[07/08] 36ème J: Nancy / Strasbourg : 3-0

[Stan]

Comment tu fais pour suivre tous les matchs à  la Tv, tu es puni ? tu as fait un pari ?

[argueti]

Un pied dans la tombe

L'équipe de Furlan a concédé sa neuvième défaite d'affilée, hier. Sans démériter, comme très souvent, mais sans jamais parvenir à  contrarier un vent contraire, le Racing a confirmé un peu plus son statut de relégué en puissance.

Les archivistes de la Ligue 1 soulageront au moins la peine alsacienne qui n'en finit pas de s'alourdir ces temps-ci. En concédant, hier, sa neuvième défaite d'affilée dans l'élite hexagonale, le Racing de Furlan explose un peu plus le record du club qui s'établissait jusqu'alors à  six échecs de rang. Mais s'il devait rester sur les mêmes bases jusqu'au bout de sa saison à  la conclusion catastrophique, il demeurerait à  une longueur dans la série d'échecs du CA Pantin, douze défaites au compteur de rang, entre octobre 1933 et janvier 1934. On n'est pas sûr que cette page d'histoire redonne le sourire au Racing ce matin.

Un présent d'une grisaille déprimante

Car le présent est donc d'une grisaille déprimante. La dernière chance de se maintenir, décrite par l'entraîneur strasbourgeois cette semaine, a viré au cauchemar. Et Jean-Marc Furlan a bien dû se résoudre à  constater les dégâts. « On n'a pas fait les comptes, mais de toute évidence, on ne mérite pas la Ligue 1 sur les trois derniers mois, a commenté l'entraîneur strasbourgeois après le deuxième 3-0 d'affilée encaissé en déplacement. On a reconstruit et ça se joue à  deux mois près. On avait investi beaucoup sur ce match. » En guise de récompense, l'entraîneur et ses joueurs en ont été quitte pour une nouvelle valise et l'assurance d'évoluer à  l'échelon inférieur la saison prochaine. Plombée par sa récurrente inefficacité offensive - un but sur les huit derniers matches de Ligue 1 -, l'équipe strasbourgeoise a tenté de demeurer fidèle aux principes en vigueur depuis l'été 2007. Elle a plutôt tricoté une demi-heure correcte, la première, mais pour mieux plonger au premier grain. Une volée de Bérenguer, un rush de Fortuné et les espoirs d'une qualification à  la Ligue des champions la saison prochaine ont retenti dans un stade Marcel-Picot, qui a fait guichets fermés pour la sixième fois de la saison.

Même pas enterré

La bande à  Correa a passé une paisible seconde période, a tranquillement géré son avance, tandis que le Racing n'a eu d'autre alternative que de donner en spectacle son impuissance. Il a souffert devant le piquant du chardon lorrain, trop heureux de se consacrer à  sa plus belle soirée depuis la venue d'Auxerre au mois d'août dernier (4-1). Quelques éléments - Paisley en première ligne - ont franchement déçu par leur implication apparue toute relative. « Certains ont montré leurs limites, certains ont plus pensé à  leur avenir personnel qu'à  celui de l'équipe, a fulminé le président Philippe Ginestet, regrettant l'immense gâchis d'une saison achevée en eau de boudin. Maintenant, il s'agit de redorer l'honneur du Racing face à  Caen. » Le pire, c'est qu'après une soirée où il a plongé à  la première contrariété, après deux mois sans le moindre point, le Racing n'est toujours pas enterré ce matin. Si quelques poignées de terre ont déjà  été jetées sur son cercueil, Toulouse et Paris n'ont pu se départager, Lens n'a pas fait mieux que nul en accueillant Monaco. Il compte quatre points de retard sur le trio de 16es ex-aequo. Mais, franchement, au train où vont les choses, ce compte d'apothicaire s'apparente à  une vaine chimère.

Oublis coupables

CASSARD (). - Après un premier quart d'heure tranquille, le portier a eu du travail, notamment sur coup de pied arrêté ou sur le boulet de canon de Macaluso (25e). Ne peut rien faire sur la reprise incroyable de Berenguer lors de l'ouverture du score. Idem, lorsqu'il se retrouve seul face à  Fortuné ou Zerka. Sauve par deux fois son équipe du 4-0, en fin de match. SZELESI (). - Le Hongrois, après un début de match marqué par des fautes plutôt malvenues, a ensuite repris des couleurs offensives. Mais comme le reste de la défense, il s'est montré trop léger dans son repli défensif, notamment sur le rush de Fortuné, auteur du deuxième but. DUCROCQ (). - Face à  Fortuné ou Dia, le défenseur central a toujours laissé traîner à  bon escient un pied pour couper la dernière passe nancéienne. A aussi eu le mérite d'être le seul à  revenir aider son gardien sur le deuxième but nancéien. PAISLEY (). - Critiqué après la défaite à  Rennes, le défenseur a tenté de se remettre dans le sens de la marche. Sans succès, car il a sa part de responsabilité sur le premier but nancéien, où il oublie Berenguer, comme sur le troisième, quand il rate son contrôle. A oublier. DOS SANTOS (). - Sobre et sérieux, comme à  son habitude, le latéral gauche n'a pas grand-chose à  se reprocher, se battant jusqu'au bout dans son couloir. RODRIGO (). - L'indispensable sentinelle défensive a une nouvelle fois ratissé le terrain de long en large. Mais même s'il a beaucoup couru, il n'a pas autant pesé qu'à  son habitude en récupération. JOHANSEN (). - Excentré côté gauche, le Colmarien a été plutôt discret, perdant plus de ballons qu'à  son habitude. Remplacé par Abdessadki (46e, ), qui a réussi quelques passes bien senties, mais mal exploitées, avant de se blesser à  la cuisse. Remplacé par Mulenga (77e). LACOUR (). - Indispensable maillon de la chaîne défensive, le milieu de terrain a aussi su apporter sa pierre à  l'édifice offensif, en offrant quelques bonnes ouvertures ou tentant sa chance de loin (23e). A eu le mérite de ne jamais abdiquer. FANCHONE (). - L'ailier droit est bien entré dans la rencontre, multipliant les appels sur le côté ou en profondeur. Plus effacé ensuite, même s'il s'est montré dangereux en seconde période, de la tête, sur un coup franc tiré par Szelesi (62e). BAH (). - Positionné comme milieu offensif, en soutien de Mouloungui, le Guinéen a joué à  fond, étant de presque toutes les offensives strasbourgeoises. Dommage qu'il perde encore trop de balles en milieu de terrain, par manque de rigueur défensive. Remplacé par Alvaro Santos (46e, ), qui a tenté d'apporter le danger. Sans succès. MOULOUNGUI (). - Plutôt inspiré pour son retour en pointe, le Gabonais a souvent réussi à  faire la différence face au duo Macaluso/André Luiz en première mi-temps. Mais l'attaquant strasbourgeois a eu du mal à  cadrer ses occasions. Dommage, parce qu'il s'est souvent montré en position d'ouvrir le score, de la tête comme du pied.

Barbara Schuster & François Namur

[argueti]

En mort clinique

Une semaine après avoir encaissé un sévère 3-0 à  Rennes, le RCS a été puni sur le même score hier à  Nancy et a ainsi concédé sa 9e défaite consécutive. Les nuls de Toulouse, Paris et Lens lui permettent encore de n'être pas condamné mathématiquement à  la Ligue 2. Mais c'est tout comme.

Jamais, lors de ses 55 précédentes saisons de Ligue 1, le Racing n'avait perdu plus de six fois d'affilée. L'histoire retiendra qu'il a pulvérisé tous ses records en 2007-2008. Hier à  Nancy, il a concédé sa 9e défaite de rang (record d'après-guerre égalé, détenu jusque-là  par Toulon, Rennes et Lens) et glissé un peu plus vers la Ligue 2, même si les résultats de ses concurrents directs lui laissent encore un mince espoir mathématique. Mais aujourd'hui plus qu'hier, le fil qui la relie à  la L 1 est ténu, prêt à  rompre. Compte tenu de son goal-average très défavorable, il n'a plus d'autre choix que de gagner ses deux derniers matches, contre Caen et à  l'OM, en priant pour qu'au moins deux des trois équipes qui le précèdent, Paris, Lens et Toulouse, ne s'imposent pas lors de l'un de leurs deux rendez-vous. Malheureusement pour Jean-Marc Furlan et ses hommes, le Père Noël, auquel plus aucun adulte sensé ne croit, ne passe pas en cette période de l'année. À Nancy comme à  Rennes, les Bleus ont coulé, pour le plus grand ravissement d'un stade Marcel-Picot archi-comble (Ndlr : à  guichets fermés pour la 6e fois de la saison). Il faut dire que les Lorrains ont régalé leur public face à  un RCS à  la dérive. Bien sûr, les Strasbourgeois pourront toujours ergoter sur le 2e but lorrain, inscrit par Fortuné dans les arrêts de jeu de la première période (45e + 2). Sur le coup, l'attaquant nancéien, lancé dans la profondeur par Nguemo, est parti à  l'extrême limite du hors-jeu – peut-être plus d'ailleurs – pour aller crucifier Cassard d'une jolie frappe ouverte du droit. Mais à  cet instant, le mal est déjà  fait. Toujours aussi inoffensive, l'équipe de Jean-Marc Furlan a déjà  encaissé un premier but, magnifique, signé Pascal Bérenguer. Une pure volée du droit, à  la réception d'une ouverture de Brison, qui n'a pas laissé la moindre chance à  Cassard (38e). À l'image d'un Grégory Paisley qui, à  l'évidence, n'y est plus ni dans la tête, ni dans les jambes, le RCS a coulé à  pic. Les deux têtes de Mouloungui (29e, à  0-0) et Fanchone (63e), parfaitement repoussées par Bracigliano, n'auront été que des gouttes d'eau dans un désert offensif.

« Inconsciemment, on n'y est plus »

Pour la 21e fois en 36 journées, Rodrigo et ses coéquipiers ont bouclé leur match sans avoir fait trembler les filets adverses. Zerka leur a même fait boire le calice jusqu'à  la lie en profitant d'une erreur de Paisley et d'une passe de Fortuné pour ajouter un 3e but sur une astucieuse balle piquée (58e). Cassard et Szelesi ont même dû conjuguer leurs efforts pour éviter que le même Fortuné n'inscrive un 4e but (72e). La messe est déjà  dite. Et c'est peu dire qu'en ce dimanche, il ne reste au RCS que les prières à  formuler et les cierges à  brûler pour éviter un purgatoire de la L 2 qui lui ouvre ses portes. « Inconsciemment, on n'y est plus », reconnaît sans se défiler Greg Paisley, « Ce n'est pas de la mauvaise volonté. Ce soir encore (hier), le contenu n'est pas dégueulasse (sic). Mais nous payons notre manque de réalisme offensif et défensif. C'est dur à  vivre sur le terrain. Nous nous regardons tous et nous nous sentons impuissants. Mais le plus hallucinant, c'est qu'après cette série de neuf défaites, nous ne soyons pas encore mathématiquement relégués. Comment ne pas en éprouver un énorme regret ? »
Des regrets éternels même. Ça résonne déjà  comme une épitaphe.

En jeu

Cassard 5,5. Szelesi 5. Ducrocq 4,5. Paisley 2,5. Dos Santos 4. Lacour 4,5. Rodrigo 4. Fanchone 3,5. Bah 5,5 (Santos 4). Johansen 5. Mouloungui 4.

Stéphane Godin

[fan_racing]

Mouloungui, Bah et Johansen ont tenté quelque chose. Lacour et Cassard aussi, mais ce fut maladroit. Le reste, c'était du flan.

[Keating]

Pourquoi Paisley, si énorme toute la saison, nous lache-t-il pour ces matchs si important ???? Nos joueurs sont en train de perdre le peu de valeur marchande qu'ils avaient ...

[argueti]

Strasbourg égale le record de Lens

Strasbourg n'est pas encore mathématiquement en Ligue 2. Mais il faudrait désormais un véritable exploit pour que les Alsaciens, largement battus à  Nancy (0-3), sauvent leur peau parmi l'élite. Samedi, ils ont égalé le record du RC Lens qui avait concédé neuf défaites de rang lors de la saison 1988-89 (le record absolu du Championnat de France date de 1933-34 avec les douze défaites consécutives du CA Paris).

Relégués à  quatre longueurs d'un trio composé du Paris-SG, Lens et Toulouse, les protégés de Jean-Marc Furlan n'ont plus que deux rencontres - contre Caen et à  Marseille - pour espérer rester dans l'élite. Pour Philippe Ginestet, président du RCS, certains des joueurs alignés en Lorraine n'ont pas joué le jeu. «Je pense que certains pensent déjà  à  leur avenir personnel, a-t-il regretté. On se retrouve dans une situation compliquée, mais pas impossible. La priorité, c'est d'offrir une victoire au public de la Meineau et sauver ce qui peut encore l'être». S'il ne s'est pas étendu sur l'attitude de ses joueurs, le dirigeant alsacien a également expliqué ce neuvième revers de rang par les nombreuses absences qui pénalisent sa formation. «Encore une fois, il nous manquait des joueurs de talent. Je pense à  Gameiro, Renteria, Bellaid, Cohade... Pour un club comme le notre, c'était trop».

A la question de savoir si Jean-Marc Furlan se retrouvait menacé par cette incroyable série de défaites, Ginestet a d'abord mis en avant une responsabilité collective. «Tout le monde est responsable. Pour l'instant, je ne me pose pas ce genre de questions. C'est à  l'équipe de montrer qu'elle a le sens de l'honneur la semaine prochaine devant notre public. C'est le temps de l'action. Ensuite viendra celui de la réflexion.» Un peu plus loin dans le vestiaire, dépit et lucidité se disputaient dans la bouche de Jean-Marc Furlan. L'entraîneur alsacien a ainsi estimé que «sur les trois derniers mois, nous ne méritons pas la Ligue 1» avant de regretter le scénario de Marcel-Picot : «Ce soir, alors que c'était une de nos dernières chances, nous offrons deux des trois buts à  notre adversaire sur des erreurs individuelles et nous loupons encore trop d'occasions.» Y croit-il toujours ? «Je n'ai pas fait les comptes mais tant que mathématiquement le maintien est jouable, un entraîneur n'a pas le droit de ne pas y croire.»

[télésupporteur]

daniel bravo a bien résumé la situation en disant que le racing manquait de qualité

[supppourtjs]

Je n'étais pas là  ce week end et rien ne m'étonne, j(ai entendu la réaction de furlan ce matin sur Europe 1," Furlan c'est du flan!!!"

[enzy]

daniel bravo a bien résumé la situation en disant que le racing manquait de qualité

Il manque de la qualité au racing, c'est sur, mais pas plus qu'à  VA, Lorient ou Auxerre, mais eux se maintiennent.

Autant, je ne cautionne pas le fait d'imputer la descente au seul Furlan, autant il ne faut pas dire que la qualité de l'effectif du racing ne permettait pas de se maintenir.

En toute franchise, avec 44 points aujourd'hui (ce qui était plus que possible), on serait tous en train de venter le bon travail de Furlan, le bon recrutement rapport qualité/prix, bref la réussite d'une première saison pour un promu qui avait une enveloppe de 2 M d'euros pour le recrutement.

Alors dire aujourd'hui que Furlan est une merde ou que notre effectif ne vaut rien, c'est tellement facile et surtout faux.

[Stan]

daniel bravo a bien résumé la situation en disant que le racing manquait de qualité

Il manque de la qualité au racing, c'est sur, mais pas plus qu'à  VA, Lorient ou Auxerre, mais eux se maintiennent.

Je suis pas tout à  fait d'accord.

Un club comme VA ou même Lorient a des cadres solides, doués et surtout mentalement beaucoup plus forts que ceux du racing.

Après là  où on peut discuter, c'est quelle est la part d'importance du coach dans la qualité mentale de ses joueurs.