L'arbitre international suédois Anders Frisk a raccroché son sifflet et ses crampons. Il dit se sentir menacé et a préféré mettre un terme à sa carrière.
Dans une interview accordée au supplément sport du journal suédois « Aftonbladet », l'arbitre international Anders Frisk annonce qu'il a décidé de mettre un terme immédiat à sa carrière en raison de menaces contre lui et sa famille.
L'arbitre suédois avait arbitré le match aller des 8emes de finale de la Ligue des champions perdu par Chelsea sur la pelouse du FC Barcelone (2-1) le 23 février dernier. Anders Frisk avait été alors vivement pris à partie par l'entraîneur portugais du club anglais Jose Mourinho. Mourinho qui d'ailleurs avait provoqué une polémique après cette rencontre accusant au passage l'entraîneur du Barça, Frank Rijkaard, d'être venu parler à Anders Frisk dans le vestiaire des arbitres à la mi-temps. Mourinho qui s'était également plaint de l'expulsion de Didier Drogba en deuxième mi-temps.
Anders Frisk devait arbitrer le match de qualification pour la prochaine Coupe du monde entre l'Estonie et la Slovaquie à Tallin le 26 mars.
Le président de l'Union nationale des arbitres de football (UNAF) Bernard Saules a donné son avis sur la décision de son homologue suédois, M.Frisk, d'arrêter l'arbitrage après les menaces de morts dont son entourage et lui ont été victimes. Il juge la situation « gravissime.»
« M. Frisk fait partie des meilleurs arbitres internationaux. C'est dramatique. Sa décision (de raccrocher) lui appartient. Mais c'est gravissime. Une fois de plus, on a besoin de soutien et on appelle à l'aide. Face à des menaces d'abrutis, on est pris au dépourvu. » Le président de l'Union nationale des arbitres de football (UNAF) Bernard Saules n'a pas caché son indignation au lendemain de la décision de M.Frisk qui a décidé d'arrêter d'arbitrer en raison « des menaces par téléphone et par courrier électronique et postal. (...). Le jeu n'en vaut pas la chandelle. La sécurité de ma famille passe avant tout » avait notamment déclaré le Suédois.
Non: quand bien même la FIFA serait d'accord, seul l'IB a ce pouvoir de décision, car ça touche aux règles et à l'esprit même de ce sport si pur et parfait selon ces messieurs...