L'Alsace a écrit :Racing : encore un tour ?
Avant une courte trêve, les hommes de Duguépéroux ont l'occasion de s'offrir un beau cadeau de Noël, ce soir (21h) face à Lille en Coupe de la Ligue.
C'est donc en toute décontraction que le Racing peut se consacrer à son ultime rendez-vous avec une année 2004, au final, fort décevante. Le succès face aux Rennais a, en effet, permis d'en finir avec une zone de relégation fréquentée quinze fois sur les dix-neuf journées de championnat. En outre, les dirigeants nancéiens ont accepté de mettre un terme aux interventions musclées des huissiers à trois jours des cadeaux (voir l'édition d'hier).
Une référence de la L1
Ce soir, le Racing aura l'occasion de se mesurer à une référence de la L1, qui a gagné deux fois plus qu'il n'a perdu, quand le club alsacien a fait rigoureusement le contraire*. Le LOSC, ce n'est peut-être pas ce qui se fait de plus beau et de « sexy » sur la planète du football hexagonal, mais ce n'est pas loin d'être, en revanche, ce qui se fait de plus efficace.
Un paradoxe face aux Dogues
Mais, dans le rétroviseur de l'année sportive, on se souviendra paradoxalement que le Racing est sorti vainqueur de la double confrontation programmé face aux Dogues, entre la solide production du mois d'avril dans le Nord (victoire strasbourgeoise 0-1) et le plus convaincant des points du match nul arraché depuis le début de la saison en déplacement, il y a un peu plus de trois semaines (1-1 au Stadium). Il y a donc quelque chose d'inestimable qui s'offre à Bassila et à ses coéquipiers, dans la froide soirée d'aujourd'hui. Certains se prêtent même à rêver. « Cela serait bien de passer » juge Arrache, tout alléché à la perspective d'un quart de finale, « alors que le Racing avait connu deux éliminations au 1e r tour des deux coupes la saison passée. Le coach a parlé d'un plaisir à prendre. On a rempli une première mission en recollant à la zone des non relégables. Profitons de cette deuxième occasion de pimenter notre fin de saison ».
Invincible à la Meinau ?
Il n'y a évidemment pas lieu de s'enflammer à la faveur d'une quinzième place décrochée dans la dernière ligne droite d'un championnat mal emmanché et de deux victoires enchaînées dans la coupe des professionnels.
« Plus rien à prendre à la Meinau »
Mais après avoir connu l'angoisse du condamné à la victoire à domicile pour simplement survivre, le bonheur de se sentir irrésistible chez soi constitue également un enjeu de taille à la veille des vacances. « Nous sommes sur une série de 5 matches sans défaite à la Meinau », poursuit Arrache. « Et nous comptons bien nous servir de ce match pour rappeler aux équipes qui viendront jusqu'à la fin de la saison une chose : qu'elles prennent conscience qu'il n'y aura plus rien à prendre à Strasbourg ».
« Les nuages gris sont toujours au dessus de nous »
Christian Bassila, sur un ton plus diplomatique, ne désavoue pas son coéquipier du flan gauche. « Nous avons l'envie de nous surpasser pour entretenir notre invincibilité », explique le régulateur du milieu de terrain, peut-être victime tout à l'heure du turn over instauré par Duguépéroux s'étant contenté d'annoncer trois changements par rapport à samedi. « En nous qualifiant, nous entretiendrions le moral, la confiance qui revient peu à peu. Nous savons que nous continuerons à souffrir encore un peu. Les nuages gris sont toujours au-dessus de nos têtes. Mais on entrevoit une éclaircie ». De là à dire que dans la frigorifique Meinau, tout à l'heure, une qualification ressemblerait au début du printemps…
DNA a écrit :Montez dans le quart !
Après son plus que précieux succès face à Rennes samedi soir en L1, le Racing retrouve la Meinau (ce soir 21h) pour le compte de la Coupe de la Ligue. Une place en quart de finale est en jeu.
Après s'être réchauffés et avoir (un peu) éclairci son avenir en battant Rennes samedi, les Strasbourgeois jouent ce soir leur dernier match de l'année 2004 à la maison.
L'occasion de poursuivre leur invincibilité à domicile (4 victoires, 1 nul). « On y est sensible, acquiesce Christian Bassila. Il faudra se surpasser pour repartir avec un bon moral en 2005. »
Changements en vue
A l'occasion de ce match, Jacky Duguépéroux devrait (comme à Troyes) offrir sa chance à un Rémy Vercoutre qui piaffe d'impatience.
Et le coach strasbourgeois pourrait également, en raison des futures suspensions (celles de Bassila et de Devaux pour la Coupe de France), retoucher à son onze de départ et relancer Abdel Fahmi face à son ancien club ainsi que Pascal Camadini au milieu du terrain.
Les quarts et 506 892€ au bout
Mais si cette rencontre a un intérêt sportif évident, elle l'est également financièrement. En ces temps difficiles où le Racing court après son budget - il a été placé sous encadrement de sa masse salariale par la DNCG -, où il va devoir régler sa dette dite « Garaython » à Nancy, la manne de la Coupe de la Ligue pourrait régler un premier problème. Celui des 500 000 € promis à Antoine Kombouaré pour son licenciement avec les 506 892 € qui sont promis au Racing en cas de victoire ce soir.
Pas anodin même s'il serait sympathique que les Strasbourgeois rejoignent les quarts de finale de cette compétition pour des raisons banalement sportives.
« On ne lâchera aucune compétition », promettait Jacky Duguépéroux.
Dites 33
En face, le Racing retrouvera le Lille OSC. Au Stadium Lille-métropole, le 28 novembre, il avait tenu en échec les joueurs de Claude Puel (1-1).
Des Lillois qui jouent sur tous les tableaux : championnat, coupes de France et de la Ligue sans oublier la coupe de l'UEFA. Et des Lillois dont le moteur toussote avec une victoire et quatre nuls lors de leurs cinq dernières rencontres.
Avec déjà 32 matches officiels dans leurs jambes depuis le mois d'août, ils sont les joueurs les plus sollicités de France. « Mais on va se surpasser pour faire bonne figure sur tous les tableaux », explique Matthieu Chalmé.
Machine à contrer
Même privés de Bodmer (suspendu), les Nordistes restent redoutables. Ils sont toujours bien placés, sont toujours les rois du contre, comme celui qui avait surpris les Strasbourgeois en toute fin de rencontre l'autre jour au Stadium Lille-métropole. Et puis, comme le notait Jacky Duguépéroux à l'époque de la première confrontation, « Claude Puel peut faire tourner son effectif comme il l'entend, sans baisse de régime. »
Dans le Nord, les Strasbourgeois avaient failli réussir dans leur entreprise, mais le match s'était achevé sans vainqueur. Ce soir, il y en aura un. Forcément. Et, pour un tas de raisons, il vaudrait mieux qu'il soit alsacien.