'irraison ne t'effleurait pas, tu n'interviendrais pas

[Stan]

Je suis supporteur donc en tant que supporteur au fin fond de moi il est normal que j'ai encore un infime espoir. Tout le monde ici en a un.

Mais si on se place en tant qu'observateur neutre, il est malheureusement IMPOSSIBLE d'espérer quoique ce soit pour notre racing.

La preuve la plus parlante est sans doute les journaux nationaux qui depuis quelques temps ne mentionnent même plus le nom de Strasbourg quand ils évoquent la lutte pour la survie en L1. (même si cela est du aussi au fait que Paris fasse a chaque fois le gros titres)

[télésupporteur]

et comment juges-tu ma neutralité