Le Fil Rouge

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Kaniber
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Re: Le Fil Rouge

Message par Kaniber »

dna a écrit :Le Racing entre jurisprudence et prudence
La défaite des Strasbourgeois dimanche à Rennes (1-0) est venue leur rappeler, après une période porteuse (2 victoires, 2 nuls), que leur maintien reste en suspens. S’il n’est pas question de céder à la panique, l’histoire récente de leur club doit renforcer leur vigilance.
À neuf journées de la fin, l’énigme à deux inconnues n’est toujours pas résolue : le Racing a-t-il le potentiel cette saison pour faire mieux que la précédente, comme chaque année depuis sa remontée en Ligue 1 (*), ainsi qu’il l’a prouvé en quatre jours à Lille (1-1 le 28 février) et contre Monaco (succès 1-0 le 3 mars) ?

Ou le coronavirus qui s’est invité dans son vestiaire fin juillet et l’a vite précipité dans les abysses du classement n’a-t-il été que le marqueur instantané de ses insuffisances, criantes dimanche à Rennes lors d’une défaite à encéphalogramme plat (1-0) ?
« On ne peut pas faire des erreurs comme ça »

Comme à chaque fois – et elles n’ont pas été nombreuses – qu’ils ont eu l’occasion de se rapprocher du top 10, les hommes de Thierry Laurey ont raté la marche au Roazhon Park. Ils n’ont même pas eu besoin d’y être bousculés par des Rennais guère souverains après leurs six revers d’affilée (dont un en Coupe de France).

Car ils se sont pris les pieds dans le tapis tout seuls comme des grands lorsqu’Anthony Caci, à qui il serait injuste de faire supporter tout le poids d’une sortie collective manquée, s’est emmêlé les pinceaux sur l’unique but de la partie.

À l’évidence, l’entraîneur strasbourgeois n’a pas aimé ce moment d’égarement : « On ne peut pas faire des erreurs comme ça au niveau où on est, surtout face à des équipes comme Rennes dont on sait que si on leur laisse une occasion, elles vont savoir la saisir. Même s’ils n’ont peut-être pas toute la confiance voulue, les Bretons ont du talent et sont capables de marquer un but quand on leur donne. Nous savions que nous ne devions pas les mettre en confiance. Malheureusement, ce qui ne devait pas arriver est arrivé : une erreur de concentration, un très mauvais choix et une offrande à des Rennais qui n’attendaient que ça. On a offert un but gratuitement à l’adversaire. Nous, personne ne nous en offre. »

Ce but cadeau encaissé dès la 25e minute a ruiné les plans qu’il avait échafaudés. « Avec tout le respect que j’ai pour les Rennais, tu sentais chez eux peut-être pas de la fébrilité, mais qu’ils n’étaient pas libérés, rappelle le technicien. L’objectif était de rester le plus longtemps possible dans le match pour les obliger à sortir. Sur la fin, à 0-0, on aurait peut-être pu jouer différemment et profiter de leur situation pour arracher la donne. »

Par la faute d’un râteau raté, sa stratégie a fait plouf dans la Vilaine. Rappelé à l’ordre en Bretagne, le club strasbourgeois aborde tout de même les neuf dernières échéances avec un matelas de six points sur le barragiste et sept sur le premier relégable. Pas de quoi paniquer.
« Il ne s’agit pas de trembler, simplement d’être sérieux »


Mais faute de s’être donné le droit, du moins pour le moment, de regarder plus haut, il se doit encore d’assurer ses arrières. Au risque, sinon, de se faire botter l’arrière-train par son technicien, un peu chagrin.

« La dixième place reste envisageable, mais avant d’y penser, il va falloir prendre des points. À 33, nous ne sommes pas maintenus, répète inlassablement Thierry Laurey. Il ne s’agit pas de trembler, loin de là. Il s’agit simplement d’être sérieux. Ce que je demande à mes joueurs, c’est du sérieux. »
L’histoire du Racing au XXIe siècle est d’ailleurs de celles qui invitent à garder les pieds sur terre. Lors de la sinistre saison 2007-2008, il pointait au 11e rang avec 35 points après 27 journées, six de plus que le 18e. Il venait de gagner au Mans, 4e (1-0), et personne ne lui prédisait un funeste destin. Il avait pourtant enchaîné 11 défaites et était descendu en Ligue 2.

Puis en 2009-2010, alors – c’est vrai – qu’une crise profonde touchait toutes ses strates, il pensait de nouveau avoir fait le plus dur en l’emportant 3-1 à la Meinau contre Dijon pour la 33e journée de L2. Il possédait ainsi six points d’avance sur la zone rouge. Mais trois échecs et deux nuls plus tard, il tombait au troisième échelon national pour la première fois en 77 années de professionnalisme.

Ces deux exemples se suffisent à eux-mêmes : à Strasbourg plus qu’ailleurs, jurisprudence doit être mère de prudence.

(*) 15e en 2017-2018, 11e en 2018-2019 et 10e en 2019-2020
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Message par Kaniber »

equipe a écrit :Stefan Mitrovic (Strasbourg) a pu rejoindre la sélection de Serbie
Comme le troisième gardien alsacien Bingourou Kamara, déjà autorisé à rejoindre la sélection du Sénégal, le défenseur central et capitaine de Strasbourg, Stefan Mitrovic, a pu partir en sélection de Serbie grâce à la dérogation accordée par la France pour l'exempter d'isolement à son retour.
Il y aura donc finalement deux internationaux de Strasbourg concernés par leur sélection durant la fenêtre internationale qui vient de s'ouvrir. En plus du Sénégalais Bingourou Kamara, devenu troisième gardien du RCSA et autorisé par son club à rejoindre sa sélection avant même la dérogation accordée par la France samedi, Stefan Mitrovic a bénéficié de celle-ci pour rejoindre sa sélection de Serbie.
Habib Diallo et Eiji Kawashima, eux, sont restés à Strasbourg


Après les trois matches de qualification pour la Coupe du monde contre l'Eire mercredi, le Portugal samedi 27 mars et en Azerbaïdjan mardi 30, le capitaine et défenseur central strasbourgeois (30 ans, 21 sélections) rentrera en jet privé et sera exempté de la période d'isolement de sept jours.
En revanche, en vertu d'un accord préalable entre le club et les Lions de la Teranga, l'attaquant Habib Diallo n'avait pas été retenu avec le Sénégal et pourra donc disputer le match amical du RCSA programmé à Nancy (L 2) ce vendredi (13 heures), tout comme un autre attaquant, l'international malien Kévin Zohi, non retenu par anticipation. Le gardien japonais Eiji Kawashima est aussi resté à Strasbourg, comme le défenseur central ghanéen Alexander Djiku, blessé à l'adducteur droit.
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Message par Kaniber »

dna a écrit :Quel gardien pour le Racing à Bordeaux? Cassard prône le dialogue
À l’heure où la question du retour de Matz Sels, absent depuis bientôt neuf mois, dans la cage du Racing se pose, le coach des portiers Stéphane Cassard mise sur une communication permanente pour assurer une transition pas si simple, après les bonnes prestations du Japonais Eiji Kawashima.
Jouera, jouera pas ? On ne s’attendait pas à ce que Stéphane Cassard révèle en ce milieu de semaine si Matz Sels, victime d’une rupture du tendon d’Achille gauche mi-juillet, gardera la cage du Racing ce dimanche (15h) à Bordeaux pour la 31e journée de Ligue 1.
A fortiori après l’expulsion du portier belge vendredi en amical à Nancy, pour son premier match avec les pros depuis son retour à l’entraînement (défaite des Bleus 2-0).
Au stade Marcel-Picot, son retour a en effet tourné court : auteur de deux parades sur des tirs de Bassi (5e ) et Scheidler (24e ), le Diable rouge, qui ne pouvait rien sur la tête victorieuse de Wooh (25e ), a ensuite déséquilibré hors de sa surface un Rocha plus prompt que lui. Expulsé dès la 34e , il a regagné les vestiaires tête basse. Qui sait si le timing de sa rentrée officielle n’a pas changé ?

« Trois grands pros qui connaissent le métier par cœur »


Son entraîneur spécifique préfère cependant dédramatiser et voir dans cette péripétie un coup de frein plutôt qu’un coup d’arrêt. « C’est juste une situation de jeu à gérer. Avec du rythme et des enchaînements de matches, tu apprends à gérer ce type de situation. »

« Le problème, comme le disait le coach en chef Thierry Laurey le 19 mars, c’est que Matz n’a pas le temps de jeu nécessaire pour quelqu’un qui revient d’une si longue indisponibilité. »

Kawashima a souvent été décisif


Toute l’ambiguïté de la situation des portiers alsaciens est là. Car en l’absence de Sels, Eiji Kawashima, qui avait débuté 2020-2021 comme n°3, mais a détrôné la doublure internationale sénégalaise Bingourou Kamara, a fait le boulot. Et plutôt bien, si l’on excepte sa sortie aérienne ratée l’autre dimanche à la Meinau devant Lens (1-2).

Contre Metz le 13 décembre, son arrêt sur le penalty de Dylan Bronn épargne au Racing d’être mené 0-2 (2-2 au final). Trois jours plus tard à Angers (succès 2-0), l’international japonais (38 ans) sort, à 0-0, une tête à bout portant de Romain Thomas.

Contre Nîmes début janvier (5-0), il évite le retour des Gardois à 2-1 en gagnant son duel avec Moussa Konaté. Enfin, à Lens dans la foulée, il évite l’égalisation artésienne d’une main ferme sur un tir puissant de Florian Sotoca et préserve la victoire 1-0.

D’où la volonté, pour Cassard, Laurey et le staff, de faire preuve de doigté à l’heure de redonner la main à Sels.

Malgré sa longue expérience de joueur (247 matches de Ligue 1, 194 de Ligue 2) et d’entraîneur des gardiens (depuis l’arrêt de sa carrière en 2011, à 38 ans passés), Stéphane Cassard l’admet : « Cette situation, liée à une blessure de très longue durée, est inédite pour moi. Pour un joueur qui a besoin de jouer, comme Matz ou, bientôt, Lebo (Mothiba, l’attaquant sud-africain en reprise après son opération du genou en août, NDLR), l’interruption du National 3 ne simplifie pas les choses ( Sels a tout de même joué deux matches amicaux avec la réserve ). La trêve internationale était une possibilité de le relancer à Bordeaux. Mais il faut rester flexible autour d’une date envisagée. »

« Leurs relations n’ont pas changé »


Le coach des portiers bas-rhinois se donne donc le temps de la réflexion et s’appuie sur son passé pour ménager sensibilités et susceptibilités.

« Mon expérience, ma carrière, mon vécu aident à trouver les bons mots. J’ai cinq gardiens, Matz, Eiji, Bingourou, plus les jeunes du centre Alexandre Pierre et Alaa Bellaarouch, qui s’entendent très bien et bossent en se tirant la bourre pour être le meilleur possible. Quand tout le monde travaille dans une bonne ambiance, ça rend les échanges plus simples. »

Celui qui a notamment encadré Steve Mandanda à Marseille adapte sa méthode et son discours à chaque personnalité. « Il faut passer du temps avec chacun, sachant que ce sont cinq garçons aux profils variés. L’échange quotidien est primordial et permanent. Sur le terrain, il est surtout collégial. Il est plus individuel à d’autres moments de la journée. »

« Pour moi, c’est du pur bonheur »

Un détour par la salle de musculation lui suffit à deviser avec Eiji Kawashima. Un passage aux vestiaires lui permet de recueillir les impressions de Matz Sels.

Il s’isole aussi de temps à autre avec Bingourou Kamara. « Sans langue de bois, l’important, c’est que nos gardiens soient performants pour l’équipe, car on sait le poste très particulier et décisif. Sans passer de la pommade, j’ai à ma disposition, en plus des deux jeunes, trois grands pros avec des vécus différents. Ils sont expérimentés, chacun à leur manière, et connaissent le métier par cœur. Ils s’entendaient déjà très bien avant ma venue l’été dernier. En dépit de ce qui a pu arriver cette saison, leurs relations n’ont pas changé. Les mecs sont toujours là, avec un état d’esprit positif, de travail et d’échanges. Pour moi, c’est du pur bonheur. »

À ceci près que contrairement aux joueurs de champ, un seul gardien joue. Et que la déception est forcément plus grande pour ceux qui restent sur le banc ou en tribune.

À l’OM entre 2014 et 2019, Stéphane Cassard avait coutume de dire qu’il gardait la main sur le choix du titulaire. Et à Strasbourg ? « On est dans l’échange », élude-t-il d’une pirouette et dans un sourire.

On saura dimanche à Bordeaux si cet échange se double d’un changement.
La phrase

Après sa très grave blessure, la priorité était de respecter les délais et le protocole de soins. C’est ce que nous avons fait. Aujourd’hui, Matz va de mieux en mieux, mais tout dépend de ses sensations. Il faut savoir être à l’écoute et ne pas se focaliser sur une date de retour.

Stéphane Cassard
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Message par Kaniber »

dna a écrit :Racing : ces gardiens passés de l’infirmerie au placard
Avant qu’Eiji Kawashima ne relaie Matz Sels cette saison, d’autres gardiens du Racing ont pris la place du titulaire blessé. Mais eux ne la lui ont jamais rendue. Dans le dernier quart de siècle, Thierry Debes et… Stéphane Cassard sont les plus marquants.
Les exemples de gardiens n°2 propulsés n°1 à la faveur d’une blessure du titulaire et qui se sont installés dans la durée ne sont pas si nombreux dans l’histoire récente du Racing. Mais durant le dernier quart de siècle, deux ont particulièrement frappé les esprits.
Cassard efface Vercoutre


A l’été 2004, Rémy Vercoutre (24 ans), alors doublure de Grégory Coupet à Lyon, est recruté – en prêt – comme n°1. Parallèlement, Stéphane Cassard (32 ans) arrive de Troyes comme n°2. Le Franc-Comtois n’a plus joué en Ligue 1 depuis un an et demi.

La hiérarchie, établie par le coach de l’époque, Antoine Kombouaré, est claire lors des trois coups du championnat. Vercoutre dispute donc les quatre premières journées, mais se fissure le 5e métatarse gauche à l’entraînement le 3 septembre.

Sa doublure doit enfiler les gants de titulaire, comme à Montpellier quelques années plus tôt où les deux hommes se sont connus. Cassard était alors n°1 et Vercoutre, son remplaçant.

Le longiligne “Steph” se montrera performant et Vercoutre ne retrouvera jamais le statut qui lui avait été promis lors de sa signature. Le natif de Montbéliard restera six saisons à Strasbourg et y disputera 213 matches officiels (95 en L1, 109 en L2).
Vencel méritait un autre départ

Quelques années plus tôt, à la fin du 20e siècle, une autre doublure a détrôné le n°1 désigné après une blessure de ce dernier. Le 11 décembre 1999, l’emblématique Alexander Vencel se distend les ligaments d’un genou à Montpellier.

Thierry Debes hérite du poste et multiplie les prouesses, notamment en 16es de finale de la Coupe de la Ligue contre Metz où il stoppe trois tirs au but lorrains (0-0, 2-0). Le destituer au retour du Franco-Slovaque aurait été quelque peu inique. Ça n’arrivera pas.

D’autant moins que celui qui est devenu une icône depuis son arrivée de Bratislava en 1994 entretient des relations conflictuelles avec l’entraîneur de l’époque. Alex Vencel restera dans l’ombre de l’Alsacien jusqu’à son départ au Havre à l’intersaison 2000 et n’aura pas la sortie qu’il méritait. Mais les supporters ne l’ont jamais oublié.
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Message par Tenor »

pour moi tout cet article de Cassard est du pipeau,il brosse un tableau bisou-nounours, ça lui ressemble

n'importe lequel des 3 gardiens malgré la bonne entente n'aspire qu'à jouer et sont en concurrence en catimini entre eux, même s'ils sont en bons termes, il y a de l'hypocrisie dans cet entretien que je n'aime pas. Je préfère qu'il tranche que de passer de la crème ou du savon :twisted:
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Message par L'homme de la vallée »

Je pense plutôt qu'il essaye de ménager les 3 : il ne peut pas dire de but en blanc, Kamara est clairement le moins bon des 3, et Sels et le numéro 1 un point c'est tout. (ce serait moralement très mauvais, et pas que pour les gardiens ! )

Gérer un groupe c'est aussi de la communication :!: (je sais de quoi je parle, pendant 2 ans j'avais un très mauvais manager à mon travail : il ne communiquait pas, il faisait juste courroie de transmission, donc rien...)

Pour revenir à nos gardiens, je pense que Cassard ne triche pas : Sels est intrinsèquement le meilleur, et tout le monde le sais, MAIS comme il n'a pas fait de match officiel depuis 9 mois, difficile de savoir s'il est à 100%, alors que Kawashima, lui, l'est)

Mais j'opterai quand même pour le retour du belge, il faut bien le relancer à un moment.
- C'est pas parce qu'on à rien à dire qu'il faut la fermer
- Et vous vous en pensez quoi ?
- Moi ? Oh rien..
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Re: Le Fil Rouge

Message par Kaniber »

dna a écrit :Le Racing voyage en première
Face à une équipe nîmoise qui galère dans son stade vide des Costières, le Racing espère entretenir les bonnes habitudes prises hors de la Meinau, ce dimanche (15h). Retour sur les faits marquants qui ont éclairé le ciel des Bleus loin de Strasbourg lors de cette saison atypique.
Au cours de cet exercice 2020/2021 marqué par le Covid, le Racing a appris à ramer à contre-courant sur les bords du Krimmeri et à hisser la grand-voile dès lors qu’il prend le large.

Avec un nombre de matches équivalent entre domicile et extérieur (16), les Bleus ont amassé quatre points de plus et marqué sept buts supplémentaires loin de la Meinau (*). À six journées du verdict, ils ont ainsi déjà égalé le record de six succès (lire encadré) hors les murs qui remontait à 1996/97.
Et s’il devait y en avoir un septième ce dimanche contre le Nîmes Olympique, nul doute que le maintien serait quasiment validé. Une mission qui n’a rien d’impossible, sachant que les “Crocos” sont à la peine dans leur stade des Costières habituellement transformé en petite arène peuplée « d’un public d’aficionados », selon Thierry Laurey.

Leur bilan n’est pas folichon, avec une 19e place à domicile qui s’explique en grande partie par cette funeste série de huit défaites de rang au cœur de l’hiver.

Si l’entraîneur du Racing évacue la pression en ne conférant aucun caractère décisif à ce match – « Que l’on gagne ou que l’on perde à Nîmes, il restera suffisamment de points en jeu pour maintenir ou inverser les positions », affirme-t-il – mieux vaut quand même s’inspirer de ce qui a été bien fait loin de la Meinau au moment de préparer ce déplacement. Pour y croire, on vous rafraîchit la mémoire…

La baraka brestoise


Au moment de débarquer au stade Francis Le-Blé, le Racing n’en mène pas large. Son été a été pourri à cause d’une préparation tronquée par le coronavirus, son début de championnat cauchemardesque avec six revers en sept matches, la seule petite éclaircie venant d’un succès péniblement arraché à la Meinau contre Dijon (1-0).

Avec déjà trois succès au compteur, la troupe d’Olivier Dall’Oglio est sur une autre dynamique. Mais ce dimanche-là, le Racing a la baraka. Alors que Diallo a ouvert le score avant la demi-heure de jeu, Brest a l’opportunité d’égaliser sur penalty à la suite d’une faute grossière de Caci sur Faivre.

Sauf que l’arbitrage-vidéo annule la sanction et offre au Racing un… penalty pour une main de Faussurier au début de l’action. Lala ne manque pas la balle de break. Le Racing respire…

Ce scénario n’est pas sans rappeler celui du dernier déplacement strasbourgeois à… Nîmes, en mars 2019. À l’époque, Gonçalves avait vu son but du 3-0 être invalidé par la VAR avant que Savanier et les siens n’arrachent le nul (2-2) dans les arrêts de jeu !

La révélation nantaise


Le succès de Brest n’a pas l’effet escompté et les Bleus retombent dans leurs travers pour enchaîner trois défaites logiques – Reims, Marseille, Montpellier. Relégable (19e ), le Racing se rebelle à dix contre onze contre Rennes (1-1) avant de débarquer à La Beaujoire.

En termes de consistance, de maîtrise défensive – avec la paire Djiku-Simakan enfin associée – et de réalisme offensif, cette victoire (0-4) reste une référence. Rapidement menés, les Canaris n’ont plus jamais vu le jour.

« Sans public, les équipes qui reçoivent ont plus de difficulté à emballer les matches et à inverser la tendance, note Laurey. Ce déficit vaut pour nous comme pour d’autres certainement aussi, comme Nantes ou Saint-Étienne. »

Le verrou psychologique a en tout cas sauté. Le Racing a compris qu’il n’avait pas de complexe à nourrir à l’extérieur. Au déplacement suivant, il s’impose d’ailleurs à Angers (0-2) avec la même détermination.

La fin de la malédiction


À saison particulière, résultat épatant. S’ils n’ont pas toujours été à la hauteur de l’événement – comme à Paris (4-0) ou à Lyon (3-0) – les Strasbourgeois ont aussi su surprendre. « On a réalisé des performances contre des adversaires qui ne nous réussissaient pas forcément », rappelle le technicien.

La malédiction est brisée contre Lens (0-1), où le Racing alsacien restait sur une série de neuf matches sans succès – et même à Metz (1-2), dans un stade Saint-Symphorien où il n’avait gagné qu’une seule fois sur ses 18 derniers déplacements !

Ne manque finalement qu’un gros au tableau de chasse. Fin février, le coup est passé près sur la pelouse du leader lillois, mais Fonte a fini par égaliser en fin de match (1-1).

Le baromètre bordelais


Le dernier succès en date, remporté en début de mois à Bordeaux (2-3), est finalement un condensé de la saison strasbourgeoise.

Capables de fulgurances – trois buts en une demi-heure, dont un de Diallo, le meilleur artilleur à l’extérieur avec six buts –, les Bleus sont aussi coupables d’errements qui remettent tout en cause.

« Parfois, on n’a pas rencontré le bon adversaire au bon moment, on a aussi eu des blessés ou des suspendus, et on n’a pas non plus toujours fait ce qu’il fallait, reconnaît Laurey. En prenant autant de buts (50) , c’est que trop d’erreurs ont été commises. Mais globalement, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. À Nîmes, on ne va pas jouer notre avenir au badminton ni à la pétanque. On va jouer au football, soit quelque chose que les gars maîtrisent. Si on fait attention, il n’y aura pas de piège. »

Ne reste donc plus qu’à entretenir les bonnes habitudes en continuant à voyager en première classe.

(*) 4 victoires, 4 nuls et 8 défaites (17 buts pour, 23 contre) à la Meinau ; 6 victoires, 2 nuls et 8 défaites (24 buts pour, 27 contre) à l’extérieur
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Re: Le Fil Rouge

Message par Kaniber »

dna a écrit : L’instinct de survie du Racing
Menés 1-0 et à dix contre onze, les Strasbourgeois ont un peu miraculeusement sorti la tête de l’eau dimanche à Nîmes. Ils en ont rapporté un point qui les rapproche d’une cinquième saison d’affilée en Ligue 1 (1-1).
Le sablier de la saison 2020-2021 est presque vide, mais il semble désormais s’écouler paisiblement pour le Racing. Après avoir dit « 33 » – comprenez, disputé la 33e journée – ce dimanche à Nîmes (1-1), le malade strasbourgeois, de la Covid-19 notamment en début de saison, poursuit sa convalescence dans une relative quiétude. Au point de pouvoir envisager un départ prochain de l’hôpital où il a longtemps été placé sous assistance respiratoire.

Chaque journée qui passe lui apporte une salvatrice bouffée d’oxygène et lui dégage un peu plus les bronches dans l’asphyxiante course au maintien qu’il mène depuis la contamination de son effectif l’été dernier.
Son rythme n’est pas toujours effréné. Il lui manque parfois un souffle de vie, comme l’a d’ailleurs reconnu son coach Thierry Laurey sitôt le nul poussif et un brin miraculeux aux Costières. Mais s’il l’emportait dimanche (15h) à la Meinau contre des Canaris nantais qui battent de l’aile et qu’il distance ce matin de neuf points, il se mettrait presque à l’abri. Il tordrait en tout cas définitivement le cou au spectre d’une relégation directe, étant entendu que Dijon a déjà dix orteils en Ligue 2.

Il ne lui resterait qu’à éviter un fauteuil de barragiste occupé par des Nîmois qu’il a maintenus ce week-end six unités derrière.
« L’état d’esprit était bon »

L’affaire et les Crocodiles seraient de fait quasiment dans le sac, même si ces derniers songent moins, aujourd’hui, à croquer les cigognes alsaciennes que des Merlus lorientais qui surnagent une longueur devant eux (17es ).

Le statu quo du 33e acte et le nul arraché aux Costières conviennent donc aux Bleus.

« Ce n’était pas le match de l’année, mais on a eu le mérite d’y croire jusqu’au bout, se réjouit l’entraîneur alsacien dont l’équipe, en infériorité numérique et menée 1-0 à la 55e , a sauvé les meubles et l’essentiel. Le nul est assez logique. Il n’y a pas eu grand-chose des deux côtés. Les Nîmois n’ont eu aucune occase à onze contre dix. Sur la prestation des deux équipes, c’est un “vieux 0-0” qui nous attendait normalement. »

Plus que la manière qu’il juge accessoire dans le sprint final, Thierry Laurey préfère ainsi retenir la réaction de ses troupes : elles ont su relever la tête alors que les Crocos espéraient la leur maintenir sous l’eau.

« Il faut admettre qu’on n’a pas mis les bons ingrédients. Ce sont des choses qui arrivent. On aurait juste préféré que ça arrive sur un autre match parce que sur celui-là, il était important d’enfoncer le clou. Je ne pense pas qu’on ait enchaîné une séquence de quatre ou cinq passes vers l’avant, mais l’état d’esprit était bon, estime le technicien. Les garçons avaient une réelle envie de bien faire les choses, c’est-à-dire, a minima, de maintenir l’écart avec Nîmes. »

Les entrées de Jeanricner Bellegarde, Mehdi Chahiri et Moïse Sahi Dion, qui a provoqué le penalty de l’égalisation, ont transfiguré un Racing jusque-là engoncé dans un jeu stéréotypé et aisément décrypté par les Nîmois. « J’aurais aimé qu’on fasse les choses un peu mieux. Ça manquait de vie par moments et d’ambition. Ce n’est pas ce qui était prévu », n’élude pas Thierry Laurey.
« On a presque eu l’espoir de gagner »

« À dix contre onze, il y a eu plus de vie. On a rentré des garçons qui ont d’autres qualités et allaient certainement nous apporter beaucoup plus. On a presque eu l’espoir de gagner », retient-il aussi.

Le Racing se contente de n’avoir pas perdu. Car davantage que du point glané face aux Gardois, il tire profit des deux dont il les a privés. S’il confirmait dimanche contre Nantes son tonitruant succès de l’aller à la Beaujoire (4-0 le 6 décembre), il entreverrait les côtes du maintien après avoir longtemps redouté le naufrage.

Un Laurey en fin de contrat et sur le départ entend donc ne pas raturer les dernières pages de son bail record de cinq ans en Alsace. « Il reste cinq matches. Il manque quelques points encore. Je veux faire plus de quarante, je veux même faire le meilleur score possible, comme beaucoup d’entraîneurs. »

L’heure des bilans n’a pas encore sonné. Mais elle approche.
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Message par Kaniber »

dna a écrit :Racing : en mai, faites ce qu’il nous plaît
Tombé de haut dimanche à la Meinau devant Nantes (1-2), le Racing va devoir vite se relever et se poser les bonnes questions pour empocher les quelques points qui manquent à son maintien. « On est prêt », affirme Thierry Laurey. Il reste quatre journées pour le prouver.
Le mois de mai s’annonce terriblement excitant, les quatre derniers week-ends en ballon rond augurent d’empoignades épiques, la Ligue 1 est devenue absolument géniale. Un peu partout en France, on se prend de passion pour l’emballage final et ses issues incertaines à tous les étages.
Les stades sont vides, certes, mais la folie guette. À Lille, on est tombé en pâmoison devant la prouesse de l’attaquant Burak Yilmaz, auteur d’un doublé et d’une passe décisive dimanche soir à Lyon (2-3).
Une remontada au pas de la marche turque qui a fini par pousser l’entraîneur Christophe Galtier à exécuter une roulade arrière au bord du terrain…
« Quand tu as la situation en main, ce n’est pas possible qu’elle t’échappe »


Derrière le leader nordiste, d’autres s’extasient pour Kylian Mbappé, la machine à buts parisienne (25 réalisations, dont deux samedi à Metz, succès 1-3) qui ne connaît aucun raté.

Et même s’ils ne sont pas bien nombreux, les supporters monégasques peuvent se réunir en chorale pour composer une ode en l’honneur de Wissam Ben Yedder, qui a encore fait ficelle à Angers (0-1).

Derrière ces cadors qui se battent pour le titre, on ne peut que saluer l’immense générosité des Lensois qui mènent la danse dans la course à la “petite” Europe, devant Rennes et Marseille, pas disposés à lâcher une once de terrain.

Même à l’arrière, on trouve des acteurs capables de vous faire hérisser les poils de la main qui serre la “zappette” de la télé. On pense à Gaëtan Charbonnier, homme du doublé à Saint-Étienne et du maintien pour Brest, ou encore au Lorientais Terem Moffi, monsieur six buts sur les trois derniers matches, dont un triplé contre Bordeaux…

Du spectacle, des buts, de la joie et de l’enthousiasme, voilà des attributs que le supporter du Racing a perdus de vue. Les moins pessimistes pourront se dire qu’il y a dans ce championnat comme dans la vie toujours un moins bien loti : Dijon dont la relégation est désormais actée, Bordeaux à qui un dépôt de bilan pend au nez, indépendamment de sa déliquescence sportive, Nîmes qui se bat avec des moyens limités…

Mais sauf à être tordu, se réjouir du malheur des autres ne suffit pas à assurer son propre bonheur. Celui-ci s’alimente à travers de petits exploits et de belles victoires.

Or à Strasbourg, cela fait un bail que l’on a oublié l’ivresse des grandes joies. La dernière en date ? C’était le 3 mars, soir de coup d’éclat – merci Fred Guilbert – contre Monaco (1-0).

Entre-temps, les Bleus ont certes eu la riche idée de préserver les points de la victoire sur le terrain des Girondins (2-3), mais ils ont surtout beaucoup déçu : à Rennes (1-0), contre Lens (1-2) et Paris (1-4), pour trois revers logiques. À Nîmes aussi, où le point du nul arraché en fin de match (1-1) a paru heureux.

Malgré cet imperceptible glissement vers un renoncement dans le jeu et une acceptation du sort contraire, dessinant ainsi une inéluctable fin de cycle, le Racing pouvait faire taire tous les sceptiques en l’espace d’une après-midi.

Il suffisait de battre Nantes, de poursuivre sur la lancée de la première période et de préserver le but d’avance inscrit par Ajorque en jouant simplement au foot.

C’est donc loupé, parce qu’Aholou et les siens ont commencé à reculer et à regarder les Canaris voler après l’égalisation de Castelletto. C’est doublement loupé, parce qu’une erreur trop grosse pour être vraie, sur le second but nantais de Blas, a tout plombé. C’est triplement loupé, parce qu’à partir de là, plus personne n’avait envie de se faire violence pour tenter de sauver les meubles.
Forcément, l’attitude globale interroge. « Quand tu as la situation en main, comme ce fut le cas à un moment, ce n’est pas possible qu’elle t’échappe », analyse Thierry Laurey, qui a déploré le « manque de percussion et de maîtrise » dans le second acte.
Ce constat étant posé, comment y remédier alors qu’il reste encore quatre journées à disputer, dont la prochaine dès vendredi (21h) au Vélodrome ? « On va travailler pour remonter le moral de tout le monde, bien récupérer, remettre les têtes à l’endroit et chercher les points qui nous manquent », répond l’entraîneur du Racing.

Avec toujours six longueurs d’avance sur la zone rouge – Nantes a remplacé Nîmes comme barragiste –, Laurey ne veut « pas céder à la panique » mais rappelle que son équipe ne peut pas « non plus la jouer relax ». « Il faut être plus vigilant », répète-t-il à l’envi.
« Les garçons ont malgré tout le sens des responsabilités »


Reste à savoir si le discours d’un coach en fin de contrat et sur le départ après cinq ans en Alsace est encore audible aux oreilles des joueurs, qui ne semblent pas tous concernés au même degré par cette lutte à la vie, à la mort.

« Les garçons ont malgré tout le sens des responsabilités, même si ça n’a pas été le cas sur une action, veut croire Laurey. Je n’ai pas trop de doutes sur notre capacité à prendre les quelques points dont on a besoin. Mais le fait que l’entraîneur n’ait pas de doutes, ça ne veut pas dire pour autant que c’est de l’acquis… »

C’est un bien joli mois de mai qui se dessine en Ligue 1. Le bal s’annonce endiablé sur le balcon comme à la cave. Les Strasbourgeois, eux, doivent s’accrocher à la rampe, car le risque de basculer dans le vide n’est pas à écarter.
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Kaniber
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Re: Le Fil Rouge

Message par Kaniber »

dna a écrit :la foi ou les foies ?
Entre le discours mâtiné de méthode Coué de l’entraîneur Thierry Laurey et l’inquiétude grandissante qui gagne toutes les strates du club, le cœur du Racing balance. C’est dire si l’équilibre est fragile après la 18e défaite des Bleus contre Montpellier dimanche (2-3) et à 180 minutes du terme de la saison.
L’expression remonte, paraît-il, au XIXe siècle et était même, à l’origine, plus complète - « Avoir les foies blancs » - avant que l’adjectif ne disparaisse pour une raison qu’on vous laisse le loisir d’aller découvrir sur internet. En ce début mai 2021, les supporters strasbourgeois auraient plutôt “les foies bleus’’. Ou une peur bleue, ce qui revient au même.

Pour parler un brin trivialement, les inconditionnels du Racing, 16e , pétochent et ont les foies, une angoisse qui contraste singulièrement avec la foi affichée par Thierry Laurey. Dimanche, l’entraîneur bas-rhinois a ainsi conclu sa conférence de presse post-défaite contre Montpellier par un « Il faut rester confiant. »
Montpellier a relâché un étau guère serré

Sans verser dans le catastrophisme, puisque le club alsacien est toujours 16e avec trois points d’avance sur le premier relégable, Nîmes, quatre même en incluant une différence de buts largement favorable (-11 contre -26), la dynamique n’est pas porteuse. Non seulement le jeu de l’équipe se délite, mais la courbe de ses résultats dérape dangereusement. Le RCSA reste sur cinq matches sans victoire (3 défaites, 2 nuls) et n’a gagné qu’une seule de ses huit dernières rencontres (5 revers, 2 nuls) chez un Bordeaux à la dérive (3-2).

C’est d’ailleurs l’un des rares motifs de consolation, plus que de satisfaction, pour Stefan Mitrovic et ses partenaires : les Girondins font pire, avec un bilan miséreux de 7 points sur 45 possibles depuis la fin janvier (2 succès, 1 nul et 12 échecs). Mais à 180 minutes du baisser de rideau de cet exercice 2020-2021 qui entretient le suspense à tous les étages, ils sont toujours devant (15es avec un point de plus).

Face à Montpellier, les signaux encourageants venus du terrain ont donc été rares. Même la rébellion finale - de 0-3 à 2-3 - n’est guère significative face à un MHSC transfiguré par les changements de Michel Der Zakarian en vue de la demi-finale de Coupe de France à la Mosson ce mercredi face au PSG.

Les Héraultais ont alors relâché un étau qu’ils n’avaient déjà guère serré avant, sinon par leur réalisme offensif, et se sont surtout mis en danger tout seuls. « On est déçus, mais on n’a pas lâché. C’est ce que je veux retenir avant tout », prêche néanmoins un Laurey dont les troupes viennent de chuter quatre fois de suite dans un chaudron meinovien qui bout aujourd’hui de bien d’autres choses que de la ferveur d’un public absent (1-2 contre Lens, 1-4 face à Paris, 1-2 devant Nantes et 2-3 contre Montpellier).
Des fins de saison toujours compliquées

Personne n’oublie que, depuis sa remontée en Ligue 1 en 2017, le vaisseau amiral du football alsacien n’a réussi qu’une seule de ses fins de saison : celle que la pandémie a interrompue début mars 2020, alors qu’il venait d’enchaîner trois matches sans succès (nuls à 1-1 à Lyon et 0-0 contre Amiens, revers 3-0 à Montpellier) et se préparait à recevoir le PSG.

Mais en 2017-2018, le miraculeux sauvetage contre Lyon le 12 mai 2018 à la Meinau, obtenu à la 94e minute sur un coup franc devenu mythique de Dimitri Liénard (3-2), a été la seule éclaircie au cœur de la grisaille. Comprenez : l’unique victoire des 13 derniers matches (5 nuls, 7 défaites). Soient 8 points en 13 journées, un rythme de relégable.

Puis en 2018-2019, dans une dernière ligne droite certes phagocytée par le sacre en Coupe de la Ligue - mais c’était le 30 mars, à deux mois du baisser de rideau en championnat -, la fin de parcours a encore été plus laborieuse. De la demi-finale remportée contre Bordeaux le 30 janvier (3-2) à la victoire pour du beurre à Nantes, le 24 mai en clôture (1-0), le RCSA a disputé 16 rencontres de Ligue 1. Il n’en a gagné que deux (4-0 contre Reims et à Nantes donc) pour 8 nuls et 6 échecs. Soient 14 points en 16 journées, un rythme de relégable.

Deux ans plus tard, avec 5 points en 8 rencontres, il mène un rythme de… Cette phrase sera complétée sitôt les deux dernières échéances 2020-2021 : à Nice ce dimanche, puis contre Lorient le suivant à la Meinau.

Pour l’heure, le monde du Racing se divise en deux catégories : ceux qui ont la foi et ceux qui ont les foies. Mais tous espèrent que le club ne creuse pas sa tombe.
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