Antoine Kombouaré

[argueti]

Les vérités d'Antoine Kombouaré

Six mois après été débarqué de son poste d'entraîneur au Racing club de Strasbourg (L1), Antoine Kombouaré va retrouver le banc la saison prochaine, en Ligue 2, à  Valenciennes. Le Calédonien nous explique ce qui a motivé son choix, mais aussi les raisons qui l'ont poussé à  refuser des offres plus prestigieuses, dont celle du Paris SG.

Les Nouvelles calédoniennes : Vous avez été relativement discret depuis votre départ de Strasbourg. Pour quelles raisons ?
Antoine Kombouaré : Disons que j'ai voulu profiter de cette « opportunité » pour faire un break, prendre des vacances et me ressourcer. Je suis resté auprès de ma famille, j'ai voyagé avec mon épouse, etc. Mais je ne me suis pas tourné les pouces pour autant. Ce n'est pas dans ma nature. Je suis allé une fois par mois à  Clairefontaine pour terminer ma formation d'entraîneur professionnel de football. J'ai également assisté à  beaucoup de matchs, en France, mais aussi au Brésil, en Suisse, en Belgique. C'était une période très enrichissante, vraiment. Lorsque j'étais encore joueur, je suis resté éloigné des terrains près de 8 mois après une rupture des ligaments croisés. L'expérience est presque similaire. Cette inactivité forcée m'a permis de me régénérer, de reprendre des forces.

LNC : Avec le recul, quel regard portez-vous sur la fin de votre aventure avec le Racing Club de Strasbourg ?
A.K. : Après un bon début de championnat, l'équipe a traversé une période difficile que nous n'avons pas su négocier. De nombreux joueurs clés étaient blessés, Niang traînait 10 kg de trop, etc. Nous étions dans une impasse et il fallait faire quelque chose pour s'en sortir. Quand le président et Marc Keller m'ont demandé si je voyais une autre solution que mon remplacement, je n'ai pas essayé de me défendre. J'ai accepté leur choix et je me suis tout de suite tourné vers le futur. Quand je vois le parcours du club ensuite, avec notamment cette victoire en coupe de la Ligue, cela prouve quelque part que je ne m'étais pas trompé avec ce groupe. Est-ce qu'il en aurait été de même avec moi aux commandes ? Ça, par contre, je n'en sais rien. Mais je n'ai aucun regret et surtout, je ne suis pas aigri. La preuve, je vis toujours à  Strasbourg, je suis en contact régulier avec le directeur sportif, Marc Keller, qui est un ami, et je reste le premier supporteur du club. En revanche, je ne suis jamais retourné au stade, par égard pour le nouveau coach, les joueurs et le public.

LNC : Est-ce que les jours qui ont suivi votre licenciement ont été durs à  vivre ?
A.K. : Pas vraiment, car j'ai tout de suite reçu de nombreux messages de soutien et surtout, des clubs m'ont contacté pour me proposer du travail. Je n'ai donc pas à  me plaindre. Vous avez vu le nombre d'entraîneurs qui sont au chômage et qui n'ont aucun contact ? àŠtre sollicité ainsi m'a permis de me relancer. C'était la preuve que j'avais fait du bon boulot malgré tout.

LNC : Vous dîtes avoir été contacté dès votre départ de Strasbourg. Peut-on savoir quels clubs vous ont approché et pourquoi vous avez refusé ces propositions ?
A.K. : Hormis Sochaux, tous les clubs qui me voulaient étaient en difficulté et surtout, j'aurais été obligé de partir avec un groupe que je n'avais pas constitué et je ne voulais pas vivre une telle galère. Par exemple, lorsque le PSG a viré Vahid Halilhodzic, ils m'ont appelé. Mais ils me proposaient un contrat de deux mois, juste pour finir la saison. Or, moi, je voulais partir sur un vrai projet, avec un contrat longue durée. Il n'y avait rien d'excitant dans ce challenge, malgré toute l'affection que j'ai pour ce club. Et puis, Laurent Fournier est mon pote et je trouvais logique que ce soit lui qui prenne le poste. Quand je vois que, malgré son travail, des noms circulent encore pour le remplacer, que le président est parti, je n'ai vraiment aucun regret. Je ne peux pas travailler comme ça. Nantes également m'a approché, mais il n'était pas question pour moi de prendre la place de Loïc Amisse. Portsmouth (Angleterre) et le Panathaikos (Grèce) m'ont aussi contacté, mais je n'étais pas tenté par une aventure à  l'étranger.

LNC : A quand remontent les premiers contacts avec Valenciennes ?
A.K. : Il y a environ 4-5 mois. Tout de suite, j'y ai porté un intérêt. Ce club a un passé, un public. 7 000 spectateurs de moyenne en National, c'est exceptionnel. J'attendais malgré tout des garanties : la montée en L2, un vrai projet sur le long terme, des moyens, etc. D'autant plus que je viens avec un adjoint et un préparateur physique. En me proposant un contrat de 4 ans, les dirigeants m'ont envoyé un signe fort. Ils m'ont montré qu'ils me voulaient vraiment et qu'ils avaient un vrai projet.

LNC : A partir de quel moment avez-vous pris votre décision ?
A.K. : Cela fait un bon mois déjà . Lorsque j'ai senti que le club allait monter, je n'ai plus hésité. Je vais même vous faire une confidence aujourd'hui : je suis persuadé que si Valenciennes était resté en National, j'aurais quand même signé.

LNC : Lorsque vous avez été contacté, Daniel Leclercq était encore l'entraîneur de Valenciennes. Cela ne vous a pas posé de problèmes particuliers ?
A.K. : Non, car les choses étaient bien claires. Il était en fin de contrat et connaissait en plus quelques difficultés d'ordre relationnel avec le président. Il faut savoir que Daniel a donné sa démission trois fois dans la saison. En plus, le président avait pris la décision de ne pas renouveler son contrat. Donc pour moi, il n'y avait pas d'ambiguïté. J'ai appelé Daniel tout de suite pour que les choses soient bien claires entre nous, car nous nous connaissons et nous nous apprécions mutuellement.
Avec Nantes et Loïc Amisse par exemple, la situation était différente.

LNC : Après avoir entraîné un club de Ligue 1, vous avez conscience que vous retrouver à  l'étage inférieur peut être considéré comme un frein à  votre carrière ou un manque d'ambition ?
A.K. : C'est marrant, car plein de gens me disent ca. Mais il faut savoir que je ne travaille pas pour la « gloriole ». J'ai toujours fait preuve d'humilité, à  la calédonienne.
J'ai eu la chance d'avoir une très belle carrière de joueur, en France et en Europe, et également en tant qu'entraîneur. J'ai connu la L1, ce qui est déjà  une chance incroyable pour un débutant comme moi. Et j'espère vraiment la retrouver avec Valenciennes d'ici trois ans. Mais le plus important pour moi était de faire mon boulot dans de bonnes conditions avec un vrai projet à  long terme. Peu m'importait le niveau.

LNC : Quels vont être vos objectifs, la saison prochaine ?
A.K. : On ne va pas se la raconter, comme disent les jeunes aujourd'hui. Si on pouvait jouer une place dans les dix premiers du classement dès la première année, ce serait déjà  bien. L'objectif que je me suis fixé, c'est de jouer la montée dans deux ou trois saisons. Et faire en sorte que le public, qui est assez chaud, vienne au stade et continue à  prendre du plaisir.

LNC : Est-ce que vous pensez pouvoir attirer des joueurs de renoms au club sur votre seul nom ?
A.K. : Cela fait déjà  un mois que je travaille sur le groupe. L'image que j'ai auprès des joueurs est positive. J'espère que certains d'entre eux voudront travailler avec moi, car j'ai l'ambition de monter une bonne équipe. Mais pas seulement avec des noms. Je veux des joueurs qui adhérent à  mon discours, qui me prouvent qu'ils ont envie de mouiller le maillot pour moi et surtout pour le club. On verra. L'entraînement reprendra fin juin et la saison un mois plus tard. Il nous reste encore un peu de temps pour finaliser le recrutement.

LNC : Est-ce que vous pourriez un jour accueillir un jeune joueur calédonien dans votre effectif ?
A.K. : J'ai toujours gardé un Å“il sur ce qui se passe au pays. Alors, bien sûr, j'aimerais un jour être en mesure de faire venir un ou plusieurs joueurs en métropole. Mais ce n'est pas aussi simple. À Valenciennes, par exemple nous n'avons pas de centre de formation et il serait difficile d'accueillir un jeune dans ces conditions. Et puis, contrairement aux apparences, la Ligue 2, c'est du très haut niveau. Je ne sais pas si nous avons aujourd'hui sur le territoire des joueurs qui ont le potentiel pour jouer à  un tel niveau. Mais si un jour, je tombe sur un élément de qualité, pourquoi pas !
Ce serait même avec grand plaisir et une immense fierté.

LNC : Un mot pour finir…
A.K. : Je voudrais remercier tous les Calédoniens qui m'ont soutenu pendant cette petite épreuve que j'ai traversée. Même si je le répète, au final, c'était un vrai soulagement. J'ai simplement eu la confirmation que je faisais un métier pas facile. Et promis, j'essaierai un jour de revenir en vacances sur le territoire. Pendant mon « break », je voulais essayer de faire un aller-retour, mais je n'ai vraiment pas eu le temps. Entre la formation, les matchs, etc. Ce qui n'empêche pas que je pense tous les jours à  mes amis calédoniens et que je les remercie encore pour leur soutien.

[Gotcha]

A.K. : Après un bon début de championnat, l'équipe a traversé une période difficile que nous n'avons pas su négocier. De nombreux joueurs clés étaient blessés, Niang traînait 10 kg de trop, etc. Nous étions dans une impasse et il fallait faire quelque chose pour s'en sortir.

c'est moi où il donne l'impression de tout mélanger ??
il parle d'un bon début de championnat .... il pense à  la défaite face à  bastia, de la raclée prise contre toulouse 4-1 à  domicile, ou des 5 points pris en 10 journées ?

[el gringo]

Perso, Kombouare est peut-être très sympa, mais je n'y crois pas,je trouve qu' il est un peu faible.
Et c'est vrai qu'il mélange un peu tout, à  moins qu'il parlait du début de saison de l'année précédente et de la dégringolade qui a suivi,de février 2004 jusqu'a son éviction, que personnellement j'ai trouvé tardive.
"Kombouaré moins jouré mieux"

[Keating]

Quand le président et Marc Keller m'ont demandé si je voyais une autre solution que mon remplacement, je n'ai pas essayé de me défendre.

C'est surtout ça qui me choque ... Il ne voulait rien changer chez lui, ou se battre pour s'en sortir. Si lui n'était pas près à  une révolte, il ne pouvait pas l'insuffler aux joueurs.

[el gringo]

Joueurs qu'il avait l'habitude d'appeler les "garçons", pas la meilleure manière de motiver des joueurs qui ont, pour beaucoup, déjà  des gamins. En fait il n'a jamais voulu d'Homme sur le terrain, il a commis la faute classique: ton équipe marche, tu deviens gentil, ils n'en branlent plus une, ton équipe perd avec une mentalité de "garçon".

[Blue_Angel]

Pour moi c'est clair qu'il n'était pas prêt et après notre 5è place qui n'était qu'un feu de paille...ben il y a rien eu en un an et demi! Donc voilà , merci Kombouaré quand même pour son travail remarquable au club ne serait-ce que dans l'avènement des Lacour, Arrache et consorts...

Bonne chance à  l'USVA ! Mais ca va être dur !

[ZITELLI]

Pas si dur que ça finalement. Il est en tête de la Ligue 2 avec Valenciennes après 17 journées. Pas mal tout de même... C'est bien pour lui...

[vincenzo2004]

ouai c'est clair

je suis tres content pour lui

[PoY]

Ben déjà  chez nous il avait des bons résultats, jusqu'à  ce que l'équipe le lâche...

[FM17]

J ai discuté avec Yann le fils de Antoine aujourd hui qui est passé me voir apres avoir mangé avec Karembeu sur Paris...
Son pere est degouté des resultats du Racing sachez le...Je vais bientot à  VA voir un match avec Yann, je vous raconterai ma rencontre avec Antoine...
Demain VA-Sedan à  16h !