[07/08] 33ème J: Valenciennes / RCS : 2-0

[fan_racing]

Isch dës Ditsch oder Englisch ?

Sinon vu le topic, on pourrait parler en Ch'tis aussi ...

[Tenor]

Chiche biloute..

[argueti]

Au fond de la mine

Malmenés hier par des Valenciennois réalistes (2-0), les Strasbourgeois foncent droit vers la Ligue 2. Il n'y a pas que l'attaque en berne : le mental, lui aussi, est touché.

Relégable dans une Ligue 1 à  20 clubs et 38 journées, le Racing l'est tout autant dans le mini-championnat à  quatre équipes et six journées qu'il a entamé hier, à  distance avec Toulouse, Lens et le Paris SG. Un championnat que les Alsaciens ont abordé avec un triple handicap : un calendrier démentiel, une attaque moribonde et un sort qui s'acharne contre eux. Hier à  Valenciennes, Jean-Marc Furlan a pourtant essayé de faire dévier son équipe de la trajectoire qui mène droit en Ligue 2. Le Racing ne gagne plus, certes, mais au moins pouvait-on espérer qu'il ne perde pas une sixième fois consécutive à  Valenciennes, meilleure équipe à  domicile avec Nancy.

Bah dans la bataille

En défense, le technicien alsacien privilégiait la solution Pierre Ducrocq en défense centrale. Pour contrer Steve Savidan, mais aussi pour préparer la réception de Karim Benzéma et Lyon, samedi prochain à  la Meinau où Habib Bellaïd sera suspendu. Jean-Marc Furlan lançait également dans la bagarre Mamadou Bah, zéro match en Ligue 1 « mais une expérience des gros matches avec la Guinée, en Coupe d'Afrique des Nations, qui fait que je l'ai préféré à  Morgan Schneiderlin. Mais sinon, c'était kif-kif bourricot entre les deux joueurs ». Après une heure de jeu, le Guinéen laissait sa place à  James Fanchone avec les félicitations du jury et le titre honorifique de… meilleur attaquant alsacien. L'athlétique sociétaire du CFA s'était créé les occasions les plus chaudes du Racing. Sa tête sur un corner de Szelesi était repoussée par Grondin, doublure de luxe d'un Penneteau cloué au lit par une angine. Ducrocq ne pouvait armer sa reprise à  la chute du ballon, Doumeng sauvant in extremis (33e). En seconde période, le jeune homme de 20 ans ne connaissait pas plus de réussite, sa tête frisant la transversale nordiste. Rassurant pour l'avenir, peut-être, mais désespérant pour une attaque alsacienne totalement muette depuis cinq rencontres. Comme tant de fois cette saison, Strasbourg a souffert de son indigence offensive, Eric Mouloungui et Wason Renteria ne faisant décidément pas la paire. Privé de percussion offensive, le Racing a tenu le choc 33 minutes, le temps pour Savidan de catapulter un corner de Doumeng au fond des filets de Cassard (1-0). Et comme tant de fois dans ce championnat, l'arbitrage a fait le reste. À la 42e, Paisley ôtait le ballon des pieds de Roudet. Illégalement, estimait M. Bré, qui indiquait le point de penalty. Cassard repoussait la tentative de Savidan, mais le meilleur buteur de l'USVA suivait opportunément pour porter à  12 son total cette saison. Ça fait rêver… En seconde période, Cédric Chollet, qui remplaçait M. Bré blessé, y allait de sa bévue, refusant un penalty aux Alsaciens après une… double main de Chelle dans la surface.
La qualité de l'arbitrage ? Ce n'est pas ce qui préoccupe le Racing, lanterne rouge dans « son » mini-championnat à  quatre. Pardon, à  trois, Toulouse l'ayant emporté à  Monaco. Et peut-être à  deux, si d'aventure Paris venait à  dominer Nice ce soir. Le Racing est plus que jamais au fond de la mine. Dieu qu'il y fait sombre.

Jean Deutsch

[Pinon]

L'impuissance fait rage

Les Strasbourgeois avaient du mal à  cacher leur exaspération devant leur désespérante stérilité offensive, samedi à  Valenciennes, après leur sixième défaite de rang. Pour espérer se maintenir, ils doivent désormais adopter le rythme d'un… postulant à  l'Europe.

Toute patience a des limites. Celle de Jean-Marc Furlan a sans doute atteint les siennes après le 6e revers consécutif du Racing, samedi à  Valenciennes. Lui qui est habituellement la tempérance même, ne s'est pas attardé après le 19e match sans but de ses joueurs en Ligue 1. Une équipe qui ne marque pas, des joueurs sans confiance devant le but adverse, un arbitrage contestable : tout était dit et « ce sera tout pour ce soir, merci ».
Le Racing avait certes un avion à  prendre, mais il ne fait pas de doute que les mots avaient du mal à  passer. À quoi bon les discours consensuels : « C'est une immense déception, un sentiment de révolte, avoue Eric Mouloungui, qui prend sa part de responsabilité dans le mutisme offensif des Alsaciens. Que dire ? Je ne veux pas trop parler parce que je suis en colère. Et puis les paroles ne servent à  rien. C'est sur le terrain qu'il faut agir. Nous disons toujours qu'au prochain match, on fera mieux. Et c'est toujours pareil. Nous avons une semaine pour trouver ce qui ne va pas et pour redresser la situation dans les cinq matches qui nous restent ».

« Ce petit quelque chose »

« Mathématiquement, tout reste possible. Il ne faut rien lâcher, se persuade Rodrigo. C'est vrai qu'on a un sentiment d'injustice dans le groupe par rapport à  ce qui nous arrive. À Valenciennes, on a d'abord une super occasion pour égaliser. Et ensuite, l'arbitre siffle ce pénalty, inexistant pour moi. Pourtant, dans le jeu, on est bien. Mais il manque toujours ce petit quelque chose ».
Le Brésilien le sait : samedi prochain, à  la Meinau, il ne faudra pas attendre de cadeaux de Lyonnais tenus en échec (1-1) par Rennes ce week-end. « Nous devons relever la tête et nous remettre au travail. Pour ne serait-ce que décrocher un match nul, dans un premier temps. Après, quand on remettra un but, j'espère que ça nous débloquera », poursuit le capitaine strasbourgeois.
La marge de manÅ“uvre des Alsaciens est toutefois plus que limitée. Pour éviter la Ligue 2, il leur faudra prendre des points contre Lyon, à  Nancy et Marseille, trois des quatre ténors de la L1. Soit adopter un rythme de postulant à  l'Europe. Difficile à  envisager pour une équipe qui a perdu tous ses duels récents contre des postulants à  la Ligue 2.
Autre obstacle au redressement du RCS : malgré les apparitions encourageantes de Schneiderlin contre Metz et Bah à  Valenciennes, Jean-Marc Furlan doit composer avec les moyens du bord, notamment en attaque. Ce qui signifie, en clair, que la solution ne peut venir que du groupe. A-t-il encore des ressources ? La colère, entrevue l'autre soir à  Valenciennes, est mauvaise conseillère, dit-on. À moins qu'il ne s'agisse de rage. De vaincre ? De survivre suffirait, pour commencer.