Ça revient derrière

dna a écrit : Un Racing solide, à défaut d’être efficace
Invaincu depuis maintenant sept journées, le Racing a encore affiché une solidité défensive à toute épreuve. Sur le front offensif, en revanche, il n’a pas su convertir les quelques occasions qu’il s’est essentiellement créées en première mi-temps.
Quand le meilleur joueur sur le terrain est le gardien adverse, en l’occurrence l’Alsacien Matthieu Dreyer
, cela signifie généralement que les attaquants n’ont pas été très inspirés. Ce dimanche à Lorient, les motifs de satisfaction pour le Racing résident à nouveau dans l’étanchéité de la défense qui n’a encaissé que trois buts sur les sept dernières journées.
SELS 6
Dans la continuité des dernières prestations du Racing, le gardien passe un début d’après-midi serein. Il n’a ainsi aucun arrêt à effectuer en première période. L’inactivité l’a peut-être distrait puisqu’il relâche un ballon sur un coup franc lointain de Laurienté (47e ) et met sa défense en danger.
À partir de là, les Merlus ont plus poussé, mais il a su rester vigilant jusqu’au bout, comme sur cet ultime essai de Le Goff (90e +2).
GUILBERT 5
Une implication défensive sans faille dans un couloir arpenté par le très remuant ailier Laurienté. Moins en vue en attaque, en revanche, où ses centres apportent habituellement le danger, si ce n’est à travers un ballon déposé à l’opposé sur la tête de Liénard (7e ). Le latéral droit prêté par Aston Villa a en outre paru manquer de jus en seconde période. La trêve internationale devrait lui faire du bien.
PERRIN 6
Le Marseillais a une nouvelle fois été intraitable à la droite du segment de trois défenseurs. Il enlève notamment le ballon sur un coup franc fuyant de Monconduit convoité par Laporte au second poteau (30e ).
Chahuté par le public du Moustoir après une petite chicanerie avec Ibrahima Koné, il peine à garder son sang-froid en fin de match.
Averti pour une faute sur Le Fée (89e ), soit son troisième carton jaune en moins de dix matches, il manquera la venue de Lens le 3 avril. De quoi marteler la pelouse d’un poing rageur.
NYAMSI 6
Son duel avec Ibrahima Koné a valu le détour. Entre garçons costauds, grands et puissants, quelques étincelles ont jailli, mais le patron de l’arrière-garde strasbourgeoise a pris l’ascendant sur l’attaquant malien. Son action la plus spectaculaire a été ce ballon brûlant enlevé dans les pieds du jeune Ouattara d’un tacle propre en pleine surface (75e ).
DJIKU 6
Le héros du match contre Monaco s’illustre rapidement d’une lourde frappe aux 20 mètres sur laquelle Dreyer est mis en difficulté (6e ). Comme ses deux compères de la charnière, l’international ghanéen ne laisse pas grand-chose à ses rivaux, même si Laurienté parvient une fois à le prendre de vitesse pour une occasion assez nette qu’il dévie malgré tout en corner du bout du pied (43e ). Son implication a permis de contribuer au septième clean-sheet en 2022.
LIÉNARD 6
Le capitaine manque d’ouvrir le score sur une tête piquée (7e ) au second poteau, à la réception d’un centre de Guilbert, mais Dreyer repousse en corner. Très actif dans son couloir gauche où ses centres ont systématiquement provoqué le danger en première période, il est moins en vue dans le second acte, mais contribue grandement à ce que l’équipe garde son calme dans les derniers instants et ne perde pas tout le bénéfice de ses efforts.
SISSOKO 5
Comme à son habitude, le grand “Ibou” a pesé dans l’entrejeu et dissuadé Abergel et les siens de partir à l’abordage. Comme souvent aussi, il aurait pu faire un peu mieux offensivement, notamment lors des temps forts de la première période, mais son manque de justesse technique s’avère un poil rédhibitoire. Sa belle ouverture n’a pas pu être exploitée par Diallo et c’est ballot (70e )…
PRCIC (non noté)
Pour sa onzième titularisation de rang en 2022, la sentinelle du milieu n’est pas restée longtemps sur le terrain.
Pas loin d’être averti pour avoir laissé traîner le pied sur Monconduit (13e ), l’international bosnien se plaint dans la foulée d’une douleur au genou gauche en raison d’une « hyperextension », aux dires de Julien Stéphan qui sollicite immédiatement le changement.
Remplacé par AHOLOU (20e , note : 5) qui était revenu en jeu en fin de match contre Monaco la semaine passée après un mois et demi sans jouer. L’Ivoirien a rempli sa mission à la récupération, mais a peiné dans le jeu offensif.
BELLEGARDE 5
De la bonne volonté, un gros volume dans les courses et des idées, à l’image de cette balle brossée, mais non cadrée (18e ). On lui reprochera toutefois d’avoir croqué une énorme occasion sur un centre parfait de Liénard. Seul face au but, il manque complètement sa tête piquée, le ballon étant dévié par Pétrot, ce qui a failli prendre Dreyer à contre-pied.
Averti dans la foulée pour avoir accroché Moffi parti en contre (28e ), il a paru anormalement nerveux. Remplacé par l’attaquant SAHI (65e ) , que l’on n’avait plus vu depuis début février, lancé dans un rôle inhabituel de milieu offensif “à la Thomasson”.
GAMEIRO 5
Très actif en début de match pour son retour au Moustoir, l’ex-Lorientais (2008-2011) se crée les deux plus grosses occasions strasbourgeoises, mais il les manque… L’homme fort du début d’année (5 buts en 4 matches) perd d’abord son duel devant Dreyer, certainement gêné par le retour in extremis de Pétrot. Sa frappe croisée du droit n’est en tout cas pas assez appuyée pour tromper le gardien (26e ).
Surpris que le ballon passe entre les jambes lorientaises sur un bon centre en première intention de Liénard (32e ), il réussit ensuite une percée plein axe, mais se rate en tentant de piquer le ballon (54e ). Remplacé sous les ovations du public par CACI (90e ).
AJORQUE 4
Contrairement à son comparse en attaque, le grand Réunionnais n’a rien à se mettre sous les crampons. Il faut attendre la 26e et sa déviation dans la course de Gameiro pour le voir en action. À force de ne rien voir venir, “Ludo” descend de plus en plus bas pour chercher au milieu de terrain les ballons qui n’arrivent pas.
Le meilleur buteur du Racing (10 réalisations) quitte le terrain sans s’être créé la moindre occasion et étire sa série sans but à huit matches, remplacé par DIALLO (65e ) qui n’a rien réussi de bon, à l’image de ce contrôle trop long sur une ouverture de Sissoko (70e ).