DNA a écrit :Kéhi a vite grandi
Samedi, il devrait être titulaire dans les bois du Racing, pour le 6e tour de la Coupe de France. A 18 ans à peine, Vauvenargues Kéhi, la doublure de Régis Gurtner, s'en réjouit et met en avant « le plaisir de jouer ».
A Ohlungen, lors du 5e tour de la Coupe de France, il a fait le métier comme un ancien, tenant la baraque au moment où les locaux avaient décidé de mettre le pied sur l'accélérateur. Son plongeon de chat, à la 81e', a même évité au Racing de se lancer dans une prolongation à l'issue incertaine.
« Content d'aider l'équipe »
Samedi prochain, à Reiperstwiller, Vauvenargues Kéhi - n°2 dans la hiérarchie des gardiens du Racing - devrait à nouveau être titulaire dans les cages strasbourgeoises.
« Savoir qu'on va être titulaire est motivant, c'est un peu différent que d'être sur le banc, c'est sûr, mais je vais me préparer comme d'habitude », lance d'emblée le jeune gardien, sourire aux lèvres à l'issue de l'entraînement mené par David Klein.
Après sa belle prestation à Ohlungen, il n'en a pas rajouté. Et quand on lui dit que Laurent Fournier a fait son éloge à l'issue du match, il répond modestement : « Je suis content si j'ai pu aider l'équipe. »
« Je savais qu'il fallait rester concentré et concerné. En première mi-temps, je n'ai touché qu'une balle, mais je savais que ce serait plus dur ensuite », analyse aussi celui qui est arrivé à Strasbourg à l'âge de 14 ans - « je m'en souviens bien, c'était un 7 août, le jour de mon anniversaire » -, et qui a depuis gravi peu à peu les marches vers le professionnalisme.
« Je viens de la région parisienne. J'ai débuté à Evry, puis j'ai joué à Brétigny, raconte le joueur d'origine ivoirienne. Et là, le Racing m'a repéré. J'étais déjà gardien et c'était mon rêve d'en faire mon métier. »
Et dans une spécialité où il faut souvent de longues années de banc pour s'imposer, Kéhi a quelque peu brûlé les étapes... sans pour l'instant, s'être brûlé les ailes.
La saison passée, alors qu'il n'a pas encore 18 ans, il se retrouve assis sur le banc en L 2, Cassard et Gurtner étant blessés, avant de retourner au quotidien des équipes jeunes, alternant les apparitions avec les "18 ans" et l'équipe de CFA.
Cette saison, il a encore pris du galon, mais pas la grosse tête. « Je ne veux pas m'endormir sur le banc, c'est clair, mais je ne me sens pas prêt à faire une saison complète chez les pros. Je suis au stade de l'apprentissage et mon but est de continuer à progresser. David (Klein) et Régis (Gurtner) m'aident beaucoup », expose celui qui dit apprécier Mandanda, Lloris et Casillas mais sans pour autant « avoir un modèle ou une idole ».
« La CFA 2, une bande de potes »
Mais Kéhi n'oublie pas non plus un autre objectif important dans sa saison, qui est de « maintenir au plus vite l'équipe de CFA 2 », dans laquelle il s'éclate « avec une vraie bande de potes » et « un super coach » (François Keller, ndlr).
Samedi, à Reiperstwiller, "Vauv" veut continuer son petit bonhomme de chemin et tenter « d'emmagasiner de la confiance ». « La Coupe de France, c'est une chance pour moi, les autres jeunes et les remplaçants », souligne-t-il, en espérant que l'aventure se poursuive.
Et même s'il craint un peu de se retrouver « en milieu hostile » du côté des Forestiers, Kéhi n'est pas du genre à se prendre la tête. « Je veux avant tout prendre du plaisir », tranche-t-il.