La Cellule de Recrutement

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Kaniber
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Re: La Cellule de Recrutement

Message par Kaniber »

Peut-être un nouveau Max Hild.
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Re: La Cellule de Recrutement

Message par Kaniber »

dna a écrit :Désiré, d’ouest en est
À la tête de la cellule de recrutement, Loïc Désiré s’est intégré en douceur au panorama strasbourgeois. En un Racing qui retrouve le monde professionnel, l’ancien de Vannes est à la tête d’un chantier essentiel.

Il se fond le long de la main courante, souvent, l’un ou l’autre jour de la semaine pour assister aux entraînements de Thierry Laurey. Il a toutes les apparences du quidam, un observateur d’Ernest Seka et des autres, comme un autre. Et ça lui va bien.

Mais son œil a quelques capacités supplémentaires et sa responsabilité est engagée à chaque sortie des joueurs réunis sous le maillot bleu.
Une douzaine d’années au service de l’Ajax Amsterdam

Car Loïc Désiré est à la tête de la cellule de recrutement strasbourgeoise qui a eu du travail cet été, mais avant aussi. Il s’est définitivement installé en Alsace il y a quatre mois, tournant une longue page vannetaise, de plus de vingt ans.

« C’est la troisième saison que je travaille pour le Racing, précise-t-il. Le club de Vannes a subi un dépôt de bilan à l’été 2014. J’avais eu une ou deux possibilités pour rebondir qui ne se sont pas concrétisées. Et grâce à un ami, j’ai rencontré Marc Keller et Christophe Remp. »

Le voilà alors à pied d’œuvre pour préparer le retour dans le monde professionnel à travers le recrutement de joueurs. Une fois l’accession en Ligue 2 en poche, le Racing peut encore s’appuyer sur lui pour continuer à gravir les échelons. Car s’il a occupé moult postes, notamment au sein du staff technique en tant qu’adjoint ou directeur sportif, au Vannes Olympique Club, l’observation des joueurs et leur recrutement ont toujours fait partie de ses attentions.

« Pendant une douzaine d’années, j’ai été travailleur indépendant pour l’Ajax Amsterdam, en parallèle avec mes fonctions à Vannes, indique-t-il. Les missions étaient variables parce que je devais organiser un réseau qui n’existait pas. En plus, il y a des changements réguliers à la tête du club. Mais j’ai pu travailler avec des figures et j’ai été confronté à une méthodologie. »

Sollicité par Piet Keizer au départ, Loïc Désiré a des interlocuteurs comme Dany Blind, Ronald Koeman ou Louis van Gaal pendant la collaboration. Sur les conseils du Berrichon d’origine, Julien Escudé portera le maillot amselodamois pendant trois saisons et le départ de Yoann Gourcuff vers les Pays-Bas a été envisageable à la fin de sa formation rennaise.

Aujourd’hui, le quadragénaire ne se frotte plus nécessairement à la crème de la crème, mais sa mission n’en reste pas moins savoureuse. « Ce n’est pas une construction ou une reconstruction, souligne-t-il, parce qu’il y avait tout de même des bases en matière de recrutement. Il faut surtout relancer une cellule, la professionnaliser comme le Racing peut le faire dans d’autres domaines comme le commercial ou la billetterie. »
« On est en mission tous les week-ends »

L’organisation est désormais clairement établie. Ils sont quatre à se consacrer à un maillage du territoire français et même au-delà : lui pour l’Ouest et la région parisienne, Bruno Paterno pour le Nord et la Belgique, Laurent Oberlé pour le grand Est et René Charnet pour l’Auvergne et le Sud-Est. Il y a également Sébastien Roi, l’adjoint de Thierry Laurey qui peut ponctuellement intervenir sur la Suisse.

« On est en mission tous les week-ends, à tous les échelons parce qu’on doit par exemple avoir vu un jeune de dix-huit ou dix-neuf ans qui joue en CFA, explique Loïc Désiré. On ne s’interdit pas non plus de prospecter en Afrique, au Portugal. Il y a un premier travail sur la vidéo (via le logiciel wayscout) et on peut confirmer une impression en se rendant sur place. On doit également être présent sur les terrains d’Alsace, chez les jeunes notamment et en la matière, Pascal Droehnlé a également un rôle important. »

Alors que la concurrence de nombreux clubs fait rage, entre Metz, Nancy, Sochaux et quelques autres – « comme en Bretagne d’ailleurs et les deux régions se ressemblent » –, le Racing veut se forger une place qui compte dans la galaxie foot.

La mise en place se fait dans une forme de sérénité à entendre le responsable.

« Avec Thierry Laurey, cet été, les contacts se sont faits simplement, remarque celui qui assiste à cinq ou six matches par semaine. On travaille en parfaite harmonie : l’entraîneur a une longue expérience, il avait des joueurs en tête. Moi, j’essaye seulement d’apporter mon savoir-faire et ma petite touche. »

L’ancien joueur de Brest, qui se plaît à se consacrer à quelques virées dans la nature alsacienne pour se ressourcer, ne dérogera pas son style, tout en douceur, tout en subtilité. Vous l’avez peut-être déjà croisé sans le remarquer. Ça lui va bien.
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FM17
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Re: La Cellule de Recrutement

Message par FM17 »

Quel recrutement...On peut aimer ou pas certains joueurs arrivés, on peut juger bien ou moins bien le rendement de certains mais force est de constater que le recrutement de cette année est la principale raison de notre superbe saison. Ajorque, Mothiba, Sels, Mitrovic, Sissoko, Koné, Carole, Thomasson :shock: ...Juste un grand bravo !
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Re: La Cellule de Recrutement

Message par fan_racing »

C'est tout simplement un sans-faute :bravo: Sans oublier les recrues de la saison dernière, qui sont toujours présentes : Lala, Martin, Da Costa ...
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Re: La Cellule de Recrutement

Message par télésupporteur »

et fofana :shock:
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Re: La Cellule de Recrutement

Message par Tenor »

oh oui, il va marquer les esprits celui ci d'ici peu :idea:
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FM17
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Re: La Cellule de Recrutement

Message par FM17 »

télésupporteur a écrit :et fofana :shock:
Fofana est arrivé il y a 2 ans, je mettais en avant le recrutement de cette année.
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Keating
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Re: La Cellule de Recrutement

Message par Keating »

France Bleue Alsace a écrit :Ligue 1 : les secrets du recrutement au Racing Club de Strasbourg

Avec son responsable Loïc Désiré, France Bleu Alsace décrypte le fonctionnement de la cellule de recrutement du Racing Club de Strasbourg. Forte de huit membres, elle a permis de dénicher les Ajorque, Sels, Sissoko ou encore Djiku qui font les beaux jours du club alsacien.

Attaquant en équipe de France de jeunes, Loïc Désiré a ensuite été milieu de terrain à Brest, puis à Vannes. Il n’est pas passé professionnel et n’a pas joué plus haut qu’en National. Le Castelroussin d’origine (« tout le monde croit que je suis Breton », sourit-il) a occupé ensuite les fonctions d’entraîneur adjoint et de directeur sportif dans le club du Morbihan. En parallèle, il a aussi été recruteur pour le prestigieux Ajax d’Amsterdam pendant douze ans («on était un des premiers clubs sur Franck Ribéry qui jouait à Brest, mais Jean Fernandez avait été plus rapide et l’avait fait signer à Metz »). Depuis cinq ans, il dirige le recrutement du Racing Club de Strasbourg. Entretien avec ce passionné de 44 ans.

C'est quoi une cellule de recrutement ?


Combien de personnes travaillent aujourd’hui à la cellule de recrutement du Racing ?

On est sept personnes sur le terrain, dont cinq à temps plein, deux sont à mi-temps. Et puis la huitième, c’est Yann Koch, qui a été embauché en juin dernier en tant qu’analyste vidéo de la cellule pro. Il est chargé de créer une base de données internes au Racing, d'assurer le suivi des joueurs et de faire des montages vidéo pour les potentielles recrues.


Ces recruteurs sont répartis par zones géographiques, par pays ?

Oui, il y en a trois qui sont essentiellement sur la France, Ali Bouafia est en Bretagne (ancien attaquant du Racing et du FC Mulhouse), René Charnet est sur Clermont, qui fait le sud-est et le sud. Bruno Paterno (ancien entraîneur notamment de Sarre-Union) fait la France sur l’Est avec Laurent Oberlé. Nicolas Di Fraya, qui vit à Londres, fait tout l’Europe du Nord, les pays de l’Est et aussi les championnats U 23 en Angleterre. Les clubs anglais ont beaucoup de moyens. C’est l’Ajax qui m’avait donné cette idée, en disant qu’il y avait beaucoup de « recalés » sur les gros clubs anglais et qu’il y avait de la place pour les clubs comme Strasbourg. On a aussi engagé il y a un an un scout portugais, qui vit en dessous de Porto. Il fait le Portugal et l’Espagne et sera amené à faire quelques missions sur l’Amérique du Sud.

Après même les « recruteurs français », Ali Bouafia par exemple, a trois quatre pays réservés à lui. Il doit connaître tous les joueurs, il a des contacts là-bas pour faciliter les contacts et les infos, quand un jeune débute en Pologne ou en République Tchèque par exemple. Bruno Paterno est responsable du continent africain. Ali Bouafia va faire un peu l’Asie, on voudrait développer un peu le marché asiatique, que ça soit sur le Japon, la Corée, voire la Chine. Nicolas Di Fraya va faire un peu l’Amérique centrale.

En France, évidemment tout est épluché sur toutes les divisions. Au bout de trois mois, je change les yeux, celui qui était sur la Pologne et la République Tchèque, c’est un autre qui va y aller pour changer un peu les regards.

Aujourd’hui comment travaille-t-on pour recruter un joueur ?

On s’est fait un réseau. Le Racing est revenu en Ligue 1 et il y a des contacts qui se font naturellement avec des agents qui appellent. Après il y a le passé, Ali Bouafia connaît des joueurs qui sont maintenant dirigeants dans certains pays, ça facilite un peu les échanges. Mais la première des choses, c’est le terrain, se déplacer. Un recruteur a une vie un peu particulière, on passe beaucoup de temps dans les hôtels, dans les déplacements. On est seul, il faut aimer ça, parce que ça n’est pas facile, les heures de route, le train, ça fait partie du job. Pour moi, le premier critère pour un recruteur, c’est ça, ne pas rester dans un bureau tous les weekends, se déplacer. Naturellement, on commence à connaître les joueurs, ça nous permet de cibler quand on a besoin d’un gardien, d’un défenseur, d’un milieu ou d’un attaquant, ben on sait que l’année dernière on a vu ça et parfois les supervisions, ça n’est pas au bout d’un an qu’on va faire le dossier, mais au bout de deux ans, c’est parfois une question de timing.

Donc c’est le réseau et puis l’arrivée de Yann Koch, au niveau de l’analyse vidéo. Au début, surtout quand on est arrivés en Ligue 1, il y avait des appels qui arrivaient de partout. J’avais calculé une année, c’était toutes les trente à quarante secondes, où j’avais un mail, un WhatsApp, un message. Il fallait absolument quelqu’un pour rassembler les informations qui venaient de l’extérieur, mais aussi centraliser les infos de nos recruteurs. J’ai une énorme confiance en eux, ils me ramènent les noms, après je fais le choix d’aller plus loin ou pas. Il fallait un moyen de rassembler ces idées, de diminuer la pyramide, de partir d’une base avec beaucoup de joueurs, et puis par rapport à différents critères, l’aspect financier, technique, tactique, de réduire tout ça.

Combien regardez-vous de matchs en moyenne par semaine ?

Je me déplace un peu moins que les recruteurs, je peaufine un peu plus en vidéo. Je regarde huit à dix matchs par semaine en vidéo, plus du terrain, je vois trois, quatre matchs par weekend en direct.

Comment se finalise un recrutement entre les besoins du coach et les contraintes financières qui sont du ressort du président ?

Quand on parle de recrutement, c’est compliqué dans certains clubs. Nous, la structure du club fait qu’il n’y a pas de directeur sportif. Il y a le président, le coach et moi derrière. Du coup, les décisions quand on voit un joueur, ça va très vite. On connaît les besoins du coach et on lui amène les profils par rapport à ce qu’il recherche. Dans certains clubs, il y a un chef de recrutement, un directeur sportif, un directeur général et c’est « une usine à gaz ». Des clubs comme Strasbourg, on se doit d’être réactifs, rapides quand on veut faire un dossier, car il y a beaucoup de concurrence. Tous les clubs étrangers sont là tous les weekends, que ça soit sur le National, la Ligue 2, la Ligue 1, je n’en parle même pas. Le schéma au niveau du Racing fait qu’on fait les dossiers tous les trois, comme ça, ça rassemble les aspects sportif et financier.

Si vous cherchez par exemple un défenseur latéral droit, vous avez plusieurs noms à proposer ?


Il y a quatre cinq noms sur chaque poste, qu’on va peaufiner, sur des dossiers « faisables ». Parce que c’est facile de mettre quatre cinq noms, mais si c’est un latéral droit qui coûte 15 millions d’euros, ça n’est pas pour le Racing. Ça, tout le monde peut le faire. C’est plus ma partie où je dois dégrossir sur l’aspect tactique et technique, mais aussi financier. Si j’amène cinq dossiers infaisables, je n’ai pas fait mon boulot correctement.

Vous étudiez l’aspect sportif, mais est-ce que vous allez plus loin ? Étudiez-vous aussi le profil psychologique du joueur ?


Psychologique, le mot est un peu fort. Mais sur tous les dossiers qu’on a faits, je rencontre les joueurs. Je vais manger avec eux trois quatre mois avant. Ça permet de voir leur personnalité, de parler de leur situation familiale, des enfants, de leur femme, de leur passé. De voir avec qui il va venir à table, est-ce que c’est le papa, le frère, les copains ? Je me déplace pour discuter pas forcément de football, mais de choses et d’autres, voir comment il situe le club de Strasbourg dans le monde du football. C’est devenu important et on le fait.

Quel est le recrutement dont vous êtes le plus fier depuis que vous êtes au Racing ?

Oh, c’est un ensemble. On pourrait parler de ventes de joueurs, ce qui a été fait avec Aholou et Fofana, on est contents, fiers pour le club. Mais on a une vision plus globale, de maintenir le club et le faire monter, c’est encore plus une fierté que la vente d’un joueur. On est là pour trouver un équilibre dans l’équipe, dans le groupe, pour que le coach soit satisfait des joueurs mis à sa disposition.

Après, j’avais bien aimé le recrutement de Denis Bouanga à l’époque. J’aime bien prendre les joueurs pas trop connus et qui y arrivent. Là, on a fait Mehdi Chahiri. C’est un joueur qu’on observe depuis deux ans. On trouvait qu’après Dunkerque, il lui manquait encore un petit quelque chose. On a travaillé sur le dossier jusqu’en décembre et après on a décidé.

D’une façon globale, quand le club est bien, qu’on se maintient, les résultats d’aujourd’hui, c’est une fierté d’avoir participé, à notre niveau, nous la cellule, sur ce qui se passe aujourd’hui.

Ludovic Ajorque, par exemple, on le connaît depuis son prêt au Poiré-sur-Vie. Il est venu jouer ici avec le Poiré et Luçon après. Les gens ne s’en rappellent peut-être pas. Ludo a évolué à la manière du Racing, son parcours est un peu le même que le club. Je l’identifie bien à la progression du Racing ces dernières années.

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier de recruteur ?


C’est de découvrir des joueurs qu’on ne connaît pas. C’est d’aller aussi dans certains pays, de découvrir la culture de certains pays, puisqu’on fait le tour du monde. Ça c’est l’aspect hors sportif. Mais sur le plan purement sportif, c’est de découvrir des joueurs, non connus du grand public, qui vont éclore après.
Belle interview sur un rôle peu connue. Je ne pensais pas qu'autant de monde bossait pour le recrutement du Racing, ça doit représenter un sacré budget avec tous ces déplacements !
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Kaniber
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Re: La Cellule de Recrutement

Message par Kaniber »

Je pense jusqu'en national 3, il y a plusieurs recruteurs, dans le monde pro surement tout une armée.
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Its_me
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Re: La Cellule de Recrutement

Message par Its_me »

Keating a écrit :Je ne pensais pas qu'autant de monde bossait pour le recrutement du Racing, ça doit représenter un sacré budget avec tous ces déplacements !
Je pense oui mais c'est très vite rentabilisé si tu fais une belle trouvaille tous les 3/4 ans et des jeunes prometteurs plus régulièrement.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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