Thierry Laurey

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Roswell Man
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Re: Thierry Laurey

Message par Roswell Man »

Voilà l'extrait vidéo en question (à partir de 2'07) :

https://www.lequipe.fr/Football/Actuali ... rg/1255343

A noter que les DNA ont coupé les 2 dernières minutes de cette vidéo avant de la publier sur leur site...
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Roswell Man
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Re: Thierry Laurey

Message par Roswell Man »

Je crois que TL fait allusion à un article qui annonçait son départ plus ou moins imminent. C'était après la déroute à Paris fin décembre.
Matt67
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Re: Thierry Laurey

Message par Matt67 »

Sur son départ pour Bordeaux exactement.
Avec le temps les gens changent.....Certains murissent et d'autres pourrissent.
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Kaniber
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Re: Thierry Laurey

Message par Kaniber »

dna a écrit :Les raisons du divorce entre le Racing et Thierry Laurey
Après cinq années aux manettes du groupe strasbourgeois, qu’il a maintenu en Ligue 1, l’entraîneur Thierry Laurey, en fin de contrat et que le club n’a pas souhaité conserver, part en laissant un bilan sportif estimable, mais aussi l’image d’un personnage clivant qu’il a fini par payer.
Ainsi s’achève un quinquennat d’amour-vache entre le Phénix strasbourgeois, revenu à la vie après sa liquidation judiciaire de l’été 2011, et un entraîneur au bilan sportif globalement inattaquable depuis son arrivée à l’été 2016, mais à la personnalité clivante et au caractère bouillant qui ont fini par lui coûter sa place.

À deux reprises au moins, l’histoire avait déjà failli s’interrompre. D’abord au printemps 2018, au bout d’une première saison en Ligue 1 sauvée lors du ‘‘miracle’’ du 12 mai. Ce soir-là à la Meinau, le RCSA, mené 2-1 à la 88e , arrache face à Lyon, grâce à l’égalisation de Nuno Da Costa, puis un coup franc devenu légendaire de Dimitri Liénard à la 94e , son unique succès des 13 dernières journées et son maintien (3-2).

Trois semaines plus tôt, le principe d’un limogeage de Thierry Laurey a pourtant été arrêté par les décideurs bas-rhinois. Mais le mémorable scénario de la victoire face à l’OL et la communion populaire qui l’accompagne dans une Meinau en fusion rebattent les cartes.

Comment justifier, auprès de l’opinion publique, l’éviction d’un coach qui a surpassé ses objectifs la première année, en permettant au Racing d’enchaîner une 2e montée et de retrouver la Ligue 1 six ans après sa plongée en 5e division, puis atteint celui de la deuxième, le maintien ? Soucieux de ne pas exhumer des tiroirs l’image jaunie d’un club instable, Marc Keller se ravise.

« Un ras-le-bol général »

Quelques jours avant l’improbable et heureux dénouement face à l’OL, le président du Racing a néanmoins été informé par l’un des cadres du vestiaire qu’une délégation d’une demi-douzaine de joueurs, parmi les plus influents, va solliciter une entrevue avec Thierry Laurey. La discussion tourne autour d’un sujet majeur : les relations tendues qu’entretient le groupe avec son entraîneur.

Dans les heures qui suivent, les émissaires de l’effectif présentent leurs doléances au technicien. « On a vu le coach à cinq ou six après la défaite à Rennes (2-1 le 6 mai 2018). Il y avait un ras-le-bol général. On a essayé de créer quelque chose et de s’unir encore plus pour se sauver », confiera quelques mois plus tard l’un des participants (Ndlr : étaient présents à cette entrevue Ernest Seka, Kader Mangane, Jonas Martin, Jérémy Blayac, Anthony Gonçalves et Pablo Martinez). Après cette ‘‘confrontation’’, les Bleus camperont sur leurs positions : ils aborderont le crucial rendez-vous contre Lyon en quasi-autogestion. Pour le résultat libérateur que l’on sait.

Plus de deux ans plus tard, à l’automne 2020, le couperet plane à nouveau au-dessus de la tête de Laurey. Son bilan sportif est alors largement déficitaire : 9 défaites contre 2 victoires en 11 journées. Surtout, son ton et ses mots cassants, voire blessants, notamment lors de coups de gueule publics dont sont témoins les habitués de l’entraînement, irritent une bonne partie de l’effectif. La fissure menace de dégénérer en fracture. L’écho des craquements se propage jusque dans les bureaux de la Meinau.

« C’est la chance du club d’avoir un groupe sain »


Le groupe reste tout de même soudé, malgré quelques tiraillements çà et là. Tout n’est pas rose, comme on le verra plus loin, mais l’image de cohésion que renvoient les Racingmen à chaque interview n’est pas feinte. « C’est la chance du club d’avoir cette année un groupe sain. Sinon, ça aurait vraiment pu partir en vrille », se rassure et se désole en même temps un proche du vestiaire à une époque où l’avenir est loin d’être assuré.

Cette cohésion va d’ailleurs sauver l’entraîneur lors des deux « matches de la dernière chance » qui vont sortir les Strasbourgeois de l’ornière. Leur abnégation contre Rennes à la Meinau où ils arrachent le nul à 10 contre 11 pendant plus d’une mi-temps (1-1 le 27 novembre), puis leur tonitruant succès huit jours plus tard à Nantes face à des Canaris en chute libre (4-0 le 6 décembre) vont provisoirement éteindre le feu qui couve.

L’air devient plus respirable, mais les braises fument encore. Car après cinq années de règne durant lesquelles Thierry Laurey a joui des pleins pouvoirs sportifs, sans ingérence de ses dirigeants, ses prises de bec avec ses troupes se multiplient. Elles ne datent pas d’hier. Tous ceux qui se sont rebiffés se sont exposés à un sec retour de bâton. Le coach s’est cependant toujours montré suffisamment pragmatique pour faire fi de ses griefs envers un joueur et l’aligner s’il l’estimait utile à la cause du collectif et, par ricochet, la sienne.

Des frictions qui se multiplient


Les accrochages à répétition avec Nuno Da Costa, devant des supporters éberlués, font partie de la légende. Un jour de janvier 2020, au stage de San Pedro del Pinatar (Espagne), Sanjin Prcic et Thierry Laurey s’embrouillent. Depuis, le milieu bosnien était placardisé. Interrogé quelque temps plus tard sur cet incident qui, comme tant d’autres, a fini par filtrer - indirectement - du vestiaire, l’ex-Rennais, discret et respectueux de l’institution, se fermera comme une huître.

Depuis décembre 2020, Dimitri Liénard n’adresse plus la parole à son entraîneur. Juste après sa bévue fatale à Rennes (défaite 1-0 le 14 mars), Anthony Caci essuie un tir nourri du technicien et s’insurge bruyamment. Il sera prié d’aller s’entraîner le lendemain avec la réserve, en toute discrétion un jour de séance à huis clos.

Dans la même semaine, le coach envoie bouler Adrien Thomasson qui l’a apostrophé sur la pertinence d’un travail tactique avant la réception de Lens. Le vocabulaire employé ne plaît ni au meneur de jeu, ni à son grand pote Ludovic Ajorque qui le lui signifie devant tout le groupe. Plus récemment encore, le 18 avril, l’orage éclate à Nîmes entre Frédéric Guilbert, expulsé à la 47e, et un Laurey qui lui commande de « fermer (s)a gu… ». Une injonction qui, huis clos aidant, sera entendue jusque dans les gradins où sont installés les dirigeants et provoquera l’ire du Normand. Deux jours après, les deux hommes auront un échange - très - houleux sur le terrain d’entraînement.

Un technicien pointu trahi par sa gestion humaine

Bref, la liste des frictions est longue, trop pour être détaillée in extenso ici (Ndlr : Majeed Waris, Kevin Zohi, Adrien Lebeau…). Le hic, c’est que cette image d’entraîneur à poigne contraste singulièrement avec l’indulgence dont fait preuve Thierry Laurey à l’égard de ceux qui bafouent les règles de vie collectives. Les retards répétés de quelques-uns à l’entraînement, aux causeries ou aux rendez-vous avec les kinés et préparateurs physiques ne font l’objet d’aucune remontrance, encore moins de sanctions. Les cadres finissent par s’en agacer.

La direction a évidemment eu vent de cette tolérance surprenante de la part d’un coach réputé pour son intransigeance, a fortiori dans une saison compliquée. Elle s’étonne de l’émergence de ces totems d’immunité.

Pour préserver un club dont l’avenir en Ligue 1 reste en suspens, elle se garde bien d’évoquer celui de son entraîneur, en fin de contrat au 30 juin 2020. Mais cette fois, Thierry Laurey a épuisé le crédit que lui avaient légitimement conféré ses résultats : une montée en L1 (2017), un sacre en Coupe de la Ligue (2019) assorti d’un retour sur la scène européenne et, désormais, quatre maintiens.

Pour reprendre une expression entendue ces trois dernières années dans toutes les strates du club et même à sa périphérie, l’entraîneur « a usé les patiences. » Il laissera à Strasbourg l’image d’un professionnel obnubilé - pour ne pas dire obsédé - par son métier, investi à 100 %, d’un tacticien pointu et inventif, capable de coups d’éclat stratégiques, à Lille (1-1), contre Monaco (1-0) ou à Marseille (1-1) pour ne citer que les plus récents, mais aussi d’un personnage à la gestion humaine abrupte, voire brutale, devenue la cause majeure de sa perte.

« Il s’est torpillé tout seul alors qu’il avait les cartes en main pour poursuivre longtemps l’aventure au Racing », lâchait un membre éminent du RCSA il y a quelques semaines. Une confidence qui résonnait déjà comme une sentence.
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Re: Thierry Laurey

Message par fan_racing »

Je me disais bien que le précédent article était très soft par rapport au dézingage en règle que nous promettait notre PQ(R) ...

Une journée de passée et la sulfateuse est déjà de sortie, même pas eu le temps d'écrire mon ptit mot au sujet du bilan de Laurey :oops:

Donc je me contenterai d'un constat : on lui reproche quasiment point par point les mêmes choses qu'à Gress voire qu'à Duguépéroux dans les années 90. C'en est presque troublant, en particulier sur son caractère et sur ses relations avec certains joueurs eux aussi fort de caractère (qu'il a d'ailleurs choisis). Je pense qu'aux yeux d'une majorité de supporters, cela va achever de le faire entrer dans l'Histoire du club.
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Roswell Man
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Re: Thierry Laurey

Message par Roswell Man »

Une communication brouillée

Le désormais ex-entraîneur strasbourgeois a entretenu avec la presse des relations empreintes d’une défiance mutuelle. Il aura notamment systématiquement esquivé les questions, même anodines, qu’il jugeait tordues ou orientées.

Par St.G. - Aujourd'hui à 18:50 | mis à jour aujourd'hui à 18:53

La fin du quinquennat de Thierry Laurey au Racing mettra aussi un terme, assurément provisoire s’il rebondit vite ailleurs, à ses échanges souvent musclés - c’est un euphémisme - avec une presse qui a fini par se lasser, à l’exception notable des chaînes de télé dont les émissions spécialisées se sont délectées des ‘‘punchlines’’ du coach strasbourgeois. Tantôt pour s’en repaître, tantôt pour s’en moquer et toujours pour faire le buzz, ce qui lui a valu en interne quelques recadrages après certains dérapages.

Avec les suiveurs habituels du club à la Meinau, les liens, sans jamais avoir été étroits, ont fini par se distendre, au fil de conférences de presse qui ont souvent tourné en longs monologues survoltés. Drapé dans son costume de chevalier blanc de la probité, l’intégrité et la fidélité à ses idées, le coach du Racing a régulièrement administré des leçons de droiture à des journalistes épinglés, donc, pour leur supposée malhonnêteté intellectuelle, un confrère de L’Équipe en ayant encore fait les frais dimanche soir.

Trois thèmes tabous

Sauf que l’honnêteté consiste aussi à répondre aux questions posées. Or, la presse a vite compris que trois thèmes étaient totalement à bannir des rendez-vous avec l’entraîneur :

1. Les choix tactiques, qu’ils aient été payants ou inefficients d’ailleurs, à propos desquels toute question, fût-elle posée dans le seul but d’obtenir une réponse étayée d’arguments solides et intelligibles, était perçue comme une attaque personnelle.

2. Les transferts. Même lorsqu’un mouvement circulait en place publique depuis plusieurs jours et était quasiment conclu, Thierry Laurey a toujours botté en touche, renvoyant ses interlocuteurs vers la direction ou la cellule recrutement, alors que chacun sait qu’en cinq années, aucun transfert n’a été conclu sans son aval.

3. Le bulletin médical de l’effectif au sujet duquel l’entraîneur a toujours entretenu une omerta qu’il justifiait par un argument spécieux : le secret médical. « Je ne suis ni devin, ni médecin », lançait-il encore récemment, bravache comme il sait l’être. « Vous voulez tout savoir et rien payer », en avait-il remis une couche au soir de la défaite 4-1 contre le PSG le 10 avril à la Meinau, en ‘‘réponse’’ à une question sur la petite blessure de Ludovic Ajorque, forfait face aux Parisiens. Il s’est toujours défaussé, redirigeant, avec une bonne dose de mauvaise foi, les journalistes vers un staff médical mutique à qui il avait lui-même ordonné un silence radio absolu.

Ce mystère sciemment entretenu, pour d’obscures raisons, sur l’état de santé des Bleus a même généré des tensions en interne. Quelques jours avant le déplacement à Nantes le 6 décembre, l’entraîneur strasbourgeois avait intimé l’ordre à son staff de ne pas ébruiter le forfait de Jeanricner Bellegarde, touché à une cuisse à l’entraînement.

Un clash avec Kader Mangane

Interrogé le vendredi par nos soins, le coordinateur sportif Kader Mangane, en charge depuis deux ans d’une communication médicale dont personne n’assume la responsabilité en son absence - régulière, puisqu’il prépare son diplôme en management du sport à Limoges où il se rend souvent pour des sessions de formation -, avait ‘‘révélé’’ l’information.

Le samedi, jour de sa parution dans nos colonnes, Laurey, qui n’avait pas averti son ancien joueur de sa volonté de dissimuler jusqu’au bout une nouvelle qui, c’est évident, a influé sur le résultat (victoire 4-0 du Racing à la Beaujoire), avait ‘‘allumé’’ Mangane devant le staff, les éclats de voix résonnant jusque dans le vestiaire des joueurs. Quelques jours plus tard, l’ex-international sénégalais était allé le trouver pour une explication de texte musclée. Depuis, les relations entre les deux hommes s’étaient considérablement rafraîchies.

Le départ de Thierry Laurey permettra peut-être de restaurer un mode de fonctionnement moins sibyllin. En cinq années, une durée inédite pour un entraîneur au Racing, du moins en une seule fois, jamais les journalistes n’auront résolu avec lui une équation pourtant basique : à question simple, réponse simple.
Matt67
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Re: Thierry Laurey

Message par Matt67 »

Il y a peut être aussi dans cette article, réglement de compte pour les journalistes, là on peut comprendre aussi pourquoi , Lebeau, Prcic and co n'ont pas ou très peu jouer.
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Re: Thierry Laurey

Message par télésupporteur »

les prestations de ces deux joueurs n'ont jamais pu laisser entrevoir une mise au placard, tellement elles étaient indigentes :!:
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D520
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Re: Thierry Laurey

Message par D520 »

Laurey n'était pas très diplomate avec les journalistes, c'est sur, mais si effectivement certains articles étaient totalement foireux comme il l'affirme, son attitude est compréhensible ;)
A sa place, je pense que nous aurions tous été remontés contre ce ou ces journalistes et méfiant qui plus est.
langsam
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Re: Thierry Laurey

Message par langsam »

Je trouve cela très intéressant. Je retiens principalement qu'il y a eu autogestion en 2018 et bien évidemment en 2021. Les cadres ont assuré.
Je retiens aussi que sans le coup-franc " magique " de Liénard Laurey n'aurait réalisé qu'un bail de deux ans.
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