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Kombouaré : « Il faut réagir »
Deux matches, deux défaites, six buts encaissés et une peu flatteuse place de 18e au classement, le Racing Club de Strasbourg connaît un début de saison difficile. L'entraîneur, Antoine Kombouaré, fait le point à deux jours d'un déplacement à haut-risques sur le terrain d'un Saint-Etienne également en grande difficulté (19e).Interview.
par Guillaume Cadec
Sport24.com: Comme vous, Saint-Etienne a un besoin impératif de points. Cela modifie-t-il votre manière d'aborder cette rencontre ?
Antoine Kombouaré : Pas du tout. On y va pour jouer avec nos armes, pour gagner et pas pour passer 90 minutes à défendre. Il va falloir aller de l'avant, jouer en étant efficaces. On a pris une claque contre Toulouse, d'accord, mais on a travaillé dur à l'entraînement et on s'est beaucoup parlé tout au long de la semaine. Maintenant, c'est l'heure de la compétition alors il faut arrêter de parler. Il faut réagir.
Sport24.com: Le moral du groupe est-il atteint par ces deux échecs successifs ?
Antoine Kombouaré : Il faut demander ça aux joueurs. Aux entraînements, l'ambiance est excellente et le groupe aime le travail. Maintenant, il faut arriver à retranscrire cet état d'esprit en match. Ca passe par plus de communication et plus de concentration. A ce niveau la moindre approximation se paie cash. Mais ils sont prévenus que les choses peuvent devenir encore plus difficiles. Au tableau j'ai écrit : « le fond du trou, on ne sait pas où il est ».
Sport24.com: Quelles sont les éléments qui vous donnent confiance en l'avenir ? La réussite de Pagis ? (deux buts en deux matches), le retour de Niang ? La marge de progression des jeunes ?
Antoine Kombouaré : Oui, bien sur, ça compte. Niang n'est encore qu'à 60% de son potentiel, Pagis monte en puissance, Johansen, Hagui, Le Pen, tous ces joueurs vont aussi pouvoir nous apporter. Mais, surtout, je sens beaucoup de qualité dans ce groupe, les jeunes sont très prometteurs. Cela dit, c'est vrai qu'aujourd'hui on a besoin de résultats avant tout.
Sport24.com: Ce début de saison difficile est-il le prix à payer pour le redressement financier du club (déficit de 11 M€ fin 2003, 1,9M€ fin 2004)?
Antoine Kombouaré : On fait gaffe aux dépenses, c'est clair. Mais c'est à nous, le staff, de bosser dur et de recruter malin. Aujourd'hui, même si je suis embêté sur le plan comptable, je sais que les jeunes recrutés sont très très bons. J'attends encore de voir en compétition ce qu'ils ont vraiment dans le ventre. Je tirerai un premier bilan au bout de cinq matches.
