Trésorerie du Racing

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PoY
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Re: Trésorerie du Racing

Message par PoY »

Je vois pas trop l'intérêt de cet article :roll:
Les sommes annoncées étaient les mêmes il y a 6 mois, je ne vois pas ce que ca changerait :?:
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urotsukidogi
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Re: Trésorerie du Racing

Message par urotsukidogi »

C'est sympa et bonne ambiance de sortir un tel article juste avant un passage devant la DNCG. Ce serait d'autant plus foireux que la DNCG qui ne veut pas tenir compte de rentrées potentielles tenait compte de dépenses elles aussi potentielles.
Par contre si on met à part l'intérêt du club et notre souhait à tous de le voir remonter la pente, les sommes annoncées sont catastrophiques avec ou sans Chila, on arrive quasiment à 1 an de budget, on ne pourra pas s'en relever.
30/10/09 Ca y est le racing est en national
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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PoY
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Re: Trésorerie du Racing

Message par PoY »

1 an de budget sans Chila ? Ah bon le budget du Racing est de 3 millions ? :mrgreen:
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argueti
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Re: Trésorerie du Racing

Message par argueti »

D'accord avec Uro la DNCG doit passer sur des faits réels pas sur des possibilités de ...

Sinon on ajoute vente d'un joueur pour 10M !!! Et affaires juridiques pour 10M ...
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argueti
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Re: Trésorerie du Racing

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Le Racing doit verser 30 000 euros

Missionné dans les dossiers des transferts des Camerounais Anicet Eyenga et Patrick Mevoungou, l’agent Strasbourgeois Maxime Lambert a eu gain de cause dans le différend qui l’oppose au club strasbourgeois (voir « L’Alsace » du 25 novembre). Son avocat, M e Fady, avait mis le club en demeure début octobre avant d’assigner le RCS en référé au tribunal de commerce de Strasbourg début novembre pour obtenir le versement de 30 000 euros hors taxe, payables en trois échéances. Selon l’ordonnance rendue par le tribunal à la fin de la semaine dernière, le Racing va devoir verser à Maxime Lambert la première partie de la somme, à savoir 10 000 euros hors taxe. « Le deuxième versement de 10 000 euros est exigible à partir du 6 janvier, souligne l’agent strasbourgeois. Si le RCS est cohérent, il va me payer sinon on procédera de la même façon pour obtenir le reste de la somme. Je pense que j’aurai une nouvelle fois gain de cause devant le tribunal. »
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Re: Trésorerie du Racing

Message par argueti »

1,23

La DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de football professionnel) a rendu public hier son rapport annuel sur les comptes des clubs de Ligue 1 et Ligue 2 pour 2009-2010. Elle a ainsi confirmé au sujet du Racing les chiffres dévoilés dans ces colonnes le 9 décembre : le club bas-rhinois a bouclé le précédent exercice sur un déficit de 1,23 million d’euros. En réalité, Ses charges se sont élevées à 20,272 millions et ses recettes, à 12,514 millions. Soit un déficit global de 7,959 millions atténué par une balance des transferts positive de 2,145 millions. Le déficit se montait ainsi à 5,814 millions, encore augmenté d’un résultat financier négatif de 304000 euros. Le chiffre final (1,23 million) a pu être obtenu grâce à un abandon de compte courant d’actionnaires de près de 5 millions : 1,5 pour Alain Fontenla et 3,4 pour celui que Philippe Ginestet avait revendu aux « Anglais » lors de la cession du RCS en décembre 2009.
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Its_me
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Re: Trésorerie du Racing

Message par Its_me »

DNA a écrit :Vers une révocation du commissaire aux comptes ?

Du fait d’une partialité supposée, les dirigeants du Racing, le président Jafar Hilali en tête, souhaite la révocation de l’historique commissaire aux comptes, Brice de Turckheim.

Le n°1 du club strasbourgeois considère que celui qui a la charge de vérifier la sincérité et la régularité des comptes présentés par le Racing est allé au-delà de ses prérogatives en présentant la situation financière sur un mode partial.

A l’initiative du président du Racing, une convocation devant le conseil régional des commissaires aux comptes, à Colmar, serait décidée pour la fin du mois de mars.

Hier, Brice de Turckheim, collaborateur de la société Mazars en Alsace, ignorait la tenue de cette éventuelle réunion. Le commissaire aux comptes est en place depuis la vente du club par la ville, intervenue sous le mandat de Catherine Trautmann, le Maire de Strasbourg à l’époque, et la constitution de la Société d’économie mixte en 1997.

Lors de conflit de ce type, des moyens de révocation existent, mais il s’agit de présenter des arguments juridiquement incontestables. Jafar Hilali évoquera ses récriminations à cette occasion avec la ferme intention d’aboutir à une révocation.

Brice de Turckheim, qui s’appuie sur un renouvellement de son mandat de six ans signé en 2009, n’entend pas demeurer inactif si d’aventure l’initiative de Jafar Hilali devait se confirmer.
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Re: Trésorerie du Racing

Message par Its_me »

L’omnisport met le foot en demeure

En début de semaine, ce dernier a adressé au président Jafar Hilali un courrier recommandé avec accusé de réception. Son président Alain Baury y somme les propriétaires « anglais » de procéder « au paiement de la dernière semestrialité » sur l’acquisition de la marque.
En 2005, la section pro a en effet racheté la marque RCS à l’omnisport contre 1,8 million payable sur six ans (300000 par an). Le dernier versement de 150000 euros était exigible le 1 er janvier, au plus tard le 5. À la demande d’une direction londonienne en proie à des soucis de trésorerie, l’omnisport avait accepté de différer au 20 février son recouvrement. « Le 12 janvier, j’ai proposé à Christophe Cornelie de s’acquitter de cette somme en deux fois 75000 euros, mi-février et fin février. Il m’a assuré que c’était inutile et que tout serait réglé au plus tard le 20 », dévoile le président Baury. « Mais passé cette date, il m’a indiqué qu’il allait me faire une proposition de paiement échelonné. Le 2 mars, je lui ai rendu visite et il m’a garanti que cette proposition nous serait expédiée très vite. Nous ne l’avons jamais reçue. » Conformément « aux dispositions applicables », A. Baury a donc envoyé lundi au Racing foot « une mise en demeure sur le restant dû. Nous exigeons le paiement immédiat des 150000 euros, assorti des intérêts légaux à compter du 1 er janvier 2011. À défaut d’une exécution spontanée, nous nous verrons contraints de recouvrer cette somme par voie judiciaire. Christophe Cornelie m’a reçu plusieurs fois et j’ai l’impression de m’être fait balader. Alors, nous passons à l’action. Ce qui est sûr, c’est que si la SASP ne nous verse pas les derniers 150000 euros, la marque Racing redeviendra automatiquement propriété de l’omnisport. »

Grâce aux 455000 euros reçus de l’association support RCS le 17 janvier (nos précédentes éditions), la SASP avait pu honorer les salaires des employés en janvier et février. À l’évidence, sa volonté de retarder le paiement des 150000 euros dus à l’omnisport tend à prouver que sa trésorerie crie de nouveau famine.
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argueti
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Re: Trésorerie du Racing

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Entre espoir et néant

À moins de deux mois de la fin de saison, le RCS est porté par l’immense espoir d’une remontée en Ligue 2, seule échappatoire à une funeste destinée.

11 mars 2010. Au restaurant « Le tire-bouchon » à Strasbourg, le maire Roland Ries lance un vibrant appel aux dirigeants londoniens du Racing pour qu’ils revendent le club à un pool de repreneurs alsaciens organisés autour de Frédéric Sitterlé, patron haut-rhinois de la société d’offre VOD myskreen.com. Une heure plus tôt, dans un texto adressé à « L’Alsace », Jafar Hilali s’est présenté comme « Monsieur le maître de la décision. » Il justifiera cette appellation en refusant de céder ses parts aux investisseurs régionaux.

16 mars 2011. Roland Ries, flanqué de son adjoint aux finances Alain Fontanel, assiste à la rencontre Strasbourg - Beauvais (1-0), sans qu’aucun dirigeant de la SASP (1) ne l’accueille. Et pour cause ! Ils sont tous absents. Après la victoire, le maire s’invite dans les vestiaires et y assure les joueurs de son soutien et de sa volonté « de ne pas laisser tomber le club. » Un geste rarissime, éminemment politique, quatre jours après que Hilali a déclaré la guerre à l’association support RCS, qui gère le centre de formation, menacé de fermer ledit centre et d’abandonner le statut pro en cas de non-montée en Ligue 2. Le premier magistrat tient à montrer publiquement que l’équipe phare de la ville reste au cœur de ses préoccupations. Une sage précaution si d’aventure la médiation municipale menée par A. Fontanel se soldait par un échec.

Car un an après l’appel du « tire-bouchon », la situation du RCS ne s’est non seulement pas améliorée, mais au contraire sensiblement dégradée, comme le prouvent les différents chapitres évoqués dans notre dossier d’aujourd’hui. Entre les litiges aux Prud’hommes dont, au bas mot, plus de 5 millions de risques réels n’ont pas été provisionnés, les comptes courants d’actionnaires à rembourser (pas loin de 10 millions, sans ceux injectés par les Londoniens), le déficit prévisionnel 2010-2011 (environ 5 millions), celui de l’année précédente (1,23 million), l’ardoise globale dépasse les 20 millions.

On vous passe ici quelques « broutilles », comme l’action en justice de l’ancien président Luc Dayan (pour récupérer 250 000 euros) ou l’assignation en référé déposée par le Racing omnisport qui réclame les 150 000 euros que lui doit le football professionnel. Sans oublier le bonus d’un million négocié par Philippe Ginestet lors de la vente du club. Bonus à lui verser dès le retour en Ligue 1 et qui réduirait ainsi ses pertes personnelles. On ne détaillera pas non plus les doléances de prestataires qui ne sont plus payés depuis des mois. « Certaines factures datant de 2010 n’ont pas été honorées », glissait l’un d’eux récemment. Un témoignage parmi tant d’autres glanés au hasard de quelques rencontres à la Meinau, sans même avoir à les chercher et qui, mis bout à bout, constituent bien plus qu’un faisceau de présomptions.

La priorité : payer les salaires de pros

Depuis le début 2011, la direction londonienne du Racing, qui sait sa trésorerie en souffrance, a fermé tous les robinets, excepté un : elle s’efforce - mais jusqu’à quand ? - d’honorer les salaires des employés, particulièrement ceux des joueurs de l’équipe pro. Ceux-là même qui détiennent son avenir entre leurs pieds. Seule une accession en Ligue 2 est susceptible d’offrir un sursis à Jafar Hilali et aux autres, sans que personne n’en ait cependant la certitude absolue. Encore les propriétaires de la City devront-ils tenir le coup en liquidités jusqu’à la fin de saison, le 30 juin. Selon nos calculs (« L’Alsace » du 18 mars), il devrait manquer 1 million minimum pour faire face aux dépenses du prochain trimestre. En charge du dossier à la mairie, Alain Fontanel a d’ailleurs expressément demandé au RCS tous les documents afférents pour avoir une vision claire de la trésorerie des trois mois à venir. En 1990, la Ville, que le cadre législatif autorisait encore à gérer un club de foot, avait effacé un déficit de 14 millions d’euros (92 millions de francs à l’époque) hérité de la gestion du couturier-président Daniel Hechter.

Cette fois, on parle de 20 millions pour un club pour l’heure encore en National et qui, s’il y reste, n’échappera sans doute pas au dépôt de bilan, intervention - de toute façon limitée par la réglementation - de la mairie ou pas. L’attitude de la DNCG (2), qui examinera les comptes du Racing en fin de saison, sera à ce titre riche d’enseignements. En juillet dernier, après la rétrogradation en CFA, « Monsieur le maître de la décision », qui s’était présenté devant l’organe de contrôle de la Ligue comme « le Mozart de la finance », et les autres avaient dû assumer en injectant 2,6 millions supplémentaires, en sus de la promesse de la Ville de racheter le centre de formation. De leur capacité et/ou volonté à assumer encore dépend l’avenir bien incertain du Racing.

(1) Société anonyme sportive professionnelle.
(2) Direction nationale du contrôle de gestion.


Chers comptes courants

Ces dernières années, les différents actionnaires ont accepté d’abandonner tout ou partie de leurs comptes courants afin d’équilibrer les comptes de fin de saison. Des abandons pour l’essentiel assortis d’une clause de retour à meilleure fortune, donc remboursables aux intéressés dès que le club dégagera des bénéfices. Un jour ou l’autre, les propriétaires du Racing, actuels ou futurs, devront ainsi s’acquitter d’une dette de 7,443 millions. Mais cette ardoise, pour astronomique qu’elle soit, ne représente pas la totalité des comptes courants injectés par les actionnaires au fil des années. Ainsi, au 30 juin 2010, la SASP devait-elle encore 312 000 euros à la société RLS 79 (Robert Lohr et Léonard Specht), son actionnaire à 20 %. Une somme que celle-ci pourra prétendre récupérer au plus tard le 31 octobre de la prochaine saison en Ligue 1.

De la même façon, la holding EuroRacing, qui détient 78,49 % de la SASP, pourra réclamer, au plus tard le 31 octobre suivant le retour en L 1, 586 645 euros (Ndlr : au 30 juin 2010. Depuis se sont ajoutés les intérêts de 4 %). On ne s’attardera pas ici sur les autres comptes courants - pour 1,522 million - que les actionnaires minoritaires d’EuroRacing, Egon Gindorf, Dominique Pignatelli, Thierry Wendling et Pierre Schmidt, ont injectés dans la holding (1) et dont ils seront un jour en droit de solliciter le remboursement. Le total de ces comptes courants d’actionnaires, abandonnés ou non, culmine à près de 10 millions (9,863 pour être précis). Un montant vertigineux qui n’inclut pourtant pas les apports de Carousel Finance et/ou Alain Fontenla (2), pour un total de 4,1 millions, dont doivent cependant être déduits les 700 000 euros remontés à Londres en août et septembre, après les transferts de Mamadou Bah à Stuttgart (600 000) et Franck Dja Djedje à Arles-Avignon (100 000).

(1) Une partie de ce compte courant est liée à la plus-value réalisée sur la cession de parts de la SASP à Robert Lohr en 2007. Les actionnaires d’EuroRacing avaient renoncé à la percevoir et l’avaient aussitôt reversée sur le compte courant du club.
(2) Fontenla a déjà abandonné 1,5 million avec clause de retour à meilleure fortune, une somme prise en compte dans les 7,443 millions évoqués ci-dessus.


Une aide indirecte aux pros

En rachetant les bâtiments du centre de formation, la Ville de Strasbourg a-t-elle atteint le but recherché ? Objectivement, non. En juillet 2010, avant même d’en avoir débattu en conseil municipal, elle se présente avec les dirigeants londoniens du RCS devant la DNCG et annonce au gendarme financier qu’elle va racheter les bâtiments du centre de formation pour 4,1 millions d’euros. Son objectif ? Soutenir financièrement et pérenniser le centre. Dans l’opération, l’association support RCS, qui gère ledit centre, remboursera un prêt de 550 000 euros que le propriétaire du club pro - IMG/Mc Cormack à l’époque - lui avait consenti en 2000 lors de la construction de l’édifice. Quelques mois plus tard, le centre est menacé de fermeture par Jafar Hilali qui réclame 3,188 millions à l’association RCS, au titre d’une refacturation de salaires d’employés du centre payés par la SASP entre 2004 et 2010. Cette saison, la section pro a non seulement récupéré les 550 000 euros ci-dessus, mais aussi baissé de 350 000 euros son aide annuelle au centre (720 000 contre 1,07 million en 2009-2010). Elle a même cessé depuis janvier de lui verser sa contribution mensuelle (59 800 euros). De fait, le rachat du centre par la Ville s’apparente chaque jour un peu plus à une subvention indirecte du foot pro. On flirte avec les limites de la légalité. La municipalité ne le sait que trop bien.

Petit à petit, les ardoises laissées par le Racing auprès de ses divers interlocuteurs (prestataires, fournisseurs, vacataires, omnisport, agents de joueurs) remontent à la surface. Aux prises avec un wagon de litiges prud’homaux, le club bas-rhinois doit désormais faire face aux actions en référé d’un certain nombre de créanciers lassés d’attendre que leurs factures soient honorées. Celle du Racing omnisport, qui entend récupérer les 150 000 euros que la section pro aurait dû lui verser début janvier (Ndlr : c’était la dernière échéance pour le rachat de la marque et de la dénomination Racing), est évidemment la plus spectaculaire. Mais d’autres sont aussi en cours ou se préparent.

Ainsi, par l’entremise de son avocat strasbourgeois, M e Nicolas Fady, la société XL Sport, propriété de l’ancien directeur financier du Paris Saint-Germain, Pierre Frelot, a-t-elle assigné le club bas-rhinois ce lundi en référé pour non-paiement de sa commission d’agent sur l’arrivée de Tristan Mbongo. Le 16 juin 2010, l’ancien Luzenacien a signé un contrat d’un an (plus une année si le RCS conserve le statut pro). Depuis, P. Frelot et XL Sport n’ont toujours pas été rétribués. Dans son assignation, M e Fady réclame non seulement la commission de 8600 euros, mais aussi 1500 euros au titre des frais de procédure. L’affaire sera appelée à l’audience de mardi prochain. Son cas diffère sensiblement de celui des autres salariés, tous licenciés économiques ou pour faute grave, et est de ce fait moins significatif. Noureddine Bouachera est en effet allé au bout de son bail (2007-2010). Mais il se bat depuis deux ans pour récupérer des émoluments (99 000 euros) qu’il estime dûs par le Racing. Il a cependant été débouté la semaine passée en première instance.

À son arrivée en 2007, l’adjoint de Jean-Marc Furlan paraphe un contrat de trois ans qui stipule que son salaire sera divisé par deux en cas de relégation en Ligue 2. La descente est effective un an plus tard. « À l’époque, je n’ai pas trop eu le choix, mais j’aurais dû immédiatement saisir la LFP pour dénoncer cette clause que j’estime abusive. Nous, les adjoints, ne sommes défendus par aucune convention collective, au contraire des joueurs dont le salaire ne peut pas, après une relégation, être diminué de plus de 20 %, sauf s’ils sont d’accord. Jean-Marc Furlan, qui avait dû se plier à la même clause, avait récupéré dès novembre un salaire seulement réduit de 20 %. J’aurais aussi dû avoir ce droit. J’ignore pourquoi les Prud’hommes ont rejeté ma requête, mais j’irai en appel. Et je vais saisir la LFP sur mon cas. »

5 millions en juin ?

Le budget prévisionnel 2010-2011 présenté fin novembre à la DNCG faisait apparaître 9,302 millions d’euros de dépenses et 4,510 millions de recettes, soit un déficit de 4,8 millions (hors vente de joueurs). L’arrêté des comptes au 31 décembre dernier a révélé un trou de 2,488 millions et confirmé cette tendance négative. Certains licenciements récents, probablement onéreux au final, entraîneront une petite économie à court terme. Mais le club ayant tablé sur une affluence moyenne de 6000 spectateurs, supérieure à la réalité, l’addition devrait être aussi salée que prévu. Plus peut-être si l’on considère qu’une recette exceptionnelle de 309 000 euros avait été intégrée au budget. Everton aurait dû verser cette somme au RCS, en complément du transfert de Magaye Gueye pour 1,42 million d’euros, si l’international espoirs avait disputé cette saison 15 matches officiels avec les Toffees. Ça n’a pas été le cas.

Pour combler ce déficit, Jafar Hilali s’est engagé auprès de la DNCG à un abandon de compte courant de 2,55 millions. La manne liée à la revente de Kévin Gameiro par Lorient (Ndlr : le RCS touchera 30 % de la plus-value au-dessus de 3 millions) pourrait lui permettre de faire la soudure (1). À condition toutefois que l’international, sous contrat jusqu’en 2012, soit transféré avant le 30 juin. Sinon, le propriétaire devra remettre la main à la poche. Le hic, c’est que les candidats au rachat de la dernière année de bail du deuxième buteur de Ligue 1 sont nombreux et que Lorient pourrait bien être tenté de jouer un peu la montre pour faire monter les enchères. Et comme le marché des transferts n’ouvrira que le 9 juin... Selon la DNCG, le Racing a déjà bouclé 2009-2010 sur un déficit de 1,23 million, non compensé par un abandon de compte courant (2).

(1) Le montant évoqué ces derniers temps par la presse spécialisée est de 12 millions. Le RCS percevrait alors 2,7 millions.
(2) 1,247 dans le bilan présenté en assemblée générale du club le 8 décembre.


Une batterie de casseroles

Au moins treize litiges sont en cours aux Prud’hommes (1). Les plaignants demandent au total 11,81 millions d’euros, dont 7,84 pour le seul Jose Luis Chilavert (Ndlr : au cours actuel du dollar). Le cas de l’ancien gardien paraguayen ne sera tranché par la juridiction prud’homale qu’après le verdict de l’enquête pénale sur les transferts frauduleux du Racing pour lesquels l’ex-président Patrick Proisy et l’ancien manager Claude Le Roy sont mis en examen depuis l’automne 2006.

Sur ces 11,81 millions de requêtes, seuls 992 000 euros ont été provisionnés, soient 8,4 % (704 000 pour Chilavert, 288 000 pour Jean-Marc Furlan). Aucun des contentieux datant de l’ère londonienne ne l’a été (2). À l’issue de l’assemblée générale du club le 8 décembre, l’ancien président délégué Jean-Luc Herzog - le premier à sortir de la salle ce jour-là et donc à s’exprimer - et une demi-douzaine d’actionnaires avaient révélé que le commissaire aux comptes Jean-Brice de Turckheim, dont Jafar Hilali espère obtenir la révocation, avait estimé qu’au 30 juin 2010, « 4,6 millions de risques réels n’ont pas été provisionnés. » C’était avant que Pascal Janin, Valérie Bonjour, Jean-Claude Thiry, Thomas Azan, Jean-Pierre Cochet, Catherine Cassel, Jérémy Abadie et Katia Zamparutti n’intentent à leur tour des actions prud’homales que le club n’a pas jugé utile de provisionner. La demande globale de ces «nouveaux venus» s’élève à 1,16 million, à quelques fractions près. On peut donc légitimement estimer que désormais, plus de 5 millions de risques réels n’ont pas fait l’objet de provisions. Toujours dans l’attente de la lettre lui signifiant officiellement son licenciement - il est mis à pied à titre conservatoire depuis deux semaines -, le directeur sportif Jean-Luc Witzel devrait lui aussi assigner le club aux Prud’hommes et s’ajouter à la liste.

Depuis des mois, les dirigeants strasbourgeois ont beau jeu de profiter des délais d’instruction pour gagner du temps. Mais les procédures suivent leur cours et chaque jour qui passe les rapproche de leur terme. Le compte à rebours est commencé. (1) José Luis Chilavert, l’ex-coach adjoint Noureddine Bouachera (voir par ailleurs), les anciens entraîneurs Jean-Marc Furlan, Gilbert Gress et Pascal Janin, l’ancien président Julien Fournier, Jean-Claude Thiry (ex-préparateur physique), Valérie Bonjour (ex-assistante de direction), Thomas Azan (ex-chargé de communication), Catherine Cassel (billetterie), Jean-Pierre Cochet (ex-directeur financier), l’ancien joueur Jérémy Abadie et Katia Zamparutti (ex-femme de ménage).
(2) Le montant exact des provisions du club est de 1,65 million, dont 731 000 pour des litiges hors Prud’hommes.


Stéphane Godin
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Re: Trésorerie du Racing

Message par alphons »

en gros hilali n investit que le strict minimum pour que le club survive jusqu a la fin de la saison...(aussi longtemps qu il y a un espoir de montee)

en cas de non montee il ne restera que la ville pour sauver le club

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On est en L1 ...on est en L1 ....lalalallalalalalalalallaalaaaaaa
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