dna a écrit :A petits pas
Le Racing a laissé filer une victoire qui lui tendait les bras, samedi soir, face à Toulouse à la Meinau. Mais les Alsaciens, avec 17 points au compteur en 12 journées, continuent d’avancer, pas à pas, vers le maintien.
« On a réussi à trouver la clé, c’était bon signe, mais une petite seconde d’inattention nous a coûté cher. Le regret dans ce match, c’est de ne pas avoir enfoncé le clou ». Thierry Laurey résumait ainsi la prestation de ses troupes, samedi soir, à l’issue du match nul face au Toulouse FC à la Meinau (1-1). Le Racing peut nourrir des regrets après ce partage des points. Car les Alsaciens ont globalement maîtrisé une rencontre durant laquelle Toulouse s’est surtout efforcé de défendre.
« Il n’a pas manqué grand-chose, mais quand même quelque chose »
La première mi-temps s’est d’ailleurs terminée sur une statistique assez hallucinante de 71 % de possession de balle pour le Racing. « On a bien utilisé la largeur et on a cherché à ne pas se précipiter, analysait Thierry Laurey après coup. On a géré le rythme en première mi-temps. Quand le seul arrêt à faire pour ton gardien est une frappe des 50 m (une tentative de lob de Garcia à la 23e minute) , c’est que tu n’es pas trop mal dans le jeu ».
Oui, mais voilà, dans une première mi-temps où les Toulousains se sont recroquevillés devant leur but, il a manqué aux Strasbourgeois ce petit quelque chose qu’on nomme efficacité. « Il y a eu un peu de déchets techniques de notre côté et l’aspect athlétique de leur défense centrale nous a gênés », soulignait Thierry Laurey à ce sujet, avant de relever que ses troupes avaient tiré « 19 fois au but » mais en ne cadrant que quatre de ces frappes. « On a cherché à s’approcher du but. On a fait des choses intéressantes, on a fait des efforts, mais il nous a manqué un peu d’habilité dans la surface, ajoutait encore l’entraîneur alsacien. Il n’a pas manqué grand-chose, mais il a quand même manqué quelque chose, c’est évident ».
Et quand enfin la roue a tourné en deuxième période, grâce à un coup de tête subtil de Mothiba sur un corner tiré par Lala, les Alsaciens n’ont pas réussi à tenir. Comme face à Saint-Etienne, à la Meinau, quand les Bleus ont été rejoints dans les arrêts de jeu (1-1). Comme à Angers aussi (2-2), ou Marseille (3-2), quand ils ont mené avant de se faire surprendre. Une fois encore, c’est une erreur de rien du tout qui a coûté deux points précieux au Racing. « On a eu la chance de marquer sur coup de pied arrêté et ensuite on a eu vingt bonnes minutes. On n’était pas en danger en deuxième mi-temps, mais Toulouse a su profiter de sa seule occasion. Ça s’est joué à trois fois rien », pestait le coach.
Une petite poussette de Nuno Da Costa et un joli coup de patte de Max-Alain Gradel ont en effet suffi au bonheur des hommes d’Alain Casanova, qui restaient sur deux lourdes défaites en Ligue 1 et qui étaient clairement venus pour prendre un point. Mais si Laurey déplorait la faute de son avant-centre, il regrettait surtout que ses troupes n’aient pas su faire le break. « J’aurais aimé que l’on marque le deuxième but, car on n’a pas une totale maîtrise défensive, soulignait encore l’entraîneur des Bleus. On a des progrès à réaliser dans ce domaine-là. On y travaille, mais il ne faudrait pas que ça nous coûte trop cher en termes de points ».
À l’issue de cette 12e journée, le Racing en a « perdu » deux, qui s’ajoutent aux deux autres points laissés en route face à Saint-Etienne en août, dans une rencontre où les Strasbourgeois auraient dû l’emporter face à des Verts réduits à dix. Mais les Alsaciens pourront se consoler en se rappelant qu’ils ont, eux aussi, gratté des points à l’arraché, dans des rencontres mal embarquées. Cela avait été le cas à Montpellier (1-1), comme à Guingamp (1-1) lors de la précédente journée. Et comme le soulignait aussi Thierry Laurey samedi soir, « un point, ça fait toujours avancer ». Ce matin, cela fait cinq journées consécutives que le Racing en engrange, des points. Pas rien, pour une équipe en quête de maintien…