L'Alsace a écrit :Un qualifié au moins
Outre le Racing, 5 clubs bas-rhinois disputeront le 7e tour. Avec une assurance : l'un d'eux participera au 8e, puisque Ostwald, 7e d'Excellence où il vient d'aligner 4 succès après 5 défaites, accueillera dimanche à 14 h Steinseltz, 3e du même groupe, mais virtuel leader en cas de succès à domicile en match en retard face… à Ostwald le 17 décembre. « Le destin est parfois curieux », en sourit l'entraîneur ostwaldois, Patrick Malaisé, ex-coach de l'équipe 2 promu en Une cet été après la catastrophique première expérience du club en DH. Le FC Ostwald, qui reste sur 6 victoires toutes compétitions confondues, sera privé de son buteur, Damien Kléber (9 buts), son gardien Sébastien Stamm, Mimoun Driouach et Fred Peters, blessés. À Steinseltz, Lucien Stohr, au club depuis 11 ans, devra, lui, composer sans son buteur Hervé Juncker, blessé (rescapé avec son frère Thierry du 7e tour - le dernier - joué en novembre 1998 face au FC Mulhouse - 2-4) et sans Bessem Hannachi et Olivier Frank, suspendus. « L'issue me semble très incertaine », prévient-il. « Jouer à Ostwald est un bon tirage. Un bus de supporters viendra nous soutenir dimanche. » « C'est un bon tirage pour les deux », complète P. Malaisé, « parce qu'on est sûr qu'un Alsacien sera au 8e tour. Pour Ostwald, qui a déjà buté 2 fois au 7e, ou Steinseltz, qui ne l'a jamais passé non plus, la qualification sera une grande première. Je donne un petit avantage à nos adversaires, pour leur expérience supérieure. » Mars Bischheim, 11e de DH, aura le redoutable privilège de se déplacer dimanche (14 h) à Besançon, second du groupe A de CFA et en position de retrouver le National. Les Bisontins, qui ont vécu deux relégations consécutives entre 2003 et 2005 (de L 2 en CFA), courent après leur lustre d'antan. « Des 8 Alsaciens, nous avons hérité de l'adversaire le plus costaud, l'exploit n'en sera donc que plus grand », sourit l'entraîneur bischheimois Gérard Fontenay, « Aller affronter un club qui a gardé des structures pros est un beau défi. Nous n'allons pas là -bas pour limiter les dégâts, mais pour faire un bon match. En Coupe, ça passe ou ça casse. Perdre 2-1 ou 6-0, c'est pareil. Alors, autant jouer. »
Guerra se méfie
L'AS Mutzig, 2e de PE et tombeur du leader de la DH, Obernai, au 6e tour, accueillera dimanche (14 h) Jarville, 12e du groupe B de CFA 2 et adversaire de Haguenau, Vauban, Colmar et de l'ASIM, battu 4-3 en Lorraine il y a deux semaines. L'entraîneur-joueur Sébastien Bischoff espère gommer le handicap de trois divisions. « Depuis un 32e contre Lens en 197¬6, le club n'avait plus atteint le 7e tour. Nous jouerons notre jeu dans un match attendu comme une grande fête par une ASM très marquée récemment (Ndlr : avec le décès de son joueur, Paolo Mendes, le 1e r novembre). » À Schiltigheim dimanche (14 h 30), le Sporting se mesurera à un adversaire exotique, Le Tampon, club réunionnais de Jean-Pierre Bade, l'ex-pro (notamment au Racing en 1988-89). Ce dernier a assisté samedi au nul entre Schilik et le RCS 2 (1-1). « J'ai vu une équipe solide, sérieuse et rigoureuse, contrairement aux échos que j'avais pu avoir. Une équipe bien rodée et contre laquelle nous devrons hisser notre niveau. » L'entraîneur schilikois José Guerra, toujours privé de Richter, Arnould et Kayacan, refuse pourtant l'étiquette de favori. « La Tamponnaise, c'est un peu l'OL de la Réunion, avec de gros moyens, de très bons joueurs, dont l'ancien Auxerrois Franck Rabarivony et l'ex-Beauvaisien et Valentinois Eric Farro. Elle a gagné 12 de ses 13 derniers matches. C'est une équipe du niveau CFA, difficile à bouger quand elle a pris l'avantage au score. »
Pas de place pour le hasard
Le jeudi 9 novembre, jour du tirage au sort du 7e tour qui proposait au Racing Strasbourg un déplacement à Vesoul (demain à 20 h), lanterne rouge du groupe A de CFA, l'entraîneur bas-rhinois Jean-Pierre Papin n'avait fait la moue que sur un sujet : « La seule chose qui me fait tiquer, c'est que Vesoul joue sur un terrain synthétique. Nous nous adapterons. » Deux semaines plus tard, JPP applique sans rien négliger ce qu'il disait à l'époque. Mercredi, les Strasbourgeois se sont entraînés sur la pelouse artificielle de la halle couverte de la Meinau, dont les dimensions (40 m x 60) ne suffisent toutefois pas à préparer correctement le déplacement en Haute-Saône. Puis hier, Guillaume Lacour, promu capitaine en l'absence de Yacine Abdessadki, blessé, et ses partenaires se sont rendus à la périphérie de la capitale européenne, sur le terrain synthétique du quartier de la Ganzau. Ils y ont pris leurs repères et s'y retrouveront cet après-midi encore. Histoire - on l'a dit - de ne rien laisser au hasard. Ce samedi, dans un stade René Hologne à Vesoul qui devrait accueillir quelque 2500 supporters, ils sauront ainsi où ils mettent les pieds. L'entraîneur vésulien, Bruno Poinsel, ne comptait de toute façon pas tirer un avantage fou de l'inaccoutumance des Strasbourgeois au synthétique. « Cette surface ne va pas gêner Strasbourg. Au contraire, elle devrait l'avantager, car elle facilite le beau jeu. Hormis une adaptation à certains rebonds particuliers pour notre adversaire, nous serons plus pénalisés qu'autre chose. »
«Faire honneur à la Coupe»
Papin n'en disconvient pas, après la séance rythmée d'hier à la Ganzau. « Nous ne sommes pas habitués à un tel revêtement, c'est vrai, mais en principe, nous devons être meilleurs techniquement que Vesoul. Si nous le sommes vraiment, nous en tirerons profit. Sur un synthétique, même si les moulés sont les plus adaptés, on peut jouer avec n'importe quels crampons, y compris les vissés. Honnêtement, je ne suis pas inquiet. Les gars ont montré ce jeudi l'envie de bien jouer au foot. Le club a déjà gagné la Coupe de France (1951, 1966 et 2001), moi aussi (en 1989 avec l'OM contre Monaco - 4-3 - avec un triplé de JPP). Nous voulons faire honneur à la plus belle compétition du pays. » Même si Abdessadki, Gameiro et Gargorov, blessés, sont forfait, même si Cohade, Deroff et Bellaïd, laissés au repos, ne seront pas du voyage, même si Tum et Cassard prendront place sur le banc, le Racing se présentera à Vesoul « sérieux, appliqué et concentré », selon le défenseur Jeff Strasser. « Sur un synthétique, il faut faire attention aux appuis, à la rapidité ou, parfois, à la lenteur de la balle. Mais nous nous adapterons. La seule chose intéressante, c'est de se qualifier. »
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