[08/09] 31ème J: Lens / Strasbourg : 4-1

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Le choc des deux Racing

Lens (3e) accueille Strasbourg (2e) lundi (20h30) pour un choc entre équipes aux états de forme contrastés. Sur la même ligne (55 points), à  une longueur du leader messin, les Sang et Or ne gagnent plus depuis six matches tandis que le club alsacien débarque à  Bollaert fort de cinq victoires de rang.

Les résultats de vendredi soir, avec les défaites de Montpellier (2-1 à  Nîmes) et Angers (0-1 face à  Guingamp) ont quelque peu allégé l'enjeu de l'affiche de clôture de la 31e journée. Avec quatre points de marge sur leur premier poursuivant (Boulogne-sur-Mer), Lens et Strasbourg, adversaires du jour, peuvent encore voir venir. «On ne va pas le cacher : effectivement, ces résultats nous enlèvent de la pression. Mais attention, nous irons à  Lens avec autant de détermination et de volonté de ramener des points qu'avant la soirée de vendredi», prévient Jean-Marc Furlan. Meilleur buteur du Racing (13 réalisations), James Fanchone, fait écho à  son entraîneur. «Nous y allons pour tenter de décrocher un sixième succès consécutif», même si, confirme l'attaquant strasbourgeois, «ce match ne sera pas déterminant dans la lutte pour la montée.» L'examen du calendrier renforce ces analyses. Les Alsaciens doivent encore croiser Metz, Boulogne et Montpellier. Lens ira aussi à  Montpellier dès la semaine prochaine et recevra Boulogne. Il reste donc bien des occasions de briller... ou de sombrer.

Dans la même situation que Strasbourg au plan comptable, Lens n'aborde pas cette rencontre dans les mêmes dispositions psychologiques. Incapable de gagner depuis six matches (cinq nuls, une défaite), le Racing ne marque plus (trois 0-0 consécutifs) et se pose forcément des questions. «Ce n'est pas de gaieté de coeur que l'on a réduit la marge que l'on avait, soupire Jean-Guy Wallemme, l'entraîneur artésien. Maintenant, on est dans le dur. On n'a plus trop le droit à  l'erreur. Espérons que, comme certains moments, cette saison, où l'on a été dos au mur, on sache à  nouveau réagir.» Pour rectifier les faux plis et séduire à  nouveau Bollaert, le technicien nordiste va changer des choses. Outre le remplacement de Sartre, suspendu, par Yahia, Demont devrait retrouver le poste de latéral droit et Boukari et Roudet (Photo L'Equipe), de retour, épauler Jemaa devant. «Mentalement, je pense qu'ils sont prêts mais, physiquement, je n'en suis pas certain», tempère toutefois l'entraîneur à  propos de son duo de revenants.

Jean-Guy Wallemme compte aussi sur son observation du jeu adverse pour contrarier les ambitions strasbourgeoises à  Bollaert. «Ils ont des profils de joueurs leur permettant de se projeter assez vite vers l'avant mais, de temps à  temps, ne faisant pas le contre-effort. A nous d'en profiter...» A la veille de deux rendez-vous contre des adversaires directs, Kevin Monnet-Paquet n'envisage pas la défaite, lundi : «Si nous avons la chance de gagner, ce serait parfait mais il ne faut pas perdre, surtout avant d'aller à  Montpellier, s'exclame l'attaquant lensois. A égalité avec Strasbourg, nous n'avons plus le choix ! Ils viennent chez nous. Nous sommes obligés de faire un résultat, et de montrer un autre visage.» Le match aller à  la Meinau (1-1) n'a pas laissé de souvenir impérissable. Peu d'occasions, deux expulsions (Cohade côté Strasbourg, Maoulida côté Lens) et la bagatelle de huit cartons jaunes. Ce sera aussi l'un des enjeux de cette rencontre au parfum de L1 : voir les deux relégués candidats à  la montée «montrer un autre visage» dans le jeu. -J. LB.

Les équipes probables
LENS : Runje - Ramos, Chelle, Yahia, Demont - Kovacevic, Hermach - Monnet-Paquet, Roudet, Boukari - Jemaa.
STRASBOURG : Cassard - Szelesi, Ducrocq, Paisley, J.A. Fanchone - Lacour, Shereni, Cohade - J. Fanchone, Marcos, Gueye.

[Stan]

Gueye titulaire ???

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Visez la tête

Ce soir, dans l'ambiance bouillonnante de Bollaert, le Racing alsacien voudra se rapprocher un peu plus de la Ligue 1. Face à  une équipe lensoise en pleine crise de confiance, les hommes de Furlan espèrent alimenter leur série de cinq succès de rang, ou tout du moins préserver leur invincibilité. S'ils ne perdent pas, la place de leader leur reviendra. Le moment est venu de marquer les esprits.



Ah le stade Félix-Bollaert ! Son odeur de frite-fricadelle - souvent imitée, jamais égalée - qui embaume les travées, l'incontournable refrain des Corons, certes malmené mais repris à  s'en époumoner, en rangs serrés, par des supporteurs descendants des « gueules noires », la passion Sang et Or à  fleur de peau et l'accent à  couper au couteau : le ch'nord, version « 6-2 », se posera là , ce soir, dans toute sa splendeur.

« Ne pas passer à  côté ni lâcher la première place »

Jean-Marc Furlan a raison de le préciser. Ce match « dans la fournaise de Bollaert », avant ceux à  Tours puis contre Metz, va permettre à  son équipe de se « rapprocher du contexte de la Ligue 1 ». Au lendemain du week-end pascal, en ce lundi chômé et familial, c'est tout le peuple pas-de-calaisien qui se rendra en procession au stade comme d'autres vont à  la messe. Le soutien des quelque 40 000 spectateurs, soit - en exagérant à  peine - quasiment l'addition des affluences enregistrées lors des quatorze déplacements précédents des Ciel et Blanc, renforcera l'aspect dramatique et décisif de ce choc. Sans vouloir dénigrer la petite chambrée de fidèles vannetais et sa poignée de bonnes soeurs qui a vue sur le stade, ni se moquer des aficionados castelroussins dont la présence dans les gradins semble relever du sacerdoce ou du hasard, ce rendez-vous revêt quand même une dimension particulière, et, à  vrai dire, assez excitante.

« A l'extérieur, il faut se souvenir que l'on n'a jamais été fantastique »

« Les matches contre les concurrents directs, ce sont ceux qui comptent et il faut les gagner », résume prosaïquement, mais avec pertinence, Kandia Traoré. Celui-ci entend « ne pas passer à  côté du match ni lâcher la première place ». Qu'il soit aligné d'entrée ou qu'il surgisse du banc en cours de partie (lire par ailleurs), l'attaquant ivoirien veut repartir de Lens « avec des belles images en tête, de celles que tu pourras montrer un jour à  ton fils en disant : "J'y étais" ». Vaincre à  Bollaert, prolonger les doutes du grandissime favori à  la remontée, voire précipiter sa chute, et surtout repousser le quatrième - en l'occurrence Boulogne, qui a profité du cuisant échec montpelliérain chez le voisin nîmois (2-1) - à  sept longueurs, voilà  le grand dessein alsacien. Jean-Marc Furlan s'y prépare avec soin. « Pour être performant, il faudra parvenir à  poser notre jeu, prévient le technicien. On n'a pas su le faire depuis Vannes (2-2, fin février). A l'extérieur, il faut se souvenir que l'on n'a jamais été fantastique. » Jamais assez prudent, Furlan garde surtout en mémoire la dernière sortie de son équipe, laborieuse bien que victorieuse grâce à  un doublé de Lacour, sur la pelouse de Troyes (1-2). « Ces images doivent nous inciter à  la prudence, parce que l'on n'a vraiment pas été bon ce soir-là  », rappelle le coach. Cette critique, franche et lucide, Jean-Guy Wallemme aimerait se l'approprier. Mais l'entraîneur lensois n'est pas en mesure de philosopher sur les performances de son équipe qui, au demeurant, ne gagne plus depuis plus d'un mois. Comme Furlan quelque temps auparavant, l'homme aux cheveux longs a basculé en mode survie. Langue de bois, ton faussement rassurant, sentence laconique et faux-fuyant : l'enfant du pays rappelé pour redorer le blason lensois ne sait plus exactement où il habite. D'en haut, ou plus exactement de la bouche présidentielle, la pression s'est faite insistante, lourde, oppressante. Si Wallemme échoue, c'est un énorme coup de grisou qui frappera la région. D'aucuns prédisent déjà  une mort à  crédit au club qui se prévalait du quatrième budget en Ligue 1... En clair, les Sang et Or doivent impérativement renouer ce soir avec la victoire après avoir lambiné en chemin six journées durant. Mais cette obligation pourrait aussi violemment se retourner contre eux, si d'aventure les Strasbourgeois venaient à  trouver rapidement le fond des filets de Runje. Car l'indulgence de Bollaert ne dure qu'un temps. Le Racing alsacien connaît bien l'aspect versatile de la foule, lui qui a eu à  essuyer à  juste titre la bronca de la Meinau raidie par le froid et la piètre qualité des débats voilà  encore deux mois.

Leur avenir se joue là , loin de Vannes et de Châteauroux

Revenus du diable vauvert, James Fanchone et ses partenaires n'ont désormais plus peur. Ils marchent sur Lens d'un pas confiant. Dans la continuité de la première demi-heure livrée contre Angers (2-0) ou Ajaccio (3-1) à  la Meinau, les Strasbourgeois peuvent aborder ce sommet sans craindre l'adversité, cette équipe qui dispose « des meilleures individualités du championnat, avec un fort potentiel Ligue 1 », selon Jean-Marc Furlan. Lens, ex-leader intouchable, n'effraye désormais plus personne. C'est exactement le genre de raisonnement que doivent développer les gamins comme Jean-Alain Fanchone ou Magaye Gueye. Au moment d'éveiller leurs sens à  la frite-fricadelle et à  « l'hymne » de Pierre Bachelet, ils devront juste se convaincre que leur avenir se joue là , loin de Vannes et de Châteauroux, dans une ambiance de feu.

Gueye s'invite à  Bollaert

De son chapeau, Jean-Marc Furlan devrait extirper une surprise de taille : Magaye Gueye, dix-huit ans à  peine, est censé débuter sur le flanc gauche de l'attaque.

INEDIT. - En l'absence de Yassine Bezzaz, qui s'est blessé à  la malléole dimanche dernier et dont l'absence courra au bas mot sur un mois, Jean-Marc Furlan s'est trituré les méninges pour trouver une solution de remplacement. Après une longue réflexion, le coach se dit prêt à  « prendre le risque » d'aligner Magaye Gueye. L'international français chez les moins de 19 ans, auteur récemment d'un doublé en sélection contre l'Ukraine, n'a en tout et pour tout disputé cette saison que neuf minutes avec les pros. C'était lors du match aller contre Lens (1-1), à  la Meinau. Si Furlan entend lancer le gamin dans la fournaise de Bollaert, c'est que les autres options déjà  expérimentées dans ce couloir - Boubacar Kébé et Franck Dja Djedje - n'ont pas été jugées satisfaisantes. « Avec les garçons en place, je n'ai rien obtenu sur le plan défensif, soutient le technicien. Magaye est actuellement en grand en forme. C'est un gamin, mais il faut bien le faire débuter un jour. En outre, il a l'avantage d'être gaucher. »

SYSTÈME. - La suspension de Steven Pelé, qui avait écopé contre Ajaccio de son troisième avertissement en moins de dix matches, devrait aussi contraindre Furlan à  modifier son système, figé depuis cet hiver en un 4-2-3-1. A Lens, le technicien devrait opter pour un 4-3-3 « évolutif, un peu comme à  Marseille lors de la dernière journée de L 1, en mai dernier (défaite 4-3, ndlr) ».
En défense centrale, le revenant Paisley et Ducrocq feront la paire. Szelesi, qui n'a pas pris part aux deux dernières rencontres, retrouvera ainsi son couloir droit. Surtout, Harlington Shereni quitte la base arrière pour évoluer aux côtés de Lacour et de Cohade. « On veut donner un coup de main en milieu de terrain », explique Furlan.

JOKER. - La modification du plan de jeu risque de repousser Kandia Traoré sur le banc. Le buteur ivoirien, auteur de neuf buts dont trois doublés - le dernier en date contre Angers -, peine à  convaincre son coach loin de la Meinau. « Kandia donne tout son allant à  domicile, où il est très précieux, confirme Furlan. Mais je préfère l'avoir comme joker à  l'extérieur. » Sauf coup de bluff, le joueur prêté par Sochaux rongera donc son frein parmi les remplaçants.

SIMILITUDE. - Sans se concerter, Jean-Guy Wallemme et Jean-Marc Furlan ont élaboré le même constat quant aux forces de l'adversaire. « C'est une équipe qui se projette rapidement vers l'avant », analysent de conserve les deux techniciens. Chacun y est allé de sa petite précision. « Lens est très agressif en défense, insiste Furlan. Je m'attends à  un match pas très fluide, comme à  l'aller. » Son homologue lensois a lui décelé une faille : « Ils vont vite vers l'avant mais ils ne font pas forcément le contre effort défensif. A nous d'en profiter. »

RETOURS. - A Lens, deux absents de longue date doivent fouler ce soir la pelouse de Bollaert. Abdoulrazak Boukari, blessé contre Troyes fin février, devrait être titularisé sur le flanc droit de l'attaque. En son absence, les Sang et Or n'ont pas gagné un match. Quant à  Sébastien Roudet, perdu de vue depuis la mi-janvier et un tacle du Parisien Ceara en coupe de la Ligue, il est amené à  diriger le jeu et à  apporter son soutien à  l'attaquant de pointe, Issam Jemaa. « Les retours, c'est bien, mais ça peut être à  double tranchant, explique Furlan. Au-delà  de trois semaines d'absence, on constate que les rentrées ne sont pas souvent fructueuses. Il faut du temps pour retrouver son meilleur niveau. » A noter que l'ancien Strasbourgeois Sidi Keita, qui a bien du mal à  se faire une place en Artois, ne fait même pas partie du groupe retenu pour le sommet.

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Chercheurs d'or en Nord

Chez des « Sang et Or » lensois en perte de vitesse, les Bleus d'Alsace réaliseraient une affaire en or en signant ce soir (20 h 30) à  Bollaert une 6e victoire consécutive.

On aura beau gloser sur l'inconvénient des matches décalés, certains ont quand même parfois du bon. Lens et Strasbourg, qui s'affrontent à  20 h 30 à  Bollaert dans un choc entre dauphins du nouveau leader – provisoire – messin, ne diront sûrement pas le contraire. Même si Boulogne, vainqueur pour la 4e fois d'affilée à  Clermont (3-2), s'est rapproché à  quatre longueurs du duo, Montpellier, qui constituait jusqu'alors la menace plus sérieuse, a chuté. Chez la lanterne rouge Nîmes (2-1). Son 3e revers de rang à  l'extérieur. Du coup, la pression est quelque peu retombée en Artois et en Alsace depuis vendredi. Elle était évidemment plus palpable chez un RCL qui n'a plus gagné depuis six matches (5 nuls, 1 défaite) que chez un Racing invaincu sur la même période (1 nul, puis 5 victoires). Sur une pente savonneuse pour l'un et une phase ascendante pour l'autre, les deux Racing connaissent l'enjeu de leur confrontation (voir ci-contre). Mais ni l'un ni l'autre ne s'avance vraiment. Le technicien bas-rhinois Jean-Marc Furlan reconnaît volontiers que l'échec montpelliérain vendredi aux Costières a ôté « un peu de pression » à  son équipe. Mais lui qui, comme son équipe, a traversé une forte zone de turbulences en janvier et février reste en état d'alerte. « Avec le staff, nous avons toujours pris tellement de coups dans la gu… que nous sommes toujours morts de trouille, même si les voyants sont au vert. Nous avons été très marqués par les onze défaites de la fin de saison dernière. Et même si tout va bien en ce moment, nous nous préparons à  tout, nous nous attendons à  tout. Parce qu'en football, tout peut être démenti du jour au lendemain. »

« Tout dépend de notre force »

Depuis quelque temps, le président Philippe Ginestet n'exhorte d'ailleurs pas par hasard ses hommes à  achever le travail. « Nous devons être acharnés, avoir une faim de loup et la rage d'enfoncer le clou, détester cette L 2 et vouloir la quitter le plus vite possible. » Lens est exactement dans les mêmes dispositions d'esprit, malgré le sérieux coup de frein de ces dernières semaines que les Artésiens ne s'expliquent pas vraiment. « Un groupe peut faire des choses extraordinaires, puis douter pour des raisons qui nous échappent », cherche en vain Michel Ettorre, l'entraîneur adjoint du club artésien jadis coach des gardiens à  Strasbourg. « Pourtant, en début de saison, avec le nouveau staff et une équipe à  rebâtir, jamais nous n'avons évoqué le titre. Le seul objectif était de mettre le 4e le plus loin possible. » Ça l'est toujours. Comme ça l'est aussi pour un Racing alsacien désireux de repousser le nouveau 4e, Boulogne, encore plus loin, avant un 2e déplacement d'affilée à  Tours vendredi, puis le derby à  la Meinau contre Metz le lundi 27. « Lens, Tours et Metz sont des confrontations de haut de tableau, donc des matches très agréables pour s'évaluer, car ils vont se rapprocher de ce qu'est la L 1. Nous allons nous efforcer de poser des problèmes aux Lensois. J'espère que nous saurons être rigoureux. Il reste entre 9 et 12 points à  prendre pour valider la montée. C'est beaucoup et peu à  la fois. Tout dépend de notre force. Si nous sommes capables d'aller chercher ces points, les autres ne pourront pas revenir. » Chez des « Sang et Or » qu'une forte résistance pourrait bien déstabiliser dans un stade Bollaert chafouin ces dernières semaines, une 6e victoire d'affilée prendrait les contours d'une énorme pépite pour les chercheurs d'or du Racing.

«Nous avons des obligations »

Alors que le président Gervais Martel envisage une extension de Bollaert pour – notamment — l'Euro 2016 si la candidature française est retenue, la relégation en L 2 a gelé tous les dossiers. D'où la tension plus palpable dans l'environnement du RC Lens qu'au sein d'un effectif qui s'efforce de rester groupé. Illustration par l'exemple, donné par Michel Ettorre : « Contre Ajaccio, le public a pris Grégory Vignal en grippe. Le lendemain, les joueurs sont allés spontanément manger ensemble, comme pour évacuer. Le groupe vit bien. La semaine passée, nous avons organisé une soirée karting avec barbecue. Nous essayons de garder le sourire, mais nous savons que nous avons des obligations. Parce que ce club est un symbole. Malgré la descente, 98 % des partenaires lui sont restés fidèles. » Sans se prendre pour d'autres, les Lensois disent n'avoir pas été entamés dans leurs convictions par la série d'insuccès en cours. À l'image d'un Sidi Keita qui, pour n'être que peu utilisé (voir ci-contre), n'en reste pas concerné et sûr de son fait. « Ça fait un moment que nous n'avons pas gagné. Ce serait bien de le faire, même sans moi. Avec la défaite de Montpellier, une victoire sur Strasbourg constituerait un grand pas vers l'accession. Avec tout ce qui s'est passé dans la semaine, il va y avoir une réaction. Le président a râlé, à  juste titre. Mais nous allons aussi le faire pour nous. Je suis sûr que nous allons gagner. Comme je le suis de la montée. » Sans afficher autant de certitudes, Michel Ettorre estime que les trois journées à  venir livreront un premier verdict : « J'ai pour habitude de dire aux mecs : "Ne vous occupez pas des autres." Pas par manque de respect pour l'adversaire, mais parce que j'estime que le premier adversaire, c'est nous. Avec cet effectif, nous devons faire beaucoup mieux. Le championnat va se jouer lors des trois prochains matches, avec Lens – Strasbourg, Montpellier – Lens et Strasbourg – Metz. »

Images de choc

Première. Metz, Strasbourg et Lens sont peut-être partis pour réussir une performance inédite depuis l'avènement d'une poule unique en Ligue 2, en 1993 : la remontée immédiate en L 1 des trois relégués de la saison précédente.

Enjeu. Le vainqueur – si vainqueur il y a - reprendra automatiquement la tête et repoussera le 4e, Boulogne, à  7 points. Un nul permettrait au Racing strasbourgeois de conserver à  la différence de buts un fauteuil de leader dans lequel il s'est réinstallé l'autre week-end. Dans ce dernier cas, le trio Strasbourg – Metz – Lens aurait campé sur ses positions en cette 31e journée et gardé cinq points d'avance sur le 4e. Seul l'identité de celui-ci – Boulogne à  la place de Montpellier – a changé.

Mutisme. Depuis son égalisation dans les arrêts de jeu à  Angers alors qu'il était encore mené 2-0 à  la 88e (2-2, 26e journée), le RC Lens n'a plus marqué, soient 4 matches et 360 minutes. Six heures donc.

Invincibilité. Invaincu depuis six rencontres, le Racing Strasbourg l'est également hors de ses bases depuis cinq matches. Avec 3 victoires et 2 nuls, il a raflé 11 points sur 15. Le voilà  4e équipe la plus performante à  l'extérieur, avec 21 points, dans un classement dominé par Lens (26 points).

Syndrome. Michel Ettorre le reconnaît volontiers : « Nous faisons presque un blocage à  Bollaert, alors que le public est merveilleux, même s'il a un peu grondé lors de notre défaite contre Ajaccio (0-1). Ils sont 33000 de moyenne à  venir nous soutenir en Ligue 2. C'est fabuleux. » Les résultats des Artésiens à  la maison le sont moins. Ils y ont déjà  laissé échapper 16 points sur 45 et ne sont que la 6e équipe à  domicile, loin derrière Tours (35 points) et Strasbourg (34). Ils n'ont ainsi plus gagné dans leur stade depuis le 6 février contre Nîmes et y restent sur deux nuls et une défaite. Metz, Montpellier, Sedan et Ajaccio ont raflé la mise cette saison à  Bollaert.

Aller. Le 3 novembre à  la Meinau, les deux Racing se sont séparés sur un score de parité (1-1). Shereni a ouvert le score pour les Bleus (59e), Sartre – suspendu ce soir – égalisant à  la 76e. Le Lensois Maoulida (28e) et le Strasbourgeois Cohade (90e + 2) ont été expulsés.

Tiercé gagnant. Grand ancien du FC Metz comme gardien, puis comme coach des portiers lorrains, Michel Ettorre ne cesse jamais de rappeler le vÅ“u qu'il a formulé en début de saison : que ses « trois clubs de cÅ“ur », relégués l'an passé, remontent cette saison. « Peu importe l'ordre d'arrivée, mais je veux qu'ils retrouvent la L 1. » En attendant un épilogue qu'il espère heureux, l'ex-coach des portiers du RCS, de janvier 1997 à  juin 2001, porte un Å“il averti sur son adversaire du soir : « James Fanchone ne se décrit pas comme un buteur, mais des mecs pas buteurs comme lui, j'en veux bien tous les jours. Stéphane Cassard est l'un des meilleurs gardiens de France. Jean-Alain Fanchone est une révélation. Guillaume Lacour est toujours aussi régulier. Les Strasbourgeois ont le potentiel pour nous embêter. Nous ne devons pas éprouver de la peur, mais de la passion, celle qui porte notre public, et jouer sans calcul. »

Retrouvailles. Même s'il ne sera pas sur le terrain, le Malien Sidi Keita, formé au RCS, retrouvera avec plaisir ses anciens coéquipiers, même si les Strasbourgeois avec lesquels il a gardé le plus de contacts sont les kinés Eric Moerckel et Nagib Remita. « Je les ai souvent au téléphone. Les Strasbourgeois ont bien rebondi après un passage pénible. Je suis content pour eux.» Michel Ettorre et Alexander Vencel, amis inséparables ou presque depuis que le premier a entraîné le second à  Strasbourg, partiront échauffer leurs gardiens ensemble. Les Bas-Rhinois passant la nuit sur place avant de rentrer mardi en fin de matinée à  Strasbourg, les deux hommes auront tout loisir de discuter après le match.

Stéphane Godin

[télésupporteur]

la bagarre du milieu va être énorme avec shereni, hermach et kovavevic
je ne pense pas que ce match se termine avec 23 bonhommes dans l'aire de jeu

[Gotcha]

pffff 3 milieux défensifs ....

pffff marcos plutôt que traoré en attaque...

n'importe quoi, on va prendre une pillule

[fab]

c'est clair que 3 milieux defensifs ça me fait pas rever non plus....

[EDES]

la bagarre du milieu va être énorme avec shereni, hermach et kovavevic
je ne pense pas que ce match se termine avec 23 bonhommes dans l'aire de jeu

Pourquoi? L'arbitre sera exclus !

[Phapha]

J'ai pronostiqué 1-1, mais je crains fort un 0-0 rugueux, si le système de jeu ne change pas en cours de partie. Les coups de pied arrêtés risquent d'être importants, allez Coco, concentration !

[NéRiK]

Si on a une occase en 1ere mi-temps, c'est déjà  pas mal.