Frédéric Sitterlé

Jugez librement nos dirigeants et l'actualité extra-sportive du club
Répondre
Avatar du membre
argueti
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 37462
Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
Localisation : Strasbourg
Contact :

Re: Frédéric Sitterlé

Message par argueti »

A écouter ce soir dans Planete Racing ce soir à 19h00 sur 91.9 ou www.radiorbs.com ;)
L'histoire est en marche ...
télésupporteur
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 14294
Enregistré le : 3 juin 2004 13:56
Localisation : Mont-de-Marsan - Landes

Re: Frédéric Sitterlé

Message par télésupporteur »

Tenor a écrit :oui mais ce n'est pas gagné que de monter de CFA en National, et çà il le sait aussi, donc il se laisse de la marge
il faudra donc que le niveau du racing l'année prochaine soit celui du haut de tableau de national :idea:
comme actuellement il est du haut de tableau de CFA :!:
Tenor
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 14229
Enregistré le : 26 janv. 2008 18:21
Localisation : HAGUENAU

Re: Frédéric Sitterlé

Message par Tenor »

haut de CFA tu t'avances trop vite là je pense
Avatar du membre
argueti
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 37462
Enregistré le : 16 mai 2003 23:27
Localisation : Strasbourg
Contact :

Re: Frédéric Sitterlé

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Frédéric Sitterlé, un prophète du foot et du Net

Le nouveau président du Racing Club de Strasbourg est un self-made-man qui a construit sa carrière (et sa fortune) sur le sport et internet.

Barbe de trois jours soigneusement taillée. Veste de costard-jean-baskets, Converse. Mac Book Air sous le bras. Tutoiement immédiat. Frédéric Sitterlé a la dégaine de l’emploi : patron de start-up — MySkreen.com, une plateforme internet de vidéo à la demande. Quand il prend sa casquette de président du Racing Club de Strasbourg, l’ex-ailier de Blodelsheim, son village natal, met un couvre-chef aux couleurs du RCS. Frédéric Sitterlé veille à son apparence décontractée. Mais ce n’est pas un poseur. Plutôt posé, et pas du genre dispersé, bien qu’il soit de la génération connectée et multitâche — lorsque nous prenons rendez-vous au téléphone, il avoue écrire en même temps une bafouille sur Facebook. Ainsi, lors de notre entretien de deux heures dans ses bureaux parisiens, il n’a pas répondu aux innombrables messages arrivant sur son iPhone.

Cordial et souriant, le chef d’entreprise est très sérieux quand il évoque ses activités. Il se lève de temps en temps pour éclairer ses propos d’un schéma dessiné au tableau, ou lister les étapes de sa carrière éclair. Pas aussi fulgurante que celle du créateur de Facebook, Mark Zuckerberg, mais tout de même : à tout juste 36 ans, Frédéric Sitterlé est considéré comme l’un des pionniers français d’internet. Il est devenu millionnaire en revendant Sport24.com, l’un des premiers sites d’informations sportives, au groupe Le Figaro, dont l’Alsacien est devenu directeur des nouveaux médias. Avec réussite, s’enorgueillit-il : « Quand je suis arrivé, trois personnes travaillaient sur internet et le directeur de la rédaction du Figaro, Nicolas Beytout, me demandait de fermer le site, suspecté de faire de la concurrence au papier. À mon départ, deux ans après, 600 personnes travaillaient pour les sites internet du groupe, qui représentaient la moitié de ses bénéfices. Et le slogan d’Étienne Mougeotte, l’actuel directeur de la rédaction, c’est ‘‘web first’’ (internet d’abord). »

En 2008, Frédéric Sitterlé se cherche un nouveau défi. Pas pour l’argent : « Mon train de vie est simple. Je n’ai pas de voiture, je vis dans un appartement dans le XII e arrondissement. Mes seuls luxes, ce sont des bons restos et quelques bonnes bouteilles. Je préfère investir dans des sociétés que de voir mon argent dormir à la banque. » Il lance MySkreen.com, dont son fonds d’investissement personnel, Blodelsheim Media Venture, possède 55 % (le reste appartient à Dassault, propriétaire du Figaro).

MySkreen recense et permet d’accéder à toute l’offre audiovisuelle légalement disponible sur les 55 plateformes existantes. L’Alsacien, grand admirateur de Steve Jobs, feu le patron d’Apple, rêve d’en faire l’iTunes français de l’audiovisuel : un grand magasin en ligne, incontournable pour revoir une émission ou acheter un film. Favoriser le décollage de l’offre légale, c’est selon lui la seule façon de lutter contre le piratage : « La sanction n’est pas une réponse adaptée. L’internaute n’est pas un pirate en puissance, mais s’il a envie de voir un film, c’est plus facile et moins cher de le regarder sur un site illégal. » D’ailleurs, Sitterlé a aussi piraté dans sa jeunesse : les principales infos lues de bon matin dans L’Équipe, et qu’il mettait en ligne sur sa page personnelle.

Quelles sont les clés 3G de son succès ? Pour Bertrand Gié, directeur des nouveaux médias du Figaro, et qui partageait auparavant cette responsabilité avec Sitterlé, ce dernier « travaille vite et beaucoup. Il est capable d’être au bureau à 5 h du matin, puis de disparaître et d’y revenir à 23 h. » L’Alsacien est aussi persuasif : « C’est un roi du Powerpoint et il me fait penser à Kaa, le serpent du Livre de la Jungle : il vous hypnotise grâce à son aisance à l’oral », ironise Laurent Trupiano, cofondateur de Sport24.com avec le Haut-Rhinois. Celui-ci est-il froid comme un serpent ? « Je n’ai pas un relationnel facile, reconnaît-il. Je ne suis pas expansif et cela peut passer pour du désintérêt, alors que c’est plus une forme de réserve, voire de timidité. »

Pourtant, Frédéric Sitterlé sait s’entourer. Attaché à ses racines, il cultive ses réseaux alsaciens à Paris — les professionnels des nouvelles technologies, l’Association générale des Alsaciens et Lorrains, dont il finance une des bourses étudiantes, après en avoir été un bénéficiaire dans sa jeunesse… Car le Haut-Rhinois vient d’un milieu modeste. « Mon père m’a appris les notions de travail et de persévérance », répond ce fils d’un chaudronnier et d’une secrétaire, tous deux employés de Rhodia, à Chalampé. « Je ne me voyais pas spécialement patron, mais j’ai toujours eu besoin de beaucoup d’autonomie et d’indépendance, et c’était un moyen d’y accéder. »

Le jeune Sitterlé hésite en fait entre le séminaire et les études d’ingénieur. Il fréquentait en effet aussi assidûment le chœur de l’église de Blodelsheim que l’équipe de foot et le club d’informatique du village, où il bidouillait des ordinateurs. « Dès qu’il y avait des défis à relever dans ces associations, je me mettais en première ligne, se souvient-il. À 15 ans, j’ai par exemple organisé un voyage à Rome de la chorale, pour voir le pape ! »

Depuis, l’Alsacien a un peu perdu la foi et changé de chapelle. En 1993, la Ligue d’Alsace de football (Lafa) intègre le joueur de Blodelsheim à son nouveau Conseil des jeunes. « Malgré sa discrétion il s’est imposé naturellement comme un des leaders, raconte Erny Jacky, directeur de la Lafa récemment retraité, et qui rejoint le Racing. Frédéric avait de loin la maturité la plus précoce, un esprit de synthèse remarquable et un côté visionnaire : il a par exemple rédigé un vade-mecum sur les grands chantiers du foot qui est toujours d’actualité. Il y parle du foot féminin ou de la lutte contre la violence dans les stades… » Cette expérience permettra à Frédéric Sitterlé de travailler deux ans à la Fédération française de football, pour laquelle il réalisera le site internet de la Coupe du monde 1998. Et, plus récemment, la campagne de soutien à la candidature française pour l’Euro 2016.

2016 est une date capitale à double titre pour Frédéric : « 100 % des télés vendues seront alors connectées à internet et le parc sera renouvelé lorsque les Français rachèteront un nouveau poste pour l’Euro de foot. Le projet de reconstruction du Racing s’inscrit d’ailleurs dans le même calendrier, entre trois et cinq ans. » L’Alsacien, qui a investi ses deniers personnels dans le club, déroule un discours bien rodé sur la « fusée à trois étages », son projet pour relancer le RCS : « D’abord le retour au statut professionnel ; puis le recours à de nouveaux investisseurs pour accéder en Ligue 1 ; enfin, l’entrée au capital d’un grand groupe des médias, capable de gérer sainement les droits télé et l’utilisation des images sur la chaîne du club, permettra de jouer la première partie de tableau. » Malgré la rétrogradation en CFA 2, Sitterlé est optimiste : il se réjouit du soutien populaire dont bénéficie Strasbourg. Et il prophétise une crise du foot business, où les clubs surendettés feront faillite, laissant le champ libre à ceux déjà repartis de zéro, comme le Racing.

S’il a plusieurs fois tenté en vain de racheter le club, il n’en fait pas un marchepied : « Je considère que la Racing appartient à tous les Alsaciens, j’en suis devenu propriétaire par la force des choses. Ma première motivation est là : j’ai reçu en héritage la passion pour le Racing de mon grand père, avec qui j’allais à la Meinau ; je veux la transmettre ensuite à mon fils Hugo, 12 ans, qui s’entraîne avec le maillot du club. »

Côté cœur

Si l’Alsace était un personnage :

L’Alsace moderne et qui gagne, c’est Sébastien Loeb. Il bosse, ne la ramène pas et réussit. Il incarne ainsi des valeurs d’humilité et de combativité que je voudrais voir s’enraciner au Racing.

Ce qui symbolise le mieux la région :

La cathédrale de Strasbourg, à la fois imposante et si élancée qu’elle paraît flotter dans les airs. Et puis le Racing, bien sûr, dans lequel se reconnaissent ces supporters de la France entière qui m’écrivent pour le soutenir.

Mon lieu préféré en Alsace :

L’Auberge de l’Ill. Je suis fasciné par Marc Haeberlin et sa cuisine aux saveurs si alsaciennes, notamment tout ce qu’il fait autour du foie gras. J’y vais une ou deux fois par an et je ne choisis pas les plats, je lui laisse carte blanche.

Ce que j’aimerais changer en Alsace :

Le complexe alsacien d’être à la fois très critique et impatient. On fustige rapidement quelque chose qui commence à peine à marcher. C’est incompréhensible de le faire lorsqu’on ne prend en même temps aucun risque. Et puis le sens de la circulation sur la place de la gare à Strasbourg, j’y perds un temps fou !

Six dates

11 octobre 1975 : naissance à Colmar.
1997 : membre de la commission informatique de la Fédération française de football, en charge des activités internet.
1998 : fonde le site d’information Sport24.com.
2005 : vend Sport24.com au groupe Le Figaro, dont il devient le directeur des nouveaux médias.
2008 : fonde MySkreen.com.
2011 : rachète le Racing Club de Strasbourg.

L’essentiel

Véritable self-made-man, le nouveau président du Racing Club de Strasbourg s’est appuyé sur le sport et sur internet pour bâtir à la fois sa carrière et sa fortune. Originaire de Blodelsheim, dans le Haut-Rhin, Frédéric Sitterlé a réalisé ses études d’ingénieur à Paris, à l’École française d’électronique et d’informatique (Efrei), puis débuté sa carrière en 1996, dans la Silicon Valley, chez Exodus Communications.

Ancien joueur de foot repéré pour ses qualités de dirigeant par la Ligue d’Alsace de Football, il a travaillé à la FFF, puis lancé le premier « pure player » (site internet d’information) sportif, Sport24.com. Il dirige aujourd’hui MySkreen.com, une plateforme de vidéo à la demande qu’il aimerait voir devenir le iTunes français de l’audiovisuel.

Simon Barthélémy
L'histoire est en marche ...
Avatar du membre
urotsukidogi
Trésorier@Directoire
Trésorier@Directoire
Messages : 6474
Enregistré le : 27 oct. 2003 1:44
Localisation : La Garenne Colombes (92)
Contact :

Re: Frédéric Sitterlé

Message par urotsukidogi »

La fin du foot buisiness coincidera avec la fin du business tout court. Ca rapporte trop de pognon à trop de gens pour que ça s'arrête (1.4 milliard d'euros je crois les droits télé anglais...)
30/10/09 Ca y est le racing est en national
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
télésupporteur
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 14294
Enregistré le : 3 juin 2004 13:56
Localisation : Mont-de-Marsan - Landes

Re: Frédéric Sitterlé

Message par télésupporteur »

bravo sitterle pour la maîtrise des temps forts de la com :idea:
Tenor
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 14229
Enregistré le : 26 janv. 2008 18:21
Localisation : HAGUENAU

Re: Frédéric Sitterlé

Message par Tenor »

Sitterle :
Et il prophétise une crise du foot business, où les clubs surendettés feront faillite, laissant le champ libre à ceux déjà repartis de zéro, comme le Racing.

Je l'avais déjà dit bien avant lui, ça ne va pas tarder... par commençer en Angleterre, puis en Espagne.
L'Italie à travers ses clubs prestigieux est déjà en retrait par rapport il y a quelques années, donc nous sommes à l'aube
vers le retour à des valeurs plus sportives que financières.
Inexorablement les salaires seront revus à la baisse, donc d'ici là le racing sera en avance par rapport à d'autres clubs en mauvaises postures financières. Mais chez nous, c'était carrément les 2 : rien en finances et zéro en qualité joueurs ;)
Quant à rattraper le temps perdu, faudra presque une décennie ;)
Avatar du membre
lolo
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 11119
Enregistré le : 5 janv. 2003 13:32
Localisation : Montbéliard

Re: Frédéric Sitterlé

Message par lolo »

C'est con qu'on ne joue pas un championnat espagnol ou anglais, hein... :roll: :lol:
Je refuse d'admettre que l'humanité soit si tragiquement vouée à la nuit privée d'étoiles du racisme et de la guerre, que l'aube brillante de la paix et de la fraternité ne puisse jamais poindre.
Tenor
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 14229
Enregistré le : 26 janv. 2008 18:21
Localisation : HAGUENAU

Re: Frédéric Sitterlé

Message par Tenor »

la Ligue 1 suffirait déjà non :?:
toi tu vas bien voir Sochaux au moins :?:
Avatar du membre
lolo
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 11119
Enregistré le : 5 janv. 2003 13:32
Localisation : Montbéliard

Re: Frédéric Sitterlé

Message par lolo »

Non.
Je refuse d'admettre que l'humanité soit si tragiquement vouée à la nuit privée d'étoiles du racisme et de la guerre, que l'aube brillante de la paix et de la fraternité ne puisse jamais poindre.
Répondre