Ultra Boys 90 (UB90)

Jugez librement nos dirigeants et l'actualité extra-sportive du club
Répondre
Tenor
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 14229
Enregistré le : 26 janv. 2008 18:21
Localisation : HAGUENAU

Re: Ultra Boys 90 (UB90)

Message par Tenor »

:shock: :shock: :shock:
Avatar du membre
Keating
Président@Directoire
Président@Directoire
Messages : 15693
Enregistré le : 24 déc. 2004 0:21

Re: Ultra Boys 90 (UB90)

Message par Keating »

Tenor a écrit :avec 5000 places dans toute l'enceinte dont 3000 déjà attribuées aux VIP loges, on pourra entendre une mouche voler avec en bruit de fond le claquement des fourchettes et des couteaux dans les assiettes et les bulles chanter dans les verres à champ :lol:
C'est acté ou c'est une supposition ?
Avatar du membre
Gotcha
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 12944
Enregistré le : 17 juin 2004 13:10
Localisation : Knackiland, Oberhausbergen
Contact :

Re: Ultra Boys 90 (UB90)

Message par Gotcha »

ben pour l'instant, les 5000 personnes c'est toujours la règle en vigueur.

et avec l'épidémie qui reprend légèrement, je les vois mal augmenter ce nombre juste pour faire plaisir aux fans de foot.
Avatar du membre
Keating
Président@Directoire
Président@Directoire
Messages : 15693
Enregistré le : 24 déc. 2004 0:21

Re: Ultra Boys 90 (UB90)

Message par Keating »

Je ne me pose pas la question sur les 5 000, mais sur les 3 000 pour les loges. Je le comprendrais tout à fait, c'est eux qui rapportent le plus au club, mais je voulais juste savoir si c'était acté.
Avatar du membre
Gotcha
Manager général@Directoire
Manager général@Directoire
Messages : 12944
Enregistré le : 17 juin 2004 13:10
Localisation : Knackiland, Oberhausbergen
Contact :

Re: Ultra Boys 90 (UB90)

Message par Gotcha »

ah ça aucune idée. Je laisse Tenor préciser son propos
Avatar du membre
Its_me
Sélectionneur@InfosRacing
Sélectionneur@InfosRacing
Messages : 19713
Enregistré le : 11 févr. 2003 20:07
Localisation : Strasbourg

Re: Ultra Boys 90 (UB90)

Message par Its_me »

Je ne sais pas comment ça se passera pour les loges car ça reste un endroit clos où les distanciations seront très compliquées.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
Avatar du membre
Kaniber
Président@Directoire
Président@Directoire
Messages : 23621
Enregistré le : 8 févr. 2012 14:18
Localisation : Dorlisheim

Re: Ultra Boys 90 (UB90)

Message par Kaniber »

dna a écrit :« Les ultras ont démontré une vraie maturité »
Historien spécialisé dans les mouvements ultras, Sébastien Louis est professeur à l’École européenne du Luxembourg et auteur de Ultras, les autres protagonistes du football (Mare et Martin). Pour lui, la crise est l’occasion pour les groupes de supporters de se réinventer.
➤ Dans quelle mesure la privation de stade imposée aux ultras est-elle une situation inédite ?


« C’est évidemment une situation totalement inédite. Jamais des championnats n’ont été disputés avec des huis clos aussi longs. Mais ce qu’il est intéressant de relever, c’est qu’alors que certains s’attendaient à ce que les ultras soient les premiers à vouloir retourner au stade, ç’a été tout le contraire. Très rapidement, les groupes se sont opposés à la reprise des compétitions. Dès avril 2020, les instances sportives ont mis la pression pour que les championnats reprennent, mais les ultras ont fait front commun à travers un communiqué international qui disait “pas de football sans les supporters”.

C’était la première fois qu’on voyait autant de groupes ultras se rassembler autour d’un même mot d’ordre. Ils avaient compris que la pandémie se transformait en mise à l’écart des supporters. Tout en sachant pertinemment qu’ils sont depuis plusieurs années la cinquième roue du carrosse dans le monde du football… D’où ce communiqué, signé par plus de 370 groupes de 150 clubs européens et d’Afrique du Nord. En France, les choses avaient même débuté le mois précédent avec un autre communiqué, émanant de l’ANS (Association nationale des supporters), qui disait : “Les tribunes françaises disent non à une reprise prématurée du football. Il n’est pas envisageable qu’il reprenne à huis clos. Il reprendra en temps voulu, quand les conditions sanitaires et sociales seront réunies.” Ce mot “prématurée” est important, car il montre que les ultras pensaient qu’il fallait privilégier la santé publique, avant de voir les stades ouverts. Cela démontre une vraie maturité. »
➤ Quelles sont les actions les plus remarquables menées par des ultras ?

« La liste est très longue, mais rapidement la plupart des groupes se sont mobilisés avec des actions symboliques au début et bien plus concrètes par la suite. Les ultras ont montré qu’ils faisaient partie intégrante d’une communauté, qui va bien au-delà du monde des supporters.

Il faut savoir que les ultras ne défendent pas uniquement un club, mais aussi une ville, une région et une communauté. Il y a toujours eu dans le mouvement ultra une tendance à intégrer les plus faibles. On retrouve souvent au sein des groupes des personnes handicapées ou des personnes qui seraient rejetées par le reste de la société. C’est une culture assez inclusive.

En outre, la solidarité est une valeur importante de cette culture, d’abord au sein du groupe, puis, à partir des années 1980 en Italie tout d’abord, où est née cette forme de supportérisme, des groupes ultras se sont distingués à travers des actions de solidarité.

La première a lieu en 1985, quand les deux grands groupes ultras du Milan AC, qui rassemblaient alors près de 10 000 membres, font un don de 50 millions de lires italiennes (qui proviennent des ventes de carte de membres) pour la ligue contre les tumeurs. Par la suite il y aura de nombreuses autres actions menées en Bosnie-Herzégovine durant la guerre, en Thaïlande lors du tsunami, et bien évidemment en Italie.

Il en est de même en France où l’on pourrait parler par exemple des “Red Kaos” à Grenoble qui ont organisé des collectes d’argent et de vivres pour le personnel soignant du CHU pendant la pandémie. Très nombreux ont été les groupes ultras français qui ont fait des collectes pour les personnes en première ligne dans la lutte contre l’épidémie. Ils ne sont pas que des animateurs des tribunes, mais ils ont un rôle social à jouer selon eux. »

➤ Est-ce qu’on peut dire qu’être privé de stade a renforcé cette solidarité ?


« Tout à fait. À l’heure actuelle, le fait d’organiser des actions de solidarité permet de consolider le groupe et la sociabilité au sein de celui-ci. Ces opérations permettent aux ultras de se retrouver. Un groupe sans stade et sans local où il peut se rassembler, que peut-il faire? Ces actions de solidarité sont altruistes, mais leur deuxième but est aussi de permettre à tout le monde de se réunir dans un but commun, de faire corps, de privilégier le collectif à l’individualisme, comme dans leur tribune finalement. »

➤ Après la pandémie, cette période va-t-elle laisser des traces dans le monde ultra ?


« Oui, bien évidemment. En France, nous ne sommes pas un pays avec une grande culture foot, mais nombre de gens ont découvert les ultras à travers les actions qu’ils ont pu mener. Donc même s’ils ne l’ont pas fait pour cela, leur cote de sympathie a augmenté. De plus, ces actions ont permis de nouer des liens avec des acteurs sociaux sur le terrain et cela ne peut que continuer par la suite car les ultras privilégient certaines causes dans la durée, comme les collectes de jouets des “Red Tigers” de Lens ou des “Lingons Boys” à Dijon pour les enfants hospitalisés lors des fêtes…

Par ailleurs, le dialogue à l’échelle européenne s’est accru entre groupes ultras. Ils confirment leurs rôles de véritables syndicalistes d’un football populaire. Leur voix a pris de l’importance dans l’opinion publique et leur image s’en trouve renforcée. C’est une des choses positives de la pandémie : on voit qu’ils sont un élément incontournable du football. Je pense que dans les prochaines années, il sera difficile de ne pas dialoguer avec eux. »
Répondre