Alain Fontenla

[Keating]

Dans un entretien téléphonique avec www.lalsace.fr ce matin, Alain Fontenla, l'actionnaire majoritaire du Racing Club de Strasbourg qui a annoncé vouloir revendre ses parts hier dans un communiqué diffusé sur notre site internet, a tenu à préciser sa position.

L'investisseur français basé à Londres nous a ainsi fait savoir qu'au cours de la journée d'hier, "plusieurs offres de partenariat" lui avaient été formulées "par des grands noms du monde du football", ainsi que plusieurs offres de reprise proprement dite, françaises et étrangères.

"Je n'ai pas complètement renoncé", a ajouté A. Fontenla, laissant entendre que les offres de partenariat qui lui étaient parvenues l'avaient remis en confiance.

Le Tourangeau a également regretté les propos tenus hier par le président du RCS, Julien Fournier. "Il a un devoir de réserve vis-à-vis de l'actionnaire, nous a déclaré Fontenla. Sa priorité doit être la restructuration financière du club, pas son image ni sa communication. L'actionnaire, c'est moi ; c'est moi qui décide. Ceux qui ne sont pas d'accord, qu'ils en tirent les conséquences".

Concernant les exigences formulées mardi par la DNCG, Alain Fontenla a affirmé qu'il avait les 3 millions d'euros qu'on lui réclame. "Mais avec les besoins de trésorerie à partir de février 2010, c'est en fait 5,5 millions que je dois mettre sur la table d'ici à juin 2010. Il n'est pas exclu que je le fasse. Je les ai."

Un temps annoncé présent ce soir pour la rencontre Racing - Guingamp à 20h30 au Stade de la Meinau, le patron du club alsacien ne sera finalement pas présent. Il a raté son avion ce matin à Londres...

un guignol .... Un jour c'est blanc, un autre c'est noir ...

[supppourtjs]

Il veut tout simplement pas perdre la face.

[urotsukidogi]

Qu'il vende le plus vite possible qu'on passe à autre chose, c'est le seul moyen qu'il a de sauver la face. Allez dégage et qu'on ne te voie plus jamais. Un rêve, un seul, quoi qu'il se passe qu'on garde Fournier

[vincenzo2004]

Je me demande quand meme pourquoi si ce type n'avait pas d'argent, il a quand meme rachete le racing et pourquoi il n'a pas abondonne quand Loban s'est retire ?

il est quand meme pas dupe a ce point la et savait que ca allait etre le bordel quand il allait reprendre...

et d'un autre cote si il a de l'argent, pourquoi il est incapable d'etre transparent et d'expliquer clairement le montage financier ?

[urotsukidogi]

IL voulait juste faire de la plus value de vente de joueurs d'après Fournier et on est pas trop loin d'en être convaincu

[FM17]

Qu'il vende le plus vite possible qu'on passe à autre chose, c'est le seul moyen qu'il a de sauver la face. Allez dégage et qu'on ne te voie plus jamais. Un rêve, un seul, quoi qu'il se casse qu'on garde Fournier

[FM17]

C'est quand même un gros bordel cette reprise...

je trouve au contraire que Lacour frappe bien la balle...

[argueti]

Sur la barre ce soir oui

[FM17]

c est ce dont je parlais effectivement

[Keating]

Les fables de Fontenla

Après avoir annoncé la veille qu’il voulait revendre ses parts et quitter un club qu’il venait à peine de racheter, Alain Fontenla a en partie fait machine arrière hier. Combien de temps va-t-il jouer avec les nerfs du RCS et de ses salariés ?

On connaissait les fables de La Fontaine. Voici au Racing les fables de Fontenla dont personne ne sait encore tout à fait si elles racontent l’histoire de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf (pas Frank !). Alors que l’hiver s’annonce rude en Alsace, avec ses fortes rafales, la girouette Fontenla tourne au gré du vent. Elle en brasse surtout, sur la base d’une communication surréaliste. « Un grand cafouillage », reconnaissait avant-hier l’avocat suisse de l’homme d’affaires, Ralph Isenegger.

Jeudi, le nouveau propriétaire du Racing annonce dans un communiqué que découragé par les critiques incessantes dont il est l’objet (de la presse, des actionnaires minoritaires et de la DNCG), il souhaite revendre le club « pour le plus grand plaisir » de ses détracteurs. Il invite les actionnaires minoritaires à lui faire une offre de rachat avant le 24 décembre. Faute de quoi, il revendra le club « à tout investisseur qui se manifestera. »

Le lendemain matin - hier donc -, sans doute levé de l’autre pied, Alain Fontenla empoigne son téléphone et appelle la rédaction de « L’Alsace ». Son discours a changé. Il joue avec les nerfs et l’avenir d’une quarantaine de salariés avec autant de désinvolture qu’un type qui irait acheter un paquet de cigarettes au « Chiquito » du coin. Il allume le fusible Julien Fournier qu’il rappelle « à son devoir de réserve vis-à-vis de l’actionnaire majoritaire. Sa priorité doit être la restructuration financière du club, pas son image. Il semble s’occuper beaucoup de sa communication. C’est sa première expérience en tant que PDG. Il n’a sans doute pas l’habitude de tout ça. »

Ainsi un béotien dans le milieu du foot se croit-il qualifié pour donner des leçons de communication à quelqu’un qui y a une légitimité. À se tordre de rire lorsque l’on sait combien la sienne, de communication, est claire comme du jus de boudin depuis quinze jours.

Comble d’une pantalonnade qui n’amuse personne à la Meinau : son départ annoncé en grande pompe n’est désormais plus certain. Quasi dépressif jeudi, aux dires de Ralph Isenegger (1), le businessman, qui doit sûrement ne côtoyer que des bisounours - et pas des requins de la finance - à la City londonienne, aurait été regonflé par les marques de soutien qu’il aurait reçues : « Plusieurs grands noms du football m’ont contacté jeudi. Ils m’ont encouragé en me disant que mon projet était un bon projet, que le RCS était dans une situation grave et qu’il ne fallait pas que j’abandonne. » Des noms, quels noms ? « Je ne peux pas le dire pour le moment. Mais j’ai reçu plusieurs offres de partenariat, ainsi que des offres de rachat de mes parts, d’origine française et étrangère. »

Comment croire quelqu’un qui devait venir à Strasbourg jeudi, puis vendredi à la rencontre des actionnaires minoritaires et a posé deux lapins ? Le premier à son PDG qui lui avait expressément demandé d’être là avant-hier. Le deuxième au prétexte qu’il aurait raté son avion hier matin. Encore une petite entorse à la vérité, puisque l’après-midi même, il a donné une interview dans les studios de RMC à Paris. Preuve qu’il n’a jamais eu l’intention de rallier Strasbourg. Cette fable-là pourrait s’intituler : « Les deux lapins et les pigeons. »

Pour qui connaît un peu le monde du foot, sa campagne médiatique d’hier ressemble à s’y méprendre à un subterfuge pour faire monter les enchères. Car après tout le remue-ménage de ces derniers jours, on voit mal comment l’homme d’affaires pourrait ne pas emprunter la porte de sortie. « Entre le flou qui a entouré son arrivée et sa volte-face en 24 heures, il paraît impossible qu’il remette les pieds à Strasbourg », juge un observateur neutre.

Comme de juste, il ne les y a toujours pas remis.

Stéphane Godin et Fabien Rouschop

(1) Alain Fontenla a éclaté de rire à l’évocation de sa supposée dépression : « J’en suis loin. Je ne dis pas que ça ne m’a pas touché, mais je fais face. »

En tout cas, c'est clair que ses relations avec la presse ne vont surement pas s'arranger au niveau où il est ...