Marc Keller

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Kaniber
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Re: Marc Keller

Message par Kaniber »

Alsace a écrit :« Un petit dans la cour des grands »
Resté sciemment en retrait jusqu’à l’heureux épilogue de vendredi contre Bourg-Péronnas (2-1), Marc Keller, président heureux d’un Racing promu en Ligue 1, s’est longuement confié hier matin. Pour faire passer un message réaliste : « Il faut préparer tout le monde à une difficile saison 2017-2018. »
Marc, samedi encore, vous peiniez à réaliser que le Racing était de retour en Ligue 1 six ans seulement après sa liquidation judiciaire. Réalisez-vous davantage avec un peu de recul ?


Oui. C’est très plaisant de s’en rendre compte durant un week-end de festivités. Depuis quelques semaines, j’avais le pressentiment que tout se jouerait lors de la dernière journée. À l’arrivée, on voit bien que l’écart est infime et, si je félicite les promus, j’ai aussi une pensée pour Lens et Brest qui ont vécu ce que nous avons vécu il y a deux ans contre Colomiers. Mais plus que la réception de Bourg vendredi, j’appréhendais le déplacement à Niort la semaine précédente. Là-bas, après notre égalisation et le nul 2-2, j’ai serré les poings. C’est rare chez moi. Parce que je me suis dit : « Nous avons les cartes en main. » J’avais tellement mal vécu notre insuffisante victoire contre Colomiers que je voulais que nous ayons ces cartes en main.

L’engouement engendré par ce retour en L1 est inédit depuis la remontée de 1991-1992 et le barrage retour gagné contre Rennes à la Meinau (4-1)…

Pour moi qui, à l’époque, étais sur le terrain, ce match face à Rennes reste une référence en termes d’émotion. Mais là, il faut replacer la montée dans le contexte des six dernières années. Le dépôt de bilan en 2011 a été ressenti comme un déchirement, mais d’une certaine manière, ç’a aussi été un point de départ.

Avec l’épilogue heureux contre Bourg, malgré un dernier quart d’heure très crispant (2-1)…


Pensez-vous ! Nous avons été sereins de bout en bout (en riant, il tremble de tous ses membres pour mimer la tension de fin de match). En fait, nous avons vraiment été sereins 75 minutes, mais quand Bourg a réduit le score, on a ressenti une crispation dans tout le stade, d’où ce sentiment de délivrance au coup de sifflet final.
« Thierry est le grand artisan de la montée »

Pensez-vous avoir trouvé en Thierry Laurey une sorte de clone technique ?


Les joueurs et le staff, Thierry en tête, ont accompli un travail remarquable. Jacky (Duguépéroux) venait de faire monter l’équipe en L2. Nous souhaitions, à sa suite, engager un entraîneur qui connaisse bien le championnat français, expérimenté, qui avait connu des hauts et des bas et en avait tiré les enseignements. Nous pensions que c’était indispensable dans un club aussi à part que Strasbourg. À l’époque, son enthousiasme et sa volonté très forte de nous rejoindre nous avaient frappés. Thierry est le grand artisan de la montée. Il est arrivé avec son expérience de la L2, de son jeu et sa spécificité. Avec Loïc Désiré (le patron de la cellule recrutement), il a façonné son groupe de manière à obtenir des résultats.

Il a aussi géré dans le calme les rares tensions, comme le refus d’Ernest Seka de jouer latéral droit à Reims. Ce dernier, sous contrat jusqu’en 2019, a-t-il encore un avenir à Strasbourg ?

Je ne discuterai avec Thierry que ce lundi des cas individuels et de ses orientations pour bâtir l’effectif 2017-2018 (voir ci-contre). Dans une saison, il est logique qu’il y ait deux ou trois petites tensions. Celle-ci a été réglée dans le calme et en interne. Ernest a rejoué et l’intérêt général a été préservé. Je vais vous donner un exemple de l’état d’esprit qui a régné cette saison dans le groupe. À la mi-temps contre Le Havre à la Meinau (2-0 le 28 avril), Anthony Gonçalves, qui venait d’être touché, est rentré aux vestiaires avec une minerve et une poche de glace. Il n’était pas sûr de reprendre la partie. Jérémy Grimm, qui était remplaçant et à qui le staff avait demandé de s’échauffer pour éventuellement prendre sa place, lui a dit : « Antho, on a besoin de toi pour gagner. »
« Il faudra monter le budget à 40 ou 45 millions »

Le club abordera 2017-2018 avec un budget de 28 à 30 millions d’euros, parmi les cinq ou six plus modestes, loin des 500 millions du PSG…

Nous allons doubler notre budget. Cette année, nous terminerons à peu près à 14 millions, un peu plus que le prévisionnel (12,5 millions). Pour plusieurs raisons : nous aurons plus de droits télé pour notre 1re place alors que nous avions tablé sur la 8e ; nos recettes commerciales ont été plus importantes, la billetterie et les abonnements aussi ; enfin, nous avons récolté un peu d’argent en Coupes de France et de la Ligue où nous n’avions budgété qu’un 1er tour. Les comptes seront encore positifs, en réponse à une demande de la DNCG (1) d’augmenter nos fonds propres. L’an prochain, nous serons dans les 6-7 derniers budgets de Ligue 1, au niveau des Metz, Nancy, Dijon, Bastia ou Guingamp de cette année. Il faut se préparer à travailler très dur. Le premier objectif est de pérenniser le club en L1 durant trois ou quatre ans pour rattraper notre retard.

Dans quels domaines ?

D’abord les droits télé dont 30 % sont indexés sur le classement et les passages télé des cinq dernières années. Comme nous étions absents de la L1, nous serons forcément derniers, avec Amiens peut-être.

Ensuite la formation. Notre centre n’est de nouveau agréé que depuis un mois. Les premières années, nous investissions 1 million. Nous sommes passés à 1,6-1,7. Pour la première fois, nous avons cette année pu recruter les meilleurs Alsaciens de la génération 2004. Jusqu’ici, ils préféraient partir dans les clubs pros comme Sochaux, Metz, Nancy, Dijon ou même Reims. L’investissement est fait, mais le retour sur investissement n’interviendra pas avant quatre ou cinq ans.

Enfin nos infrastructures. Nos budgets s’appuient sur les recettes du stade. Aujourd’hui, nous sommes limités, presque au taquet. La problématique de la Meinau se pose. Quelle vision veut-on avoir de cet équipement ? La Ville et l’Eurométropole, propriétaires, mais aussi la Région sont conscientes qu’il faut faire quelque chose. Cette saison, les deux premières ont investi environ 1,6 million dans des travaux de mise aux normes et nous, 1,5 million sur nos fonds propres pour améliorer l’accueil et répondre au cahier des charges de la L2. Grâce à ça, nous avons touché 100 % de la licence club. Mais pour pérenniser le club en L1, il faudra monter le budget à 40 ou 45 millions, donc augmenter nos ressources naturelles. Depuis trente ans, rien n’a été fait à la Meinau, sinon de l’entretien. Je ne parle pas de créer un stade comme à Lyon, Lille ou Bordeaux, ni d’un investissement de 200 à 300 millions d’euros, mais de rénovations réussies comme à Lens ou Saint-Etienne.

Toute la question tourne autour du financement…


(Il coupe) Aujourd’hui, nous n’en sommes pas à chercher les financements, mais à une étude de faisabilité. Il nous faut réussir quelque chose de pragmatique, d’efficace et nous inspirer de ce qui a été bien fait pour l’Euro 2016 en France, en matière de montage juridique – partenariat public-privé – et de jauge. Une Meinau de 30 à 32000 places me paraît cohérente.
« L’urgence, c’est de faire les bons choix »

Le maire Roland Ries a déclaré lundi dernier que le club serait porteur de projet et que les collectivités se contenteraient de l’accompagner…

Il est trop tôt pour entrer dans ce débat. La Meinau appartient à la Ville et l’Eurométropole. Nous, club, réfléchirons à une participation à la marge, mais il faudra que le propriétaire assume la part la plus importante, en sachant – je le répète – que rien n’a été fait depuis 1984, contrairement au Rhénus qui a été réhabilité bien plus récemment et dont le dossier n’a rien à voir. Mes relations avec l’exécutif strasbourgeois et Philippe Richert, le président de la Région Grand Est, ont toujours été franches, directes et fidèles. Nous avons tous de l’ambition pour notre territoire.

Jusqu’à vendredi, vous avez refusé d’évoquer l’avenir. Pourquoi ?

Un peu par superstition et parce que ce n’était pas le sujet tant que nous ne savions pas dans quelle division nous évoluerions. On sait qu’on ne pourra pas rivaliser avec les gros budgets. Alors, l’état d’esprit, dont Thierry a toujours fait une priorité, doit rester irréprochable.

Y a-t-il urgence à recruter ?


Non. L’urgence, c’est de faire les bons choix, pas de recruter dans l’urgence.

Seriez-vous prêt à investir dans des transferts onéreux ?

Nous l’avons fait l’hiver dernier avec Jean-Eudes Aholou pour 350 000 euros. L’idée, c’est d’être malins. S’il y a des opportunités à des prix corrects, nous bougerons à la marge. Mais nous voulons rester rationnels. Ce n’est pas parce que nous montons en Ligue 1 que nous nous considérons comme un club de L1 établi. Au contraire, il faut préparer tout le monde à une année difficile. Nous ne gagnerons pas trois matches par mois, car nous serons un petit dans la cour des grands.

Malgré la descente aux enfers, la Meinau n’a jamais semblé aussi vivante. En particulier grâce à la création du mur bleu…


L’an dernier, nos supporters ont demandé à migrer du quart de virage Nord-Ouest à la tribune Ouest. C’est une réussite. Aujourd’hui, le mur bleu est composé de 3500 fans et le Racing se démarque en France par l’ambiance très particulière qui règne à la Meinau. Nous avons aussi privilégié l’aspect famille, convivial et populaire. C’est pour ça que nous ouvrons les grilles deux heures avant le coup d’envoi et multiplions les animations. Les Alsaciens sont très sensibles à la qualité de l’accueil et nous devons faire encore mieux en la matière en L1. Dans les divisions inférieures, nous avons vécu de grandes émotions, lors des derbies contre Colmar, à Épinal, à Belfort et même face à Colomiers. Je souhaite que la Meinau soit un théâtre d’émotions où la génération d’aujourd’hui se fabrique des souvenirs, comme les anciens ont pu le faire avant elle.

(1) La direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de Football Professionnel qui a dispensé le club de la traditionnelle audition de mi-saison en novembre dernier, ce qui en dit longtemps sur la santé financière du RCSA.
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Re: Marc Keller

Message par télésupporteur »

j'espère qu'il a encore de bonnes relations avec monaco pour obtenir de bons prêts :!:
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Re: Marc Keller

Message par urotsukidogi »

Les prêts seront cruciaux, Monaco, PSG doivent être dragués à fond
30/10/09 Ca y est le racing est en national
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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FM17
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Re: Marc Keller

Message par FM17 »

télésupporteur a écrit :j'espère qu'il a encore de bonnes relations avec monaco pour obtenir de bons prêts :!:
il peut toujours demander les prêts de MBappé et Fabinho :lol:
Vade retro Rudi Garcia...bouh t'es moche quand tu chouines
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Re: Marc Keller

Message par Stan »

Pourquoi pas N'Kunku de Paris. Pas mauvais mais trop tendre pour le PSG.
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Gotcha
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Re: Marc Keller

Message par Gotcha »

ouaip, bonne idée.

après, le nombre de prêts est limité je crois (ce n'est pas 5 ?) donc il va falloir vraiment bien choisir.
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Re: Marc Keller

Message par Dropsy »

Trop de joueurs prêtés quand tu joues le maintien... bof bof bof
La fin de saison se jouera sur l'envie et la rage au ventre. Ceux qui ne se sentiraient pas concernés par une éventuelle relégation risqueraient plus de nous plomber que de nous aider.
Stan
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Re: Marc Keller

Message par Stan »

Oui d'accord avec ça par contre, faut vraiment limiter les prêts.
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Re: Marc Keller

Message par pekser »

A l'heure où les tractations vont bon train, où les interrogations légitimes se posent quant au recrutement,
où certains sont déjà à prévoir au mieux un maintien difficile au pire une relégation, je trouve que le
Président Keller a été un peu ( beaucoup ) oublié. J'en profite, avec d'autant plus de plaisir, pour le remercier
d'avoir sauvé un club qui sans lui était voué à la disparition. Je dis merci à Marc Keller d'avoir réussi à redonner
espoir à ceux, comme moi, pour la plupart issus de la générations 1979, qui commençaient à désespérer.
Je déplore le manque de reconnaissance à l'égard de l'homme providentiel qui a permis la situation actuelle.
Je m'étonne qu'aucune banderole n'ai été présente pour saluer son mérite alors qu'à une époque on en érigeait une
à la gloire de Ginestet qui a été à l'origine de tous les maux, responsable de la descente aux enfers.
J'ai fait partie de ceux qui ont prédit l'issue fatale du conflit Keller-Ginestet, je n'en retire aucune fierté mais
forcément un sentiment de gâchis immense.
Keller a démontré qui avait tord, et je m'en réjouis comme je me félicite que club a à sa tête un homme de sa
valeur. Je lui fait entière confiance pour la suite.
Tenor
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Re: Marc Keller

Message par Tenor »

arrête tu vas me faire pleurer, ...mais ce n'est pas faux ce que tu dis :lol:
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