[20/21] 34ème J : Strasbourg / Nantes - 1/2

[Kaniber]

Le Racing a vaincu sa bête jaune
Après des décennies de souffrance face aux Nantais, le club strasbourgeois a fini par dompter sa bête noire. Après quatre victoires d’affilée, toutes compétitions confondues, contre les Canaris, une cinquième ce dimanche (15h) à la Meinau lui offrirait presque son maintien.
C’était le 24 mai 2019. Grâce à un penalty transformé à l’heure de jeu, l’attaquant sud-africain Lebo Mothiba renvoyait Joël Prou et Marco Molitor dans les livres d’histoire. Victorieux 1-0 au stade de la Beaujoire, le Racing venait de mettre fin à près d’un demi-siècle de disette en Loire-Atlantique.

Le 12 juin 1971, il l’avait emporté 2-1 au stade Marcel-Saupin dont les vestiges sont toujours visibles à quelques hectomètres de la gare de Nantes. Ses buteurs Prou et Molitor ignoraient alors que leurs camarades de jeu et eux n’auraient pas de successeurs dans les deux enceintes nantaises durant 48 années de régime sec : 23 défaites et 8 nuls en 31 visites de 1971 à 2019.
Une inédite série positive

Pour interminable qu’elle ait été, cette attente a au moins eu le mérite d’être, pour les Bleus, le signe avant-coureur d’une embellie face à leur bête noire ou plutôt jaune. Jamais, depuis que les deux clubs s’affrontent dans le monde professionnel, Strasbourg n’avait battu quatre fois de suite l’octuple champion de France.

C’est pourtant la performance qu’ont réussie – succès du 24 mai 2019 compris – les hommes de Thierry Laurey face à ceux de…

On vous laisse le soin de compléter la mention manquante tant le club des bords de l’Erdre a fait valser les entraîneurs depuis l’arrivée à sa présidence de Waldemar Kita en 2007. Rien que quatre pour cette seule saison 2020-2021.

Les Racingmen ont terrassé les Canaris à trois reprises en championnat : 1-0 le 24 mai 2019 donc, 2-1 le 20 septembre 2019 à la Meinau et 4-0 le 6 décembre dernier à la Beaujoire. Sans oublier leur qualification en Coupe de la Ligue, une fois encore dans le chaudron vert et jaune : 1-0 en 8es de finale le 18 décembre 2019.

Thierry Laurey est bien conscient qu’une cinquième victoire d’affilée offrirait quasiment à ses troupes un maintien bien mal engagé avant le tonitruant succès de l’aller.

Mais l’entraîneur n’a pas oublié que son équipe avait auparavant subi trois échecs de rang contre le FCN après le retour en Ligue 1 en 2017 (1-2 et 1-0 en 2017-2018, 2-3 en 2018-2019).

Prudent, il se garde bien d’enterrer des Canaris déplumés et qui battent de l’aile.

À l’évocation de la série positive de son équipe face aux joueurs de l’ex-coach du Racing Antoine Kombouaré (2003-octobre 2004), il bifurque d’ailleurs vers une autre.
« Ça ne viendra pas tout seul »

« Il n’y a pas d’avantage psychologique. Ce n’est pas parce qu’on a gagné quatre fois de suite à Bordeaux que dès qu’on y va, les trois points tombent automatiquement dans l’escarcelle. Les Nantais nous ont battus chez eux, à la Meinau aussi. On a peut-être pris un peu plus de points contre eux qu’eux contre nous, mais ce sont toujours des matches assez serrés, âpres aussi. Je ne veux surtout pas qu’on pense que ça peut venir tout seul. Contre Nantes, ça ne viendra pas tout seul. »

Les Canaris, qui viennent d’enchaîner trois revers (1-2 contre Nice, 1-0 à Rennes et 1-2 face à Lyon), n’en font pas moins peine à voir. À cinq journées de la fin, ils menacent de tomber du nid de la L1 pour atterrir dans celui du dessous, bien moins douillet, celui d’une L2 qu’ils n’ont plus fréquentée depuis 2013.

Les volatiles nantais ont perdu de leur majesté. Mais pour le défenseur alsacien Alexander Djiku, ça ne saurait être l’unique explication au fait que les cigognes strasbourgeoises leur volent régulièrement dans les plumes ces derniers temps.

« Je ne pense pas que ce soit dû à Nantes. Ça l’est plus à la qualité de nos matches. Je me souviens surtout de l’aller. Nous n’étions pas bien (9 défaites, 1 nul et 2 victoires en 12 journées), mais nous avons retrouvé là-bas une rigueur défensive et une efficacité offensive. En fait, c’est surtout depuis le nul contre Rennes une semaine plus tôt (1-1 à 10 contre 11 pendant 50 minutes) que nous sommes vraiment bien dans l’état d’esprit. »

Pour ce Racing qui a su prendre un peu de hauteur, à défaut de planer, ça aurait vraiment de la gueule, même dans une Meinau déserte, de franchir dimanche la ligne d’arrivée du maintien en s’offrant un maillot jaune.
Caci, de gauche à droite

En l’absence de Frédéric Guilbert, suspendu à la suite de son expulsion dimanche dernier à Nîmes (1-1) – le latéral prêté par Aston Villa a écopé d’un match ferme et d’un autre avec sursis –, c’est Anthony Caci qui se glissera dans le couloir droit de la défense.

Le droitier avait déjà affirmé au courant de la saison que cette position était « plus naturelle » pour lui, étant sur son bon pied pour centrer. C’est d’ailleurs sur ce côté-là que le natif de Forbach avait fini la deuxième mi-temps aux Costières, après l’entrée en jeu de Lionel Carole, remplaçant lors des trois derniers matches et donc pressenti comme titulaire dimanche sur le flanc gauche.

Pour le reste, Thierry Laurey ne devrait rien changer dans son organisation – un 4-4-2 en losange – ni dans le choix de ses titulaires, malgré la prestation décevante dans le Gard.
Koné a repris mais passera encore son tour

Déjà forfait dimanche dernier en raison d’une douleur à un genou, Lamine Koné ne sera pas dans le groupe, aux dires de l’entraîneur du Racing, même si le défenseur a pu reprendre l’entraînement ce vendredi.

Autres absences déjà actées, celles de Majeed Waris (adducteurs), Lebo Mothiba (reprise), Bingourou Kamara et Idriss Saadi (genou).
Nantes : un absent, deux joueurs incertains

Ce vendredi, Antoine Kombouaré a fait le point sur son effectif avant le déplacement à la Meinau. Le technicien des Canaris a confirmé le forfait du latéral gauche Charles Traoré, sorti sur blessure face à Lyon (défaite 1-2), dimanche dernier.

Son pendant sur le côté droit, le Brésilien Fabio, est incertain en raison d’un problème aux ischios, à l’instar de l’attaquant Kalifa Coulibaly, en délicatesse avec une cheville. Mais le Malien a repris l’entraînement ce vendredi. Les deux se testeront encore ce samedi avant de prendre une décision.

[télésupporteur]

Donc en gros, tu vois une défaite, ou peut-être une victoire, à moins que ca ne finisse en match nul

tu as tout compris

tu n'as pas envisagé un report du match

[Tenor]

peut-être oui si absence des arbitres ...et pourquoi pas

[Kaniber]

Le 11 probable

Privé de Frédéric Guilbert qui devra purger un match ferme de suspension lors de la réception de Nantes, Thierry Laurey devrait replacer Anthony Caci dans le couloir droit de la défense alsacienne et titulariser Lionel Carole à gauche. Place au 11 probable pour le match face au FC Nantes ce dimanche à 15 heures.

[fan_racing]

Thomasson, Diallo et Aholou, on attend qu'ils se bougent après leur match contre Nîmes. La motivation de Thomasson devrait être au max face à son ancien club. Ajorque sera sans doute plus en forme qu'il y a une semaine, où il venait à peine de revenir de blessure.

Sinon l'attaque de Nantes, c'est faible. Pour info, j'ai regardé la fiche de Kalifa Coulibaly, c'est lui qui jouait avec la réserve du PSG en 2012-2013 et avait marqué à la Meinau lors de l'avant-dernier match de CFA (1-1). Souvenirs ... Aujourd'hui il a 29 ans et en est à 0 but cette saison, attention néanmoins à sa taille (1m97), il a un gabarit comme Ajorque.

Du reste, en étant vigilante, notre défense a largement les moyens de tenir contre leur attaque. Qu'on se remue pour décrocher le maintien ...

[Kaniber]

Le Racing maître de son destin
Voué cette saison à souffrir en raison d’un gros retard à l’allumage, le Racing a une occasion en or de se rapprocher du maintien à cinq journées du verdict. À condition de disposer de Nantais en souffrance mais pas encore résignés, ce dimanche (15h) à la Meinau.
À quelques encolures de l’arrivée, la partie se tend. Que l’on scrute la Ligue 1 par le haut ou par le bas du classement, les équipes engagées dans les luttes décisives – titre et maintien – semblent avancer leurs pions sur le plateau du jeu Ne t’en fais pas, cet indémodable best-seller allemand qui amuse ou crispe des générations depuis plus de cent ans.
Suivre l’exemple brestois

Les petits chevaux galopent de case en case et ceux qui font la course en tête à un instant précis ne sont pas sûrs de regagner la “maison” en vainqueurs. Chaque adversaire guette la moindre occasion pour vous renvoyer à la base d’un coup de dé sournois.
Rapportée à un terrain de foot, la partie ne se résume pas qu’à des tacles glissés pour faire trébucher l’adversaire. Frédéric Guilbert est bien placé pour en parler. L’expulsion du latéral droit strasbourgeois, dimanche dernier à Nîmes (1-1), lui fait manquer la réception de Nantes et a même provoqué quelques frictions aussi futiles qu’inutiles avec son entraîneur Thierry Laurey.

Pour se mettre à l’abri, il faut aussi pousser la balle au fond. Ce samedi, le Parisien Kylian Mbappé y est parvenu à deux reprises à Metz (1-3) pour permettre aux siens de reprendre les rênes du championnat.

Plus proche des préoccupations strasbourgeoises, le doublé du Brestois Gaëtan Charbonnier à Geoffroy-Guichard, alors que les Stéphanois avaient ouvert le score. Le succès des Finistériens (1-2) leur permet d’atteindre les 40 points et d’assurer ainsi quasiment leur maintien. Les Verts, eux, repartent pour un nouveau tour de piste en compagnie de Strasbourg, Bordeaux, Lorient, Nîmes et Nantes…
Le Racing sera-t-il le prochain à plier la partie ? Avec ses 37 points au compteur, il peut en tout cas s’agripper à son tour à la barre symbolique atteinte par Brest et plonger au passage les Canaris d’Antoine Kombouaré dans une sacrée mouise, alors que l’on s’apprête à commémorer les vingt ans du dernier titre, celui de champion, du côté de La Beaujoire.

Mais le FCN de 2021 n’a plus rien à voir avec celui de 2001, les Landreau, Fabbri, Monterrubio ou Vahirua n’ayant pas trouvé de successeurs à leur niveau. « La situation commence à être délicate, on s’attend à ce qu’ils tentent quelque chose », prévient Laurey au sujet d’une équipe relégable (19e ) que les Bleus avaient balayée à l’aller, en décembre dernier (0-4).

« S’il faut garder quelque chose de ce match-là, c’est l’état d’esprit, il correspondait exactement à ce que la situation exigeait », rappelle le coach des Bleus, qui n’en menait pas large à l’époque.
Certes, les Nantais n’ont pas abdiqué. Malgré la valse d’entraîneurs – trois en quatre mois –, ils sont allés gagner le mois dernier au Parc des Princes (1-2) et n’ont rien lâché dimanche face à Lyon (défaite 1-2). Mais en confiant les clés du camion à un gamin de 22 ans, en l’occurrence l’attaquant Randal Kolo Muani qui évoluait la saison passée à Boulogne (National), les probabilités de sortie de route restent élevées.
« Être efficaces plutôt que beaux à voir jouer »

« La pression est sur leurs épaules », avait assuré cette semaine Ludovic Ajorque, le buteur strasbourgeois rappelant que si quelqu’un doit prendre des risques, c’est bien Nantes et non pas le Racing. « On doit a minima accrocher un match nul », abonde son coach, qui ne fait pas une fixette de cette opposition « alors qu’il en reste quatre derrière ».

Mais après la prestation indigente de la semaine passée aux Costières, personne n’a envie de revivre une après-midi stressante et décousue à courir derrière le score. Cette fois, le Racing tâchera d’imposer son jeu et ses idées.

« On veut faire un bon match, confirme Laurey. Pas forcément dans la beauté d’un geste pour faire soulever un stade. De toute façon, on n’y arrivera pas, vu qu’il n’y a pas de public. Alors autant être efficaces plutôt que beaux à voir jouer. Si on peut prendre des points en étant efficaces, ça nous sera beaucoup plus utile que de ne pas en prendre en faisant de beaux gestes… »

On ne sait pas s’il aime les jeux de société, mais Thierry Laurey a tout compris à l’esprit du Ne t’en fais pas , à savoir courir vite et éviter les chausse-trappes. Ses hommes ont leur destin entre leurs pieds pour remporter la partie.

[Kaniber]

Rester invaincus face à Nantes
Le Racing pourrait faire un grand pas vers le maintien en s’imposant face au FC Nantes. Un match capital pour les deux équipes au final. En regardant en arrière, le Racing Club de Strasbourg reste sur quatre victoires face aux Nantais. Si Strasbourg a remporté le match aller (0-4), les Strasbourgeois n’avaient pas joué le match retour de la saison passée pour cause de fin de championnat anticipée mais s’étaient imposé à Nantes en décembre 2019 en coupe de la Ligue (0-1). Trois mois plus tôt, pour le compte du championnat, Dimitri Lienard et Ludovic Ajorque permettront aux siens de s’imposer (2-1) à domicile. Enfin, pour la dernière journée de championnat 2018/2019, Lebo Mothiba marquera le seul but du match sur pénalty. La dernière défaite du Racing face au FC Nantes date du 1er septembre 2018. Jamais 4 sans 5 ?

06/12/2020 : Nantes – Strasbourg : 0-4
2019/2020 : Nantes – Strasbourg (Non joué)
18/12/2019 : Nantes – Strasbourg : 0-1
20/09/2019 : Strasbourg – Nantes : 2-1
24/05/2019 : Nantes – Strasbourg : 0-1

[L'homme de la vallée]

Un détail sur la fiche du site officiel que je trouve étrange :

Sur le groupe annoncé dans la newsletter d'avant-match, plus de trace de Bingourou Kamara.
Ni dans les blessés, ni les suspendus, ni les choix de l'entraineur...
Il n'est plus en Alsace ? Moralement je trouve ça limite, comme si on voudrait ne plus le voir...

[Its_me]

Il me semble qu'il est toujours aux soins mais effectivement ils auraient pu mettre son nom.

[Kaniber]

➤ Les absents : : Guilbert (suspendu), L. Koné, Mothiba, Saadi (reprise), Bi. Kamara (g.), Simakan (genou), Waris (adducteurs), Zohi (choix) au Racing ; Cha. Traoré (ischios), Jan (g.), Bamba, Sylla, Augustin, Ndilu, Basila (choix) à Nantes