[09/10] 37ème J : Strasbourg / Le Havre - 1/1

[Stan]

Faut arrêter de s'astiquer sur JPP, son bilan est mauvais..

C'est pas parce qu'on est encore plus nuls au Racing et qu'on risque très certainement de perdre à Chateauroux que ça fera de lui un bon entraineur.

[télésupporteur]

demain la meinau ne devra pas être un havre de paix, mais mettre le havre à sac

[Tenor]

demain la meinau ne devra pas être un havre de paix, mais mettre le havre à sac

Je n'ai pas encore lu ton prono, t'oses plus ou quoi

[FM17]

Je pronostique une victoire du Racing 1-0

[urotsukidogi]

C'est mort sur le forum par rapport à une fin de championnat à gros enjeu, on y croit plus.

[FM17]

Moi si car le Havre va lever le pied ce soir, que l arbitre est capable de siffler un pén généreux et que nous irons gagner à Chateauroux qui me semble avec Istres être la plus mauvaise équipe de L2...

[télésupporteur]

dans un moment aussi catastrophique, je pronostique un tout petit 4-0
gueye (2), marcos et othon

[argueti]

La victoire ou le néant

Pour leur dernier match à domicile de la saison, les Strasbourgeois sont dans l'obligation de gagner face aux Havrais pour éviter la disparition d'un club du panorama professionnel. Ce soir, le Racing se consacre à un match mais aussi à la défense d'une certaine idée du sport en Alsace.

C'est comme si le temps s'était mis au diapason. En ce printemps naissant, le Racing joue sa tête en L 2 dans une ambiance de Toussaint. Pour la dernière chance d'un mort-vivant, la pluie frigorifiante est finalement de saison. Le ton tragique ne serait pas approprié ? Une relégation en National correspondrait à une radicale vague de licenciement. Les échos concernant les finances du club augurent d'une pilule plus amère encore dans quelques semaines. A une relégation sportive pourrait s'ajouter une relégation administrative. Plutôt que de rejoindre un championnat semi-professionnel en fin de saison, le Racing en serait quitte pour une plongée dans le monde amateur, le vrai (lire page suivante).

« Tant que le match n'est pas joué, il n'est pas perdu »

Il ne s'agit encore que d'une perspective virtuelle. Une victoire face au Havre, avant un résultat positif à Châteauroux, préserverait les Bleus de la funeste catastrophe. Au regard du comportement affiché à Guingamp, cet enchaînement s'apparente à un rêve. Au regard du résultat décroché à l'issue du dernier match à la maison, face à Nîmes (1-1), globalement correct, il apparaît presque impossible. Le Racing file un mauvais coton, depuis le début de saison et même avant. Il n'est pas encore l'heure d'identifier les responsabilités. Il est plutôt l'heure de mesurer ses chances de s'en sortir. « On est dos au mur depuis un moment, relève Pascal Janin qui s'était sauvé avec Brest, à l'avant-dernière journée de l'exercice 2006-2007. Et, si les pronostics ne sont pas favorables, on n'est pas encore en National. Tant que le match n'est pas joué, il n'est pas perdu. » La tendance est donc funeste. Les 31 276 votants au sondage organisés par le quotidien national du sport ont donné 46 % de chance au Racing de s'en sortir. On remarquera que les rivaux, en lutte dans la galère, ne lèvent pas le pied et respectent un implacable rythme affiché ces dernières semaines. Le Racing a récolté cinq points en six matches, Istres onze dans le même temps, Guingamp neuf, quand Vannes a accumulé dix points en quatre rendez-vous et Châteauroux neuf en cinq. En d'autres termes, Lacour, Rodrigo et les autres présentent le profil idéal pour accompagner les Bastiais, quasiment condamnés, et les Ajacciens, sur un pente (très) savonneuse - deux points en six matches. Tout porte à croire que la charrette de la L 2 sera alsaco-corse. Quelles seraient les raisons d'y croire ? « A domicile, les joueurs ont développé des choses cohérentes, remarque l'entraîneur à la chasse à la sinistrose. Et le 12e homme peut donner des petites ailes supplémentaires ». Il faudrait encore trouver quelques candidats-spectateurs à une Rédemption, pas refroidis devant la possibilité d'un enterrement. Au final, les Strasbourgeois seraient bien inspirés de ne compter que sur eux. Assurés de décrocher le trophée de la pire équipe du Racing jamais alignée dans un championnat professionnel, les hommes de Janin ont une petite chance d'édulcorer l'incontestable statut de Strasbourg: celui de la pire ville de sport en France.

Qui pour marquer ?

Dix-huit joueurs sont partis au vert, hier soir. Comme souvent, Pascal Janin réfléchit à la meilleure configuration offensive, son équipe éprouvant les pires difficultés devant le but adverse. En l'absence de Nicolas Fauvergue, son meilleur buteur, le Racing apparaît bien dépourvu pour faire sauter le verrou adverse. A Guingamp, il ne s'est créé que deux ou trois bribes d'occasion. Face au Havre, ce soir, l'impératif de victoire conduira le staff technique à se triturer les méninges.

«Je n'ai pas encore arrêté mon équipe»

« Je n'ai pas encore arrêté mon équipe », explique ainsi l'entraîneur, Pascal Janin. Au regard du désert observé en termes de buts inscrits (cinq sur les sept derniers matches, sachant que l'accueil de Dijon peut allègrement apparaître comme une parenthèse avec trois buts inscrits en un soir), le front offensif devrait connaître quelques changements. Magaye Gueye, soupçonné de méforme ces dernières semaines, sera titularisé. L'international espoir « a marqué des buts en début de saison et est doté d'une bonne frappe », souligne son entraîneur. Il ne s'agit néanmoins pas de décréter une attaque désordonnée du camp normand. « Il faut que l'envie d'aller de l'avant soit partagée par tout un groupe », explique Janin, qui ne modifiera donc pas son schéma d'ensemble et comptera sur ses latéraux pour déséquilibrer la résistance normande. Signe qu'il s'agit sans doute de l'ultime chance de s'en sortir, Mamadou Bah est assuré d'être présent au coup d'envoi. Relevant d'une blessure à la cheville, le Guinéen, capable de percuter, occupera le flanc droit de l'entrejeu.

Le Havre prépare déjà la saison prochaine

Côté havrais, l'échec de la remontée a conduit à déjà préparer la saison prochaine. Lesage est resté à la maison et, Vanhamel, 20 ans, auteur d'une première réussie face à Caen, mardi (3-1), gardera les cages normandes quand le vétéran Revault demeurera sur le banc. La bande à Cédric Daury débarque en Alsace sans guère de piment dans sa fin de saison. Elle reste sur quatre défaites en autant de déplacements. Et même la perspective de disputer un match à rejouer, mardi, à Ajaccio, ne devrait pas pimenter sa fin de saison.

François Namur

[argueti]

Un pistolet sur la tempe

Pour conserver une chance de se maintenir, le RCS doit absolument vaincre ce soir (20h30) à la Meinau un Havre AC en chute libre à l’extérieur depuis plusieurs mois.

C’est l’information du jour, dévoilée hier midi par le directeur général Christophe Cornelie lors d’un déjeuner au centre de formation et confirmée en début de soirée par Jean-Claude Plessis. Même en cas de relégation en National, les nouveaux propriétaires du Racing ne vendront pas. Et Plessis, qui, ces derniers jours, assurait qu’une descente engendrerait son départ, restera sans doute à la présidence. « C’est exact », ne nie pas l’ancien président du FC Sochaux. « Jafar Hilali (Ndlr : actionnaire minoritaire, mais véritable homme fort du RCS) m’a dit : « Si nous descendons, je garde le club et il n’est pas question que tu partes. Nous reconstruirons ensemble. » Croyez-moi, c’est un combattant. »

En clair, si le Racing vient à toucher le fond, ses actionnaires comptent y prendre appui pour remonter à la surface à court ou moyen terme. A l’image de Toulouse il y a quelques années.

Cette annonce, qui coupe court à toute rumeur de désengagement, révèle surtout que les actionnaires londoniens intègrent peu à peu l’idée d’un scénario catastrophe. Et qu’ils se préparent à « l’inimaginable » décrit par Plessis hier dans ces colonnes. Un « inimaginable » que Pascal Janin refuse de faire rimer avec inéluctable.

Un peu plus qu’à l’accoutumée, l’entraîneur strasbourgeois a ces jours-ci enfilé le costume de psychologue. « Je dois m’attacher à montrer aux joueurs ce qu’ils ont fait de bien contre Nîmes plutôt que ce qu’ils ont mal fait à Guingamp. Nous devons nous rapprocher de ce que nous avons réalisé face aux Nîmois, l’efficacité en plus. » Mais Nicolas Fauvergue en moins. Un seul être vous manque et toute une attaque est dépeuplée. Un constat que dressait Gilbert Gress dès juillet. « On n’a pas remplacé Kandia Traoré, James Fanchone et Renaud Cohade qui ont inscrit 30 buts en 2008-2009 », s’insurgeait alors le coach bientôt évincé.

« On récolte ce que l’on sème »

Dès l’automne, Janin en avait rajouté une couche en réclamant un joker offensif – jamais accordé –, avant de réitérer sa demande au mercato d’hiver. Seul Basile De Carvalho avait été rattrapé au vol le 31 janvier. « J’ai tiré la sonnette d’alarme très tôt, parce qu’il me semblait que nous étions en danger sur le secteur offensif. Avec un Gueye et un Fauvergue en forme et opérationnels toute la saison, nous aurions sûrement pris les cinq-six points qui nous manquent. Mais les blessures ont fait que ça nous a pété (sic) au nez. Ceci dit, nous ne sommes pas encore en National. Les pronostics ne nous sont pas favorables, mais avec l’envie, on peut retourner des situations. Après, s’il faut trouver des responsables et des coupables, je laisserai l’extérieur s’en occuper. »

Comme beaucoup en interne, l’entraîneur des Bleus considère que la déliquescence du club est la conséquence prévisible de la politique menée depuis plusieurs années. « J’ai tendance à penser que l’on récolte ce que l’on sème. Les choses sont venues insidieusement sur plusieurs saisons. Le club n’a peut-être pas mis en place les moyens nécessaires pour éviter de se retrouver dans cette situation. C’est comme le centre de formation. Ses techniciens, qui ont prouvé leur compétence, ont subi des coupes économiques qui les ont pénalisés. Le Racing le paie aujourd’hui, avec la relégation de la réserve. »

« Il n’y a plus rien dans ce club », constatait, amer, Jean-Claude Plessis mercredi, « mais je suis persuadé que tout peut repartir très vite. » Encore faudrait-il ne pas repartir de trop bas. C’est tout l’enjeu du match de ce soir.

Janin garde le mystère

Pascal Janin n’a rien dévoilé de ses intentions hier. « Je vais consulter mon staff, prendre le temps de la réflexion et déciderai du onze de départ vendredi matin. » Même si certaines interférences semblent se faire jour autour de la composition de l’équipe, le coach entend garder la main. « On ne peut pas empêcher les dirigeants, qui sont inquiets, à juste titre, de faire des réflexions. Mais j’assumerai mes choix jusqu’au bout et composer l’équipe qui me semble la plus apte à l’emporter. » Seul indice ? La probable titularisation de Magaye Gueye, peut être en soutien d’une pointe qui pourrait être David Ledy. Un schéma qui avait bien fonctionné contre Guingamp le 18 décembre (2-1). Pour le reste, mystère. Le technicien attend juste de son équipe qu’elle bouscule un Havre AC qui n’a pris que 2 points lors de ses 10 derniers voyages (2 nuls, 8 défaites) et reste sur quatre revers hors de ses bases (13 buts encaissés, 2 marqués). Les Havrais sont bons à prendre. A ceci près qu’ils joueront mardi leur match en retard à Ajaccio et gardent ainsi un infime espoir mathématique d’accession.

Magique ou tragique ?

Quand tout va mal, on se raccroche à tout et parfois au plus incongru. Hier soir, lors de la mise au vert à Molsheim, un magicien a distrait les 18 Strasbourgeois. Sans leur donner la formule miracle. Jean-Claude Plessis n’est jamais à court d’idées. Le nouveau président du Racing a souhaité faire retomber quelque peu la pression hier à Molsheim où les joueurs se sont mis au vert avant le match le plus important de l’histoire professionnelle du club. Pour la première fois en effet, le RCS est menacé de relégation au 3e échelon national.

Aussi le 6 e patron depuis début juin 2009 a-t-il convié à la table des Bleus non seulement des cadres administratifs du club pour montrer « la solidarité de tout le monde », mais aussi un magicien. Vu de l’extérieur, l’initiative a de quoi faire sourire. Après les clowneries de l’hiver, la magie du printemps… Pascal Janin n’y a cependant pas vu d’inconvénients. « Compte tenu de l’importance du match et de la tension qui l’entoure, le président a estimé qu’il était souhaitable de mettre en place ce petit moment de détente », disait-il lors de son point-presse de l’après-midi. « Nous sortir de la pression avec quelqu’un qui va nous distraire durant quelques minutes n’est pas une mauvaise chose. Mais il n’y a pas de recette miracle. Sinon, tous les clubs l’appliqueraient. »

S’ils sourient de cette initiative insolite, les joueurs n’y sont pas non plus réfractaires. « On sait que la pression est forte et un tel intermède ne peut pas faire de mal. C’est dans ce sens que ça a été fait », observe tranquillement un Guillaume Lacour qui, comme ses partenaires, reste tout de même « très concentré sur le match. Il ne va pas falloir être obnubilé par la victoire, mais surtout par la manière de l’obtenir. Plutôt que de partir à l’abordage, nous devrons nous appliquer à bien faire ce que nous savons faire. »

« Nous savons ce que nous avons à faire. La situation est grave et nous en sommes conscients », lui fait écho le gardien Stéphane Cassard. « Il n’y a plus de calculs. Nous ne devons avoir que Le Havre en tête. Ensuite seulement, nous penserons à Châteauroux. » Châteauroux ? Le futur match le plus important de l’histoire du RCS.

Stéphane Godin

[urotsukidogi]

Cool on a un éclopé dont ce n'est pas le poste en animateur de jeu... Mmmmhhh je sens que c'est très très bon ça.