[06/07] 12ème J: Strasbourg / Caen : 3-2

[Gotcha]

Non, Deroff couvre

quel gland !

[raphou96]

Et aussi content de filer la 1ère défaite à  Caen

[raphou96]

Trois points et la manière

Le Racing a remporté une victoire importante hier face à  Caen, rival direct dans la course à  la montée. Et a surtout montré une qualité de jeu que le public de la Meinau n'avait pas encore vue cette saison.

Mouloungui a placé sa tête au fond des cages. Comme d'habitude, serait-on tenté de dire, si ce n'est que d'habitude, le Gabonais attend la deuxième mi-temps pour faire trembler les filets adverses. Première action, premier but. De bonne augure. De quoi se mettre sur de bons rails en tous cas. Ne manquait que la victoire au bout et victoire il y a eu. Mais cette fois, les Strasbourgeois ont aussi fait le spectacle, face à  une très joueuse équipe de Caen. Comme le dit bien Renaud Cohade, à  nouveau buteur hier, « cette fois on a démontré qu'on savait gagner avec la manière ». Pourtant, les Caennais ont tout fait pour tempérer les ardeurs strasbourgeoises. Avec ses trois milieux offensifs et ses deux attaquants en pointe, les Normands n'étaient pas venus pour faire match nul à  la Meinau. Et encore moins pour perdre cette rencontre, après leur contre performance à  domicile, avec ce 0-0 face à  Montpellier. Bref, en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, Caen refait son retard, grâce à  la pointe de vitesse d'un Mazure toujours aussi tranchant. Et en voyant Gouffran, Compan et Deroin qui jouent aux derviches tourneurs, on se dit que le RCS peut passer une sale soirée. Mais le Racing fait le dos rond. Mieux, il prend son temps pour construire ses actions. A bon escient, parce que Caen s'essouffle dès le début de la deuxième mi-temps. Et Tum, d'une magnifique reprise de volée, permet au Racing de reprendre l'avantage au tableau de marque.

Mouloungui et Mathlouthi en orbite

On s'attend alors à  une réaction caennaise. Elle ne viendra pas. Au contraire, les Normands semblent comme assommés par ce deuxième but strasbourgeois. En face, Abdessadki, épatant de maîtrise technique, met en orbite les fusées Mouloungui et Mathlouthi. Derrière Cohade ratisse tout ce qui passe, tandis que Bellaid et Strasser tuent dans l'oeuf les quelques accélérations caennaises. Mathlouthi, qui n'abdique jamais, obtient un penalty en récompense de ses efforts devant le but de Planté. Transformé par Cohade, ce troisième but met le RCS à  l'abri d'une mésaventure. Le dernier coup de pied arrêté de Samson trompe Cassard pour le 3-2, mais cette réduction du score est presque anecdotique.
Car le Racing vient d'infliger la première défaite de la saison à  cette armada caennaise tant redoutée. Pas rien. « C'était un bon match de foot, vivant et c'est une victoire méritée pour Strasbourg », reconnaît Franck Dumas, l'entraîneur caennais.

« Tous les ingrédients d'un bon match »

Même constat du côté de Jean-Pierre Papin, qui a vu hier soir « tous les ingrédients d'un bon match » sur le terrain. A savoir « de la concentration, de l'application, de l'envie et une grande solidarité ».
De là  à  parler de match référence ? « Oui, lâche JPP, parce qu'on bat un favori et parce qu'on a moins reculé que d'habitude après notre deuxième but. Et offensivement, on a été très bons ». « Mais il ne faut pas s'enflammer, on a juste gagner un match, tempère tout de suite le coach, et franchement le match à  venir à  Gueugnon me fait plus peur que celui contre Caen ». Sûr que la route est encore longue jusqu'en Ligue 1. Mais hier, le Racing a marqué plus de trois points. Comme le dit JPP, il a surtout « marqué les esprits ».

Barbara Schuster

[raphou96]

Le Racing tient bien le choc
Le Racing a répondu présent hier à  la Meinau. Réussissant à  bousculer le collectif caennais et à  faire basculer ce sommet en sa faveur. Avec du coeur, de l'envie, du talent et une maturité qui lui sera précieuse pour la suite du championnat.
CASSARD (). - Malheureux sur l'égalisation caennaise, il s'est remis dans le match grâce à  une intervention décisive du pied sur une frappe de Florentin. Au final n'a pas eu beaucoup à  s'employer, si l'on excepte cet arrêt réflexe en fin de match sur cette frappe dans la surface de Samson, alors que le Racing ne menait que 2-1.
DEROFF (). - On ne pourra jamais reprocher à  Yves Deroff de ne pas mordre dans un match. Lui aussi a apporté tout son vécu de L1 face au collectif normand. A pris un troisième carton jaune en... trois matches et sera suspendu pour la venue d'Istres.
BELLAID (). - Une intervention acrobatique et décisive sur un centre de Deroin que Compan s'attendait à  transformer en but a donné le ton. Une nouvelle fois Bellaid a imposé sa griffe. Tout en force et en finesse.
STRASSER (). - Son entente avec Habib Bellaid de douze ans son cadet commence à  s'affiner. Avec près de 200 matches en Bundesliga, ce sommet de L2 était taillé pour lui. Bon relanceur, il a également joué les rassembleurs. En donnant de la voix et en montrant la voie.
VERGEROLLE (). - Un marquage élastique sur le déboulé de Mazure et s'il n'a pas hésité à  prendre le couloir offensif surtout lors des 45 premières minutes, il a perdu beaucoup de ballons. Encore trop naïf. Remplacé sur blessure à  la 81e par Ekobo qui a surtout veillé à  contenir l'armada caennaise puisque Franck Dumas a fini le match avec trois buteurs (Mazure, Compan, Samson).
LACOUR (). - Travailleur, récupérateur, même s'il a paru un peu moins précis et influent qu'à  l'accoutumée. La fourmi a parfois joué à  la cigale. Mais un match sérieux tout de même.
COHADE (). - Une seconde mi-temps de gros calibre, où l'ancien Sètois a ratissé de nombreux ballons. Son sens de l'anticipation a également fait le plus grand bien en milieu de terrain. Et Renaud Cohade n'a pas tremblé sur le penalty qu'il a tiré du même côté que face à  Grenoble.
ABDESSADKI (). - Le capitaine du Racing a fait apprécier son registre technique et tactique. Avec désormais six passes décisives à  son actif depuis le début de championnat, Yacine Abdessadki a montré son influence sur le jeu. Sans doute le meilleur homme du match.
MOULOUNGUI (). - Première occasion, premier but. Et encore une fois de la tête. Après Le Havre et Ajaccio, ça va finir par devenir sa marque de fabrique. Après avoir donné le tournis à  la défense du Stade Malherbe en première mi-temps, il a un peu baissé de pied par la suite, manquant de lucidité sur des actions en un contre un.
GAMEIRO (). - Le feu follet est de retour. Dévoreur d'espaces, boulimique de ballons, Kevin Gameiro s'est dépensé sans compter. Il a énormément pesé sur la défense caennaise et aurait mérité d'être récompensé par un but. Ce n'est plus qu'une question de temps. Remplacé à  la 75e par Mathlouthi qui a de nouveau fait apprécier sa pointe de vitesse et qui a provoqué le penalty scellant la victoire strasbourgeoise.
TUM (). - Jusqu'à  cette volée magnifique et instinctive, de la 62e, l'attaquant camerounais avait manqué de vivacité à  l'image de ce centre de Mouloungui (24e) mal négocié par Planté et sur lequel il est resté dans les starting-blocks. Remplacé à  la 64e par Johansen qui a pris le match par le bon bout comme il avait déjà  su le faire face à  Grenoble.

[raphou96]

Racing 3 Caen 2

Stade de la Meinau. - Mi-temps : 1-1. 16 173 spectateurs. Pelouse : bon état. Arbitre : M. Ledentu. Avertissements : Deroff (40e, tacle à  retardement), Johansen (72e, tirage de maillot sur Mazure), Bellaid (80e, faute) ; Lemaître (20e, tacle par derrière sur Abdessadki), Florentin (47e, simulation), Sorbon (66e, antijeu face à  Mouloungui) pour Caen. Buts : Moulougnui (3e), Tum (62e), Cohade (89e) pour Strasbourg ; Mazure (12e), Samson (90e+3) pour Caen.

RACING : Cassard - Deroff, Bellaid, Strasser, Vergerolle (Ekobo, 81e) - Lacour, Cohade - Abdessadki (cap.), Mouloungui - Gameiro (Mathlouthi, 75e), Tum (Johansen, 64e). Entraîneur : Jean-Pierre Papin.

CAEN : Planté - Hengbart (cap.), Thiam, Sorbon, Lemaître - Proment - Gouffran, Deroin (Samson, 70e), Florentin (Toudic, 77e) - Mazure, Compan. entraîneur : Franck Dumas.

3e : Le corner d'Abdessadki trouve la tête décroisée de Mouloungui qui ne laisse aucune chance à  Planté.
10e : coup franc tiré par Proment, à  une trentaine de mètres, sur la gauche. Belle sortie de Cassard.
12e : Mazure part sur la droite en contre-attaque. Il « oublie » Compan décalé sur la gauche et trompe Cassard d'un tir croisé à  ras-de-terre.
29e : Gouffran, parti sur la droite en contre attaque décale Florentin. Seul face à  Cassard, il bute sur le gardien, qui sauve son équipe du pied.
30e : Tum, parti sur la droite, décale Cohade dans l'intervalle qui centre en retrait. Gameiro et Abdessadki se jettent devant le but, sans succès.
55e: corner joué par Abdessadki. La défense repousse une première fois. Sur la deuxième tentative, la tête de Mouloungui file le long du poteau gauche de Planté.
62e : Abdessadki sert Tum excentré sur la droite, à  l'angle de la surface. Il reprend de volée et trompe Planté d'un tir croisé.
79e : bel effort de Mathlouthi au point de corner gauche. Il passe deux défenseurs mais son centre est trop en retrait pour Mouloungui.
89e : Mathlouthi s'écroule dans la surface, serré par Sorbon et Planté. Penalty selon M. Ledentu. Cohade ne tremble pas et marque d'un tir croisé.
90+2e : faute à  25 mètres, en face des buts de Cassard. Samson tire dans la lucarne. Cassard ne peut rien faire.

[raphou96]

16 173 spectateurs

Pour un dimanche 16h où beaucoup se plaignaient, je trouve ce score là  pas mal

[argueti]

De haute volée

Le Racing a conquis un sommet de Ligue 2 que les deux équipes ont contribué à  hisser à  un très haut niveau.

Il n'y a pas photo : Strasbourg a livré hier son match le plus abouti de la saison. Ce qui ne veut pas dire pour autant que les hommes de Jean-Pierre Papin se sont baladés dans leur jardin face à  un Stade Malherbe qui a parfaitement justifié son statut, désormais caduc, de seul invaincu de la L 2. Pendant une bonne heure, jusqu'au – superbe — second but strasbourgeois signé Hervé Tum, les joueurs de Franck Dumas se sont fait un malin plaisir à  semer le trouble dans la défense strasbourgeoise. Ils avaient pourtant été cueillis à  froid d'entrée par ce qui est en passe de devenir un grand classique bas-rhinois : corner de Yacine Abdessadki (de la droite cette fois) et tête au premier poteau d'Eric Mouloungui (4e). Ce but aurait pu couper les jambes des Normands. Il les dynamisa. Moins de dix minutes plus tard, Sébastien Mazure, parti à  la limite du hors-jeu, vint crucifier Stéphane Cassard sur une frappe croisée du… tibia à  la trajectoire improbable. Tour à  tour, Florentin, décalé par Mazure et mis en échec par Cassard (29e), Sorbon, dont la volée du droit fut sortie sur sa ligne par une aile de pigeon d'Abdessadki (51e), et Compan, qui plaça une tête décroisée de peu à  côté (62e), furent tout près d'enfoncer le clou.

L'expérience de Johansen

Mais on le sait : ce Racing, quelquefois contraint et forcé d'abandonner la maîtrise du jeu, n'est jamais aussi dangereux qu'en contre. Et sur un ballon piqué d'Abdessadki en profondeur, Tum, qui en a vendangé de plus faciles, plaça sans contrôle une volée croisée du droit qui planta Planté sur ses appuis (62e) « J'ai tenté ma chance, c'est allé au fond », en sourit le Camerounais, ravi que son 3e but mette un terme à  un mutisme qui l'agaçait. Cette « Papinade » de l'ex-Messin sonna sans doute moins les Normands que ne le prétendit leur coach (voir ci-dessus). En fait, l'entrée en jeu de Pascal Johansen, très précieux dans la conservation du ballon, apporta surtout une touche technique supplémentaire qui fit le bonheur des Strasbourgeois. D'autant qu'à  2-1, le RCS joua sur du velours en contre-attaque. Sorbon, à  la peine tout l'après-midi, n'eut d'ailleurs d'autre recours que d'abattre la flèche Mathlouthi, entrée un peu plus tôt, dans la surface de réparation. Renaud Cohade transforma alors son second penalty en dix jours (90e + 1). Un bonus de prime abord, mais un 3e but dont la Meinau mesura l'importance quand d'opiniâtres Caennais réduisirent le score sur un magnifique coup franc de Samson (90e + 5). Trop tard cependant pour contester le succès d'un Racing qui partage ce matin la 3e place avec les deux rivaux normands.

Un Racing de gala

Le RCS tient son match référence. Hier à  la Meinau, il a été le premier à  faire tomber le dernier invaincu de Ligue 2, le SM Caen (3-2), à  l'issue d'un excellent match de foot.

Caen n'est plus invaincu. Par la faute d'un Racing qui a su hisser son niveau de jeu à  celui de l'événement, le Stade Malherbe est reparti hier soir de la Meinau avec sa première défaite dans les bagages (3-2). Mais pour être tout à  fait franc – et sans pour autant faire la fine bouche – la rencontre aurait très bien pu tourner autrement. Si l'entraîneur normand Franck Dumas estime « la victoire de Strasbourg méritée », Jean-Pierre Papin est le premier à  admettre ce que tout le monde a constaté des tribunes : « Cette fois, nous avons gagné. La prochaine, il en ira peut-être différemment. » JPP n'est effectivement pas aveugle : si sa propre équipe a réussi son meilleur match de la saison, il sait que Caen a permis aux Bleus de vérifier l'adage : « Il faut être deux pour faire un bon match. » « Il est facile de hisser son niveau de jeu quand les deux équipes jouent au foot », convient volontiers l'entraîneur bas-rhinois. « Ça donne des buts, des occasions et un bon match. D'accord, nous avons encore marqué deux de nos trois buts sur coups de pied arrêtés. Mais ça prouve que notre travail dans ce secteur de jeu à  l'entraînement paie. Offensivement, nous avons été très bons, créé du jeu et posé de gros problèmes à  Caen. Cette victoire est une très belle satisfaction. Les joueurs ont tout donné, n'ont rien lâché, n'ont pas calculé. J'ai senti dans leur regard à  la causerie qu'ils étaient dedans. Ils étaient très concentrés à  l'échauffement. Ils ont manifesté envie et volonté. Après l'égalisation caennaise, nous avons moins reculé que d'habitude. Et quand nous avons marqué le 2e but, je me suis dit que nous avions fait le plus dur. C'est un match référence parce que nous avons battu l'un des favoris et que Caen est une très belle équipe.»

Cohade : « Avec la manière »

Aux yeux de Franck Dumas aussi, la « Papinade » de Hervé Tum à  la 62e a scellé le sort de ce choc de titans. « Nous avons réalisé une bonne première mi-temps. Malgré le but encaissé d'entrée, nous sommes bien revenus. Mais en seconde période, nous nous sommes montrés plus amorphes. Nous sommes sortis du match, punis par nos trop grandes lacunes au marquage. Nous savions que Strasbourg avait une très belle équipe. Et je crois que tout le monde a vu un bon match. Malgré cette première défaite, il n'y a pas le feu à  la maison. La L 2 est un combat permanent. Pour faire la différence, il faudra être présent physiquement et ne jamais cesser de produire du jeu. » En deux journées, comme Papin l'espérait, le Racing a donc disposé de deux concurrents directs : Grenoble (1-0) et Caen (3-2). Le voilà  4e ce matin, dans la roue d'un Havre AC qui ne le devance qu'à  la différence de buts. « Nous nous ferons une idée vraiment précise de toutes les forces en présence quand nous aurons affronté Metz et Reims », souligne encore JPP. « Aujourd'hui, nous avons marqué des points et les esprits. Mais il ne faut pas s'enflammer. C'est à  la fin du bal qu'on paie les musiciens. Le déplacement à  Gueugnon vendredi me fait plus peur que la réception de Caen. » Pour Renaud Cohade, le Racing a en tout cas profité de ce sommet pour mettre la qualité de son football en adéquation avec son classement. « On disait que nos victoires étaient laborieuses. Nous voulions prouver que nous pouvions gagner avec la manière. Nous étions très remontés pour ça.» Personne ne contredira le milieu du RCS. Jusqu'ici, seul le classement était vraiment rassurant. Depuis hier, la manière l'est aussi.

Stéphane Godin

[raphou96]

A chacun son journal

[Goose]

Je sais pas si c'est ici qu'on peut le poster mais j'ai trouver un blog de caen iciQui donne dénonce l'arbitrage avantageux pour le racing

[ZITELLI]

En tout cas, Caen nous réussit bien ces dernières années. (Excepté une défaite en Coupe de la Ligue l'an dernier dont tout le monde se foutait).