[07/08] 30ème J: Strasbourg / Lille - 0-1

[Tenor]

Bellaïd international de quoi comme jeu, de saute mouton, Lacour du jeu des sept nains, Santos je te tiens tu me tiens, Johansen acteur de l'homme invisible...c'est ce que je n'arrête pas de dire des brêles.
Nous ne gagnerons plus aucun match cette saison, la corde a craquée ce soir. Désolé les fans.
Je suis bien resté au chaud ce soir comme bien d'autres vont encore le faire à  l'avenir.

[lolo]

Johansen n'a pas fait un mauvais match ce soir, désolé de te contredire.

[Tenor]

Peut-être.
Dans ces cas là  il y a toujours un mouton noir qui sort de la grisaille, bien tardivement et pas en même temps que les autres.

[EDES]

Bon, ben voilà , voilà , voilà  ...
Je n'épiloguerai pas sur le match d'une tristesse affligeante pour le Racing.
Au lieu de prendre un aller simple pour la L1 en juin dernier, j'ai l'impression que le Racing a malheureusement pris un aller-retour.

[NéRiK]

Oh ben tiens une défaite pour pas changer.

Je le dis depuis un moment avec ces breles, L2 nous voilà .

[FM17]

incroyable, ce matin je me réveille....je ne suis même pas déçu...presque envie que le Racing redescende...quoique Furlan est capable de garder son poste...Je veux entendre Ginestet qui passait son temps à  intervenir en L2 et qu on ne voit plus du tout....

[NéRiK]

Moi aussi ca me fait plus rire un tel niveau de médiocrité.

Gueugnon de retour à  la Meinau l'an prochain, ca fait rever.

[FM17]

je viens de regarder le calendrier...on va au Parc, à  VA, à  Rennes, à  Nancy et à  Marseille...on recoit Lyon on les prend ou les 8 points ...??? contre Caen à  la Meinau ?? (on a vu contre Metz et Sochaux..)

[FM17]

Moi aussi ca me fait plus rire un tel niveau de médiocrité.
Gueugnon de retour à  la Meinau l'an prochain, ca fait rever.

Tu as de la chance, Gueugnon descend en National... Mais Strasbourg-Boulogne peut valoir le déplacement...

[argueti]

L'engrenage infernal

Rentré dans la partie à  reculons, revenu dans le coup puis réduit à  dix, après l'expulsion sévère de Rodrigo avant l'heure de jeu, le Racing a dû s'incliner face à  Lille. Après cette sixième défaite domestique de la saison, la troisième de rang, le mécanisme diabolique de la relégation semble enclenché.

Vu comme ça, le Racing y va tout droit, en Ligue 2. Tous les éléments contraires semblent se liguer pour renvoyer les Bleus de là  où ils viennent. Le déroulement du match, les décisions arbitrales, la réussite des Nordistes et même les résultats des poursuivants ou des concurrents directs au maintien - victoires de Sochaux à  Marseille (0-1) et de Caen contre Monaco (4-1) - constituent autant d'obstacles insurmontables pour qui cherche à  sauver sa peau.

L'expulsion de Rodrigo a été le tournant

Hier soir, le tournant de la rencontre a été l'expulsion de Rodrigo avant l'heure de jeu. L'impavide M. Piccirillo a renvoyé le Brésilien au vestiaire, pour un tacle à  retardement sur Lichtsteiner, alors qu'un simple avertissement aurait suffi à  sa peine.
« On ne va pas en faire un débat tous les week-ends, mais ça semble sévère, explique Furlan. L'action est très spectaculaire. Ceux qui comprennent le football savent qu'il n'y a aucun risque de blessure. » Mais les Bleus peuvent aussi regretter leur entrée en matière des plus poussives. Un quart d'heure durant, le Racing n'existe pas. Les Bleus abandonnent la balle aux Lillois en même temps que toute ambition.

Chaque ballon est renvoyé dans les pieds nordistes

Perdus sur la pelouse de la Meinau, les hommes de Furlan cèdent de manière inexplicable à  la panique. Chaque ballon est invariablement renvoyé dans les pieds nordistes. Chaque accélération d'Obraniak ou de Cabaye fait parcourir un frisson dans les rangs alsaciens. Complètement à  la rue, le Racing ne doit son salut qu'au manque d'efficacité adverse. Car les situations brûlantes se succèdent sur la cage de Cassard. Ni Cabaye, à  trois reprises, ni Mirallas ne parviennent à  accrocher le cadre. Passée cette grosse frayeur, les Strasbourgeois commencent petit à  petit à  voir le jour. « On était tendus, en dedans d'un point de vue psychologique, reconnaît le coach. Puis on est parvenus à  se libérer. » Fanchone, sur son côté droit, est le premier à  indiquer le sens de la marche. Gameiro pointe ensuite le bout de son nez, avant que Mouloungui ne se crée la première occasion digne de ce nom, d'une frappe du gauche que Sylva détourne en corner (28e'). Les Bleus vont mieux, oui, mais l'équilibre est terriblement fragile. Car, comme l'avait prédit Jean-Marc Furlan, Lille est une équipe qui impose son physique à  travers « une récupération haute, une forte percussion et des contres. » La moindre approximation strasbourgeoise débouche ainsi sur une montée express devant le but de Cassard.

« Dommage de ne pas avoir pris ce point

Alors qu'ils parviennent à  faire front dans la difficulté et montrent même des signes encourageants en attaque, à  l'image d'un Gameiro affamé, les Bleus vont donc se retrouver en infériorité numérique. Avant de céder contre des Ch'tis qui n'ont perdu qu'un match depuis la reprise en championnat, contre Lyon. Obraniak perce, Mavuba conclut (85e'). « C'est dommage de ne pas avoir pris ce point, parce qu'on a fourni beaucoup d'efforts, déplore Stéphane Cassard. On a pourtant su s'adapter après l'expulsion mais on s'est montrés naïfs sur le but. » Ça peut paraître injuste, mais c'est ainsi. Pour la première fois de la saison, le Racing perd trois rencontres de rang. Il lui reste désormais huit journées pour s'en sortir.

Malheureux Rodrigo

Réduits à  dix après l'expulsion de Rodrigo, en début de seconde mi-temps, les Strasbourgeois ont fait preuve de courage. Insuffisant face à  des Lillois plus inspirés.

CASSARD (). Plutôt chanceux en première mi-temps face à  des Lillois incisifs, mais incapables de cadrer leurs tirs, le portier a sauvé les meubles en écartant, notamment, un coup franc direct d'Obraniak qui allait droit au but (43e) et en restant maître dans les airs.
SZELESI (). Bousculé en début de match par la paire Obraniak/Bastos, le latéral s'est ensuite remis dans le bon sens et a plutôt fait du bon boulot en défense. tout en faisant quelques incursions intéressantes dans le camp lillois en seconde période.
BELLAID (). Le défenseur central, à  l'image du reste de la défense, a souffert en début de match. Mais a ensuite pris la mesure des attaquants lillois et de son « pote » Cabaye, en coupant à  bon escient les centres venus de la gauche comme de la droite.
PAISLEY (). Dès l'entame, il dégage face à  Mirallas, parti seul au but. A ensuite tenté comme il pouvait de débloquer la situation pour le RCS, en usant de longues balles aériennes. Sérieux.
DOS SANTOS (). En difficulté face à  Lichtsteiner en première période, le latéral a été plus à  l'aise dans les phases offensives, offrant l'un ou l'autre centre intéressant.
RODRIGO (). Nettoyeur increvable en milieu de terrain, le capitaine a une nouvelle fois été au four et au moulin, colmatant les brèches défensives tout en tentant de remettre son équipe dans le bon sens. A vu - injustement - rouge sur sa première faute, en tout début de seconde mi-temps. Dur, dur...
LACOUR (). Transparent durant le premier quart d'heure, le milieu de terrain - qui avait pour difficile mission de stopper Mavuba - s'est ensuite réveillé, en abattant un bon travail à  l'arrière.
FANCHONE (). L'ailier droit, pas ménagé par Tafforeau, a été plutôt inspiré, en offrant une balle en or à  Mouloungui (28e), en tentant des combinaisons intéressantes (40e) ou en prenant sa chance de loin (63e). Dommage qu'il ne fasse parler son talent que par intermittence. Remplacé par Mulenga (68e).
GAMEIRO (). Le jeune attaquant avait la lourde tâche d'animer le jeu strasbourgeois et comme à  son habitude, il n'a pas ménagé sa peine, en étant à  l'origine de presque tous les bons coups alsaciens. Mais n'a pas vraiment été aidé par des coéquipiers qui lui ont rarement offert des solutions devant les buts de Sylva.
MOULOUNGUI (). Le Gabonais est toujours aussi rapide, mais il a perdu un nombre incalculable de balles face à  Béria et ses passes n'ont que rarement trouvé preneurs. Reste quelques éclairs de génie, comme cette frappe ras du sol détournée du bout de gants par Sylva (28e).
ALVARO SANTOS (). Privé de ballons par la paire Rami/Franquart, le Brésilien est beaucoup redescendu défendre, mais ne s'est pas montré dangereux devant. Remplacé par Johansen (58e), qui a fait, pour son retour sur le terrain, étalage de son impressionnante capacité à  conserver la balle.

Sébastien Keller