La valeur actuelle est de 300 pence, soit 1.25 livre, donc environ 1,84 €
Quand le club est entré en Bourse, en juin 1991, son titre valait 16,67 livres
Football365 a écrit :La séance est ouverte
Jean-François Lamour a présenté jeudi matin un texte permettant de faire appel à l'épargne publique. Un texte adopté par le Conseil des Ministres et qui ouvre les portes de la Bourse aux clubs français.
« La cotation en bourse n'est pas la solution miracle. » Cette ancienne phrase de Jean-François Lamour, fervent opposant à l'introduction en Bourse des clubs sportifs professionnels, symbolise aujourd'hui un long combat perdu par le ministre des Sports. Contraint par la Commission européenne de modifier la législation française, Monsieur Lamour a en effet présenté ce jeudi un texte permettant aux clubs de faire appel à l'épargne publique. Un texte adopté dans la matinée par le Conseil des Ministres et qui autorisera désormais les demandes d'introduction en Bourse auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF).
« Je lie la possibilité de faire appel à l'épargne publique avec la construction d'équipements sportifs nécessaires, en particulier le stade mais aussi des équipements qui permettront d'avoir une activité commerciale complémentaire, permettant ainsi d'asseoir les résultats du club, pas simplement sur les résultats sportifs mais également sur une activité économique diversifiée », a précisé Jean-François Lamour lors de sa sortie du Conseil des Ministres. En résumé, oui à l'introduction en bourse mais sous certaines conditions. La construction ou l'acquisition d'un stade en fera partie.
Un échec à l'étranger
Reste à savoir si cette nouvelle législation peut réellement profiter aux clubs français. Principal défenseur de cette entrée en Bourse, Jean-Michel Aulas n'en doute pas et le président lyonnais a déjà tout planifié. Son dossier sera présenté – et accepté – avant la fin de l'année et la levée de fonds sur les marchés financiers permettra de financer le nouveau stade de l'OL. Places assises : 60 000. Coût estimé : 300 M€. « On voit des exemples européens qui sont très mauvais en termes de résultats, des actions qui valaient cent à l'introduction d'un club en bourse valent dix, voire cinq maintenant, a cependant rappelé Jean-François Lamour. Je souhaitais protéger l'actionnaire et je reste maintenant très interrogatif sur les résultats d'une entrée en bourse. »
Histoire de se faire une petite idée, les exemples ne manquent pas chez nos voisins européens. Et il faut bien reconnaître que les réticences du ministre des Sports ne sont pas totalement dénuées de sens. Trois clubs italiens cotés à la Bourse de Milan (AS Rome, Lazio Rome et Juventus Turin) avec des résultats catastrophiques, un seul en Allemagne (Borussia Dortmund) avec une valeur d'action qui a dégringolé et aucun en Espagne, tous les clubs ayant refusé de se lancer sur les marchés financiers. L'exemple anglais n'est guère plus rassurant même si sept clubs ont déjà tenté l'aventure de la Bourse. « « La politique ne se fait pas à la corbeille », estimait jadis le Général de Gaulle. Les prochains mois nous diront si le sport peut s'y faire une place.
Football365 a écrit :Les étapes d'une introduction en Bourse
- L'entreprise candidate dépose auprès de l'Autorité des marchés financiers (AMF) un projet de prospectus décrivant son projet d'introduction en Bourse et accompagné d'un document de base présentant en détail la société aux investisseurs.
- L'AMF vérifie la conformité du prospectus vis-à -vis de la réglementation et, après d'éventuelles modifications, accorde ou pas son visa. Le délai de délivrance du visa est fixé à 20 jours de Bourse (du lundi au vendredi).
- L'entreprise publie le prospectus visé par l'AMF et peut démarcher les investisseurs pour les inciter à souscrire à l'introduction. L'objectif est de convaincre les épargnants d'acheter les actions du groupe.
- Les banques chargées de piloter l'opération procèdent au placement des actions selon les modalités fixées dans le prospectus, qui peuvent inclure un placement privé auprès d'investisseurs institutionnels et/ou une offre publique ouverte à tous les particuliers et durer plusieurs semaines.
- Si les souscriptions sont au rendez-vous, l'introduction peut s'achever : le prix d'introduction est fixé en fonction de la demande de titres et la cotation de l'action démarre ensuite à la Bourse de Paris.