Le Fil Rouge
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Re: Le Fil Rouge
oui je sais mais c'est dommage après son bon match à Orléans... peut être choisira t il de faire jouer belhameur et non bah, on verra bien.
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Re: Le Fil Rouge
Pour avoir quelques mots déplacer , qui était surement vrais , il on été mis en quarantaineOn pourrait ajouter le cas particulier de Julien Perrin, meilleur buteur du RCSA en 2012-2013 (10 buts en CFA). Pour le Bisontin, les choses n’ont plus jamais été les mêmes après sa sortie dans « L’Alsace » du 4 novembre. Ce jour-là, il tirait la sonnette d’alarme : « Aujourd’hui, si on dit que tout est beau et rose, ce n’est pas le reflet de la vérité. » Deux jours plus tôt, Anthony Sichi avait déclaré sans préméditation : « Si on continue, on va droit dans le mur. »
Je ne parlais pas seulement des gens de ce Forum , c'était pour l'ensemble des supporters du RacingGotcha a écrit :de mémoire, je n'ai vu personne soutenir ses prestations ici, du coup je ne vois pas bien qui tu vises !Kaniber a écrit :Bah ne m'a jamais plu , désolé pour certains
on ne gagne pas au change en remplaçant amofa par bah...
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Re: Le Fil Rouge
ECHOS - FIEVRE A LA MEINAU
Passé par tous les états, vendredi, pour la sixième victoire des Strasbourgeois de la saison, le stade strasbourgeois a bigrement vibré, perdant de vue toute once de sérénité.
SIFFLET PEU INSPIRÉ. – Il ne s’agit pas de tirer sur l’ambulance car il n’a pas été le seul à rater sa sortie du week-end. Mais Stéphane Bar n’était pas dans un grand soir, vendredi. Ses coups de sifflet ont été décisifs et pas toujours justifiés. L’arbitre originaire de la ligue du Nord Pas-de-Calais a perdu les pédales en accordant un penalty complètement imaginaire à Bourg-Péronnas pour une intervention parfaitement licite de Grimm sur Chapuis, à l’origine de l’égalisation. En seconde période, avec quelques cartons jaunes qui ont un peu plus enflammé l’atmosphère, l’arbitre a oublié de siffler une main flagrante de Donzelot, à la lutte dans un duel aérien, dans la surface alsacienne. Et le penalty obtenu par Lienard au bout des arrêts de jeu ne s’imposait sans doute pas. Ils sont quelques-uns, dans les rangs du Racing, à admettre que l’ailier s’était emmené le ballon de la main. Les erreurs, au final, se sont peut-être équilibrées. Mais elles ont largement contribué à conférer une atmosphère volcanique à une rencontre de la dernière chance remportée par les Strasbourgeois.
CARTONS. – Stéphane Bar n’avait pourtant pas nécessairement la réputation de cartonner à tout va. Avec 32 jaunes et 7 rouges en 12 rencontres de National dirigées jusque-là, il faisait même preuve d’une certaine sobriété. Mais vendredi, ses foudres ont frappé cinq Strasbourgeois et deux Burgiens. Les bancs n’ont pas été épargnés, Hervé Della Maggiore, l’entraîneur des visiteurs, et François Pietra, le médecin du Racing, étant priés de suivre la fin de rencontre depuis les tribunes. Au rayon des punis à venir, Stanislas Oliveira devrait être suspendu pour le prochain match du Racing à domicile, face à Dunkerque.
CHAPUIS. – Parmi les acteurs de l’incroyable scénario de la 30e rencontre des Strasbourgeois, cette saison, Cyril Chapuis, l’attaquant de Bourg-Péronnas, n’a pas été le moins décisif. Le joueur de 35 ans a provoqué le penalty (imaginaire) visiteur et inscrit le second but des siens. Rappelons que le natif de Lyon a été l’auteur d’une épopée (très) météorique au Racing dont il a porté le maillot pendant une demi-saison en Ligue 1, de janvier à juin 2004. Sous les ordres d’Antoine Kombouaré, il avait disputé 9 rencontres de L1 pour un but, face au Mans. Dix ans après sa dernière apparition à la Meinau, lors d’une défaite face à Rennes (0-3), Chapuis a donc soigné son retour, avec, au passage une célébration un tantinet douteuse de son but.
TRIBUNES. – Y aurait-il une cassure entre l’équipe strasbourgeoise et ses supporters ? Une partie des UB90 n’a pas manqué d’exprimer son courroux à l’adresse de ses protégés une fois que Bourg-Péronnas a pris l’avantage vendredi, quittant leur quart de virage habituel pour s’installer derrière les bancs de touche, juste sous la tribune présidentielle où Martin Djetou suivait le match en famille. Le Racing a fini par l’emporter dans une atmosphère hostile et euphorique. Au terme de la rencontre, les échanges ont été fort divers. Milovan Sikimic s’est contenté d’un petit signe à l’adresse des supporters, Dimitri Lienard a opté pour le bain de foule, Gauthier Pinaud se montrant autrement plus remonté contre les auteurs des diatribes.
SÉRIE. – Le terme de la catastrophique série sans victoire (dix matches tout de même) fait évidemment le plus grand bien. Mais le Racing n’est pas pour autant sorti de l’auberge. Avec le déplacement au Poiré-sur-Vie programmé vendredi, il a en tête une obsession, celle de rentrer d’un voyage avec trois points dans la poche. Cela ne lui est pas encore arrivé cette saison. Avant-derniers au classement général, les Strasbourgeois sont également avant-derniers au classement à l’extérieur avec cinq nuls et dix défaites loin de leurs bases.
SOLIDARITÉ. – L’entraîneur des SR Colmar, Damien Ott, n’ignore pas que son équipe peut rendre service au Racing, en disposant de Luçon, dans cinq jours au Stadium. Pour se sauver, les Strasbourgeois doivent en effet rattraper l’équipe vendéenne, qui les précède de six longueurs au classement du National. « On se déplacera aussi sur la pelouse de Boulogne », un autre concurrent direct du RCS, fait remarquer le coach haut-rhinois. « Et bien sûr, si on peut donner un coup de main au Racing, on le fera. Par contre, si on perd, j’espère qu’on ne nous accusera pas de l’avoir fait exprès ! »
DNA
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Re: Le Fil Rouge
APRES LE DOUTE SPORTIF, LE DOUTE FINANCIER
Malgré sa victoire de vendredi (3-2), la relégation du Racing Club de Strasbourg de National en CFA se profile. Sur les dix matchs précédents, l’équipe n’en avait gagné aucun. Des résultats qui font rager les supporters mais inquiètent aussi les financeurs. Les collectivités publiques avaient subventionné le club à hauteur de 1,6 million d’euros en 2012. La question se pose : ces aides seront-elles renouvelées pour la saison 2014-2015 en cas de descente en CFA ?
Les joueurs du Racing vont devoir se cramponner. Leur victoire de vendredi soir ravive l’espoir des supporters qui veulent voir leur équipe se maintenir en National. Mais sur les dix rencontres précédentes, les bleus n’avaient pas réussi à décrocher la victoire. Le club emblématique de Strasbourg traverse une nouvelle période d’incertitude. Après avoir été sauvé in extremis en 2012, à la suite d’une rocambolesque reprise par Marc Keller, le club qui évolue en National (3e division) a toutes les chances de descendre en CFA (4e division). Et ce, malgré une participation accrue des collectivités locales (Ville, CUS, Région et Département), 1,6 million d’euros par an depuis 2012.
À la Région Alsace, on explique :
« À l’époque, le club allait être relégué en division d’honneur à cause d’une mauvaise gestion administrative et non en raison de son niveau sportif. Nous avons donc décidé de soutenir un pôle d’actionnaires prêt à reprendre le club et à redresser la situation. »
Mais voilà, le club n’a pas tenu ses promesses sportives cette année. Si la déception des supporters est grande (Cf. photo ci-dessus), la réaction des collectivités publiques est pour l’instant inconnue : nul ne sait si elles continueront à subventionner le RC Strasbourg s’il ne se maintient pas en National.
Si la situation du club change, l’accompagnement financier changera…
La Région a signé un accord de principe en 2012 qui prévoit d’aider le Racing pendant trois ans. Chaque saison, elle verse 600 000 euros au club, dont 400 000 pour le centre de formation et 200 000 au nom d’un partenariat autour de la marque Alsace. La Région justifie ce choix :
« Même si le club n’est plus en ligue 1 ou 2, le public était au rendez-vous. Pour nous, la diffusion de la marque Alsace lors des rencontres sportives était une opportunité intéressante, d’où notre partenariat financier de 200 000 euros. »
Mais ces aides relèvent d’un accord « de principe » qui, comme son nom l’indique, n’est pas obligatoire. Cette subvention de 600 000 euros est votée chaque année et rien n’oblige la Région à la renouveler pour 2014-2015. Elle reconnaît d’ailleurs :
« Un cadre a été posé. Si les paramètres changent, il faudra en discuter. Mais pour l’instant il reste encore cinq matchs à jouer, la saison n’est pas finie. »
La Ville de Strasbourg affirme qu’elle soutiendra le Racing quoi qu’il arrive. Pour elle, le match de samedi a prouvé que tout peut encore s’inverser. Interrogé sur les conséquences qu’aurait la descente de l’équipe en CFA, Alain Fontanel, premier adjoint à la mairie de Strasbourg, répond :
« La Ville de Strasbourg continuera à soutenir le Racing l’année prochaine, pour deux raisons au moins. Le club connaît un fort succès populaire, les supporters étaient au rendez-vous cette saison. On a compté en moyenne 10 000 spectateurs par match, ce qui prouve l’attachement des Strasbourgeois à leur équipe. Développer notre club de football c’est aussi développer le rayonnement et l’attractivité de la ville à long-terme. Cela crée une source de richesse économique pour Strasbourg. »
Le soutien de la Ville est donc assuré. Reste à connaître le montant qui sera alloué au club. Alain Fontanel reconnaît que la somme pourrait changer :
« Le club n’est pas au niveau où il devrait être et une partie des subventions dépend des résultats sportifs. Mais la question des montants sera renégociée aussi en fonction des objectifs financiers du club. Pour nous décider, nous étudierons le budget et les engagements du club et il est clair qu’il y a des proportions que nous ne dépasserons pas. Dans ce projet, les risques sont partagés et ils doivent être assumés en premier lieu par les actionnaires. Leur choix de continuer à s’engager financièrement au Racing aura évidemment un impact sur nos propres décisions. Le but de la Ville a été jusqu’à présent de verser des aides publiques qui ont eu un effet de levier et qui ont permis d’attirer les financeurs privés et donc d’augmenter le budget du club. A la fin de la saison nous ferons le point avec le Racing, qu’il soit en CFA ou pas. »
Marc Keller : « Ne pas juger un club sur une seule saison »
Le premier actionnaire du club et président du Racing, Marc Keller, estime quant à lui qu’il serait dangereux de remettre en cause la viabilité d’un club sur un échec de performance d’une seule saison :
« Je suis déçu que notre équipe traverse cette période de difficulté, il ne faut pas se mentir. Mais sur le reste des engagements, notamment une bonne gestion administrative et financière, le club a tenu parole. Perdre, cela fait partie des aléas du sport. On ne peut pas tout maîtriser. »
Le RC Strasbourg bénéficie aujourd’hui d’un budget de 5 millions d’euros, qui se répartit équitablement entre les subventions, le sponsoring et la billetterie. Il s’agit du budget le plus important du National, Fréjus est deuxième avec 3,5 M€. Mais pour Marc Keller, ce budget ne reflète pas la capacité d’investissement du club :
« C’est un beau budget pour un club en National, nous en avons conscience. Mais nos charges sont proportionnelles au public accueilli, jusqu’à 20 000 personnes. Les frais de sécurité et d’organisation dans un stade comme celui de la Meinau sont beaucoup plus élevés que dans de petites villes », souligne-t-il.
Des contrats pluriannuels protègent le club
Le président reconnaît que si le RC Strasbourg descend en CFA, le nombre d’abonnés risque de baisser, mais il n’est pas inquiet quant à ses partenaires privés : « Nous avons signé des contrats pluriannuels, nos sponsors nous accompagnent dans la durée ». Des propos appuyés par Martine Hoff, chargée des relations presse d’Électricité de Strasbourg, un des principaux partenaires du club :
« Nous les suivons quand ils sont au top, on ne les laisse pas tomber quand ils sont au plus bas. »
Quant aux aides de la ville, Marc Keller est confiant : « Nous avons tous un rôle à jouer, une responsabilité. Je sais que Strasbourg en a conscience ». Les subventions sont votées annuellement et la Ville pourrait théoriquement les suspendre. Mais pour Marc Keller, l’engagement de la Ville « est moral et existe depuis toujours. Elle soutient son club ».
De son côté, la Ligue d’Alsace de Football Association (Lafa) affirme qu’elle n’interviendra pas. « Ce n’est pas notre rôle d’intercéder en faveur d’un club pour qu’il obtienne une subvention. Nous avons 650 clubs en Alsace et nous ne pouvons pas faire de favoritisme », tranche Christophe Carbiener, directeur adjoint de la Lafa. Rattachée à la Fédération française de football (FFF), l’association n’aidera pas non plus le RC Strasbourg financièrement.
RUE 89
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Re: Le Fil Rouge
Faux, Amiens est premier, à 6 millionsLe RC Strasbourg bénéficie aujourd’hui d’un budget de 5 millions d’euros, qui se répartit équitablement entre les subventions, le sponsoring et la billetterie. Il s’agit du budget le plus important du National, Fréjus est deuxième avec 3,5 M€.


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Re: Le Fil Rouge
Pour ne pas être inspiré , effectivement il n'était pas inspiréSIFFLET PEU INSPIRÉ. – Il ne s’agit pas de tirer sur l’ambulance car il n’a pas été le seul à rater sa sortie du week-end. Mais Stéphane Bar n’était pas dans un grand soir,
Il faut quand même reconnaitre que les deux saisons précédente pour la montée n'étaient pas folichon , le racing est montée avec beaucoup de chance , avec un budget que certains clubs en CFA ou CFa 2 aurait bien aimé avoirMarc Keller : « Ne pas juger un club sur une seule saison »
J'ai pas compris pourquoi il mentiraitPoY a écrit :Faux, Amiens est premier, à 6 millionsLe RC Strasbourg bénéficie aujourd’hui d’un budget de 5 millions d’euros, qui se répartit équitablement entre les subventions, le sponsoring et la billetterie. Il s’agit du budget le plus important du National, Fréjus est deuxième avec 3,5 M€.Fréjus et le PFC sont 3ème à 3,5 M€
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Re: Le Fil Rouge
ils ne mentent pas, ils se trompent....
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Re: Le Fil Rouge
RUE89 n'est pas vraiment un spécialiste du sport mais certains éléments étaient intéressants sans, pour autant, être très éclaircissants : financements prochains de la Municipalité, de la CAD, de la Région.
Les journaux hebdomadaires alsaciens devraient s'y plonger mais peut être est-ce un peu tôt...
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Re: Le Fil Rouge
Et avec eux peut-être certains sponsorsla réaction des collectivités publiques est pour l’instant inconnue : nul ne sait si elles continueront à subventionner le RC Strasbourg s’il ne se maintient pas en National.
Mais ne la renouvèlera pas si le Racing descend en CFASi la situation du club change, l’accompagnement financier changera…
La Région a signé un accord de principe en 2012 qui prévoit d’aider le Racing pendant trois ans. Chaque saison, elle verse 600 000 euros au club, dont 400 000 pour le centre de formation et 200 000 au nom d’un partenariat autour de la marque Alsace. La Région justifie ce choix :
Nous y sommes , pas de subvention en CFA , enfin pas autantMais ces aides relèvent d’un accord « de principe » qui, comme son nom l’indique, n’est pas obligatoire. Cette subvention de 600 000 euros est votée chaque année et rien n’oblige la Région à la renouveler pour 2014-2015. Elle reconnaît d’ailleurs :
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Re: Le Fil Rouge
Ça promet bien des révélations en fin de saison...LE MAINTIEN A L'ESPRIT
Ils sont légion au Racing à avoir été mis à l’écart cette saison, pour des motifs pas toujours sportifs. Mais à quatre journées de la fin, alors que leur club n’a plus qu’un mince espoir d’éviter la relégation en CFA et joue de nouveau son avenir ce vendredi (20 h) au Poiré-sur-Vie, tous s’efforcent de faire fi de leur cas personnel pour rester concentrés sur l’objectif collectif.
Il sera temps, une fois le rideau baissé, d’analyser les causes qui expliquent la pénible saison 2013-2014 du Racing. Mais pour l’heure, l’espoir, fût-il mince, demeure et tout le monde espère qu’il en ira ainsi jusqu’au 23 mai, jour de la venue du Red Star à la Meinau pour la 34e et dernière journée de National.
Hier, les Bleus ont une nouvelle fois bossé avec intensité. Comme si chacun avait décidé de mettre en sourdine son cas personnel, son ressenti et, parfois, son ressentiment pour servir la cause commune. Pourtant, nombreux sont ceux qui ont vécu depuis août et/ou vivent encore des heures pénibles, de Julien Perrin à Stéphane Noro, en passant par Anthony Sichi (parti fin janvier), Ludovic Golliard, Abdelhak Belahmeur, Milovan Sikimic ou Gauthier Pinaud, tous évincés à un moment ou un autre. Et pas toujours pour des motifs sportifs.
Joueur le plus efficace du club en 2012-2013 (16 buts - 10 en CFA, 6 en Coupe de France - et 11 passes décisives - 5 en CFA, 6 en Coupe), J. Perrin est forcément l’exemple le plus frappant. L’ex-Bisontin a disparu ou presque depuis ses propos dans « L’Alsace » du 4 novembre. « Si on dit que tout est beau et rose, ce n’est pas le reflet de la vérité » , avait-il lâché après le nul contre Carquefou (2-2). Anthony Sichi, qui avait sensiblement déclaré la même chose, et lui s’étaient alors fait reprendre de volée par la direction et le staff technique devant le groupe. Certains dirigeants avaient même envisagé leur licenciement. « L’incident a été compliqué à vivre pour moi. Depuis, nous nous sommes expliqués avec les personnes concernées. Mais je ne vais pas mentir : dans ma tête, quelque chose a changé ce jour-là. »
« Ju » Perrin assure néanmoins que ce douloureux épisode n’influe pas sur son comportement et a l’honnêteté de ne pas s’exonérer de sa part de responsabilité dans son moindre rendement. « Je sais que je n’ai pas été à 100 % de mes capacités et je me remets en question. Je sais aussi ce que je peux apporter à l’équipe et suis conscient de ne l’avoir fait que par intermittence cette saison. Je joue moins depuis un bon moment. Mais je viens d’être réintégré dans le groupe et suis même entré face à Bourg-Péronnas. Ça fait du bien, même si je ne prends pas comme une contrainte de jouer en DH. Ça permet de garder le rythme. S’il me faut de nouveau aller au fin fond de l’Alsace, j’irai sans problème y faire le job (1). »
En attendant la fin mai et l’heure des bilans, l’attaquant met donc son orgueil dans sa poche et son mouchoir par-dessus : « J’espère que nous allons nous maintenir. Amené à jouer ou pas, tout le monde doit rester concentré sur l’objectif collectif. Nous sommes tous conscients du mal qu’une relégation pourrait faire au club. Nous nous devons d’y croire, car l’an passé, alors que plus personne, à part nous, n’y croyait, nous sommes allés chercher l’accession en National (Ndlr : six victoires, un nul sur les 7 dernières journées). »
Comme son partenaire qu’il a déjà côtoyé à Besançon, Ludovic Golliard ne joue presque plus non plus depuis la nomination de Jacky Duguépéroux (2). Mais lui aussi reste pro.
« De nombreux joueurs ont beaucoup à perdre »
« Il ne m’était jamais arrivé de m’asseoir sur le banc aussi longtemps. Ce n’est jamais facile à vivre, mais ça l’est encore moins quand tu n’en as pas l’habitude. Après ma longue blessure de l’automne, c’est une saison noire pour moi. Mais bon, l’intérêt de tout le monde et, donc, le mien, c’est que le club se maintienne. Car de nombreux joueurs encore sous contrat la saison prochaine ont beaucoup à perdre en cas de descente. »
Arrivé l’été dernier du Sporting Schiltigheim et de CFA2, Abdelhak Belahmeur traverse lui aussi une passe délicate. Il a suffi d’un ballon perdu à 40 m de son but dans le temps additionnel le 25 février à Vannes, synonyme de défaite sur le fil pour le Racing (3-2), pour que celui que les dirigeants ont fait prolonger en janvier jusqu’en 2017, disparaisse les quatre matches suivants. Depuis, il n’a été titularisé qu’une fois. « Depuis deux mois, je ne joue plus beaucoup et ce n’est pas simple pour un jeune comme moi qui marche beaucoup au moral. À Vannes, j’ai commis une erreur, mais qui n’en commet pas (3) ? Je n’ai pas trop compris parce qu’on ne m’a pas donné d’explications alors que j’aurais apprécié en avoir. Je suis souvent 17e et c’est très dur. Ça l’a particulièrement été lors du derby contre Colmar que je rêvais de jouer. J’ai prolongé en janvier parce qu’il y avait un projet et quoi qu’il arrive, je serai là l’an prochain. Mais j’ai pris un petit coup au moral. Mais si l’on fait appel à moi, je donnerai tout pour que le Racing se maintienne, pour le club et aussi pour moi, parce que j’ai envie de continuer à jouer en National. »
(1) Comme contre Sarre-Union 2 où il a inscrit un doublé et délivré une passe décisive le 12 avril.
(2) Il n’a été titulaire que lors du derby contre Colmar pour pallier la suspension de Jérémy Grimm que le nouveau coach a installé à sa place en défense centrale.
(3) Il est sans nul doute moins responsable du 3e but de Youga, marqué sur un missile de 25 m dans la lucarne, que ses défenseurs qui ont laissé le Vannetais s’avancer 20 m sans intervenir.
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