DNA a écrit :De belles promesses
Belle entrée en matière pour le Racing hier face à l'Olympique de Marseille. Dans une Meinau comble, les Strasbourgeois ont obtenu un très bon match nul face à l'un des ténors de ce championnat de Ligue 1. Prometteur.
L'enfer était promis aux Strasbourgeois, dans un stade de la Meinau truffé de supporters olympiens, face à cette équipe de l'OM présentée partout comme l'une des prétendantes au titre de Champion de France. Le kop strasbourgeois, pas impressionné, préférait lancer un encourageant « La Ligue 2 s'éteint, le Racing s'éveille ».
« C'est très important de faire de bonne entames »
Un présage de bon augure, puisque les Strasbourgeois n'ont pas eu de retard à l'allumage hier après-midi. Le début de rencontre est même totalement en leur faveur. Point de premier quart d'heure d'observation, le Racing se montre d'emblée le plus dangereux. Johansen, à l'origine de tous les mouvements offensifs strasbourgeois et Mouloungui, bien en jambes, mettent la défense marseillaise en danger. « On a bien commencé, avec beaucoup d'envie », estime d'ailleurs Renaud Cohade. Même son de cloche du côté de Jean-Marc Furlan, le coach strasbourgeois. « C'est très important de faire des bonnes entames, ce début de match m'a fait plaisir, parce que les gars ont montré spontanéité et enthousiasme », explique-t-il. Mieux, le Racing a même fait preuve d'une sérénité à toute épreuve, à l'image d'une paire Bellaïd/Paisley rarement mise en danger. Et que dire de Rodrigo, impérial devant sa défense. En face, seul ce diable de Ziani semble être en mesure de faire la différence grâce à sa technique inouïe, mais il est bien seul. En fin de première mi-temps, l'OM se dévoile enfin et répond aux incursions strasbourgeoise par à coups. Mais ces offensives brouillonnes restent insuffisantes pour mettre la défense strasbourgeoise dans le rouge, même s'il faut une belle parade de Cassard sur un coup franc de Zenden pour empêcher l'ouverture du score côté marseillais (16e).
« J'avais des inquiétudes et de l'anxiété par rapport au niveau de l'équipe »
Cissé, fantomatique, n'arrive pas à s'approcher des cages des ciel et blanc et son seul tir au but résulte... d'un coup franc. Pas mieux du côté de Mamadou Niang, qui a bien du mal à se défaire du très expérimenté Manuel Dos Santos. Et après une minute de temps supplémentaire, M. Lannoy siffle logiquement la mi-temps sur un score de parité (0-0). On craint le pire en seconde période pour le RCS, surtout que l'OM se montre d'entrée plus accrocheur. Mais le soufflet retombe vite, et les entrées de Valbuena, puis d'Arrache - copieusement sifflé par le public alsacien - ne changent rien. La maîtrise est du côté du RCS. Au fil des minutes, le Racing semble même être en mesure de marquer ce petit but qui lui offrirait les trois points de la victoire. Jean-Marc Furlan lance Gameiro, puis Mathlouthi. Les deux jeunes attaquants formés au club mettent le feu, mais ne parviennent pas à trouver l'ouverture. Au final, les Strasbourgeois s'en tirent avec un match nul « satisfaisant », comme le souligne Furlan. « J'avais des inquiétudes, de l'anxiété par rapport au niveau de l'équipe, je ne savais pas si elle arriverait se mettre au niveau L 1, explique le coach, sur ce point-là je suis satisfait parce que les joueurs n'ont pas été en sur-régime ».
Paisley: «On ne va pas faire la fine bouche, c'est quand même Marseille»
Grégory Paisley, pour son baptême du feu à la Meinau, avait lui aussi le sourire, même s'il évoque un bilan « mitigé ». « Disons qu'avec plus de réussite, on pouvait prendre les trois points, mais on ne va pas faire la fine bouche, c'est quand même Marseille », ajoute encore le défenseur. Ouais, quand même.
Barbara Schuster
Renteria a pris son temps
Pour sa première titularisation sur le front de l'attaque strasbourgeoise, le Colombien Wason Renteria a vécu une première heure difficile avant de terminer en trombe. Se créant même la meilleure occasion du match.
Avant la rencontre, une des inconnues du onze de départ résidait dans le nom de l'attaquant qui évoluerait à la pointe du système en 4-2-3-1 cher à Jean-Marc Furlan. Entre Gameiro et Renteria, la balance penchait toutefois en faveur du dernier nommé. A juste titre. C'est bien le Colombien qui démarrait la rencontre. Timidement. Pour son premier match en tant que titulaire - il avait joué la deuxième mi-temps lors du match amical face à Levante -, le joueur prêté par le FC Porto n'a pas toujours fait les bons choix, surtout en première période.
Peu ménagé par Givet et Rodriguez, ses cerbères du jour
Peu ménagé, il est vrai, par Givet et Rodriguez, ses cerbères du jour, le jeune joueur a malheureusement eu tendance à en rajouter en se laissant facilement tomber. Au point, d'ailleurs, de se faire réprimander par M. Lannoy, peu avant le repos. Dommage, dans la mesure où la défense marseillaise, si physique soit-elle, ne paraissait pas hier dans un état de grâce. Deux ou trois hésitations des deux anciens Monégasques auraient pu lui profiter. Mais tout ne fut pas mauvais, bien entendu. A son crédit, un très bon appel après dix minutes de jeu et surtout une volonté évidente de bien faire. Ainsi, le Colombien n'hésita pas à venir défendre, se sacrifiant même sur un coup franc de Cissé. A la 19e, après avoir perdu le ballon face à Givet, il s'est battu pour le récupérer et, d'une subtile talonnade, décaler Johansen, pour un centre de ce dernier.
Malheureusement contré par le genou du gardien phocéen
En début de seconde période, Renteria a disparu de la circulation durant un petit quart d'heure. Gameiro s'apprêtant à rentrer, les minutes du Colombien sur la pelouse de la Meinau semblaient comptées. Ce fut finalement Fanchone qui sortit. Et Wason se réveilla. Sa bonne période coïncida par ailleurs avec l'excellente fin de match strasbourgeoise. A la 63e, sur un centre de Mouloungui venu de la gauche, Renteria réalisa un magnifique contrôle orienté de la poitrine, qui mystifia Givet, et se présenta face à Carrasso. Le tir de l'attaquant fut malheureusement contré par le genou du gardien phocéen. Ce fut la plus belle occasion du match. Cinq minutes plus tard, lancé en profondeur par Lacour, le Colombien prit Rodriguez de vitesse, mais se fit curieusement sanctionner par l'arbitre. A la 74e, Gameiro déborda, toujours sur le côté gauche, puis centra pour Renteria, qui contrôla dos au but, avant de s'écrouler dans la surface, taclé par Givet. Cette fois-ci, la faute du défenseur sembla évidente mais l'arbitre ne dit rien.
« Ce fut un bon match, l'équipe s'est bien comportée »
Cette fin de match est très encourageante pour un joueur qui manque évidemment d'automatismes avec ses partenaires et qui découvre le football français. « Ce fut un bon match, l'équipe s'est bien comportée, se satisfait l'attaquant. Je n'ai malheureusement pas pu concrétiser mon occasion ». D'un point de vue plus personnel, il assure s'être « bien senti physiquement », mais affirme devoir « continuer à travailler ». Ses qualités de vitesse et de puissance sont évidentes. Avec le temps, le public strasbourgeois devrait s'en apercevoir.
Florent Estivals
Sur de bons rails
Dans un match fermé, le Racing a bien tenu le cap. C'est encore trop tôt pour tirer des plans sur la comète L1. Mais voilà un premier point encourageant et mérité.
CASSARD (). - Tranquille pendant le premier quart d'heure, le gardien strasbourgeois a rassuré tout son monde en claquant énergiquement une grosse frappe de Zenden. 90 minutes tout en sobriété, même s'il n'a réellement jamais été trop inquiété.
LACOUR (). - Face au fuyant Zenden et au remuant Ziani, Lacour s'est efforcé de bloquer son couloir, ne s'aventurant que parcimonieusement aux avant-postes. On a hâte qu'il retrouve néanmoins l'entrejeu.
BELLAID (). - Attentif au marquage alternatif de Cissé et Niang avec un joli geste défensif (45e+1) sur une frappe du Sénégalais, il a beaucoup communiqué avec Paisley au contact duquel il va progresser rapidement et durablement.
PAISLEY (). - L'ancien Troyen a dégagé énormément de quiétude à un poste où il se sent comme un poisson dans l'eau, à l'image de ce jaillissement sur un centre de Beye (55e) et de Valbuena (65e). C'est déjà le taulier de la défense strasbourgeoise.
DOS SANTOS (). - L'ancien Monégasque et Marseillais s'est lui aussi employé à boucler les espaces et n'a pas hésité à solliciter un jeu en triangle côté gauche, même s'il a davantage été gêné par le culot de Valbuena dans la dernière demi-heure.
RODRIGO (). - Après un carton jaune un peu sévère pour une faute sur un Ziani cumulant les jobs de serveur et de plongeur, le Brésilien du Racing a montré beaucoup de clairvoyance. Un match appliqué.
COHADE (). - Une grosse débauche d'énergie aussi bien dans la récupération que dans l'animation offensive. Il a par la force des choses perdu quelques ballons, mais Cohade s'est rendu disponible et présent dans les duels.
JOHANSEN (). - Il a pu faire apprécier son registre technique qui devrait donner de l'air cette saison à l'équipe strasbourgeoise. Dans un rôle qu'il affectionne, Johansen devrait rapidement retrouver les marques de la Ligue 1.
FANCHONE (). - Peu sollicité en première mi-temps, l'ex-Manceau a réussi quelques jolis gestes après la pause, mais sans vraiment peser sur la rencontre. Remplacé à la 64e par Gameiro qui a montré beaucoup d'envie.
RENTERIA (). - Bon technicien et remiseur doté d'une belle pointe de vitesse, à condition qu'il ne joue pas trop arrêté, il est encore en recherche d'automatismes. A manqué de vivacité sur la sortie de Carrasso (63e).
MOULOUNGUI (). - Il a beaucoup tenté tout en cherchant à dépouiller son jeu. Une telle implication est à mettre à son crédit. Il lui faut désormais densifier ses prises de risque afin de confirmer à l'échelon supérieur toutes les promesses tenues à l'étage du dessous. Remplacé à la 78e par Mathlouthi dont la fraîcheur fut la bienvenue.
« Dans la bonne direction »
PHILIPPE GINESTET : « On a disputé un match qui nous a permis de nous étalonner. Au delà du point pris, on a emmagasiné de la confiance. On a pu rivaliser face à un cador du championnat. Quant aux recrutements éventuels, on a la volonté de faire signer un latéral droit, un défenseur et peut-être un joueur offensif. On fera avec nos moyens, mais on sait aussi que les prix sont encore élevés et qu'il ne vaut mieux pas se presser ».
GREGORY PAISLEY : « On a su être vigilant et appliquer ce que l'on nous apprend à l'entraînement. Maintenant, on sait que c'est un premier match de championnat et que la saison est super longue. On a fait preuve de concentration et de rigueur. On est entré dans le vif du sujet, on a appliqué les consignes. Il y avait peut-être moyen de gagner, mais on ne va pas faire la fine bouche. Plus important que le résultat, c'est le contenu. Le comportement collectif nous permet de croire que l'on est dans la bonne direction pour la suite du championnat. »
ALBERT EMON, entraîneur de Marseille : « Etre satisfait d'un match nul à l'extérieur, pourquoi pas, être satisfait du rythme du match qu'on a imposé aux Strasbourgeois : non. On doit mieux faire, sur le rythme surtout. Strasbourg a été un adversaire pertinent, gênant avec ses joueurs de côté. Ce match nul n'arrange personne. Ce match-là , je ne pense pas qu'à un moment donné on aurait pu le gagner, ou peut-être sur un coup de pied arrêté ou une occasion rare. On ne l'a pas perdu, on a pris un point, mais il faudra faire mieux à l'avenir. »
PAPE DIOUF, président de Marseille : « C'est pour nous un bon point, pour un premier match, de surcroît disputé à l'extérieur face à une équipe qui avait envie de démarrer sur de bonnes bases. Il y avait une chaleur très forte qui n'a pas permis aux équipes de se livrer complètement. Nous avons tiré deux enseignements : nous avons tenu défensivement, notamment dans les moments cruciaux qu'ont été les vingt premières et les dix dernières minutes. Il est vrai que sur le plan offensif, il y a des réglages qui doivent être faits, c'est sûr, mais dans l'ensemble, vu l'étiquette qu'on nous a complaisamment collée, sortir de la Meinau avec un point, ce n'est pas mal. Si je fais le parallèle avec la saison dernière, c'est à Sedan que nous avons pris notre premier point, face à un promu : si l'histoire peut se répéter et nous reconduire en Ligue des champions, je suis preneur. »
L'Alsace a écrit :Une bonne note de rentrée
Pour l'ouverture de la saison de Ligue 1, les Strasbourgeois ont, hier après-midi à la Meinau, tenu tête à un Olympique de Marseille qui ne leur a jamais donné la leçon (0-0). Rassurant après une campagne de matches amicaux mitigée.
Tout le monde présentait cet OM comme l'Ogre de Marseille, le candidat le plus sérieux à la destitution du sextuple champion de France Lyon. Hier après-midi, le Racing n'en a pas moins, pour sa première sortie officielle sous l'ère Furlan, rogné les dents de ces Phocéens à l'appétit féroce et aux ambitions dévorantes et comblé le fossé qui sépare la L 2 de la L 1.
Articulée autour d'une charnière Bellaïd – Paisley en béton armé, l'équipe de Jean-Marc Furlan a quitté la pelouse sous les ovations d'une Meinau conquise par cette entrée en matière solide. Une ouverture 2007-2008 qui a, au passage, levé quelques doutes après une peu convaincante série de matches amicaux. « C'est vrai que ça rassure après ces rencontres de préparation plutôt moyennes », ne cache pas un Habib Bellaïd dont l'entente avec Greg Paisley s'annonce donc 6 comme on s'en doutait 6 prometteuse. « Un bon résultat face à un gros comme l'OM met en confiance, d'autant que nous avons produit du jeu. » Le gardien Stéphane Cassard va même, sans en rajouter, jusqu'à estimer que « le Racing aurait pu l'emporter sur une ou deux occasions en seconde période (Ndlr : notamment sur le duel perdu par Renteria face à Carrasso à la 63e). Je ne crois pas que nous cherchions à nous rassurer, parce que nous savions très bien qu'après tous les changements intervenus au club, tant dans le staff qu'au sein de l'effectif, les matches amicaux ne seraient pas très significatifs. Le coach nous avait répété qu'il faudrait être prêts physiquement le 4 août. C'est ce que nous avions en tête. C'est un début de saison idéal. Les gens ont vu de belles choses et vont revenir au stade. Mais sachons raison garder : l'OM était un match facile à aborder pour le promu que nous sommes. Nous avons cette année beaucoup moins de pression que l'an passé. Il va falloir attendre de voir comment nous nous comportons à l'extérieur, dès samedi prochain à Nice. »
« Notre équipe a du potentiel »
« On ne va pas s'enflammer », lui fait écho Bellaïd. « Car en foot et notamment à Strasbourg, on sait que tout peut aller très vite. Et prendre la grosse machine OM maintenant plutôt que dans un ou deux mois quand elle sera parfaitement rodée était sans doute plus simple. » Reste que Jean-Marc Furlan, ses hommes et ses dirigeants vont sans doute passer quelques nuits plus tranquilles cette semaine. Car le nouveau manager général l'avoue sans peine. « Je n'ai pas beaucoup dormi lors de mes quinze premiers jours à Strasbourg. Et avant ce premier match, l'inquiétude était assez forte : saurions-nous nous élever au niveau de la Ligue 1 ? Ce résultat est important, car il valide nos cinq semaines de préparation. Nous n'avons pas souffert, jamais été en surrégime. Les membres du conseil d'administration sont contents de notre prestation. »
Le premier d'entre eux, le président Philippe Ginestet, ne boude pas son plaisir : « Mon équipe a peut-être surpris certains observateurs, mais pas moi qui ai vu le travail accompli ces derniers temps. Ce match nous a permis de nous étalonner. Au-delà du point pris, j'insiste sur la confiance emmagasinée grâce à cette bonne production face à ce qui est - ne l'oublions pas - l'un des cadors de la L 1. Tout le monde s'est rendu compte que notre équipe avait du potentiel. La confiance entraîne la confiance. J'espère qu'un cercle vertueux s'est mis en place. »
Stéphane Godin
C'est du solide
Le promu a donné des gages de sécurité face à un OM en rodage.
Stéphane Cassard (7) : rassurant et déterminant sur une frappe de Zenden (15e). On ne lui en demandait pas plus.
Guillaume Lacour (7) : pour un latéral droit de circonstance, il a neutralisé Zenden, ce qui n'est pas rien, et a apporté offensivement. Le capitaine a un peu plus souffert en fin de rencontre contre son ex-coéquipier Salim Arrache.
Habib Bellaïd (8) : un patron. Il n'a jamais laissé voix au chapitre à Djibril Cissé, a contré opportunément le tir de Niang qui filait au but en première période et a été impeccable dans les relances. Du grand art.
Grégory Paisley (7,5) : plus discret que Bellaïd, mais pas moins efficace, il n'a que rarement été pris en défaut dans son placement ou ses relances par l'armada olympienne.
Manuel Dos Santos (7) : il a parfaitement colmaté le flanc gauche de la défense alsacienne et a beaucoup apporté offensivement par ses accélérations et ses centres souvent dangereux, même s'il a eu du mal physiquement en fin de match.
Renaud Cohade (7) : baromètre de l'équipe avec Rodrigo et Johansen, il a été précieux notamment en fin de rencontre, quand le Racing a montré quelques signes de fatigue. Ses initiatives offensives n'ont pas trouvé le soutien mérité devant.
Rodrigo (6,5) : une passe à l'adversaire pour sa première relance, mais c'est tout ce qu'on peut reprocher à ce Brésilien faussement balourd. Il a été le premier rempart aux assauts de Ziani, parfois au-delà des limites du règlement, mais a également brillé par sa régularité.
Pascal Johansen (7) : au four et au moulin durant une bonne heure, le Colmarien a payé sa débauche d'énergie ensuite. Ambitieux et malin sur son coup-franc de la 15e, qui a fait briller Carrasso.
James Fanchone (4) : peu en vue mais peu sollicité, il a été remplacé à la 64e par Kevin Gameiro, dont la vivacité a jeté le trouble dans la défense phocéenne, tout heureuse de voir sa reprise s'envoler dans les gradins (89e).
Eric Mouloungui (5) : accélérateur de ballons pendant les premiers quarts d'heure de chaque mi-temps, il a laissé place à Mathlouthi (79e), qui a donné des suées au robuste Taïwo malgré son petit gabarit.
Wason Renteria (5,5) : c'est le point d'interrogation strasbourgeois. Muselé par le duo Givet/Rodriguez, il n'a pas été récompensé de son superbe enchaînement contrôle orienté de la poitrine/reprise à la 64e, Carrasso déviant sa frappe en corner. Il semble puissant et opportuniste, mais a également paru perdu et à court de compétition. Bref, Renteria demande confirmation.
Jean Deutsch
L'occasion de Renteria
10e : excentré sur le côté gauche, Pascal Johansen arme un coup franc direct de sa patte droite que Cédric Carrasso, vigilant, extirpe de sa lucarne en le boxant des deux poings.
16e : la réponse du berger à la bergère. Sur un coup franc astucieux de Ziani qui se dispense de chercher la solution dans le paquet, Zenden décoche des 20 m une frappe du gauche très sèche que Stéphane Cassard sort d'une manchette au prix d'une jolie détente horizontale.
52e : après un décalage de Johansen sur la droite, James Fanchone fait passer un frisson dans la Meinau, mais son coup de tête du point de penalty, à la réception d'un centre millimétré de Renaud Cohade, est un poil trop décroisée.
63e : au tour d'Eric Mouloungui de se muer en passeur. La longue transversale du Gabonais lobe Givet et échoit à Renteria. Le Colombien se présente seul devant Carrasso, mais bute sur le portier olympien à l'intérieur des 16 mètres.
89e : le rentrant Ali Mathlouthi résiste à Taiwo sur l'aile droite et centre en retrait pour l'autre joker strasbourgeois, Kevin Gameiro. Mais le lutin strasbourgeois expédie sa reprise du droit dans les nuages.
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