[Ex] Lionel Carole

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Kaniber
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Re: Lionel Carole

Message par Kaniber »

dna a écrit : Zoom sur… Lionel Carole, latéral gauche du Racing :
« Tous les détails comptent »

À quelques heures du match retour de barrage de Ligue Europa à Francfort, les Bleus se préparent minutieusement. Aucun détail n’est laissé au hasard dans la préparation de cette rencontre, comme le raconte Lionel Carole, l’arrière gauche alsacien.
À 28 ans, Lionel Carole n’est pas encore un “ancien”. Mais le défenseur latéral formé au FC Nantes a tout de même pas mal de bouteille.

Une belle expérience, même, engrangée en France, en Espagne, au Portugal ou en Turquie, qui sera forcément utile sur le terrain de l’Eintracht jeudi soir.

Et qui, accessoirement, permet au natif de Montreuil de garder les pieds sur terre et la tête froide avant ce barrage retour. « Chacun à ses petites manies avant un match, souligne Lionel Carole quand on évoque la préparation de cette rencontre. Moi, personnellement, j’aime faire abstraction du match. J’essaie de n’y penser que deux jours avant. Sinon, tu risques d’augmenter ton stress ».

Le très souriant défenseur évite aussi de cogiter sur son adversaire, au risque « de se noyer dans trop d’infos ».

Non, celui qui s’est révélé à Troyes, en Ligue 2, préfère se « focaliser sur (son) jeu, sur la tactique que le coach va mettre en place » et sur « tous les petits détails du quotidien ».
« Les grosses ambiances à l’extérieur, ça me galvanise »


« Quand tu enchaînes les matches comme ça, tous les trois jours, il y a des petites choses simples que tu ne peux pas te permettre de rater », ajoute aussi Lionel Carole en pointant du doigt deux éléments clés : le sommeil et la nutrition.

« Il faut tout axer sur la récupération, par exemple allonger la durée de la sieste, car le sommeil est primordial, énumère le défenseur. Et je vais dire quelque chose de basique, mais il faut boire beaucoup d’eau, pour éviter les crampes et tout le reste. Surtout en ce moment, avec la chaleur qui revient ».

Bref, Lionel Carole essaye « d’optimiser » chaque moment de sa journée pour être fin prêt le jour J. Car il le sait, le défi – physique et mental – va être immense sur la pelouse de la Commerzbank Arena.

Et au-delà d’une équipe allemande qu’il faudra contenir, le Racing devra aussi “affronter” une ambiance hostile. Ambiance à laquelle il faut aussi se préparer…

« Moi, cela ne me dérange pas, avance-t-il. Au contraire, les grosses ambiances à l’extérieur, ça me galvanise. Tu te dis : “Ok, vous êtes contre nous ? Eh bien on va vous montrer”. Dans ce genre de rencontres, on se sent encore plus solidaires ».

Et le latéral d’évoquer ces rencontres à Valence ou Séville, deux clubs espagnols réputés pour leurs ambiances torrides, mais surtout ces derbies entre Fenerbahçe et son ancien club de Galatasaray. « Dès que tu touchais la balle, c’était la bronca. On ne s’entendait même plus parler sur le terrain », se marre l’Antillais en y repensant.

Pour bien gérer cette pression venue des tribunes, Lionel Carole utilise toujours la même technique : il reste dans sa « bulle ». « J’arrive vraiment à m’isoler, à ne plus entendre ce qu’il se passe autour. Même à domicile, souvent, je me rends compte que l’ambiance était énorme seulement après, en revoyant le match, en discutant avec les autres. Chacun son truc, mais moi, ça me permet de rester focalisé sur ce que je dois faire ».

Et là est bien le plus important. Car jeudi soir, face à Francfort, le maître mot sera bel et bien « concentration ».
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Kaniber
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Re: Lionel Carole

Message par Kaniber »

dna a écrit :Lionel Carole, une pause et ça repart ?
Remplaçant lors des deux dernières journées de Ligue 1, Lionel Carole avait semblé bien émoussé après la campagne estivale du Racing pour tenter de se qualifier en Ligue Europa. Le latéral gauche de 28 ans a profité de la trêve internationale pour se requinquer.
Vendredi dernier, il est le seul joueur de champ à être resté sur le pré du Stadium de Molsheim pendant les 90 minutes du match amical du Racing contre Nancy. Abdallah Ndour ayant été utilisé durant la première heure de jeu dans la charnière centrale de la défense strasbourgeoise avant de céder sa place à Lamine Koné, il n’y avait de toute façon pas vraiment de solution de rechange sur le flanc gauche.

Et même si « c’est le coach qui prend les décisions », comme il est le premier à le souligner, Lionel Carole n’avait rien contre ce “rab” de temps de jeu en plein milieu de la trêve internationale.

« La trêve, elle sert à se focaliser sur nous-mêmes et à reprendre un peu de fraîcheur »


« Sur les deux derniers matches de championnat, je n’avais pas trop enchaîné, rappelle le latéral gauche de 28 ans. Je suis quelqu’un qui a besoin d’enchaîner, alors ça m’a fait du bien de jouer tout le match à Molsheim. »

Remplaçant sans même rentrer en jeu lors de la victoire 1-0 du Racing contre Montpellier le dimanche 29 septembre, Lionel Carole n’avait eu qu’une petite minute pour s’exprimer six jours plus tard en toute fin de rencontre à Dijon alors que les hommes de Thierry Laurey manquaient cruellement d’idées et d’initiatives sur la pelouse bourguignonne.

Jusque-là, le joueur arrivé la saison passée en provenance de Séville n’avait pas raté grand-chose du début de saison du Racing. Titulaire à cinq reprises sans être remplacé lors de la campagne de qualification en Ligue Europa, Lionel Carole avait débuté six des sept premières rencontres des Strasbourgeois en Ligue 1.

Non utilisé lors de la 2e journée à Reims, il n’avait cédé sa place que contre Rennes lors de la suivante à la 58e minute puis en fin de match (84e’ ) contre Nantes, son club formateur. Et ce cumul semblait peser lourd dans les jambes du Francilien. Alors cette trêve, il l’a aussi abordée pour se requinquer une condition physique et le moral qui ne manque jamais de l’accompagner.

« Pour les joueurs qui ne partent pas en sélection, la trêve, elle sert surtout à se focaliser sur nous-mêmes et à reprendre un peu de fraîcheur, souligne l’intéressé. Quinze jours sans match officiel, ça laisse vraiment le temps pour travailler physiquement et tactiquement. »

Ces quinze jours, les Strasbourgeois qui sont restés du côté du Krimmeri les ont aussi mis à profit pour mettre de côté un été où la campagne européenne a quelque peu phagocyté leurs esprits en plus de puiser dans leurs ressources physiques.

« On a enchaîné beaucoup de matches depuis le début de la saison. En Ligue 1, on est l’une des équipes, si ce n’est l’équipe, qui a enchaîné le plus de matches officiels. Ces moments-là (pendant la trêve, NDLR) , ça fait vraiment du bien, souffle Lionel Carole. Toute l’équipe le paie. On avait démarré un peu fort, peut-être qu’on l’a payé un petit peu. C’est pour ça qu’il faut vraiment bien les aborder ces trêves. »

Se vider la tête, s’aérer l’esprit alors que la saison qu’il vit au Racing ne s’apparente en rien à celle qu’il a vécue en débarquant en Alsace une année plus tôt. « Il n’y a de toute façon pas un club chaque saison qui va dire : “On va faire les mêmes choses que l’an passé”. Sinon, il y aurait toujours les mêmes champions à la fin. Même Paris, qui est au-dessus, son début de saison n’a rien à voir avec les précédents », lâche-t-il.
« Il y a eu une attente différente et la déception aussi de ne pas se qualifier »


« Nous, on a eu une très grosse différence en un an avec les qualifications pour la Ligue Europa. Ça nous a pompé énormément d’énergie, entre les voyages, les temps de jeu, enchaîne Lionel Carole. Il y a eu une attente différente et la déception aussi de ne pas se qualifier… Il faut qu’on prenne ça comme une expérience qui nous fait grandir. Maintenant, on arrive à un moment où c’est du passé. Il ne faut pas se lamenter sur nous-mêmes. »

Les Strasbourgeois ne pourront en effet pas éternellement se cacher derrière leurs rêves évanouis de disputer la Ligue Europa. Le Racing danse pour l’instant sur un fil un poil détendu et il va falloir l’envie et la détermination de tous pour le raidir et tirer l’équipe vers le haut. Et la concurrence dans le groupe doit être un des ressorts pour viser le maintien.

Avec le retour d’Abdallah Ndour, qui peut aussi être aligné dans la défense centrale, Lionel Carole sait d’ailleurs que le couloir gauche ne lui est pas nécessairement réservé à plein temps et que ça va être à lui d’y apporter un plus pour le bien de l’équipe.

« Dans toutes les grandes équipes, il y a une doublure à chaque poste. Abdallah, ça fait un moment qu’il est ici. Il a eu sa grosse blessure la saison avant que j’arrive, mais c’est quelqu’un d’important dans le groupe, n’oublie pas Lionel Carole. C’est toujours mieux quand on peut compter sur deux joueurs sur un même poste. Quand il y a de la concurrence, on se dit : “Si je ne suis pas au niveau, je vais passer mon tour”. C’est comme ça qu’on tire l’équipe vers le haut aussi. »

Et peu importe après tout si cela ne se traduit pas directement dans les chiffres qui ont trop tendance à aveugler la réalité de certaines prestations. Lionel Carole n’a par exemple jamais marqué en carrière. Ce n’est pas ce qu’on lui demande en premier et ce n’est ni interdit ni une obligation. Passeur décisif à trois reprises en Ligue 1 la saison passée, il n’a pour l’heure pas encore servi de coéquipier avec succès.
Prêt à repartir au front

« Dans le foot moderne, les statistiques sont très importantes, on ne parle quasiment que de ça. Mais dans une équipe qui va marquer deux ou trois buts dans un match, les onze joueurs ne peuvent pas tous participer à ça… Il y a tellement de facteurs différents à prendre en compte, évacue Lionel Carole. Le football, c’est un peu plus que juste marquer des buts, même si c’est important. »

Et chez un Racing qui ne marque pas beaucoup de buts cette saison, c’est dans ce « un peu plus » qu’il va falloir désormais puiser. Les derniers jours qu’il reste avant de refermer la trêve dans un stade Vélodrome rarement hospitalier doivent y participer. « On va se concentrer pour trouver la façon dont on peut les faire déjouer », promet un Lionel Carole prêt à repartir au front après une pause bien venue.
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Re: Lionel Carole

Message par Kaniber »

dna a écrit :Lionel Carole parle avec ses pieds
Distant avec les médias depuis qu’il a perdu sa place, le latéral gauche Lionel Carole a profité de sa titularisation à Bordeaux dimanche pour signer une prestation bien plus conforme au niveau qu’on lui connaît que ses précédentes apparitions.


Dimanche au Stade Atlantique, Alexander Djiku s’est, comme souvent, arrêté devant la presse. Puis voyant que cette dernière, sans se désintéresser de lui, hélait au même moment Lionel Carole, le défenseur central du Racing a commencé à s’éclipser.

Son coéquipier a alors, d’un « non ! » qui n’appelait pas de relance, signifié aux journalistes qu’il ne souhaitait pas s’exprimer sur sa – bonne – prestation à Bordeaux. Du coup, Alex Djiku est revenu sur ses pas et a fait face aux micros, caméras et stylos.

Comme depuis qu’il a perdu sa place, le latéral gauche est donc resté muet. Il prendra néanmoins la parole ce mardi après-midi, puisqu’il a été désigné par le club pour la conférence de presse de veille de match avant le 8e de finale de Coupe de la Ligue à Nantes.

Les jours d’entraînement, il passe pareillement son chemin sans un regard, ni ce sourire qui éclairait son visage lorsqu’il était l’un des hommes forts de l’équipe.

Mais ça, c’était avant. Avant que le FC Bruges, vice-champion de Belgique alors qualifié pour le 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions, ne s’intéresse à lui, comme révélé dans nos colonnes le 5 juillet. Arrivé en août 2018 et sous contrat jusqu’en 2021, le défenseur formé à Nantes ne songeait pas à partir. Mais la cour empressée d’un club de ce prestige fait forcément réfléchir.

Malgré l’insistance des Belges, le Racing a fermé la porte. Au moment de mener de front tours préliminaires de Ligue Europa et Ligue 1, il ne souhaitait pas déshabiller son secteur défensif d’un de ses tauliers 2018-2019, fût-ce pour un peu plus de 3 millions d’euros.

Une confiance en berne


Il s’en est défendu, mais Lionel Carole a accusé le coup. Comme son alter ego du flanc droit, Kenny Lala, troublé par un départ avorté, il a semblé traîner son spleen alors que s’évanouissait la perspective d’une nouvelle expérience à l’étranger, lui qui, tout jeune, avait découvert le Portugal (Benfica) avant, plus tard, de goûter à la Ligue des Champions et la Ligue Europa avec Galatasaray (Turquie), puis à la Liga espagnole avec le FC Séville.

Pendant que le Racing, qui avait souvent décollé l’an passé par ses ailes dans un schéma à cinq derrière, restait cloué au sol dans les bas-fonds de la Ligue 1, Bruges décrochait le nul au Real Madrid en phase de groupes de Champions League (2-2). De quoi perturber…

Entre turnover et productions en-deçà de ses canons habituels, le Francilien d’origine a fini par perdre sa place, confiance en berne, au sein d’une équipe qui ne tournait pas rond. Abdallah Ndour, qui l’avait déjà relayé au cœur d’un été chargé, lui a été préféré contre Montpellier et à Dijon.

Puis après sa rentrée en demi-teinte à Marseille pour le retour de la défense à quatre, Thierry Laurey a installé dans le couloir gauche Anthony Caci vite revenu à un excellent niveau après sa longue indisponibilité.

Le début d’une rédemption ?


Depuis, Lionel Carole n’était sorti du banc que cinq minutes à Amiens et lors de sa titularisation à Brest où il n’avait pas échappé au naufrage collectif (5-0).

Les menus soucis physiques de “Titi” Caci, ménagé la semaine passée, lui ont offert une nouvelle chance à Bordeaux. Il l’a saisie. Lui qui, lors de ses sorties précédentes, avait renvoyé l’image d’un joueur en proie au doute, jouant souvent vers l’arrière pour limiter les risques, a retrouvé l’allant qui justifie la décision du Racing l’été dernier.

Il a cavalé, proposé, multiplié les initiatives et les centres. Il a laissé parler ses pieds et préféré courir que discourir. Sans s’attarder sur les individualités, Thierry Laurey a d’ailleurs salué la performance des habituels remplaçants. Il était du lot.

« Je n’ai pas de doute sur l’état d’esprit des joueurs qui jouent un peu moins quand on leur donne du temps de jeu. Dès mercredi à Nantes, on va faire évoluer l’équipe un peu différemment, avec d’autres options certainement. Il faudra répondre présent. Les joueurs auront la possibilité de me montrer que je peux toujours compter sur eux. L’important, c’est que tout le monde soit concerné. »

On ne saurait dire si Lionel Carole a marqué des points dimanche. Mais cette fois, il n’en a pas perdu. C’est peut-être le début d’une rédemption.
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Re: Lionel Carole

Message par Phapha »

Tiens, j'avais raté cette histoire de Bruges qui lui faisait la cour en juillet.

En tout cas, il est dans l'équipe-type de L'Equipe ce lundi, belle revanche pour lui.
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Re: Lionel Carole

Message par Its_me »

Oui mais je comprends le club qui ne voulait pas le laisser partir pour seulement 3M€.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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Re: Lionel Carole

Message par Kaniber »

dna a écrit :Lionel Carole, de l’autre côté du miroir
Après avoir vécu une première partie de saison sombre, Lionel Carole retrouve le sourire en ce début d’année. Ce dimanche contre Reims, le latéral gauche (28 ans) a même mis fin à une forme de malédiction en provoquant un penalty. Du bon côté, cette fois…

Comme Alice dans le roman de Lewis Carroll, le défenseur du Racing est semble-t-il repassé de l’autre côté du miroir, quittant le terrain du non-sens, ou tout du moins de l’incompréhension réciproque sur lequel il évoluait depuis cet été.

Le joueur formé au FC Nantes, d’humeur si jouasse la saison dernière quand il enchaînait les titularisations, avait commencé par perdre sa place. Anthony Caci, revenu de blessure en octobre, la lui avait ravie sans que personne n’ait quelque chose à redire.

Impliqué dans tous les mauvais coups – défaites sèches à Lille (2-0), Marseille (2-0) ou encore Brest (5-0) – Lionel Carole n’avait rien fait pour la regagner. Jusqu’à cette victoire à Bordeaux (0-1), mi-décembre, qui a marqué le début de la rédemption.

Quand “Titi” Caci s’est à nouveau blessé début janvier, aux adducteurs cette fois – il est à mi-chemin de sa convalescence et n’est pas attendu avant un mois –, l’ancien du Benfica, de Galatasaray, et du FC Séville est alors redevenu indispensable dans un couloir gauche devenu trop vaste pour le dernier candidat, en l’occurrence Abdallah Ndour.

Alors Carole a enchaîné les matches en 2020 – huit titularisations en neuf échéances, coupes et championnat confondus – pour retrouver d’abord le rythme, ensuite la confiance.

Tancé par Thierry Laurey


Manque de chance, deux de ses prestations ont été entachées d’une bête faute de main, provoquant à chaque fois un penalty et la défaite : à Marseille en Coupe de France (3-1) et contre Lille en Ligue 1 (1-2). « On ne peut pas concéder deux fois de suite un penalty de la même façon, on ne peut pas défendre comme il y a dix ans » avait pesté Thierry Laurey au soir du revers contre les Nordistes.

Du coup, l’entraîneur du Racing avait laissé son latéral sur le banc à Toulouse le mercredi suivant, ne le lançant qu’après l’heure de jeu, alors que le score était encore vierge. Majeed Waris avait marqué et tous les Strasbourgeois avaient quitté le Stadium avec le sourire, même Lionel Carole.

Il a encore fallu attendre un match avant de retrouver son côté facétieux. Auteur d’une prestation solide contre Reims, où Dia a été placé sous l’éteignoir, le Francilien a provoqué un penalty durant les arrêts de jeu en se faisant déséquilibrer par Munetsi dans la surface, son compère Lala se chargeant de marquer le troisième et dernier but de l’après-midi.

On l’a ensuite vu taquiner Alexander Djiku devant caméras et micros – « Demandez-lui s’il aime son rôle de sentinelle ! » – avant d’accepter de répondre à son tour aux questions.

L’ex-taciturne a réfuté le terme de revanche. « C’est le football, dit-il. Ça fait plaisir de gagner des matches. Tout le monde fait le maximum pour y parvenir. » Comme ses coéquipiers, il a vécu « une très bonne soirée » et a apprécié ce « match solide qui confirme notre forme du moment ».

« Tout peut aller très vite »


Le fait de ne pas prendre de but deux matches de suite ne peut que le satisfaire : « Encore plus quand tu joues en défense. Cela signifie que l’équipe entière a fait du très bon boulot, les attaquants en premier rideau, les milieux qui cravachent… »

Invité à s’exprimer sur cette flatteuse sixième place du Racing, celui qui est sous contrat jusqu’en 2021 a calmé le jeu. « C’est anecdotique, parce qu’il reste encore beaucoup de matches (quatorze) , indique-t-il. Sur le début de saison, où l’on n’était vraiment pas bien, on a vu que tout peut aller très vite… »

Le revenant le sait mieux que quiconque. Au fond du trou cet automne, il est repassé du bon côté du miroir trois mois plus tard. Et même s’il va manquer le prochain match, dimanche (15h) à Lyon, pour une accumulation de cartons jaunes – comme “Ibou” Sissoko – Lionel Carole entend bien ne pas rebasculer du côté sombre, là où son joli sourire s’évanouit.
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Re: Lionel Carole

Message par Kaniber »

dna a écrit :« Surtout de l’impatience »
Le latéral gauche strasbourgeois, comme ses coéquipiers, a des fourmis dans les jambes au moment de renouer avec la compétition, 176 jours après le dernier match du Racing et une défaite à Montpellier (0-3). Il s’agira, aussi, de repartir du bon pied chez le promu lorientais.
Quel est votre état d’esprit au moment de renouer avec la compétition ?


Je ressens surtout de l’impatience. En tant que joueurs professionnels, ce qui compte pour nous, c’est la compétition. C’est ce qui nous anime. On veut aussi se confronter à nos adversaires pour savoir où on en est. On souhaite commencer le mieux possible ce championnat.

Débuter à l’extérieur, chez un promu, est-ce un handicap ?


Promu ou pas, ça reste une bonne équipe, comme Lorient l’a démontré l’année dernière. Je pense qu’ils auront encore plus faim. Ils vont vouloir montrer qu’ils sont au niveau. Ça va être à nous de répondre présent.
« Continuer à faire grandir le club »

Est-ce que le Racing est prêt à démarrer le championnat ?


On va monter en puissance sur les prochaines semaines. Mais on a fait une bonne préparation, on a bien bossé et on est impatient de le montrer.

En ces temps de coronavirus, faites-vous particulièrement attention au quotidien ?


On doit tous faire attention, c’est une période très compliquée. Il faut prendre ça au sérieux. Ce n’est pas une situation facile, c’est même inédit. On verra où tout ça nous mène.

Êtes-vous revanchard par rapport à votre saison dernière en demi-teinte ?


J’ai envie d’enchaîner les matches, de montrer surtout de quoi je suis capable. Ça fait un moment qu’on n’a pas joué et on a tous envie de démontrer nos qualités.

Être sevré de football depuis six mois, cela a-t-il créé un manque ?


Forcément, ça crée un manque. Quand on est compétiteur, professionnel, jouer c’est ce qu’on aime. Être entre nous à l’entraînement, c’est bien, mais l’important reste la compétition, c’est pour cela qu’on travaille.

L’adrénaline des jours de match vous a-t-elle aussi manqué ?


L’adrénaline vient aussi avec les supporters, et cet aspect-là (les jauges réduites à 5 000 spectateurs) va aussi créer un manque. Surtout avec le public strasbourgeois qui est un public extraordinaire. Il va falloir faire avec et ça sera pareil des deux côtés.

La stabilité du groupe strasbourgeois peut-elle être une force ?


C’est quelque chose qui a été voulu par le staff et la direction. On se connaît pratiquement tous après plusieurs années à se côtoyer à l’entraînement et en match. Il va falloir faire tourner cela à notre avantage.

En cette reprise un peu particulière vous êtes-vous fixés des objectifs au sein du groupe ?


Au Racing, on ne se fixe pas trop d’objectifs. L’an passé on a terminé dixième, c’est bien. L’important est de continuer à faire grandir le club. Et à moyen terme, l’emmener le plus haut possible. Ici, il y a vraiment tout ce qu’il faut, avec l’engouement du public, pour faire de ce club un club européen. Aujourd’hui, c’est encore un peu prématuré, mais vu la manière dont le club a grandi ces dernières années, on peut l’espérer.
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Re: Lionel Carole

Message par Kaniber »

dna a écrit :Zoom sur le défenseur strasbourgeois Lionel Carole (Racing) : « On doit prétendre à mieux »
Livré à lui-même, pour ne pas dire abandonné dans son couloir gauche en raison d’un choix tactique étonnant mais perdant, Lionel Carole (29 ans) veut croire que la qualité du groupe permettra au Racing de relever rapidement la tête.
Un long et pénible dimanche après-midi passé à courir derrière un ballon et des adversaires insaisissables, voilà le calvaire qu’a vécu Lionel Carole en Principauté.
Face à la réussite de Ruben Aguilar – un but, 88 ballons touchés – et de Kevin Volland – deux passes décisives à l’adresse de Ben Yedder –, l’expérimenté latéral gauche a été débordé, submergé et finalement englouti.
À sa décharge, celui qui avait perdu sa place de titulaire le week-end précédent face à Dijon (1-0) au profit d’Anthony Caci, mais qui avait fini par la regagner à la faveur d’une rentrée saignante contre les Bourguignons, a été totalement livré à lui-même. Carole n’a pu bénéficier d’aucune aide de ses proches voisins. Ni “Ibou” Sissoko en début de match, ni Jeanricner Bellegarde quand les deux ont permuté, ne sont venus écoper les voies d’eau dans son couloir.

« Tactiquement, on a été un peu en dessous »


Visiblement, c’était un choix délibéré et assumé par Thierry Laurey . Mais il faut croire que l’ex-défenseur de Galatasaray ne l’a pas tout à fait compris.

« Tactiquement, on a été un peu en dessous, analysait-il sobrement dimanche dans les entrailles du stade Louis-II. Ça a été corrigé par la suite. On a changé de système, ce qui nous a permis d’être plus compacts. On a réussi un peu à les faire déjouer, à les emmener à la faute. Ils ont pris deux cartons rouges grâce à nos efforts. »

Les expulsions d’Aurélien Tchouaméni (55e ) puis d’Axel Disasi (67e ) sont en réalité une maigre consolation. Déjà parce que le Racing avait eu toutes les peines du monde à exister avant d’être en surnombre. Ensuite parce qu’il n’a pas su en profiter pour arracher a minima une égalisation longtemps inimaginable.

« On a concédé des buts à des moments pas terribles (en début de match puis dans les arrêts de jeu de la première période) , on a perdu des duels, on a commis quelques fautes qui nous ont coûté cher, poursuit Lionel Carole. Et quand on s’est retrouvé à onze contre neuf, on n’a pas su mettre ce qu’il fallait, à savoir plus de courses vers l’avant, plus d’impact… »

Et dimanche, ce sera Çelik, Araujo ou Ikoné


Il est vrai que les assauts désordonnés des Bleus durant les 25 dernières minutes ont à peine fait parcourir un frisson dans le dos des quelque 1 000 spectateurs monégasques d’habitude si sages mais que le remake de Fort Alamo a d’un coup excités. D’où la « grosse déception » vécue par Carole et les Bleus.

Cette quatrième défaite en cinq matches a-t-elle ébranlé la confiance des Strasbourgeois ? « Comparé à la saison dernière, on est dans la même situation (3 points après 5 journées) , répond le défenseur. On doit faire beaucoup mieux avec la qualité du groupe et des joueurs dont dispose le Racing, même si on ne la voit pas forcément. On doit vraiment prétendre à mieux. »

D’ici à dimanche (15h) et la venue de Lille, équipe peu emballante mais invaincue et qui n’a encaissé que deux buts – contre 10 pour Strasbourg –, le Racing veut « faire encore plus chaque jour pour ramener des points ».

Il le faudra bien. Ça commence déjà par une surveillance accrue dans les couloirs, dont celui de Carole où évolueront des clients comme Çelik, Araujo ou Ikoné. Le genre de garçons qui n’ont pas besoin d’une invitation spéciale pour s’illustrer...
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Re: Lionel Carole

Message par fan_racing »

A sa décharge, c'était le désert devant lui, personne pour lui filer un coup de main en phase défensive et idem pour un éventuel appui sur les débordements (qui furent très rares de ce côté). Maintenant ils sont deux à ce poste (Caci et Carole), il y en aura bien un qui finira par se réveiller et s'imposer.
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Re: Lionel Carole

Message par Kaniber »

dna a écrit : Zoom | Le latéral gauche a marqué des points à Angers Un Carole de haut vol
Très peu utilisé depuis un mois et demi, Lionel Carole n’a pas manqué l’occasion qui lui était offerte mercredi à Angers de se relancer et de relancer la concurrence avec Anthony Caci sur le flanc gauche de la défense du Racing.
Comme un Anthony Caci amoindri par le coronavirus, Lionel Carole a connu une mise en route au ralenti en cette saison 2020/2021 pas comme les autres.
Les deux latéraux gauche ont donc longtemps partagé poste et temps de jeu dans un début de championnat aussi compliqué pour un collectif à la peine que pour quelques individualités en deçà de leur niveau.
On se souvient notamment du voyage à Monaco le 27 septembre où Carole n’avait cessé d’écoper, submergé par les vagues azuréennes. Souvent en infériorité numérique, à un contre deux, et perdu dans ses (dé)placements, il avait alors payé cash une option tactique – couper les transmissions axiales monégasques avant tout – infructueuse.

Peu après, “Titi” Caci avait, lui, sorti la tête de l’eau et retrouvé le flanc gauche où il s’était installé en 2018-2019, mais aussi en 2019-2020 quand les blessures lui avaient laissé quelque répit.

Depuis, son concurrent s’était contenté de miettes : 19 minutes lors des cinq rencontres précédant le déplacement de mercredi à Angers. Mais à la faveur du turnover décidé par Thierry Laurey dans cette semaine à trois matches, Lionel Carole s’est vu redonner une chance en Anjou.
« J’essaie de toujours répondre présent »


Il l’a saisie en rendant une copie sans tache. « J’essaie de toujours répondre présent. J’attends qu’on fasse appel à moi. Forcément, c’est frustrant de rester sur le banc. Le coach voit et sait qu’il peut compter sur nous. On le démontre à l’entraînement. Mais pouvoir le montrer en match, c’est important. »

Le changement de schéma de jeu, avec ce 4-2-3-1 qui permet aux latéraux d’être moins livrés à eux-mêmes, lui sied parfaitement : « J’aime bien jouer avec des joueurs sur le côté. Cette année, on en a qui ont les qualités pour. On démontre en ce moment qu’on a une base assez solide. »

Mercredi, les Angevins El-Melali, Manceau et Pereira Lage ont bien tenté, à tour de rôle ou simultanément, de le déstabiliser. Mais le natif de la région parisienne, entré de plain-pied dans son match, n’en est jamais sorti.

« C’est par là qu’il faut passer : rester concentré de la première à la dernière minute. C’est toute l’équipe qui a réalisé un bon match. »

Il attribue d’ailleurs le renouveau strasbourgeois autant aux performances du collectif qu’à celles de ses têtes de pont, comme Ludovic Ajorque et Habib Diallo (11 buts, 6 passes décisives pour le duo).

« Notre situation ne nous plaisait pas du tout »


« Depuis quelque temps, on fait bien les choses collectivement et ça permet d’avoir plus de confiance. À partir du moment où on arrive à être solides derrière, on peut compter sur certains pour marquer. Habib et Ludo sont polis l’un envers l’autre (sourire). Mais la belle complémentarité entre Simakan et Djiku en défense centrale apporte aussi beaucoup de solidité. C’est un peu tout. C’est un groupe. »

Un groupe qui retrouve peu à peu des vertus oubliées il n’y a pas si longtemps et qui a ainsi spectaculairement redressé la barre.

« Notre situation au classement ne nous plaisait pas du tout et ne correspondait pas du tout non plus à la qualité du groupe et de l’équipe, pointe Carole qui sait le chemin encore long. Ce n’est jamais facile d’inverser la tendance. Mais c’est le football. Si on avait la science infuse, ce sport ne serait plus aussi beau. Parfois, certaines situations ne s’expliquent pas vraiment. On essaie de trouver des solutions. Là, je pense qu’on est sur la bonne voie. »

En quatre matches (2 victoires, 2 nuls), les Strasbourgeois ont glané plus de points (huit) que lors des onze précédents (six). Pour la première fois, ils possèdent une petite marge sur la zone rouge. Pas suffisante, néanmoins, pour s’endormir sur leurs lauriers.

« Il faut engranger des points, martèle le défenseur. C’est ce que nous sommes en train de faire. Tous sont bons à prendre. On va accueillir Bordeaux, puis aller à Paris. On espère encore en récolter sur ces deux derniers matches de l’année, c’est sûr. »
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