A moins d'un miracle...
Le nouveau match nul de samedi conjugué à la victoire de Troyes, premier non relégable, condamne quasiment le Racing à la L2. Pour s'en sortir, il lui faudrait remporter plus de la moitié de ses 21 dernières rencontres.
Officiellement, rien n'est fini. Samedi soir, dans les couloirs du sous-sol de la Meinau, les mines étaient longues et les discours de circonstance.
« Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir », disait ainsi Jacky Duguépéroux qui ne se trompe pas sur le principe, mais qui voit bien que les journées avançant, cet espoir s'amenuise sensiblement. Pour ne plus tenir qu'à un fil aujourd'hui. Pour ne plus tenir du tout même.
Deux victoires n'y suffiront pas, trois non plus d'ailleurs
« Nous ne sommes pas aveugles, on voit bien où nous en sommes au classement », continuait Yves Deroff.
« Comme tout le monde, je ne comprends pas ce qui nous arrive, poursuivait l'ancien canari, très bon samedi soir. On se dit que ce n'est pas possible, que ça va s'arrêter, et pourtant... Si encore, on jouait mal ou si on était dominé on comprendrait, mais là , franchement ! En fait, c'est une spirale infernale qui nous entraîne par le fond. Ce qui est encore plus dingue, c'est qu'en coupe d'Europe on est décontracté, serein et les résultats sont là ».
Comme tout le monde, il veut pourtant s'accrocher. « Tant que mathématiquement ce n'est pas cuit, il faut jouer tous les coups à fond. Je discutais avec Omar Daf (l'arrière gauche sochalien) tout à l'heure et il me disait qu'il y a quelques journées ils étaient tout proches de nous et que deux victoires les avaient relancés ».
Sauf que là , deux victoires n'y suffiront pas. Trois non plus. Elles permettront tout juste d'équilibrer la barque. Et encore, il faudrait un incroyable concours de circonstances. C'est à dire que les trois équipes perdent à chaque fois que le Racing gagne.
« Je sais bien, poursuit Yves Deroff, mais on ne va pas trop s'occuper des autres. Ce soir, nous n'avons pas pris de but et c'est déjà important. C'est une bonne base. Maintenant, il faut absolument gagner un match, pour casser cette spirale ».
« Le mercato ? Ça me fait rire. Si déjà je récupère mes blessés... »
Mais pour ça, comme le dira Nicolas Puydebois, il faudra marquer. Un peu comme à Nantes, mais en évitant d'en prendre quatre dans la foulée. « Nous sommes bien jusqu'à 20 m de la surface adverse, mais nous ne parvenons pas à faire la différence devant le but, dit le gardien strasbourgeois. Il va falloir résoudre ce problème offensif ».
Si la blessure d'Arrache, qui passera des examens aujourd'hui qui confirmeront sans doute son claque à la cuisse, n'arrange évidemment pas les affaires d'un Duguépéroux qui n'avait pas besoin de ça, le retour programmé de Pagis est forcément appréciable. Surtout à quelques jours du court déplacement chez une équipe nancéienne qui a concédé le nul face à Marseille hier.
Marseille, prochain adversaire du Racing à domicile, soit dit en passant.
« Enfin, une bonne nouvelle !, s'exclamera l'entraîneur strasbourgeois. Nous devrions aussi récupérer Faty. Moi, quand on me parle du mercato, ça me fait rire. Si déjà je récupère mes blessés, j'aurais fait un bon recrutement ». Il faut bien s'accrocher à quelque chose.
C'est le debut de quelques années en L2 maintenant, la remontée direct va etre tres difficile ...