[Ex] Quentin Othon

[argueti]

Othon où l'avenir du Racing

Il ne compte pour le moment aucune apparition en Ligue 1 mais deux en Ligue 2. Avec JMF aux commandes, Quentin Othon est devenu au fil des mois un sérieux prétendant à  l'élite. Milieu défensif de formation, on l'attend sur le flanc gauche de la défense alsacienne dans les années à  venir. Il est pro depuis huit mois seulement. Tout pro a été un ancien amateur :

« J'ai commencé le football à  l'âge de 5 ans dans mon village du Plessis-Belleville dans l'Oise. J'y ai joué jusqu'à  13 ans. Nous faisions beaucoup de tournois dans la région parisienne et c'est à  cette période que les grands clubs de l'Oise se sont intéressés à  moi. Je suis d'abord allé à  Pont-Sainte-Maxence en 13 ans DH mais je n'y suis resté qu'une saison. L'année suivante j'étais à  Compiègne en 14 ans fédéraux et en même temps j'étais inscrit aux sports-études de Chantilly. A cette époque un certain monsieur Garat me suivait régulièrement. Cet homme connaît bien Jacky Duguépéroux. Il lui a conseillé de venir me voir jouer. C'est ce qu'il a fait après avoir envoyé des recruteurs et tout s'est bien passé. A 15 ans j'intégrais le centre de formation du Racing. A Strasbourg j'ai d'abord évolué avec les 18 ans DH mais en moins de deux mois j'ai changé de vestiaire et rejoint celui des 16 ans Nationaux dirigé par Claude Fichaux. Cette année-là  je participe aussi à  un stage de détection en équipe de France ponctuée par une première sélection contre l'Allemagne en amical. La deuxième saison je reprends avec les 18 ans Nationaux. Je fais toute la saison avec eux et quelques matches en 16 ans. La troisième saison, j'effectue quelques apparitions en CFA et signe un contrat stagiaire de deux ans au bout. En CFA, je ne pensais pas trop jouer la saison dernière car je pouvais encore être aligné en 18 ans mais c'est finalement allé assez vite. J'ai même fait deux apparitions en Ligue 2 contre Bastia et Metz. A Metz je vivais ma première titularisation mais on perd 4 à  1. Après, la situation est devenue plus dure car les jeunes comme moi et Schneiderlin ont été écartés de l'équipe. On ne s'entraînait même plus avec le groupe pro. On a vécu cela comme un choc mais on s'est dit qu'il fallait continuer à  travailler. Cela a payé puisque j'ai signé mon premier contrat pro en juin dernier.

Aujourd'hui, je travaille à  l'entraînement pour acquérir de l'expérience et être prêt. L'arrivée de Jean-Marc Furlan m'a boosté ».

Stéphane Heili

[silex57]

C'est sûr qu'il y a un accent sur le u de ou dans ce cas là  ?

[Keating]

Le vent d'Othon

Confrontés aux suspensions de Grégory Paisley et Rodrigo demain (20 h) au Mans, Jean-Marc Furlan offrira à  Quentin Othon son baptême du feu en Ligue 1. Un signe fort à  l'égard de cadres dont le rendement est jugé insuffisant.

C'est un événement qui pourrait passer inaperçu, parce que guidé par les circonstances. Mais cette analyse-là  serait un peu biaisée. Demain (20 h) au Mans, Quentin Othon fêtera effectivement son baptême du feu en Ligue 1 par une titularisation que les absences conjuguées de Grégory Paisley et Rodrigo, suspendus, pourraient suffire à  expliquer. Mais cette raison-là  n'est pourtant que secondaire. « J'envoie un signal fort à  tout le groupe », ne tergiverse pas Jean-Marc Furlan. « Pour que le Racing atteigne l'objectif fixé, il faudra une dépense intellectuelle et physique hors du commun de chacun. La titularisation de Quentin est certes liée aux absences, mais elle est surtout une façon de garder tout le groupe en éveil. Un joueur doit mettre son intégrité physique au service de son club. » Une manière à  peine déguisée de stigmatiser le manque d'engagement - à  tout le moins, le rendement déficient - de certains cadres ces derniers temps.


Depuis des mois, l'entraîneur général du RCS répétait qu'Othon et Morgan Schneiderlin étaient « tout près de leurs débuts en L 1. » Depuis des mois aussi, les deux hommes patientaient. Othon s'est assis 18 fois sur le banc cette saison (dont deux en Coupe de France), Schneiderlin, 11 (dont les matches de Coupes à  Rouen et contre Metz). Pas facile de patienter, surtout lorsque comme Othon, on a déjà  accompli quelques pas en L 2 la saison dernière. En décembre 2006, le jeune Strasbourgeois avait joué 17 minutes contre Bastia (1-1), puis tout le derby - de sinistre mémoire - à  Metz (4-1), pour ce qui reste, à  ce jour, ses seules expériences en pros.
Un brin superstitieux, le milieu de poche (1,62 m) se refuse à  anticiper sa titularisation au Mans. « Le coach ne m'a rien dit. J'attendrai qu'il annonce l'équipe de départ pour en être sûr. Si le temps m'a paru long depuis Metz et pendant tous ces matches où j'ai fait banquette ? Il faut savoir se montrer patient. J'ai déjà  eu la chance de signer pro au printemps un an avant la fin de mon contrat stagiaire. Tout le monde a attendu un jour ou l'autre. Ma famille - mes parents et mes trois sÅ“urs plus âgées que moi - m'a toujours encouragé à  ne pas lâcher et a été d'un soutien précieux. À mon âge (20 ans le 27 mars prochain), on est encore en apprentissage. »
Garçon discret, au volume de jeu inversement proportionnel à  la taille, l'ancien pensionnaire de l'INF Clairefontaine savait bénéficier de la confiance de Furlan. « À Morgan et à  moi, il parle souvent. Il nous dit qu'il ne veut pas nous lancer dans n'importe quelles conditions. Je suis bien placé pour savoir qu'il n'est pas évident de débuter dans un contexte difficile. À Metz l'an dernier, ça n'a été facile ni pour l'équipe, ni pour moi. Aujourd'hui, la situation du club n'aide pas le coach à  lancer les jeunes. »
En attendant sagement son tour, Quentin Othon a donc travaillé. Sans relâche, sans rechigner et sans renâcler pour aller jouer en CFA, où il porte d'ailleurs le brassard. « Nous demander d'évoluer en réserve n'est pas une punition. C'est une façon de nous donner du temps de jeu. On ne peut pas se permettre de ne pas s'y donner à  fond. C'est ce que je ferai si je joue au Mans : je donnerai tout pour rendre au coach la confiance qu'il m'accorde. »
Le raccourci semblera facile, mais il n'en traduit pas moins la réalité : Quentin Othon ne demande qu'à  grandir.

La dernière phrase de l'article est un peu culotté quand même

[Pinon]

Il était partout ce soir, rentrée encourageante du petit ...

[argueti]

Rentrée plus qu'encourageante effectivement, exactement à  son poste : milieu défensif gauche !

[Pinon]

Je voulais dire entrée

[argueti]

Promis, j'lé pa touché !

[GeoGeo]

c'est vrai qu'il est petit dis donc

[Keating]

Et surtout, il a déchargé Mouloungui du boulot défensif qui a pu se concentrer sur l'attaque, et c'est ce qui a permis qu'il bouffe les Manceaux

[argueti]

Et aidé par la même occasion Dos Santos ...

Bonne tactique que de bloquer les ailes à  deux. Gameiro et Lacour s'étant chargé de l'axe.