Absolument.argueti a écrit :Peut-on dire qu'ils ont rattrapé les deux points perdus à Ajaccio ?
Cette victoire nous permet de "compenser" ce résultat d'ajaccio.
DNA a écrit :Le bon profil
Vendredi soir, le Racing a visiblement remporté plus qu'une victoire contre Libourne-Saint-Seurin (2-1). En inversant le cours des événements dans les arrêts de jeu, les Strasbourgeois ont prouvé qu'ils avaient des ressources dans l'adversité. Ainsi qu'une sacrée dose de réussite. C'est le bon profil, quoi...
La référence commençait doucement à dater. Depuis le 11 août, Jean-Pierre Papin invoquait, à chaque fois que le besoin s'en faisait sentir, les vertus du déplacement à Niort. C'était alors la troisième journée de championnat. Après avoir partagé les points avec Dijon et perdu à Amiens, le Racing y réalisait en quelque sorte son acte fondateur.
De ce match nul ramené des Deux-Sèvres (2-2), alors que son équipe était menée de deux buts après vingt minutes de jeu et aurait pu en prendre trois ou quatre autres dans la foulée, l'entraîneur strasbourgeois a tiré la substantifique moelle. Sa fameuse maxime sur la « haine de la défaite », rapidement reprise en choeur par l'ensemble de son groupe, était née.
Depuis vendredi et le passage de Libourne-Saint-Seurin, les jalons ont été déplacés. Exit l'histoire des chamois niortais, place à celle des pingouins girondins.
Désormais, c'est la date du 10 novembre qui fait foi. Car ce qu'ont réalisé vendredi les Bleus en un peu plus de vingt minutes, les dernières de la rencontre, vaut assurément plus que la réaction aoûtienne. JPP n'hésite d'ailleurs pas à parler de « match-référence, le premier de la saison. »
A la « haine de la défaite », sentiment dont la flamme a été ravivée par la déconvenue de Reims (2-0), s'ajoute désormais un joli supplément d'âme. En revenant au score, par Cohade, puis en arrachant la victoire au bout du temps additionnel grâce à Tum, les Alsaciens ont fait preuve d'une grande force de caractère.
L'issue heureuse, il est vrai facilitée par l'expulsion du défenseur Douence et l'épuisement de l'adversaire, vient gommer les errements de la première période. « Remporter des matches comme ça, à la dernière seconde, c'est toujours un plus dans la saison, savoure Papin. Si nous gardons la même mentalité, nous ne devrions pas être loin du compte en fin de saison. »
Stéphane Cassard, lui, met en exergue « la solidarité » qui lie ses partenaires en toutes circonstances. « C'est notre plus belle victoire, assure le gardien strasbourgeois. Nous avons eu beaucoup de mérite à revenir dans le coup. On sait qu'on ne peut pas être à 100% tout le temps. Il y aura d'autres moments délicats. Personnellement, je n'ai jamais douté. On est capables de belles choses et on l'a prouvé. »
D'un point de vue comptable, l'opération est aussi extrêmement intéressante. En attendant de connaître le résultat du leader messin, demain soir au Havre, le Racing a relégué son premier poursuivant, en l'occurrence Dijon, à trois longueurs. Avec un total de 32 points en seize journées, les Bleus sont d'ailleurs largement dans les clous.
Petite comparaison amusante, les hommes de Papin affichent à peu de chose près le même bilan que l'équipe d'Ivan Hasek, celle de 2001/2002, qui avait assuré la remontée en Ligue 1. A ce stade du championnat, le Racing de Chilavert, Ljuboja et Martins présentait la même feuille de route que l'équipe d'aujourd'hui, avec 9 victoires, 5 nuls et 2 défaites, ce qui avait permis d'occuper la place de leader... Grâce à l'écot de Luyindula, auteur de cinq buts avant de filer à Lyon, l'attaque était juste un peu plus prolixe (26 buts marqués contre 22 à ce jour).
Comme à l'époque, Tum et les siens inquiètent de temps à autre, peinent parfois et n'emballent que rarement les foules. Mais ils sont aussi dans le trio de tête. Et en plus, ils ont la baraka. Si ce n'est pas un candidat à la remontée, ça y ressemble à s'y méprendre...