Jafar Hilali

[argueti]

Hilali vire les supporters

Brocardé avant-hier par le kop, le propriétaire du RCS veut fermer son quart de virage pour les trois prochaines rencontres à domicile. Il se livre aussi à un dangereux amalgame entre ce qui se passe dans une Meinau déjà déserte et la guérilla entre supporters à Paris.

On aurait aimé vous parler de la victoire plutôt convaincante du Racing avant-hier à la Meinau face à Fréjus/Saint-Raphaël (2-0). Mais non ! Une fois encore, les nouveaux propriétaires du Racing ont déplacé l’actualité sur un autre terrain que la verte pelouse.

Depuis leur arrivée il y a dix mois, les premières n’ont cessé de se succéder : première interdiction de recrutement onéreux, premier placement sous masse salariale contrôlée et première menace d’exclusion en janvier, première relégation en National en mai, première rétrogradation administrative en CFA en juillet (finalement annulée), premiers licenciements économiques en août. Du jamais vu dans l’histoire centenaire du RCS !

La liste, non exhaustive, s’est encore enrichie hier : après les banderoles déployées contre lui par les supporters vendredi, doublées d’une invitation répétée à la pratique de la sodomie, Jafar Hilali a contre-attaqué par communiqué ce samedi matin (voir ci-contre). Il annonce la fermeture de leur quart de virage Nord-Ouest pour les trois prochaines rencontres, celle du local que la direction du RCS met à disposition des Ultra Boys 90 à la Meinau et menace même d’y jouer à huis clos jusqu’à la fin de saison. Une première de plus.

Pourtant, il ne s’est passé rien d’autre avant-hier que de très ordinaire pour qui fréquente les stades de foot, ce qui n’est évidemment pas le cas d’un Hilali qui n’a toujours pas vu un match à la Meinau depuis sa prise de pouvoir le 4 décembre 2009. Sans excuser des débordements verbaux moins outranciers que ceux adressés à son prête-nom Alain Fontenla en début d’année, jamais le kop n’a mis en péril la sécurité dans le stade, contrairement à ce que laisse entendre l’actionnaire londonien.

Plessis : « Ce conflit ne va pas arranger les choses »

L’adjoint aux finances strasbourgeois Alain Fontanel estime d’ailleurs « disproportionnée » la riposte de l’homme d’affaires de la City. De son côté, le président Jean-Claude Plessis, dont le départ se confirme, se refuse à cautionner un communiqué dont il a découvert l’existence après son envoi. « Ce mail, je ne l’aurais pas envoyé. J’étais à Sochaux-Lens samedi dernier. Malgré la victoire sochalienne 3-0, le président Alexandre Lacombe a entendu sensiblement les mêmes choses de ses supporters. J’ai vu le regretté Robert Louis-Dreyfus se faire traiter de choses bien pires à Marseille. Moi-même à Sochaux, je n’ai pas toujours été épargné. Et alors ? La réaction de Jafar Hilali relève de l’impulsion. Son conflit avec les supporters ne va pas arranger les choses. »

En leur déclarant ainsi la guerre, le Londonien prend le risque de s’isoler encore plus. D’autant qu’il s’aventure sur un terrain on ne peut plus glissant en comparant les « dérapages » au Racing avec ceux du Parc des Princes. À Paris, les batailles rangées entre supporters ont fait un mort et des dizaines de blessés. Le légitime combat du président Robin Leproux pour mettre un terme à cette guérilla a vidé le Parc. La Meinau, elle, est déjà vide. Touché dans son amour-propre, Hilali suggère de la vider un peu plus. Pourtant, aucun incident majeur n’y a été déploré ces dernières années.

Moins susceptible quand les fans se défoulaient sur son ami Fontenla, Hilali voudrait envenimer les choses qu’il ne s’y prendrait pas autrement, même si les supporters semblent disposés à refuser l’affrontement, conscients des sanctions qu’ils encourent dans un contexte national de chasse aux fauteurs de trouble.

Une fois de plus, le pire est peut-être encore à venir.

Stéphane Godin

[argueti]

Le caprice d'Hilali

Au lendemain de la jolie victoire décrochée face à Fréjus-St-Raphaël, le Racing s'illustre une nouvelle fois en coulisses. Le propriétaire du club, Jafar Hilali, a décidé de déclarer la guerre au principal groupe de supporteurs, les UB90.

On aurait voulu saboter le goût d'une victoire qu'on ne s'y serait pas pris autrement. Vendredi soir, le Racing a peut-être réalisé son meilleur match de la saison. Il a dominé le 3e de son championnat pour décrocher sa 3e victoire. Il a correspondu au souhait de son entraîneur d'afficher des progrès. « On s'est décoincé un peu, on s'est racheté en partie, il était important de gagner et on l'a fait de belle manière », synthétise Loïc Damour qui avance la notion de « match référence ». Tout irait un peu mieux dans le petit monde relativement pourri ces temps-ci du Racing. Mais non. Finalement non. Rien n'y tourne rond.

Le fossé s'est transformé en gouffre

Les UB90 avaient décidé d'exprimer leur hostilité à l'encontre du principal propriétaire du Racing, Jafar Hilali. Mercredi, la rencontre organisée entre ce dernier et les différents groupes avait conduit à une impasse. Un fossé apparaissait ces derniers jours. Hier, il s'est transformé en gouffre. Une banderole, affichée dans le quart de virage des Ultras, et de récurrentes invectives ont inspiré un communiqué hallucinant contenant des décisions abracadabrantesques. Jafar Hilali a annoncé par courriel qu'il avait « décidé de fermer leur quart de virage pendant les trois prochains matches à domicile ». « Si d'aventure ils viennent à manifester la même attitude d'agressivité, d'hostilité et de menace à l'encontre des propriétaires du club, nous fermerons leur tribune jusqu'à la fin de la saison, menace-t-il encore. S'il le faut, et pour assurer la sécurité de notre personnel, nous jouerons tous les matches à huis clos. » Bienvenue en absurdie. Rapprochant l'ambiance de la Meinau à celle du Parc des Princes avant le drame intervenu lors du PSG - OM, le 28 février dernier*, il n'est pas loin de prendre la posture de celui qui met le feu aux poudres. Sa réaction démesurée au regard de l'ambiance enregistrée au stade vendredi relève au mieux de l'ignorance, au pire de la posture de l'apprenti sorcier. En tout cas, ceux qu'il a pris en grippe sont clairement identifiés. Le partenariat conclu pour organiser leur 20e anniversaire est dénoncé. Le local mis à leur disposition au stade est fermé. « On constate simplement qu'il n'y a que son ego qui compte, a soupiré Kenny, l'un des responsables des UB90. On éprouve du dégoût. Quant à ses décisions concrètes, on est indifférent. Qu'il nous enlève le local, tant pis. Qu'il dénonce un partenariat pour le 20e anniversaire, qui, d'ailleurs, n'existait pas, et bien soit. Vendredi, on a passé une super-soirée. Et aujourd'hui, on en est là et on est triste. » Le Chairman de Carousel Finance, qui n'a jamais mis les pieds au stade un jour de match, se fend d'une réaction épidermique alors que la concrétisation de ses menaces reste incertaine. Il s'isole encore un peu plus, si c'était possible. « C'est une réaction brutale, à chaud et c'est dommage, considère même Jean-Claude Plessis, son président-salarié informé sur le tard de l'initiative de son patron. Après le premier échange de mercredi, on espérait que le temps calme les choses. Un club, c'est de l'argent, mais aussi du cœur. Et puis, il n'est pas évident de fermer de la sorte une tribune. » Cela suppose le déploiement de forces de sécurité. Le contingent de 30 stadiers devrait être multiplié par dix.

« Plus de problèmes qu'il n'apporte de solutions »

Du côté de la municipalité, on regrette aussi un timing désastreux. « Une nuit ou deux de réflexion auraient peut-être été judicieuses, estime Alain Fontanel, vice-président de la CUS, adjoint au maire en charge des finances. Car pour être efficace, une réaction doit être proportionnée. En l'occurrence, il y a eu des insultes et c'est regrettable. Les interdictions de stade dépendent des tribunaux ou de la Préfecture. Et les UB90 auront toujours le droit de se retrouver dans une autre tribune. » Au final, du côté du politique, on admet une certaine lassitude, car le propriétaire « crée plus de problèmes qu'il n'apporte de solutions ». Désireux de ne s'en tenir qu'au sportif, Laurent Fournier, l'entraîneur strasbourgeois, était soulagé, hier, du succès décroché. « Une défaite aurait été une catastrophe », a-t-il expliqué hier matin. Dans le même temps, le principal actionnaire de son club ne manquait pas d'en organiser une nouvelle. Après avoir dépensé plus de sept millions d'euros pour un club en perdition sportive, Jafar Hilali n'a pas réussi un mince exploit en se mettant les rares derniers soutiens potentiels à dos.

Fr.N.

[momofifa67]

Ben moi je soutient à 100% Jafar sur ce coup la, il a (ont) fait des erreurs certes, mais sans lui aujourd'hui nous ne serions même pas en CFA !!!
Il a quand même droit à un peu plus de considération, et cela va bien au delà du football et de ses supporters, faut pas déconner !!

[argueti]

Sans lui ?

Ne jamais oublier son joli subterfuge qui a consisté à dire que lui ne pouvait plus rien mettre en demandant à la mairie de racheter le centre de formation, du coup c'est la mairie qui a joué à Superman et lui n'a rien rajouté derrière

[argueti]

« C’est grotesque »

A l’instar du directeur de cabinet de Roland Ries, Patrick Pincet, la municipalité juge l’action de Jafar Hilali « disproportionnée et inefficace. » Les UB 90 ont estimé que la précipitation était mauvaise conseillère. Après une longue réunion hier, ils ont choisi de donner du temps au temps avant de réagir au mail de Jafar Hilali. Ils communiqueront peut-être aujourd’hui, sans doute plus tard. «Nous sommes surpris par pas mal d’éléments qui y figurent. Nous allons répondre à certains et nous renseigner sur la légalité d’autres », annonce Greg, l’un de leurs porte-parole. « Mais à partir du moment où Jafar Hilali va léser les abonnés du quart de virage Nord-Ouest, il va devoir proposer une alternative ou donner une justification convaincante. »

Joints dans la journée, les représentants de la municipalité de Strasbourg gardent eux aussi une certaine retenue. Mais leurs propos n’en sont pas moins incisifs. Ceux de Patrick Pincet, directeur de cabinet du maire Roland Ries, notamment. «La manière de faire de Jafar Hilali n’est à l’évidence pas la plus opportune. Il est propriétaire du club. Il réagit donc comme il en a envie. C’est sa façon d’avoir des relations avec les gens. Depuis leur arrivée, les Londoniens montrent leur incapacité à nouer des rapports humains pacifiés, particulièrement à Strasbourg. C’est un problème de fond et l’initiative de Hilali ne résout rien, au contraire. Menacer de jouer à huis clos jusqu’à la fin de saison, c’est grotesque. » Sur la même ligne, l’adjoint aux finances Alain Fontanel, qui s’est entretenu avec le maire, estime la riposte de Hilali contre-productive. « Un président de club est là pour apporter des solutions, pas pour ajouter des problèmes. Sa réponse doit être proportionnelle et efficace. Elle n’est ni l’une, ni l’autre. Fermer un virage ne lui permettra pas d’interdire aux supporters de venir. Il n’a pas le pouvoir de prononcer des interdictions de stade. Nous nous interrogeons pour le moins sur le bien-fondé de sa sortie.»

[alphons]

ca fait longtemps que je me retiens....mais la...je n en peux plus.

oui jafar a racheté le racing
il a mis 7 millions dans le racing, correctement je dirais
il a ete oblige de mettre 7 millions dans le racing.....parcequ il n a en 10 mois pas reussi a prendre une seule bonne decision.
il a mis 7 millions pour eviter de tout perdre.

si on fait le bilan apres 10 mois
en crise avec la ville
en crise avec la DNCG
en crise avec sportfive
en crise avec les supporteurs
en crise avec les investisseurs regionaux

première interdiction de recrutement onéreux,
premier placement sous masse salariale contrôlée et
première menace d’exclusion en janvier,
première relégation en National en mai,
première rétrogradation administrative en CFA en juillet (finalement annulée)
premiers licenciements économiques en août.
Premiere fermeture de Tribunes a la Meinau.

bon maintenant il vire son 3eme president en 10 mois
Plessis le seul qui y connaissait un peu quelque chose au football

la realite de demain, le racing ne montera pas cette annee (peu probable). le pire est encore devant nous.

[FM17]

Plessis, Plessis...
Il suffisait juste de garder Fournier en décembre dernier....et le Racing serait en L2 aujourd hui puisque n importe quel autre entraineur que Janin aurait tranquillement installé le Racing au pire dans le ventre mou du classement...
Seul un repreneur qu on attend pas aujourd hui pourrait sauver le Racing...Je ne peux pas croire que ce club ne fasse pas envie à quelqu un d y investir...

[argueti]

Hilali lali lala

MDRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

[télésupporteur]

jaffar voit de près les clubs anglais
le " prétendu supporteur braillard et insultant" qui ne laisse que moins de 5€ par match ne l'intéresse pas, car ce même "psbi" éloigne la famille qui pourrait en faire une sortie et lâcher plus d'une centaine d'€
c'est ce qu'on compris les clubs anglais et ce qui ,fait que hilali fera tout pour un stade rénové et accueilllant pour les gens disposant d'€
élémentaire

[Keating]

Il aurait dû acheter un club anglais alors ... Parce que d'ici à ce que ce système marche à Strasbourg, il va en couler de l'eau sous les ponts ...