Le Fil Rouge

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Keating
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Message par Keating »

Une défense à 6 avec Lala et Carole sur les côtés ? :lol: :lol:
télésupporteur
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Message par télésupporteur »

bien sur, sur les côtés du banc ;)
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fab
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Message par fab »

Djiku arrière gauche ??????
Si un problème a une solution, il ne sert à rien de s'inquiéter. S'il n'en a pas, s'inquiéter n'y changera rien
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Kaniber
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Message par Kaniber »

dna a écrit :ils ont pris le virus en main
Bien avant le report de son match d’hier contre le Paris SG pour raisons sanitaires, le club strasbourgeois appliquait des mesures de prévention, comme le lavage obligatoire des mains à l’entrée du vestiaire, pour lutter contre le coronavirus.

Ce samedi matin aurait dû être consacré aux derniers préparatifs du match de gala contre le PSG. Mais le duel de haut vol face aux stars parisiennes, initialement programmé à 17h30, a été reporté vendredi soir par un arrêté préfectoral en interdisant la tenue à cause de l’épidémie de coronavirus.

« On ne se serre plus la main »


Alors, en ce jour de match annulé, les pros du Racing ont droit à un entraînement classique. Dix spectateurs, guère plus, y assistent. Ils sont tenus à bonne distance de l’aire de jeu.

Voilà quelques jours déjà que les barrières qui balisent le chemin des Bleus sur le pont du Krimmeri, entre la Meinau et les terrains annexes, ont été repoussées pour permettre à Thierry Laurey, son staff et ses joueurs de ne pas côtoyer les fans de trop près.

Le club n’a en effet pas attendu le report face au Paris SG pour prendre des mesures. « Depuis que les foyers de contagion sont arrivés en France et que les consignes de la préfecture sont apparues, on a réfléchi, indique François Piétra, médecin du Racing depuis plus de vingt ans. À un moment donné, j’ai dit aux dirigeants : “Il va falloir agir pour protéger les salariés. Concrètement, on applique à la lettre les mesures préconisées. On ne se serre plus la main. La bise est proscrite. On se contente du “check”. Il y a obligation de se laver les mains ou d’utiliser du gel hydroalcoolique à l’entrée du vestiaire. Des pancartes d’information ont été affichées à tous ses accès. »

Pas question pour autant de sombrer dans la paranoïa. Un confinement total n’est pas à l’ordre du jour, alors que certains clubs (Guingamp, Lorient) ont décrété des entraînements à huis clos jusqu’à nouvel ordre.

« Ici, les spectateurs sont à 50 mètres des joueurs. Je ne vois pas trop à quoi ça servirait, argumente le “doc”. Dès l’instant où il n’y a pas de contact direct, ça me paraît inutile. Les barrières ont été reculées pour qu’en cas d’éternuement d’un supporter, les joueurs ne se retrouvent pas dans un champ de contamination. Dans ce contexte, un selfie ou un serrage de main n’a plus lieu d’être. Mais les gens comprendront cette petite mesure préventive que j’ai validée et n’en voudront pas aux joueurs.»

Une prévention qui ne confine toutefois pas à l’exagération. «Il n’y a pas de contrôle systématique de la température des gens qui circulent dans le vestiaire, car ce n’est pas un lieu public et ceux qui y entrent sont sensibilisés, dédramatise le toubib qui ne laisse cependant pas la porte ouverte au doute. Mais si quelqu’un a de la fièvre ou n’est pas bien, j’estime qu’il n’a pas à y entrer. S’il doit quand même y pénétrer pour une raison valable, le port du masque est obligatoire.»

«Les joueurs ne sont pas inquiets, mais très réceptifs»


En réalité, le club n’a fait qu’intensifier des actions qu’il mène à la moindre infection. «Les mesures qu’on prend aujourd’hui pour lutter contre le coronavirus sont celles que l’on applique dès que la grippe ou la gastro-entérite arrive. À la Meinau, les distributeurs de gel hydroalcoolique sont là de manière pérenne. Je sensibilise les joueurs, pas seulement ici, aussi dans les hôtels en déplacement. Ils ne sont pas inquiets, mais très réceptifs. Ils suivent l’actualité. Ils ont des familles, des enfants et sont les premiers à faire attention. Comme le rappellent les différentes instances, on élimine une grosse partie de la contamination en se lavant les mains. C’est par elles que se fait essentiellement la contagion. Si on applique correctement les consignes de base, on prévient à 90 % la survenue du virus.»

Le praticien considère d’ailleurs que la lutte circonstancielle contre le coronavirus doit servir de leçon à plus long terme. «Le jour où l’épidémie sera en régression, on suivra les directives de la préfecture et on pourra peut-être relâcher un peu la pression. Encore que je considère, en tant que médecin, que se laver les mains est un atout important pour la vie en collectivité.» Et, a fortiori, celle d’un vestiaire.
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Message par Kaniber »

dna a écrit :Coronavirus : le Racing obligé de s’adapter
Seul match de cette 28e journée de Ligue 1 à être reporté en raison de la propagation du coronavirus, le Racing-PSG devra se trouver une nouvelle date. Avant cela, reste à savoir si la prochaine échéance, samedi à la Meinau (20h) contre Dijon, sera maintenue.

Un peu partout en Europe, alors que le COVID-19 gagne du terrain, l’étau se resserre autour des grandes manifestations publiques, donc des championnats professionnels de foot.

Les Suisses ont été les premiers à se prémunir contre la menace sanitaire partie de Chine en mettant leur compétition en sommeil jusqu’au 23 mars. L’Italie, pays particulièrement touché par la propagation du virus, a décrété un huis clos généralisé jusqu’au 3 avril. Le ministre des Sports veut désormais aller plus loin, appelant à suspendre le championnat.

« On a tous été un peu surpris »


En Allemagne, la 25e journée de Bundesliga a pu se disputer normalement. Mais le ministre de la Santé a appelé dimanche à l’annulation de toutes les manifestations de plus d’un millier de personnes.

En France, on a joué ce week-end partout et sans restriction (*). Partout, sauf à Strasbourg, où le “match de l’année” contre le PSG – programmé samedi après-midi dans un stade à guichets fermés – a été reporté sine die par arrêté préfectoral vendredi dans la soirée. Une décision tardive qui a pris tout le monde de court, à commencer par les joueurs.

« On a tous été un peu surpris, raconte le milieu de terrain Dimitri Liénard. Vendredi, après la dernière séance d’entraînement, on a dîné ensemble au stade, comme d’habitude, avant de rentrer chez nous. Rien ne laissait alors supposer un éventuel report. Personnellement, je l’ai appris en regardant le match Marseille-Amiens sur Canal+. En entendant les commentateurs, j’ai cru à une blague ! En même temps, ça paraît logique. Avec toutes les mesures prises en Suisse ou en Italie, et ce foyer de propagation à Mulhouse et dans le Haut-Rhin, on pouvait s’y attendre. »

Dès que la nouvelle a été officialisée, le staff a immédiatement réagi, via l’application de messagerie instantanée qu’il partage avec les joueurs. « On devait avoir un match samedi après-midi, on l’a remplacé par un entraînement dans la matinée, explique Thierry Laurey. Cela nous a juste contraints à modifier légèrement notre planning. C’est plus embêtant pour les Parisiens, qui étaient déjà arrivés à Strasbourg et ont dû faire un aller-retour express. »

« On reste chez nous et on attend que ça se calme »


Samedi matin, les Racingmen se sont donc retrouvés sur un terrain annexe de la Meinau pour une intense séance de travail. Même pour les plus jeunes de l’effectif strasbourgeois, qui avaient hâte de se frotter à Neymar et aux stars parisiennes, on comprend la situation.

« C’est un peu frustrant, parce que l’on se prépare à fond durant toute la semaine en vue du match, mais on sait aussi que la santé, c’est la priorité, dit Mohamed Simakan, le défenseur âgé de 19 ans. Il tient à chacun de faire en sorte que l’épidémie ne se propage pas. Nous, les joueurs, on respecte les consignes du staff médical. En dehors des entraînements, on reste chez nous et on attend que ça se calme pour reprendre normalement le cours de nos vies… »

Dimitri Liénard s’excuse d’ailleurs auprès des supporters pour son comportement devenu distant. « Je ne vais plus au contact des gens, je refuse les dédicaces et les selfies, mais ce n’est pas parce que je ne les aime plus ! On prend tous des précautions. On pense à nos familles, aux aînés qui sont plus fragiles, à nos enfants. Et notre corps, c’est notre outil de travail. Personne n’a envie de subir un confinement de quinze jours à la maison en cas de suspicion de coronavirus. Pour un joueur pro, ce serait très handicapant. »

Bref, les Strasbourgeois s’adaptent à la situation. Et se préparent à toutes les éventualités. « On sait que plusieurs possibilités peuvent se présenter, du report, comme contre le PSG, au huis clos, précise Thierry Laurey. Mais cela ne dépend pas de nous. Le problème, c’est qu’il y a maintenant beaucoup de cas déclarés en Alsace. C’est cette évolution qui va réguler notre situation. On attend plus d’informations de la part des instances dirigeantes et des autorités. Les dirigeants du club sont en contact régulier avec elles. Nous, on n’a rien d’autre à faire que de se préparer normalement. »

Avant même de savoir quand sera refixé le match contre Paris – la décision ne devrait pas être prise avant le 8e de finale retour de la Ligue des champions contre Dortmund, ce mercredi au Parc des Princes – l’attention des Strasbourgeois se portera à partir de ce lundi après-midi sur la réception de Dijon, samedi (20h) pour la 29e journée du championnat.
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Message par Kaniber »

dna a écrit :Racing : une semaine de repos forcé, avenir incertain
L'annonce de la suspension du championnat jusqu'à nouvel ordre a incité le Racing à relâcher la bride : les joueurs sont au repos jusqu'au lundi 23 mars. L'avenir reste toutefois incertain.

Au Racing, comme dans les autres clubs du championnat, on s'adapte au jour le jour à la situation. Jusqu'à jeudi soir, staff et joueurs préparaient la venue de Dijon, en match à huis clos de la 28e journée.

On navigue un peu à vue


Vendredi matin, la décision de la LFP de suspendre le championnat jusqu'à nouvel ordre a quelque peu chamboulé le planning. "On a maintenu l’entraînement de ce vendredi, dit l'entraîneur Thierry Laurey. On fera une séance ce samedi matin et à partir de midi, les garçons vont avoir une semaine de repos."

Trois matches - Dijon, PSG et Saint-Etienne - étaient au programme dans cet intervalle. Désormais, le programme est flou. "On ne peut pas parler de vacances, renchérit Laurey. On va reprendre le 23 et à partir de là, on avisera en fonction des décisions prises. On navigue un peu à vue."
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Message par Kaniber »

dna a écrit :Le point à la Meinau Racing :
chômage partiel en vue

Pour limiter l’impact financier de la pandémie de Covid-19, le personnel du Racing va, dans sa grande majorité, être placé en chômage partiel dès ce lundi. Les joueurs et le staff technique le seront le lundi 30 mars, après leur deuxième semaine de congés forcés.

Les résolutions raisonnables et raisonnées d’avant confinement n’ont pas toutes volé en éclats au Racing. Mais comme les autres composantes de la société civile, le club phare du football alsacien a dû se conformer aux nouvelles consignes. Jour après jour, il s’adapte à leur aménagement.

Après l’arrêt des championnats le vendredi 13 mars, l’entraîneur Thierry Laurey avait envoyé ses joueurs en vacances jusqu’à ce lundi 23 et une reprise de l’entraînement finalement ajournée.

Il leur avait alors suggéré de venir s’entretenir à la salle de musculation de la Meinau, en respectant un roulement horaire pour éviter toute promiscuité. Mais les appareils sont restés à l’arrêt.

Avec la mise en quarantaine du pays, les Racingmen ont préféré demeuré à l’abri chez eux.

Certains ont tout de même fait un crochet par un stade fermé au public : les blessés, pour des soins encadrés par le médecin François Piétra et l’un des kinés. Ivann Botella (fracture du pied), Anthony Caci (déchirure à l’adducteur) et Lebo Mothiba (lésion au psoas), qui avaient repris les séances collectives et même rejoué pour les deux derniers, ont répondu présent. Ludovic Ajorque est également passé vendredi.

« Des mesures imposées par la baisse d’activité »

Dans les bureaux, le télétravail pratiqué par la majorité des salariés n’a pas empêché d’avancer certains dossiers et d’en boucler d’autres.

La prolongation de contrat – jusqu’en 2021 – de Thierry Laurey n’est que la partie émergée de ce labeur « indispensable », selon le directeur général adjoint Alain Plet, pour « prendre les mesures imposées par la baisse d’activité ».

Ainsi, pour amortir le poids d’une crise sanitaire appelée à durer, le Racing va-t-il placer ses employés en chômage partiel dès ce lundi. À de rares exceptions près, dont l’effectif pro et le staff.

« On maintient quelqu’un pour gérer les finances et régler notamment les démarches liées à ce chômage partiel, un représentant du service communication pour garder le lien avec les supporters, et un préposé à la sécurité et la maintenance du site de la Meinau, passe en revue Alain Plet. Les joueurs et le staff sont en vacances pour la deuxième semaine d’affilée. Après celle prise à la trêve hivernale, il leur en restera deux cet été. Mais dès le lundi 30 mars, ils seront eux aussi en chômage partiel. »

Comme tout un chacun, Stefan Mitrovic et ses partenaires ne percevront donc plus “que” 84 % de leur rémunération nette. Le club économisera non seulement 16 %, mais aussi une partie des charges patronales. Il bénéficiera également d’une aide de l’Etat plafonnée à 4,5 SMIC par contrat (5 485 euros).

Chez les Bleus, ce rabotage salarial a été d’autant mieux accepté que tous ont conscience de ses effets bien plus néfastes pour les autres employés. « Les joueurs ont compris que tout le monde doit faire des efforts, souligne le directeur général adjoint. L’épidémie va avoir un impact financier très lourd pour les clubs. Nous sommes face à l’inconnu, car les scénarios étudiés pour une reprise de la saison sont sans cesse bouleversés par l’évolution de la situation. Nous allons sûrement devoir repenser ou décaler des investissements que nous avions prévus. »

Alors que de nombreux clubs tirent déjà la langue, le Racing n’est pourtant pas le plus mal loti. D’abord parce qu’il a aligné les bilans excédentaires depuis son retour en Ligue 2, puis Ligue 1 : 1,16 million en 2016-2017, 5,55 en 2017-2018 et 4,927 en 2018-2019 (après impôt).

Ensuite parce que la cession du milieu Youssouf Fofana à Monaco en janvier, contre 15 millions – record du club –, lui permet de disposer de la trésorerie suffisante pour assumer sa masse salariale (2,4 millions mensuels environ).

« Cette vente nous fait du bien », confiait voici déjà deux semaines un dirigeant convaincu que le pire était à venir.
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Message par Kaniber »

dna a écrit :Journal de bord durant la période de repos forcé Racing : chronique de trois confinés
Que deviennent les joueurs du Racing en cette période de confinement ? Dimitri Liénard, Adrien Thomasson et Anthony Caci vont parler à cœur ouvert de leur quotidien dans un “journal d’un confiné” que nous restituerons au long de la semaine. Introduction.

Le dernier match qu’ils ont disputé remonte à fin février, sur le terrain de Montpellier. Une lourde défaite (3-0) que les Bleus avaient à cœur d’évacuer devant le public de la Meinau, face aux stars du PSG.

Las, ce match de gala n’a jamais eu lieu. D’abord reportée en raison du début de la crise du coronavirus, puis reprogrammée à huis clos quand il était encore question de poursuivre la compétition, l’affiche a finalement été ajournée sine die , comme l’ensemble du championnat.
Thomasson: «C’est tous les jours dimanche…»


Voilà déjà plus d’une semaine que les joueurs de Thierry Laurey ont quitté la Meinau et sont au repos forcé, confinés chez eux, sans savoir à quelle date ils pourront reprendre le chemin de l’entraînement.

Certains ont immédiatement quitté la région pour se rapprocher des leurs, à l’image du milieu offensif Adrien Thomasson (26 ans). « Je suis parti dans la maison familiale en Savoie, à Bourg-Saint-Maurice, où j’ai retrouvé ma copine, ma mère et ma sœur. »

Dimitri Liénard (32 ans), lui, a quitté son logement strasbourgeois qu’il occupe en semaine et a regagné son Territoire de Belfort natal, « dans mon petit village à côté du site des Eurockéeennes », pour y retrouver sa femme Cindy et ses deux garçons, Léo et Nino, cinq et trois ans.

Anthony Caci (22 ans) est resté près du stade, dans son appartement d’Illkirch. « Ma copine, qui fait ses études à Nice, a pu me rejoindre avant le début du confinement, précise l’enfant de Forbach. Ça fait une semaine que l’on ne bouge quasiment pas. »

Pour des garçons habitués à cavaler sur les terrains et à s’entraîner au quotidien, cette situation inédite amenée à durer a de quoi déstabiliser, même si les effets du confinement ne se font pas encore ressentir. « Au niveau du rythme, c’est comme si on était en vacances de Noël ou d’été, précise Liénard. Sauf que normalement, à cette période de l’année, on est conditionné pour jouer au foot et enchaîner les matches. Sentir la Meinau vibrer, ça me manque énormément… »

Dans sa vallée de la Tarentaise, Thomasson essaye de « garder la forme ». « Le matin, je dors un peu plus qu’à l’habitude, indique celui qui a inscrit 8 buts cette saison en Ligue 1. Puis je pars courir sans trop m’éloigner du domicile, pour ne pas enfreindre la loi. Le reste de la journée, c’est plus calme. Je m’impose encore une deuxième séance en fin d’après-midi à la maison, du gainage, des pompes, etc. Et je le fais tous les jours, même le dimanche. En même temps, il n’y a plus vraiment de jours. C’est tous les jours dimanche… »
Caci à la pêche pour se vider la tête


Le plus jeune du trio, “Titi” Caci, est le plus à l’écoute de son corps, lui qui revenait tout juste d’une blessure aux adducteurs. « Si je m’arrête totalement, je vais avoir du mal à retrouver le rythme, dit le défenseur. Alors je me tiens au programme de notre préparateur physique. Un petit jogging dans le quartier, des ateliers de musculation… »

Dimitri Liénard assure « respecter les consignes à la lettre », lui qui dit ne pas avoir « mis un pied en dehors » de chez lui depuis samedi dernier, après avoir « rentré la voiture au garage ». Comme les autres, il se maintient en forme. Et y ajoute sa touche d’humour personnelle, à l’image de cette petite vidéo faite pour les potes : « J’ai posé un pot de pâté maison sur la table du salon et j’ai couru autour. Comme ça, j’applique la consigne : courir autour du pâté de maison ! »

Même privé d’entraînement, le gaucher finit ses journées lessivé. « Pour occuper mes deux fils, je brûle beaucoup d’énergie, se marre-t-il. En fait, j’ai découvert mes enfants, moi qui ne les vois pas de la semaine. Mais ça me permet aussi de me dire que je n’ai pas du tout envie d’être en fin de carrière. Eh, on fait le plus beau métier au monde ! »

Sous leurs airs insouciants, ces grands garçons suivent aussi de près l’actualité et l’évolution de la crise. « Les infos, je les regardais tous les jours au début, puis à force d’entendre des mauvaises nouvelles, j’ai arrêté, c’est un peu du “cassage” de crâne », soupire Thomasson.
Liénard : « Ça fout la trouille »

Caci, lui, s’est inquiété pour son frère, « malade mais finalement pas positif au coronavirus ». Pour se vider la tête, “Titi” s’installe au bout de sa terrasse en rez-de-jardin. « Comme elle donne sur l’Ill, je vais parfois pêcher, c’est mon passe-temps favori », sourit-il.

Quant à “Dim” Linéard, il est confronté au quotidien à la crise sanitaire. « Ma femme est infirmière libérale, elle a un boulot de fous actuellement, dit-il. Elle ne bosse pas à l’hôpital mais s’occupe des petits papis et mamies qui vivent seuls chez eux et qui sont les plus exposés. C’est terrible, ce qu’il se passe. Je regarde les infos, j’écoute beaucoup Messieurs Salomon (directeur général de la santé) et Véran (ministre de la Santé). Ça fout la trouille… »

Ce week-end, à l’heure de parler de leur vie chamboulée, les trois joueurs du Racing en auraient presque oublié que ce dimanche, ils étaient normalement attendus sur la pelouse de Geoffroy-Guichard pour y défier les Verts de Saint-Étienne. « Là, le foot passe au second plan, conclut Dimitri Liénard. Il faut que chacun pense à sa santé et à celle des autres. »
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Message par Kaniber »

dna a écrit :Racing Club de Strasbourg : « Prêts à appuyer sur les pédales »
À de rares exceptions près, les 120 salariés du Racing sont en chômage partiel ou congés. Face à l’incertitude qui entoure la fin de saison 2019-2020, tout ou presque est à l’arrêt, même si chacun se tient prêt pour le sprint dès que la ligne d’arrivée sera tracée.

Le stade de la Meinau est un immense temple désert dans lequel les 26 000 fidèles qui s’y pressent à chaque grand-messe ne sont plus venus communier depuis le nul vierge contre Amiens le 22 février. Après leur défaite une semaine plus tard à Montpellier (3-0), et avec le report le 7 mars de leur duel face au PSG, les Bleus ont été, footballistiquement parlant, les premiers au chômage technique.

Depuis lundi dernier, ils sont même au chômage partiel et ignorent quand ils pourront à nouveau exercer leur métier. En cela, leur vie de confinés ressemble à celle de la majorité des Français, ce qui n’est pas vraiment le cas en temps normal.

« L’activité risque d’être dense à la reprise »


Entre les partisans d’un arrêt définitif des championnats, comme le président brestois Denis Le Saint, et les pourfendeurs d’une décision prématurée, comme son collègue stéphanois Bernard Caïazzo, le futur reste flou.

Une incertitude qui explique peut-être le silence du patron strasbourgeois Marc Keller, injoignable depuis le début de la pandémie, sans doute aussi pour ne pas déroger au relatif devoir de réserve que suppose sa fonction de membre du comité exécutif de la Fédération.

« Marc participe à de nombreux échanges entre présidents de clubs », éclaire son directeur général adjoint Alain Plet, comme pour mieux souligner que le ‘’boss’’ œuvre dans l’ombre, ce dont personne ne doute.

À la Meinau en revanche, l’activité est presque à l’arrêt. « Sur nos 120 salariés, entre personnel administratif, staff et effectif pro (80 personnes environ) , mais aussi employés et joueurs sous contrat au centre de formation (40 en tout) , seuls quatre et demi sont d’astreinte, chiffre Alain Plet. Les autres sont en chômage partiel ou congés. On a demandé à quelques-uns d’écluser leur reliquat de vacances, car on sait que lorsque l’activité reprendra, elle risque d’être dense. » À supposer qu’elle reprenne en 2019-2020…

Le personnel de garde profite de « cette période de vaches maigres » pour mettre à jour quelques dossiers et en avancer d’autres. La réfection des terrains d’entraînement, qui devait débuter le 25 mai, reste ainsi fixée à la date prévue. Jusqu’à plus ample informé.

« C’est un peu démoralisant de voir le pic de l’épidémie repoussé de semaine en semaine, soupire le directeur général adjoint. On voit au jour le jour et on essaie de ne pas trop se poser de questions. Pour le chantier des terrains d’entraînement, les entreprises doivent nous répondre dans la deuxième quinzaine d’avril. Nous étudierons ensuite leurs offres, en espérant avoir alors plus de visibilité, avec la position de la FIFA sur la date butoir du 30 juin et les retours de la FFF. En l’absence d’info sur la relance – ou non – du championnat, nous ne changeons rien. On sait qu’une reprise de l’entraînement pour les sportifs de haut niveau et professionnels a été évoquée au ministère. Mais rien ne peut évidemment se faire sans l’aval de l’État et du Conseil scientifique. »

En attendant, la saine trésorerie du Racing, conséquence en partie du transfert record du milieu de terrain Youssouf Fofana à Monaco en janvier (15 millions), lui permet de faire face à ses obligations, salariales notamment.

Pour Alain Plet, le reste n’est, à l’instant T, que littérature. « Car il nous manque le paramètre de départ : le championnat finira-t-il ou pas ? À huis clos ou non ? De nombreux scénarios ont été élaborés, mais ne sont pas applicables dans l’immédiat. Nous avons donc arrêté de pédaler dans le vide. Nous restons à l’abri au cœur du peloton, profitons de l’aspiration et sommes en roue libre. Mais nous nous tenons prêts à appuyer sur les pédales dès qu’on nous dira où se trouve la ligne d’arrivée. »

Droits TV : l’épée de Damoclès

Les deux diffuseurs des Ligues 1 et 2 viennent de refuser d’honorer l’échéance des droits télé du 5 avril. Pour 2019-2020, Canal + et BeIN Sports doivent encore, avec l’ultime traite du 5 juin, 284 millions à la LFP, dont 70 pour des matches déjà joués (chiffres L’Équipe ). Une délégation de quatre présidents de L1 doit négocier ces prochains jours avec Canal + pour tenter de récupérer une partie de ce montant. « Nous ne sommes pas surpris du refus des diffuseurs, nous le sommes qu’ils ne paient pas ce qui a été joué, argumente Alain Plet. Le monde du foot n’est pas hors-sol et peut entendre leurs difficultés. Mais ils doivent assumer leurs responsabilités. »
Salaires : pas de baisse à Strasbourg

Pour atténuer le gel presque total de leurs recettes, les clubs français ont récemment lancé une réflexion avec l’UNFP, le syndicat des footballeurs. Davantage qu’une réduction des salaires appliquée en sus du chômage partiel, le paiement différé d’une partie des rémunérations est envisagé. Chaque joueur garderait néanmoins le choix d’adhérer à ce dispositif. « Une baisse des salaires viendra peut-être au Racing, mais elle n’est pas à l’ordre du jour et n’a pas été évoquée avec les représentants de l’effectif Dimitri Liénard et Adrien Thomasson, désamorce Alain Plet. Vous observerez que les clubs qui y ont recours (les Barcelonais ont par exemple accepté une réduction de 70 %) ont une masse salariale énorme. À Strasbourg, on n’est pas dans ces sphères-là et l’impact d’une telle mesure serait bien moindre. »
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Re: Le Fil Rouge

Message par Kaniber »

directracing a écrit :Un prêt pour le Racing Club de Strasbourg
L'information émane du quotidien sportif L'Équipe et concerne l'aspect financier du Racing Club de Strasbourg. Les dirigeants du club alsacien auraient d'ores et déjà sollicité un PGE (prêt garanti par l'état). Une solution temporaire afin de renflouer les comptes du club puisque ce dernier n'enregistre plus la moindre rentrée financière depuis le début du mois de mars. Un dispositif qui permet aux clubs de solliciter de leur banque locale un crédit garanti à 90 % par l'État via la Banque publique d'investissement (info L'Équipe).

De son côté, Dijon a effectué la même demande à hauteur de 5 millions d'euros. Nous ne connaissons pas la somme empruntée par le Racing mais elle devrait avoisiner le même montant. Cela correspond au manque à gagner des droits TV actuellement bloquées par les diffuseurs.
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