dna a écrit :Racing : et à la fin de l’envoi, Guilbert touche
Les Strasbourgeois ont inscrit le week-end passé contre Lorient deux de leurs quatre buts sur de longues touches de leur latéral droit Frédéric Guilbert (4-0). Une corde de plus à leur arc pour tenter d’embrocher les Canaris ce dimanche (15h) à Nantes.
C’est l’un des nouveaux atouts du Racing dont vont devoir se méfier ses adversaires : dimanche contre Lorient (4-0), l’équipe de Julien Stéphan a signé deux de ses quatre buts sur des touches à longue portée de Frédéric Guilbert, déviées de la tête par Ludovic Ajorque d’abord, Ibrahima Sissoko ensuite. Habib Diallo a fini par profiter de la première, même si le ballon a transité par Adrien Thomasson. Et ce dernier a clos la marque sur la deuxième, peu après l’heure de jeu.
Avec l’envergure des gabarits alsaciens (Ajorque 1,97m, Sissoko 1,93m, Diallo 1,86m, Aholou 1,88m, Nyamsi 1,94m, pour ne citer qu’eux), les Bleus se sont trouvé une nouvelle arme fatale. Rompu à l’exercice et habitué à le voir pratiqué en Angleterre, l’exécuteur des hautes œuvres, Fred Guilbert, n’y est pas pour rien.
« J’avais dit dès le début de saison qu’on avait besoin de travailler les touches et que c’était une arme importante. J’ai la chance de pouvoir les mettre assez loin et je pense que ça peut créer le danger, pas comme un corner, mais presque, souligne le latéral droit du Racing. En Angleterre, c’est une arme très utilisée. Quand j’étais à Aston Villa, on avait carrément une personne qui s’occupait des phases arrêtées, notamment des touches. »
Après les difficultés rencontrées huit jours plus tôt à Rennes – 11 corners concédés et le but de la défaite 1-0 encaissé à la 82e minute sur l’un d’eux -, les Racingmen et leur entraîneur Julien Stéphan avaient senti la nécessité de répéter de manière plus soutenue encore leurs gammes sur phases arrêtées. « Nous avions été mis en difficulté par le Stade rennais et les avons travaillées, confie Frédéric Guilbert. Cette fois, c’est nous qui avons mis les Lorientais en difficulté. C’est bien, ça veut dire que le travail paie. Il faut continuer. »
Ainsi, à l’instar d’un Ajorque qui ne donne jamais sa part au chien dans les duels à haute altitude, les grands formats se régalent-ils. « C’est travaillé à l’entraînement, confirme le buteur réunionnais. Avec le coach, on insiste beaucoup sur les petits détails et les touches de Fred peuvent être aussi longues que des centres. On en a profité pour marquer contre Lorient. Ce sont presque des corners et c’est pour ça qu’il faut utiliser cette arme. »
Reste, peut-être, à trouver le juste équilibre entre les deux flancs. Le pendant de Guilbert à gauche, Anthony Caci, sait que ce n’est pas gagné pour lui et s’en amuserait presque. « Je ne vais pas vous mentir, mais j’ai un peu plus de mal avec les touches. Fred a beaucoup de puissance. Il peut mettre le ballon fort dans la surface et comme on a de la taille devant, ça peut être dévié pour un renard de surface comme Adrien Thomasson contre Lorient. Après, je ne sais pas si c’est une question de muscu ou de technique, mais on peut apprendre (sourire). »
Guilbert : « J’ai un plus dans les bras »
En musclant ses biceps, l’ex-international olympique pourrait combler tout ou partie du fossé qui le sépare de son coéquipier dans cet exercice si spécifique. Mais rien n’est moins sûr, car il lui manque certaines prédispositions naturelles que Guilbert a toujours cultivées. « J’ai toujours plus ou moins fait de longues touches. Là, c’est bonifié par le travail du staff. Des mouvements sont mis en place et contre Lorient, ça a marché. »
L’ancien Caennais se montre même taquin avec un Caci un peu envieux. « Il y a une technique pour l’envoyer plus loin, mais j’ai aussi un plus dans les bras », charrie-t-il.
Les Canaris nantais sont prévenus. Pour contrarier les remises en jeu aériennes de l’arrière droit, ils vont devoir, dimanche à la Beaujoire, décoller bien plus que des Merlus pris dans la nasse.