dna a écrit :Du neuf en gestation
Avant l’ouverture de la Ligue 1 le 5 août à Lyon, le Racing dispose de trois semaines pour compléter son effectif et parfaire ses réglages. Thierry Laurey attend encore au moins trois recrues qui pourraient bousculer ses premières convictions tactiques.
Il reste un peu moins de trois semaines avant les trois coups en Ligue 1 le 5 août (20h) à Lyon et le Racing cherche toujours. Des joueurs d’abord, au moins trois : un défenseur axial, un milieu et un attaquant, voire un troisième gardien. « On réfléchit à l’idée de prendre un troisième portier plus expérimenté », suggérait Thierry Laurey dès jeudi, juste après la signature de sa jeune recrue dans la cage, Bingourou Kamara (20 ans).
L’expérience ? Le match amical d’avant-hier à Achenheim, remporté 1-0 face à l’AS Nancy-Lorraine, reléguée en L2, a montré combien elle serait capitale pour le grand retour du Racing en L1 après neuf ans d’absence. Kader Mangane en est l’illustration. Plus encore peut-être que la saison passée, le roc sénégalais ne fait jamais le geste de trop. Seulement le geste juste. Son assurance teintée d’un rien de flegme rassure et est contagieuse.
« À deux récupérateurs, ça marchait moins bien »
Dans quelque temps, lorsqu’il s’agira de geler le ballon pour éteindre le feu allumé par les pyromanes adverses, Vincent Nogueira et ses 114 matches en L1 seront eux aussi sans doute précieux. D’ailleurs, si l’ex-Sochalien a connu en 2016-2017 un baptême délicat dans les joutes si spécifiques de la L2, ce n’est peut-être pas un hasard.
Pour le coach du Racing, l’arrivée de Benjamin Corgnet a, elle, déjà transfiguré son groupe. L’ancien Stéphanois (141 matches de L1) n’a pas encore donné sa pleine mesure, mais Thierry Laurey voit en lui le chaînon manquant. « On sent que l’équipe a progressé depuis qu’il est là. Il parle beaucoup, fait le lien. J’en discutais avec Pablo Correa ( le coach de Nancy ) : aux moments cruciaux d’une saison, ce qui peut te manquer, c’est l’expérience. J’ai vécu ça il y a deux ans avec le Gazélec Ajaccio. En défense centrale notamment, on recherche quelqu’un qui ait un peu de bouteille. »
À mi-chemin de la préparation estivale, le technicien poursuit donc sa quête. Sa religion n’est pas faite sur son futur système de jeu.
Apôtre d’un ambitieux 4-4-2 avec un milieu en losange en L2, il le délaissera cette saison, même si une utilisation ponctuelle n’est pas à exclure. Le pragmatisme sera son dogme tactique.
Avant-hier à Achenheim, il a opté pour un inédit 4-1-4-1 avec une sentinelle unique devant la défense.
« On avait vu contre Lucerne ( 4-4 le 8 juillet à Vittel ) que le 4-2-3-1 nous mettait en difficulté ( Ndlr : ce schéma avait surtout eu cours en première période, Oumar Pouye évoluant comme deuxième attaquant après la pause ). Ne jouer qu’avec une sentinelle permet de ressortir plus facilement le ballon, d’utiliser davantage la largeur et même de trouver plus de profondeur. Ça permet aussi de densifier le milieu et défendre plus haut. À deux récupérateurs, ça marchait moins bien. Nous essayons de trouver la meilleure option. Nous en attendons encore quelques-uns, mais pour l’instant, le 4-1-4-1 nous semble la solution la plus adaptée. Ce qui est sûr – on l’a encore vu contre Nancy –, c’est que la volonté est là. »
« C’est certain, ça va commencer fort »
Trois semaines après la reprise de l’entraînement et trois autres avant le lever de rideau en L1, le Racing a derrière lui le plus gros de sa préparation foncière. Les Bleus, qui se livreront vendredi à Colmar à leur quatrième galop d’essai contre Sochaux (L2), n’en sont pas fâchés.
« Toutes les préparations sont dures, sourit – grimace ? – Jérémy Grimm. Ce ne sont pas les moments que préfèrent les joueurs. À Vittel, on a bien bossé, à raison de deux ou trois entraînements par jour, dans des conditions optimales, avec kiné à disposition. Nous sommes montés d’un cran en intensité. On voit doucement le bout de la prépa, mais il reste encore pas mal de temps pour bosser. L’objectif est d’être prêt le jour J, car, c’est certain, ça va commencer fort. » Avec trois déplacements lors des quatre premières journées, c’est une évidence.