[06/07] 16ème J: Strasbourg / Libourne : 2-1

[Keating]

Argh, cette frappe de Rangelov La classe Quelle dommage

[argueti]

« Que c'est bon ! »

Dans les derniers instants de la partie, ce vendredi soir, Hervé Tum et le Racing ont arraché les trois points face à  Libourne Saint-Seurin. Quelques jours après leur faux-pas à  Reims, les Strasbourgeois ont fait preuve d'une grosse force mentale pour décrocher ce succès.
Menés au score, ils ont puisé au fond d'eux-mêmes pour égaliser puis, en toute fin de match, remporter cette nouvelle victoire à  la Meinau qui leur permet de rester dans le trio de tête.

« C'est certainement la plus belle victoire depuis le début de la saison. » « On a eu le mérite d'y croire jusqu'au bout. » « On a souffert mais que c'est bon. » Devant les micros, Stéphane Cassard, Renaud Cohade et Jean-Pierre Papin n'avaient pas de mots assez forts pour exprimer leurs sentiments. Quelques minutes avant, ils avaient été les acteurs, il est vrai, d'un scénario incroyable. Menés par Libourne Saint-Seurin à  ving-cinq minutes de la fin, ils sont allés chercher très loin au fond d'eux-mêmes la victoire. Au penalty transformé par Deranja (65e), c'est Renaud Cohade qui répondait, sur penalty également (72e). Avant que Hervé Tum, tout au bout du temps additionnel, ne s'arrache pour envoyer le ballon au fond des filets de Romain Salin et offrir un précieux succès au Racing.

« Avec cet état d'esprit, on pourra faire de grandes choses »

Une fin de match complètement folle qui a, une fois de plus, permis de constater les forces mentales de cette équipe. « Remporter des victoires à  la dernière seconde, comme ça, c'est toujours un plus dans une saison, commentait l'entraîneur strasbourgeois. Si on garde le même état d'esprit, on pourra faire de grandes choses. » Comme arracher des succès qui mettent du temps à  se dessiner, par exemple. Cette victoire prouve que l'équipe de Jean-Pierre Papin possède des réserves insoupçonnées. Car, vendredi soir, le Racing est revenu de très loin. Guère dangereux en première période, il s'est fait quelques frayeurs face à  une équipe de Libourne Saint-Seurin accrocheuse, joueuse et qui a joué les coups à  fond. Mieux en place en seconde mi-temps, le Racing s'est retrouvé mené avant de réaliser vingt dernières minutes à  l'énergie et au coeur. Après l'égalisation de Cohade, et en supériorité numérique suite à  l'expulsion de Douence (82e), Rangelov frappait de peu à  côté (85e) et Mathlouthi voyait sa frappe à  bout portant repoussée de manière incroyable par le gardien adverse (89e). Avant que Tum ne surgisse, donc. « On a fait la différence mentalement, soulignait Stéphane Cassard. Sur une saison, on ne peut pas être tout le temps à  100%. Mais c'est dans ces moments-là  qu'il faut rester solide et solidaire. »

Une marge sur le quatrième

Trois jours après sa défaite à  Reims, le Racing a donc réagi de la plus belle des façons. En s'arrachant pour obtenir un succès qui restera dans les annales. L'un des plus incroyables vu à  la Meinau ces dernières années. En tout cas, ces trois points permettent au Racing de se maintenir dans le trio de tête de cette Ligue 2. Grâce au nul de Créteil face à  Dijon (1-1), il retrouve même une marge de trois longueurs sur le quatrième. Une soirée tout bénéf', en quelque sorte.

[NéRiK]

Mouai mais faudra trouver un autre fond de jeu que ce soir.

[Psychogene]

C'est sans aucune hésitation le match le plus mauvais que j'ai vu cette saison sur le plan du jeu. Par contre quel plaisir de les voir arracher la victoire dans les dernières secondes
On y repensera peut être en fin de saison, à  ces 2 points arrachés

[NéRiK]

Clair.

Ce match me faisait penser à  celui du match victorieux contre l'Om avec Niang, arraché de la même facon.

[silex57]

C'est sans aucune hésitation le match le plus mauvais que j'ai vu cette saison sur le plan du jeu. Par contre quel plaisir de les voir arracher la victoire dans les dernières secondes
On y repensera peut être en fin de saison, à  ces 2 points arrachés

Cassard a dit sur FBA ue c'était la plus belle victoire de la saison ! C'est sûr qu'avant la coupure elle va faire du bien ! Comment passer de "la honte" à  "excellent" en 20 minutes ...

[raphou96]

Au plus profond d'eux-mêmes

Tout au bout du temps additionnel, Hervé Tum a offert une victoire inespérée au Racing aux dépens de la valeureuse équipe de Libourne. C'est pas franchement mérité, mais c'est terriblement précieux...

Ils n'ont pas voulu la quitter, leur pelouse de la Meinau. De longues minutes après le coup de sifflet final, les Strasbourgeois sont encore bras dessus, bras dessous, devant un public qui n'en croit pas ses yeux.
En grosse difficulté pendant plus d'une heure, le Racing vient d'arracher une victoire quasi-inespérée. C'est Tum qui a délivré les siens, dans la dernière minute du temps additionnel. L'émotion le dispute alors au soulagement. « Je suis très fier, savoure Jean-Pierre Papin. Je ne vous dis pas ce que les joueurs peuvent ressentir dans ces moments-là . Oui, on peut parler de match référence, parce qu'on n'avait encore jamais vécu pareille situation. »

« Je savais que le sentiment de haine de la défaite allait prendre le dessus »

Hier soir, l'entraîneur alsacien ne voulait que retenir les qualités mentales d'un groupe vexé par son revers, mardi dernier à  Reims (2-0). « Quand Libourne a ouvert le score, je savais que le sentiment de haine de la défaite allait prendre le dessus, assure JPP. Cette victoire, ils sont allés la chercher au plus profond d'eux-mêmes. Mentalement, c'est très, très important. » A tête reposée, les Alsaciens devront tout de même analyser les carences affichées durant une bonne heure. C'est que ce match-là , qui a débuté avec un quart d'heure de retard pour permettre au public de rallier le stade, en raison des perturbations dans les transports, le Racing ne méritait certainement pas de le gagner. A la pause, les sifflets commencent à  tomber de manière drue des tribunes. Jusque-là , les Strasbourgeois n'ont proposé qu'un florilège de mauvaises passes, de relances hasardeuses, de placements approximatifs. Comme si cela ne suffisait pas, ils semblent frappés d'une apathie généralisée. Papin les avait pourtant prévenus. Les pingouins de Libourne-Saint-Seurin, aussi modestes soient-ils, ne sont pas des manchots. Plus petit budget de cette Ligue 2, doté d'un effectif minimaliste, le promu girondin compense ses lacunes par une envie et une fraîcheur déroutantes.

« Cette réussite, c'est un signe positif »

C'est presque naturellement que Deranja ouvre le score, sur un penalty concédé par Bellaïd, après l'heure de jeu. Le Racing est alors dans de sales draps. Cohade redonne espoir aux siens, aussi sur penalty, avant que Tum ne surgisse... « C'est dur à  encaisser, déplore Didier Tholot. On a fait le match qu'il fallait durant une heure et quart. Le penalty est très sévère, l'expulsion de Douence aussi. » La rancoeur du coach de Libourne n'a pas vraiment fait d'écho dans les travées de la Meinau, émoustillée par le dénouement heureux. Ce matin, le Racing est toujours troisième de Ligue 2, qui plus est avec trois points d'avance sur Dijon, son premier poursuivant. « Cette réussite, c'est un signe positif, ils n'ont jamais abdiqué et ont été récompensés », ajoute un président Ginestet soulagé. C'est une bonne affaire. Dieu, que ce fut dur...

[raphou96]

En demi-teinte

Les Strasbourgeois ont offert hier une prestation bien terne, où seul Yacine Abdessadki semble avoir joué à  son niveau. Pas brillant, brillant.

CASSARD (). - Une entame pas vraiment rassurante, comme sur cette balle relâchée face à  Kouassi, suivie d'une première mi-temps plus tranquille. Manque de réussite sur le penalty de Deranja, où il part du bon côté.
DEROFF (). - Avait fort à  faire face aux accélérations du bulldozer de Libourne, l'ailier Begeorgi, qu'il a parfois eu du mal à  museler. Une prestation en demi-teinte, à  l'image du reste de la défense strasbourgeoise.
BELLAID (). - S'est plutôt bien repris après son match raté à  Reims, au sein d'une défense pas très sereine et a souvent couvert un Deroff parti à  l'aventure. Las, il y a cette main (involontaire ?) dans la surface, qui a bien facilité la tâche de Libourne.

La frappe de Mathlouthi

STRASSER (). - Une ou deux absences qui auraient pu faire mal en début de rencontre et des automatismes qui restent à  travailler avec Abou. De loin pas son meilleur match de la saison.
ABOU (). - Débordé par le très remuant Kébé en début de rencontre, l'Egyptien a souvent tenté d'apporter le surnombre. A ensuite tenu sa place, sans éclat mais sans démériter.
LACOUR (). - N'a cessé de bouger pour déstabiliser le milieu de terrain de Libourne. Mais a moins pesé dans le jeu offensif que lors de ses dernière prestations à  la Meinau. Remplacé par JOHANSEN (56e), qui a apporté un peu de jus dans un milieu bien terne.
COHADE (). - Toujours aussi acharné en récupération, Cohade a été moins heureux qu'à  l'habitude dans ses choix offensifs et ses ouvertures, qui ont rarement été couronnées de succès. Du mieux en deuxième période, où il marque un penalty plus que précieux.
ABDESSADKI (). - A encore gratifié le public de la Meinau de finesses techniques dont il a le secret, tout en offrant quelques bons ballons à  ses attaquants. Au final, a été l'un des seuls Strasbourgeois à  jouer à  son niveau. Remplacé par MATHLOUTHI (75e), qui place une frappe énorme sauvée miraculeusement par Salin (90e).

Penalty logique

MOULOUNGUI (). - Serré de près par Kouassi, le Gabonais a été le seul à  cadrer un tir en première mi-temps (20e), tout en plaçant l'une ou l'autre accélération. Mais de manière trop éparse pour être réellement efficace. Obtient un penalty logique sur une faute de Rambier alors qu'il partait seul au but.
GAMEIRO (). - Une pointe de vitesse toujours appréciable et une envie évidente d'en découdre. Mais comme pour son compère Tum, a trop manqué de précision dans ses contrôles. Remplacé par RANGELOV (63e), qui manque d'un rien le cadre sur une belle frappe enveloppée (85e).
TUM (). - Souvent maladroit dans le dernier geste, l'attaquant a encore vendangé pas mal d'occasions hier soir. Mais a eu le mérite de donner la victoire à  Strasbourg dans le temps additionnel.

[raphou96]

Racing 2 Libourne 1
Stade de la Meinau. - Mi-temps : 0-0. 12 166 spectateurs. Arbitre : M. Buquet. Temps frais. Pelouse en bon état. Les buts : Cohade (73e' s.p.) et Tum (90e'+4) au Racing ; Deranja (66e' s.p.) à  Libourne.

Avertissements : Tum (90e', antijeu) au Racing ; Begeorgi (28e', jeu dangereux sur Abdessadki), Faivre (44e', tacle à  retardement sur Abdessadki), Douence (61e', tacle à  retardement sur Mouloungui ; 82e', tacle sur Mouloungui) ; Deranja (76e', tacle à  retardement sur Mathlouthi). Expulsion : Douence (82e', 2e avertissement).

RACING : Cassard - Deroff, Bellaïd, Strasser, Abou - Abdessadki (cap.) (75e', Mathlouthi), Lacour (Johansen 56e'), Cohade, Mouloungui - Gameiro (Rangelov 63e'), Tum. Entr : Jean-Pierre Papin.

LIBOURNE : Salin - Rambier, Douence, Kouassi (cap.), Polovanec - Y. Kébé (Moura 67e'), Delchié, Faivre, Gragnic (Livramento 74e')- Deranja (Brillault 83e'), Begeorgi. Entr : Didier Tholot.

1e' : débordement de Mouloungui, côté gauche, et centre au premier poteau. Tum ne cadre pas sa reprise.
8e' : tentative de Y. Kébé, aux 16m, que Cassard relâche. Ses défenseurs écartent le danger.
20e' : décalé par Lacour, Mouloungui reprend instantanément dans le coin gauche de la surface. La balle meurt dans le petit filet.
34e' : le geste technique du match : double contact d'Abdessadki dans la surface girondine. La suite est moins heureuse...
48e' : sortie décisive de Salin dans les pieds de Gameiro.
66e' : sur une percée de Deranja, Bellaïd tacle proprement dans sa surface mais emmène involontairement le ballon de la main. L'arbitre accorde un penalty, que le même Deranja transforme. 0-1.
73e' : Rambier assure mal une passe en retrait puis commet une faute sur Mouloungui dans la surface. Nouveau penalty, que Cohade place à  la droite de Salin. 1-1.
85e' : frappe enveloppée de Rangelov qui chatouille le montant gauche.
90e' : double parade improbable de Salin sur des essais à  bout portant de Cohade et de Mathlouthi.
90e'+4 : cafouillage dans la surface girondine sur un coup-franc de Cohade. Tum place une frappe croisée du droit. 2-1.

[argueti]

Peut-on dire qu'ils ont rattrapé les deux points perdus à  Ajaccio ?