Lebo Mothiba

[PoY]

Il marque ce soir à Saint-Étienne, cool

[Matt67]

Mais sort blessé.....

[PoY]

Ah merde, j'avais pas fait gaffe à ca

[Kaniber]

Lebo Mothiba (Racing) ne sait pas sur quel pied danser
Six mois après son retour à la compétition, l’attaquant sud-africain du Racing Lebo Mothiba, opéré du genou gauche en août 2020 et absent des terrains dix-sept mois, confie ne toujours pas pouvoir donner sa pleine mesure. Mais il garde le moral.
Patiemment, Lebo Mothiba retire l’impressionnant strapping qui enserre son genou gauche. En ce jeudi midi, l’attaquant sud-africain du Racing, revenu cet été d’un prêt à Troyes, vient d’entrer exténué en salle de presse à la Meinau, après plus de deux heures d’entraînement. « Je suis mort. »

Le ruban adhésif qui soutient son articulation est une béquille physique et psychologique dont il ressent toujours le besoin. Après dix-sept mois d’inactivité, d’un match amical contre Montpellier le 28 juillet 2020 à une rencontre de National 3 avec la réserve contre Prix-les-Mézières le 12 décembre 2021, le Bafana Bafana n’a pas recouvré tous ses moyens.

« Je ne prends pas de risque »
Son long séjour à l’infirmerie a fait naître chez lui une appréhension bien compréhensible dont il peine à se débarrasser. Malgré son passage à Troyes où il a disputé 13 matches de Ligue 1 – 5 titularisations – et inscrit deux buts, l’ex-Lillois reste précautionneux avec un genou toujours endolori.

« Je ne suis pas à 100 %, confie-t-il. Même si je suis costaud dans la tête, je sais que je dois faire attention sur le terrain. Le strapping m’aide beaucoup. Il soulage la pression que je mets sur mon genou. Tant que je ne serai pas à 100 %, je le garderai. »
Pour profitable qu’elle ait été, son expérience troyenne ne l’a donc pas pleinement rassuré. De fait, il reste à l’affût du moindre signal d’alerte. « À Troyes, je ne m’entraînais que deux à trois fois par semaine […]. Comme ça, mon genou était reposé et je pouvais jouer. Mais je n’ai pas fait un match entier. Dès que je sens un petit quelque chose, je préfère ne pas prendre de risque. C’est pour ça que j’ai moins joué en fin de saison. Pour le moment, je ne peux pas tenir 80 ou 90 minutes. »

Aujourd’hui, sa thérapie se résume en deux mots : renforcement musculaire. « L’objectif, c’est de continuer à travailler sur mon genou, comme je l’ai fait durant les vacances et le fais même quand ça fait mal. C’est aussi de poursuivre, avant et après les entraînements, le renforcement de ma jambe gauche, car j’ai perdu beaucoup de masse musculaire. La douleur n’est pas totalement partie et le ‘‘doc’’ m’a dit qu’elle resterait longtemps. Mais récupérer du muscle la soulage et me permet de jouer. Ça va beaucoup mieux. J’arrive à enchaîner les entraînements, mais je dois être attentif sur les appuis, les frappes. »

«Je songe juste à soigner mon genou»
Le Racing, lui, n’a jamais cessé de lui accorder du crédit et reste persuadé qu’il peut redevenir le Mothiba qu’il a débauché à Lille en 2018 et qui a inscrit 10 buts – dont un avec le LOSC – en 2018-2019. La preuve : avant de l’envoyer à Troyes chercher du temps de jeu, le club l’a prolongé d’un an, jusqu’en 2024.
« Je n’avais pas joué depuis longtemps en Ligue 1 (*) et dans ce cas, il est rare qu’un club te prolonge. Je sais gré au président Marc Keller et à tout le monde ici de l’aide apportée, remercie-t-il. Ça montre la confiance placée en moi. Si mon genou se remet complètement, je suis convaincu que je peux retrouver une forme meilleure qu’en 2019. Partir à l’ESTAC a été un bon choix pour ma confiance et mon mental. Ça m’a aidé et j’ai moi-même aidé Troyes à obtenir son maintien en L1. C’était mon objectif. J’ai tout donné pour l’atteindre et j’en suis très content pour Troyes et pour moi. »

Six mois après son retour sur le gazon, le Sud-Africain continue cependant de vivre au jour le jour, sans spéculer sur le rôle qu’il pourrait jouer dans le secteur offensif strasbourgeois en 2022-2023 en cas de départ de Ludovic Ajorque. « Je n’y pense pas du tout. Je songe juste à soigner mon genou. »

« Je peux accélérer, mais il n’y a pas de frein »
Car l’avant-centre reconnaît avoir aujourd’hui encore du mal à se libérer : « Mon caractère fait que je ne doute jamais et que je vise toujours plus haut. Mais là, c’est vraiment dur. Même à l’entraînement, je réfléchis à chaque geste pour ne pas risquer de me reblesser pour deux ou trois mois. Et quand je joue, je fais attention à tout. »

Une retenue contre (sa) nature qui le contrarie. « Mon jeu est basé sur l’attaque, la puissance. Il est fait d’intensité, mais si je commence à en mettre, je risque la blessure. J’ai l’impression de ne pas pouvoir tout donner alors que mes coéquipiers, eux, sont au top. Calculer comme ça, ce n’est pas mon jeu et c’est frustrant. Mais ça va venir, je reste positif. »

Et l’homme à l’éternel sourire de clore l’entretien par l’une des pirouettes dont il a le secret et qu’il aimerait reproduire au plus vite sur le gazon. « Mon problème aujourd’hui, c’est que je peux de nouveau accélérer, mais pour freiner, c’est dur. Il n’y a pas de frein ( il éclate de rire ). »

(*) Avant son prêt dans l’Aube, il était entré quelques secondes à Clermont le 19 janvier.

[Stan]

Oula, perso je ne compterais pas sur lui tant on sent de l'appréhension dans ses propos.

[Gotcha]

c'est clair que c'est pas du tout rassurant comme discours.

[Its_me]

C'en est presque triste à lire. N'empêche qu'après tout ce temps sans jouer et sans vraiment d'améliorations, il faudrait peut-être qu'il se demande si son avenir se situe sur le terrain. En tout cas j'ai un peu peur qu'il ne se laisse aller en ne voulant pas trop forcer et qu'il devienne un peu un boulet qu'on va traîner jusqu'en 2024. J'espère que je me trompe et que ce n'est qu'une phase car avec deux ans de contrat et en incluant les charges, le club va lui verser encore un peu plus de 1,5M€ rien qu'en salaire.

[fab]

C'est même triste à lire effectivement.
Mais je ne trouve pas ça "pas rassurant". Au contraire. Il a pleinement conscience du chemin qu'il reste à faire pour être à 100% au haut niveau.
C'est plutôt lucide et pragmatique comme démarche.
Le journaliste lui pose des questions et il répond sincèrement. C'est si rare. On peut pas lui reprocher d'être sincère sur ses doutes et fustiger la langue de bois par ailleurs.

J'espère pour lui que son genou "tienne" et qu'il reprenne confiance en son corps. Et qu'il retrouve son niveau.