Racing, passion parisienne
La section Paname vient de se créer à Paris. Plusieurs dizaines de fidèles du Racing établis à Paris se donnent régulièrement rendez-vous pour suivre les matches de leur équipe préférée ensemble. L’amour pour les Bleu et Blanc ne se vit pas qu’en Alsace. Créée il y a quelques jours, l’association RCS - Section Paname veut aider les fidèles du club strasbourgeois à se rassembler dans la capitale.
La bière alsacienne coule à flots pendant que les tartes flambées s’enchaînent. Le Racing se déplace à Monaco ce soir-là et ses supporters ont bravé le froid et la pluie pour soutenir leur équipe dans un bar alsacien de Paris, blindé comme un métro à l’heure de pointe.
La petite trentaine de supporters exulte à chaque but des joueurs de Thierry Laurey, qui surclassent ceux de Thierry Henry dans une ambiance de feu. C’est la première sortie officielle de l’association RCS - Section Paname, dont la création a été notifiée sur Facebook le vendredi 18 janvier par son premier président, Christophe Seng.
Une dimension sociale« Depuis plusieurs années maintenant, à l’initiative d’une poignée d’amoureux du Racing, la Section Paris s’est officieusement créée et a commencé à vivre. Au fil des rencontres et des bons résultats du Racing, de nouvelles personnes se sont agrégées et nous sommes de plus en plus nombreux à nous retrouver à notre QG et à nous déplacer les soirs de match. Afin de poursuivre dans cette dynamique et de continuer à nous structurer, nous sommes fiers de vous annoncer la naissance officielle de la RCS – SECTION PANAME (association loi 1901) qui devient donc la première section officielle de supporters du Racing à Paris et même en France. »
C’est le club strasbourgeois qui a encouragé Christophe Seng à déposer les statuts, notamment dans l’optique de faciliter l’organisation de certains déplacements à proximité de la capitale.
« Peut-être que ça éveillera des vocations ailleurs », espère le trentenaire qui a grandi à proximité de Pontoise. Au-delà de l’aspect pratique, il souhaite aussi donner à la Section Paname une dimension sociale. « Il y a des gens isolés à Paris, explique le Franco-Américain dont la famille paternelle est schilikoise. Notre association peut aussi être pour eux l’occasion de rencontrer du monde. »
Quatre jours après le triomphe contre l’ASM, la “section” a donné rendez-vous aux supporters strasbourgeois dans l’arrière-salle d’un bar de Boulogne-Billancourt, non loin du Parc des Princes où se déplacent les Bleu et Blanc en 16es de finale de la Coupe de France. Réunis à proximité d’un jeu de fléchettes avant de migrer vers le stade, les amoureux du Racing sont plus nombreux que prévu.
Christophe Seng a fort à faire pour distribuer les cartes d’abonnement et les écharpes de l’association, qui s’arrachent comme des petits pains à proximité d’une table sur laquelle est posé le nouveau drapeau, fraîchement confectionné.
Monté à Paris il y a quatre ans pour le travail, le Haguenovien Anthony Querri se rend pour la première fois à un rassemblement de la Section Paname. Supporter du Racing « depuis toujours », il vient de prendre sa carte de membre et compte bien participer aux événements organisés par l’association. « C’est mieux que de regarder le match tout seul dans son salon », explique-t-il.
Malgré l’ambiance conviviale et détendue, les supporters du Racing ne sont pas très optimistes quant au résultat du match à venir. Là n’est toutefois pas l’essentiel pour Cécile Rabartin, une Parisienne convertie au Racing depuis qu’elle a rencontré Julien Wolff, l’un des pionniers de la section. « Aujourd’hui c’est la première fois que je vois autant de monde, s’enthousiasme-t-elle. Au début on était que six ou sept. »
Au Parc des Princes, Edinson Cavani et Angel Di Maria éliminent le Racing mais ne douchent pas l’enthousiasme de la Section Paname, qui chante à la gloire de ses protégés pendant toute la rencontre depuis le parcage visiteur. Peu importe la défaite ou la blessure de Neymar, l’association a réussi sa soirée. Et au regard de l’irrésistible dynamique du Racing, il paraît évident que ce ne sera pas la dernière.