Millwall

Vos impressions sur l'actualité du football en général
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Frantz
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Millwall

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Millwall, l'enfer du Den
« Personne ne nous aime et on n'en a rien à  battre »

« Racistes, violents, sauvages » : Depuis 20 ans, les supporters de Millwall traînent la pire réputation de l'Angleterre du foot. Ils le savent et en ont fait leur devise. La faute à  une multitude d'émeutes causées par les fans de ce club si fier de représenter les prolos du sud-est londonien. Entre fantasmes et réalité, les supporters de Millwall sont-ils les pires de tous ?



Le quartier de Silwood, South-East London, est un enchevêtrement de logements sociaux lépreux en voie de réhabilitation. En lorgnant de l'autre côté de la Tamise, on aperçoit les tours des banques de Canary Wharf, symboles du capitalisme triomphant des années Thatcher. Silwood n'en a apparemment jamais touché les bénéfices. Sorties d'un « council flat » de trois étages ou d'un film de Ken Loach, quatre trognes chafouines piquées de tâches de rousseur menacent avec une bonne dose de morgue : « Si tu es un supporter de Stoke, on te casse la gueule ». Histoire de montrer qu'ici, on n'est pas la moitié d'un dur, ils proposent de « venir fumer de l'herbe un peu plus loin ». Ils ont à  peine treize ans. « Sweet Thirteen »…

Bienvenue au pays des blues de Millwall. Depuis une bonne paire de décennies, le club et une partie de ses supporters se trimballent une réputation – au choix – de « sauvages décérébrés », de « racistes congénitaux », voire les deux (adjectifs interchangeables). Millwall et son stade, le Den (La tanière), un lieu de pèlerinage sur la carte de l'Internationale du hooliganisme, la capitale de la voyoutocratie appliquée au football. Ken Gorman, du Daily Star, avait un jour comparé un match de Millwall « à  un voyage dans la vallée de la haine ». Et dans son journal de bord d'une bande de hools de Chelsea, Football Factory paru en 96, John King écrivait « aussi loin qu'on s'en souvienne, les gars de Millwall ont toujours été des cinglés. C'est un truc particulier, un truc dans la tête, une case en moins. Enfin, c'est leur réputation, et ils la méritent ». Bref, « Millwall, tout a été dit » comme le proclame un t-shirt arboré par certains supporters. Vus de l'extérieur, ce sont non seulement des hooligans, mais les pires que le Royaume ait jamais connu.
157 bobbies et 27 chevaux à  l'hôpital

Dans l'épais dossier à  charge, quelques dates : à  Ipswich en 1978, Luton en 1985, en 94 face à  Derby County. Sauf que l'année dernière, après un match de play-off pour la montée en Premier League contre Birmingham au Den, Millwall a remis ça, de façon presque anachronique. Le 2 mai, un millier de supporters avait attaqué la police à  coup de briques et de cocktails molotov après la défaite de leur équipe dans les arrêts de jeu. Les affrontements avaient duré plus d'une heure devant le Bramcote Arms, l'un des pubs où se réunissaient avant et après les matches les supporters de Millwall. « C'était absolument pathétique, le chaos » se rappelle aujourd'hui un chauffeur de taxi dont le pavillon jouxte le pub. « La fin du monde » ajoute son épouse, les bras chargés de sacs de supermarché. Bilan : 157 bobbies et 26 de leurs chevaux à  l'hôpital à  l'issue des affrontements. Mauvais moment. C'était à  quelques semaines du début de la Coupe du Monde asiatique. Le gouvernement anglais tentait de rassurer Japonais et Coréens quant à  sa capacité d'empêcher ses soi-disant hooligans de se rendre en Asie pour y foutre le souk.

Faut-il interdire les déplacements de Millwall ?

Un an après les incidents, les supporters de Millwall minimisent ce que la presse anglaise avait qualifié de « pire résurgence du hooliganisme des années 80 ». « Les chiffres ont été exagérés, il y avait à  peine 200 personnes » avance Ian Toal, membre du Supporter Club Commitee. Pour « les vrais fans » comme ils se définissent, la théorie du complot n'est pas bien loin : « Je sais de source sûre qu'il y avait dans le tas des supporters de Chelsea, et même un journaliste du Sun » avance Ian Toal. Renseignements pris, le journaliste travaillait bien au Sun, sauf qu'il n'était pas journaliste, mais « tea-boy ». Entre septembre et janvier dernier, 50 (sur les 58 supporters arrêtés le 2 mai) ont été condamnés à  des peines allant jusqu'à  plusieurs années de prison. Quelques mineurs, beaucoup de petits mecs d'une vingtaine d'années, des courtiers en bourse, des banquiers, quelques chômeurs, des couvreurs, un imprimeur, presque tous originaires du sud de Londres et de sa banlieue. La peine la plus sévère a été prononcée le 13 janvier contre un routier de 53 ans, Raymond Everest, ancien steward du club, condamné à  5 ans pour avoir mis des coups de tatane dans le flanc d'un cheval de la Metropolitan Police. Quand on leur pose la question, les « vrais supporters » n'avaient jamais entendu parler des « faux supporters » qui, de toute façon, « sont désormais interdits de stade pour des années » certifie Ian Toal. « Ils ne sont pas forcément de mauvaise foi » estime Ken Chapman : « Car les personnes interpellées ont tout intérêt à  se déclarer supporters de Millwall » ajoute le responsable de la sécurité du club, « sinon les poursuites peuvent être classées comme actes prémédités et dans ce cas, les sanctions sont beaucoup plus sévères ». Si la justice britannique a eu la main exemplaire, le club a été aussi contraint de faire le ménage dans ses tribunes sur fond de débat national « faut-il interdire tous les déplacements des supporters de Millwall ? ».
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Frantz
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« Si Millwall a les pires supporters, alors les nôtres sont juste derrière »

Pour la saison 2002-2003, le club a mis en place une carte de membre, obligatoire pour qui veut acheter un ticket pour un match, à  la manière de ce qui se fait déjà  ailleurs en Grande-Bretagne comme à  Manchester United. Mais là  où le club mancunien tente de canaliser la demande quasi-planétaire de tickets pour les matches des Red Devils à  Old Trafford, Millwall s'est fait imposer un flicage aux allures d'ultimatum : « Le club n'avait pas le choix. La police nous a dit : soit vous mettez en place un système qui permet d'identifier les supporters, soit on vous ferme le stade » confie une salariée du club. Depuis, Millwall se tient à  peu près tranquille. « Les problèmes de violence ont été pratiquement éradiqués à  99% » estime Toby Porter, journaliste collé tous les jours aux basques de Millwall pour le South London Express, le quotidien local. « Quelques individus, isolés, interpellés pour ivresse ou insultes racistes, sinon rien à  signaler » se réjouit Ken Chapman. « C'est nettement plus calme cette saison » juge un vendeur de journaux du quartier : « Moins de troubles, donc moins de police ». La confiance et le retour au calme sont encore fragiles. Tous les commerçants de ce block situé à  quelques mètres de la station de Bermondsey baissent le rideau pendant 30 minutes, à  la fin de chaque match, le temps que les supporters quittent le stade et le quartier. Parallèlement, quatre déplacements – jugés trop risqués – ont été « interdits » aux supporters de Millwall cette saison. Comme la restriction marche dans les deux sens, les supporters des équipes visiteuses sont frappés de la même interdiction. Pas de visite du Den cette année pour Leicester, Wolverhampton, Nottingham, Ipswich, Portsmouth et Stoke City. « Ce n'est pas plus mal » estime un journaliste radio d'une radio de Stoke venu couvrir la rencontre : « Car si Milwall se coltine les pires supporters, les nôtres sont juste derrière. A l'occasion de l'un des derniers déplacements, ils ont mis à  sac un bar à  hôtesses. Le match avait à  peine commencé. Je crois qu'il ne sont même pas allés au stade ». Faute d'adversité, Millwall se sent orphelin, ses supporters inutiles. « Sans les supporters adverses, tu chantes dans le vide. C'est comme aller au cinéma » soupire Gary Miles, membre d'un groupe indépendant de supporters. A l'arrivée, Steve Frangou, qui soutient Millwall « depuis sa naissance », déplore « que les vrais fans, qui n'ont rien à  voir avec cette violence, soient pénalisés par cette mesure ».

Prouver que tu n'es pas un criminel

Conséquence, le public se fait rare cette saison au Den. Alors que le club tournait à  13 000 spectateurs en moyenne l'année dernière, ils sont à  peine 8 000 cette saison. La tribune East est pratiquement vide. « Ce système de carte de membre est assez contraignant, il faut présenter des papiers d'identité » résume Lucy Pepper, l'attachée de presse du club. « C'est une fausse excuse » ronchonne Gary Miles : « Au vidéo-club du coin, on te demande aussi une pièce d'identité. Quand tu es supporter depuis 20 ans, tu n'as pas envie de montrer tes papiers à  l'entrée du stade pour prouver que tu n'es pas un criminel ». Le match contre Stoke City ne fera pas remonter les stats. Mise à  part une petite poignée de jeunes, derrière les buts, qui chantent « we are Millwall, super Millwall », la Tanière est atone. Presque bien élevée, familiale, pleine de bonnes trombines comme on en rencontre sur le front de mer de Blackpool, le « Las Vegas » du pauvre du nord de l'Angleterre. Impression renforcée par l'hymne officiel du club, qui retentit à  chaque but des Lions, « Let them down at the Den », tout miel, sucré comme un chamallow d'Engelbert Humperdinck sorti d'un casino miteux de la kitshissime station balnéaire du Lancashire. Bref, loin de sa réputation de coupe-gorge du bout du monde, le Den de cette saison n'effraiera pas un lapereau de trois semaines, comme si en voulant ripoliner son image et ses tribunes d'encombrants supporters, le club avait aussi perdu une partie de son âme. « C'est leur grande difficulté, parvenir à  conserver leur base populaire typique du sud-est de Londres tout en se débarrassant des éléments violents qui n'ont pas leur place dans un stade » estime Piara Powar, coordinateur de l'organisation « Kick racism out of football ». Ian Toal s'excuserait presque de ce « désamour » à  un moment où le football anglais ne cesse de battre des records d'affluence. « C'est aussi lié aux résultats. L'année passée, nous jouions la montée, alors que cette saison, nous sommes à  la rue ». « Et l'augmentation du prix des billets » rajoute Gary Miles en admettant : « D'autres ne viennent plus car ils en ont assez de toutes ces violences ».

Accusé de diffuser de la littérature néo-nazie dans le stade

Malgré cela, la réputation de bad boys continue de coller à  Millwall aussi sûrement que les baked beans au palais de ses fans un lendemain de cuite. Par un hilarant euphémisme, le Football Ground Guide, le guide des stades anglais ne conseille « aucune adresse » à  la rubrique « Où manger et boire autour du Den ? ». Le mois dernier, un groupe de supporters de Nottingham Forest a fait circuler sur le net une pétition pour empêcher le déplacement des supporters de Millwall au City Ground le 26 avril. « Parce que leur présence engendre des violences qui pour nous, n'ont rien à  voir avec le football ». A force, Gary Miles, spécialiste de l'histoire de son club y voit « presque une conspiration » dont les origines remonteraient à  1977. A cette époque, la BBC avait tenté de confondre Martin Webster, le coordinateur des activités du National Front anglais, accusé de diffuser de la littérature néo-nazie dans un Den jugé – au mieux – bien conciliant avec les thèses du NF. « Et pourtant rien n'a jamais été prouvé » estime Gary Miles. « Cette réputation de raciste est infondée. Le Den n'a jamais assisté à  des scènes comme on a pu le voir à  Newcastle où John Barnes (ancien joueur noir de Liverpool) s'était fait arrosé de bananes lancées depuis les tribunes. Et en 1997, Millwall a travaillé pendant 8 mois avec la police pour identifier et exclure un supporter reconnu coupable d'insultes racistes. C'était la première interdiction de ce type prononcée dans ce pays ». Et puis, il faut bien le dire, Millwall n'a vraiment pas de cul. En septembre 1993, le British National Party fête l'élection de son premier représentant dans un scrutin local. Un siège au conseil municipal de… Oui, Millwall. Un résultat qui ne faisait qu'accréditer dans les urnes ce qu'on pouvait voir tous les week-end dans les travées du Den. A un détail près : Millwall – le club – avait quitté Millwall – le quartier – depuis 1910. Les MP's de Lewisham, son quartier d'adoption, tirent plus du côté du rouge du Labour, ou de ce qu'il en reste.

« New Cross, c'est vraiment le trou du cul de Londres »

Si personne n'aime Millwall, Millwall n'aime pas grand monde non plus.
A commencer par les voisins de l'Est londonien. Crystal Palace, que les supporters de Millwall appellent « Crystal Pal-arse », West Ham, le rival honni de l'autre rive de la Tamise, ces « enculeurs de moutons » de Cardiff et Swansea comme le chantaient les fans à  chaque déplacement au Pays-de-Galles, plus tous les clubs du Nord de l'Angleterre. A l'arrivée, cela fait beaucoup de monde à  haïr, d'autant que, pour un habitant de New Cross, le « Nord » peut quelquefois commencer à  la station de métro d'Elephant and Castle. Et dans le sens de la visite, pour un supporter de Chelsea, Arsenal ou Tottenham, « New Cross, Peckam, c'est vraiment le trou du cul de Londres » écrivait John King, toujours dans Football Factory. Depuis, Millwall, un peu las de se justifier, a fait de son statut de pestiféré du sud prolo de Londres sa devise et quelque part sa fierté. « Personne ne nous aime et on n'en a rien à  battre » s'affiche sur les t-shirts et a donné son nom à  l'un des deux fanzines du club. « J'ai toujours trouvé très injuste ce procès fait à  Millwall » estime Gary Miles, « surtout quand vous regardez l'attitude des supporters d'autres clubs comme Leeds ou même la Red Army de Manchester United il y a quelques années ». Pour ce supporter, la lecture des événements montre que c'est désormais la réputation qui génère la violence et plus le contraire : « Millwall est impliqué dans un incident tous les dix ans, comme si, à  chaque nouvelle génération de supporters, certains voulaient prouver qu'ils étaient dignes de perpétuer cette mauvaise réputation ».

« Les chatons en jupons »

Tout le monde – dans et hors du Den – reconnaît qu'aucun président n'a fait autant que l'actuel, Théo Paphidis, pour changer l'image déplorable du club. Depuis que cet homme d'affaire d'origine chypriote, propriétaire d'une chaîne de magasins, d'hôtels, de restaurants, a pris le club en 1997, Millwall développe des micro-projets à  caractère sociaux sous la bannière « community scheme ». « Mais ça, personne n'en parle jamais » regrette Lucy Pepper, l'attachée de presse du club. Pour le match contre Stoke City, le club a offert 5 000 billets à  des enfants des écoles de Lewisham, majoritairement issus des minorités ethniques. Une façon pour le club d'initier des liens avec les nouveaux arrivants des quartiers environnants où petit à  petit les Africains et les Turcs remplacent les Irlandais dockers et édentés. « Nous avons désormais 4% de nos abonnés qui sont noirs ou asiatiques » se félicite Ken Chapman. « Nous faisons en sorte de montrer que tout le monde est le bienvenu dans notre stade. J'admets que c'est encore insuffisant, mais le football demeure, en Angleterre, un sport d'homme blancs. Ce n'est pas seulement le cas à  Millwall, mais dans tous les clubs ». Pour avoir notamment sauvé le club de la banqueroute, le président à  longtemps eu bonne presse du côté des supporters. Jusqu'à  ce qu'il décide, en 1999, de modifier le design de l'emblème du club : un lion bondissant façon comics. Les supporters ne lui ont jamais pardonné. Il ont affublé le nouveau badge – deux lions bien plus placides autour d'un ballon – du surnom de « Petticoat pussycat », « les chatons en jupons ». « C'est tellement ridicule que personne ne veut se le faire tatouer sur l'épaule » se lamente Gary Miles.
« Une expérience très intimidante »

En 1993, le New Den a remplacé le Den. Un nouveau stade de 20 000 places assises, construit à  600 mètres de l'ancien et de ses terrasses de béton d'un autre âge. « C'était comme jouer dans un chiotte géant » se rappelle une employée du club. Pour se consoler, elle a rempoté un bout de pelouse du vieux Den dans son yard. Dans les 22 mètres de cette pelouse, Tony Cascarino a marqué 49 buts entre 1987 et 1990. Avec Teddy Sheringham, ils formaient la paire d'attaquants la plus prolifique que Millwall ait jamais connue. L'ancien Marseillais et Nancéien se remémore le vieux Den comme « d'une expérience très intimidante » même pour les joueurs de Millwall. « Les supporters étaient très passionnés et en même temps très versatiles. On avait intérêt à  gagner, sinon on se faisait copieusement insulter. Je me rappelle d'un match où, à  la mi-temps, un groupe d'une cinquantaine de supporters a débarqué dans les vestiaires pour nous mettre la pression. C'était effrayant. D'une certaine manière, ils ont le même rapport avec leur équipe que les Marseillais ». Avant d'enfiler le maillot des Lions, le grand Tony, qui avait grandi à  10 minutes du Den, avait été l'un de ces affreux fans de Millwall. « Dans les tribunes, c'était très chaud et finalement peu de supporters, mis à  part peut-être ceux de Chelsea et de West-Ham, osaient faire le déplacement avec leur équipe ». « Parce qu'il y avait un énorme pylône devant le coin réservé aux visiteurs » persifle Gary Miles en recadrant la légende du Den. « Il y a effectivement eu des moments magiques, d'une grande intensité, l'acoustique était parfaite. Mais je me souviens aussi de samedi pluvieux, on était 5 000 à  se les geler et on aurait entendu une épingle tomber ».

« Ils sont lourds, ils t'insultent mais ils ne sont pas pire que les autres »

C'est dans ce vieux Den que serait née la réputation de Millwall la féroce. « Cela vient du quartier, un coin de dockers, d'immigrés irlandais » estime Tony Cascarino, aujourd'hui éditorialiste dans le Times du lundi. « En partie » nuance Gary Miles. « Des Irlandais, mais aussi des Ecossais et des gens du Nord de l'Angleterre. En tout cas des ouvriers, des gens durs ». En 2001, le fanzine du club galois de Wrexham – Red Passion – avait eu la bonne idée de faire témoigner l'un de ses stadiers après le passage des supporters de Millwall. Le steward avait résumé, sans détours : « Ils sont lourds, ils t'insultent, mais au final, ils ne sont pas pire que les autres. Millwall, au moins, ils ont des gueules, ce sont des personnages, ils te mettent une [Gros Mot] d'ambiance dans le match. Et si je devais vivre un jour à  Londres, je supporterais Millwall ! ». Un an après avoir manqué la montée en Premier League, Millwall attend avec impatience la fin d'un saison pourrie. Longtemps à  deux doigts de la relégation, l'équipe a aligné au printemps plusieurs victoires qui devraient finalement lui permettre de sauver ses fesses et sa place en First Division. La faute à  un début de saison foireux où Millwall s'est fait joyeusement tôler par des cadors aussi redoutables que Rotherham, reparti de la Tanière avec une victoire 6-0, les oreilles et la queue des Lions. L'entraîneur, Mark Mac Ghee, ancien ailier de l'Aberdeen de Fergusson vainqueur de la C2 en 1983, n'a cessé de rappeler la liste des joueurs blessés pour justifier la médiocrité des résultats. Au milieu d'une équipe où l'ex-Strasbourgeois Christophe Kinet fait souvent banquette, Dennis Wise dirige la manÅ“uvre sans trop se bouger la couenne. Cela suffit pour battre Stoke City 3-1.
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Frantz
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Message par Frantz »

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Les hordes de Millwall allaient mettre à  sac la ville

Depuis que le « Bramcote Arms », l'un des fiefs historiques des supporters des Lions, est fermé les jours de matches au New Den, les fans empruntent Ilderton Road qui mène à  la station de New Cross pour écluser quelques pintes. Après la victoire contre Stoke, ils sont une petite cinquantaine autour du comptoir. Trois générations, sobres dans la victoire et la descente de bitter… Cool Britannia. Tout le monde se fout du match diffusé sur Sky TV, un champêtre Yeovil-Doncaster qui doit décider de la montée en Forth Division (l'équivalent de notre CFA 2). La chaîne de pay-per-view sur laquelle le football ne se couche vraiment jamais, a dépêché pas moins de Deux envoyés spéciaux « embedded » avec les supporters verts et blancs de Yeovil. Ils sont 3 000 à  avoir fait le déplacement depuis le Somerset. Au milieu des années 70, John Parish, le producteur-mentor de PJ Harvey, alors âgé de 17 ans, s'était dégotté un job d'étudiant dans un supermarché de Yeovil. C'était l'un de ces mythiques samedi après-midi de FA Cup. Le tirage au sort avait jeté Millwall et ses affreux supporters sur la route de Yeovil et de ses honnêtes commerçants. Quelques jours avant le match, la rumeur s'était répandue le long de Middle Road, l'artère principale du bled du Somerset. Les thugs du south-east London allaient profiter de leur déplacement pour mettre à  sac la bourgade. Le jour du match, la direction du supermarché avait demandé à  John Parish de se poster à  l'entrée du magasin, un balai à  la main, pour empêcher les hordes sauvages de Millwall de venir piller le supermarché. Comme un bouclier humain pas très dissuasif… Finalement, les supporters de Millwall ne sont jamais venus.


Source : So Foot
Auteur du dossier : Joakino Del Toro
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Message par souper »

sur le mème sujet le film "the football factory" qui raconte les émmoires d'un supporters de Chelsea ,par contre il est en anglais ,si ca interesse quelqu'un en divx..
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Frantz
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Message par Frantz »

Pour ceux qui veulent connaitre le calendrier de Millwall. ;)

http://news.bbc.co.uk/sport2/hi/footbal ... efault.stm

A noter 2 matchs explosifs ( c'est peu de le dire ;) ):

Millwall-West-Ham le 20 Novembre.

Leeds-Millwall le 18 Decembre.
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Message par Frantz »

Millwall-Ferencvaros en coupe de l'UEFA ;)
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Message par clod the king »

Le gardien de Milwall arrêté pour viol
Graham Stack, un des gardiens de but d'Arsenal prêté cette saison à  Milwall (D1), a été arrêté lundi pour viol en compagnie d'une autre personne avant d'être relâché, sa caution payée. Les faits se seraient produits à  Londres mercredi aux premières heures affirme-t-on de source policière.
:roll:
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Message par clod the king »

t'es déjà  allé voir un match là -bas?
parce que ça doit être une sacrée ambiance!
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Message par Frantz »

Ouais j'ai été voir des matchs de Millwall ;) je met une tof des tribunes du vieux stade ça explique l'état d'esprit des mecs. :lol:


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Message par Frantz »

Une petite suite de photos ;)

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