Affaire Proisy / Leroy / IMG - 1997/2002

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vaevictis
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Message par vaevictis »

Liberation.fr a écrit :Dérives au RC de Strasbourg : Deux ex-dirigeants sont en examen pour abus de biens sociaux.

Moins médiatique que les affaires du PSG et de l'OM, celle du Racing Club de Strasbourg (RCS) recèle tous les ingrédients du foot business et de ses dérives par le biais d'agents de joueurs. L'enquête vise l'ère IMG Mac Cormack, groupe de marketing sportif, propriétaire du club de 1997 à  2003. Patrick Proisy, ancien président, et Claude Le Roy, ancien manager, ont été mis en examen pour abus de biens sociaux en septembre dernier.

Faux

Le gros morceau concerne le transfert, l'été 2001, de Guy (dit Peguy) Luyindula de Strasbourg à  Lyon, pour 8,8 millions d'euros. Une filiale britannique d'IMG encaisse à  l'occasion une commission de 442 000 euros. Curieux mélange des genres : IMG, actionnaire du RCS, se verse les fonds à  lui-même. L'argent permettra d'augmenter sa part au capital du club (après le rachat de 49 % à  la mairie de Strasbourg). IMG n'a pas le statut d'agent de joueurs (même si deux de ses salariés ont la licence). Cela n'empêchera pas la signature d'une convention que «l'on peut qualifier de fictive», estiment les enquêteurs : le RCS mandate IMG UK Inc en vue de transférer Luyindula «vers notamment des clubs de football anglais évoluant en Premier League ». Parallèlement, le RCS avait signé une tout autre convention avec un agent suisse, en vue de «négocier en son nom le transfert de M. Luyindula au profit de l'OL». Des responsables juridiques de la Ligue et de la Fédération ont affirmé n'avoir reçu aucune de ces deux conventions, alors que la réglementation l'imposait. Selon l'Equipe magazine , Patrick Proisy a admis en garde à  vue que la convention RCS-IMG est un faux, simplement destiné à  amputer la part revenant à  Niort, club formateur de Luyindula, qui pouvait prétendre à  10 % de sa plus-value à  la revente. Dans les méandres du RCS, on retrouve une vieille connaissance, Gilbert Sau, déjà  condamné dans l'affaire de l'OM. En juillet 1999, la signature à  Strasbourg de l'ancien Bastiais Pascal Camadini réussit la performance d'être quadruplement hors des clous : premièrement, une commission de transfert est versée alors qu'il n'y a pas transfert, Camadini étant en fin de contrat, libre de droits ; deuxièmement, la somme perçue par Gilbert Sau (5 millions de francs) dépasse le plafond légal ; troisièmement, dans le document transmis à  la Ligue, «il est impossible de dire qui l'a mandaté», avoue le service juridique ; quatrièmement, comme l'a finalement constaté Camadini à  ses dépens, «Gilbert Sau se retrouve par la force mandaté deux fois dans la transaction, par moi et par le RCS».

Redressement fiscal

L'enquête vise enfin des «versements injustifiés à  une officine suisse», Team Consult, animée par l'agent Nicolas Geiger. Il a été bien servi sous l'ère IMG, via le recrutement de joueurs africains, réalisant l'exploit d'encaisser des commissions pour la signature de joueurs amateurs ou d'être rémunéré un an avant la signature d'un contrat. Dans le cadre d'un redressement fiscal (1,7 million d'euros sur trois ans), les anciens dirigeants du RCS ont affirmé que tous ces fonds ont été versés «dans l'intérêt du club». A défaut de plus sombres desseins, le grand n'importe quoi est donc érigé en mode de gestion.
A noter pour ceux qui ne le savaient pas le vrai prenom de Luyindula c'est Guy....classe
DU FOIN POUR NOS VACHES LE BERRY INDEPENDANT!!!
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argueti
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Re: Affaire Proisy / Leroy / IMG - 1997/2002

Message par argueti »



Il était notre invité hier soir dans Planète Racing
L'histoire est en marche ...
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Kaniber
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Re: Affaire Proisy / Leroy / IMG - 1997/2002

Message par Kaniber »

dna a écrit :Justice
Proisy et Le Roy devant les juges

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Le transfert du gardien de but paraguayen José Luis Chilavert en 2000 aura été le plus spectaculaire de l’ère McCormack, l’un de ses plus gros bides aussi.
Le procès des années McCormack au Racing s’ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Strasbourg après plus de dix années d’instruction. Patrick Proisy, l’ancien président du club, ainsi que Claude Le Roy, qui était son manager, seront les têtes d’affiche de ces quatre jours d’audience. Ils devront s’expliquer sur les transferts opérés au début des années 2000.

Soupçons d’abus de bien social, de faux et usage de faux en écriture, de factures de complaisance, de rétrocommissions et de surfacturations, d’exercice illégal de la profession d’agent de joueurs aussi… Le procès qui s’ouvre demain devant le tribunal correctionnel de Strasbourg est un cas quasi-clinique des mœurs en vigueur dans certains clubs de foot quand l’appât du gain prend le pas sur les enjeux sportifs.

Comme le disait assez justement Claude Le Roy en novembre 2000 : « Le foot me rappelle la boxe d’il y a trente ans. Un monde interlope, plein de gens bizarres ».
C’est évidemment la politique des transferts au Racing entre 1997 et 2003 qui est visée

Ce lundi, il y aura donc, pour reprendre son expression, « plein de gens bizarres » dans le box des prévenus. Tous témoins privilégiés et acteurs principaux des années McCormack, les années micmacs.

Patrick Proisy et Claude Le Roy on l’a dit, mais aussi deux agents de joueurs (Nicolas Geiger et Gilbert Sau) soupçonnés d’avoir bénéficié des largesses du groupe américain qui possédait le club à ce moment-là, ainsi que Peter Griffiths, l’ancien directeur financier d’IMG-McCormack Angleterre et son ex-responsable du service juridique d’IMG, Laurence Martinet-Baylocq.

C’est évidemment la politique des transferts au Racing sous cette ère particulièrement troublée (1997-2003) qui est visée par cette procédure.

Pour faire simple, la justice reproche à l’équipe dirigeante de l’époque d’avoir surfacturé des opérations, d’en avoir sous-estimé d’autres, au détriment du Racing et au bénéfice de McCormack. En arrosant au passage quelques agents amis. Pour récupérer tout ou partie de l’argent par d’autres circuits ? C’est une question qui sera posée.

Mais ce que reproche surtout la justice au défunt groupe fondé par Mark Hume McCormack (1930-2003) est d’avoir exercé illégalement la profession d’agent de joueurs. IMG, propriétaire de club, se dédoublait quand il le voulait en IMG agent de joueurs, grâce à un véritable système international.
Le transfert de Luyindula

Officiellement bien sûr, il n’en était rien, la loi sur le sport de 1984 interdisant à tout agent d’exercer une fonction dans un club, quelle qu’elle soit. Ce qui n’aurait pourtant pas empêché l’institution McCormack et ses représentants de mélanger allègrement les genres.

Les commissions versées au moment du transfert de l’attaquant Peguy Luyindula à Lyon à l’été 2001 sont à ce titre exemplaires. Une somme, alors astronomique, d’environ 750 000 euros avait été répartie par le Racing entre deux agents : Nicolas Geiger, représentant la société suisse Team Consult, que l’on retrouve régulièrement citée, et…. IMG Londres, représentée par Peter Griffiths, alors également administrateur du Racing. Sans que l’on sache bien à quel titre ni pour quels services rendus. C’est ce genre de point que souhaite éclaircir le tribunal.

En gros, il s’agit de savoir si un homme du Racing (Griffiths) qui signait un contrat au nom d’IMG Londres engageant le Racing, ne contournait pas la loi. Quand McCormack octroyait une commission à McCormack, il y avait de quoi faire tiquer à l’époque déjà. D’autant que le transfert de Pegguy Luyindula n’était surtout pas une exception.
Mise en examen pour abus de biens sociaux

En septembre 2006, au moment de la mise en examen pour abus de biens sociaux, faux et usage de faux de Patrick Proisy et Claude Le Roy, c’est une dizaine de transferts réalisés entre 1998 et 2002 qui étaient possiblement entachés d’illégalité et à ce titre visés par les enquêteurs.

Ceux des Camerounais Pierre Njanka et Joseph Ndo, du Danois Per Pedersen, du Sénégalais Henri Camara, de l’ex-Lorientais Pascal Camadini, des anciens Marseillais Brahim Hemdani et Mickaël Marsiglia et donc de Luyindula,…

Autant de noms que l’on retrouve dans l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel de Strasbourg et qui reviendront dans les débats. Tout comme celui de Jose Luis Chilavert, dont le transfert aura été l’un des plus emblématiques de l’époque et qui, seize ans après, revient comme un boomerang : le gardien de but paraguayen s’est porté partie civile. On peut appeler ça l’ironie du sport si on veut.
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Kaniber
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Re: Affaire Proisy / Leroy / IMG - 1997/2002

Message par Kaniber »

dna a écrit :Procès des années Proisy-Le Roy :
«Peut-être que le costume était trop grand pour moi»...
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Claude Le Roy est entendu sur d'éventuelles malversations alors qu'il était entraîneur du RCS.
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Patrick Proisy au tribunal pour être entendu sur d'éventuelles malversations alors qu'il dirigeait le RCS
Le procès de six personnes, dont l’ancien président du Racing Club de Strasbourg (RCS) Patrick Proisy et l’ancien manager général et entraîneur du club Claude Le Roy dans une affaire de transferts présumés frauduleux de joueurs remontant à une quinzaine d’années, s’est ouvert lundi à Strasbourg.

Dans cette affaire, MM. Proisy et Le Roy sont poursuivis aux côtés de deux responsables d’IMG-McCormack, groupe de management sportif américain qui avait racheté le club en 1997, et de deux agents de joueurs.

Au coeur du dossier, une douzaine de transferts de joueurs, comme celui du gardien de but paraguayen José Luis Chilavert en 2000, à une époque où le Racing évoluait en première division, avant d’être brièvement relégué en D2 en 2001.

Les deux dirigeants d’IMG-McCormack, Peter Griffiths et Laurence Baylocq, et M. Proisy sont notamment poursuivis pour abus de biens d’une société à des fins personnelles, tandis que M. Le Roy comparaît entre autres pour complicité d’exercice de l’activité d’intermédiaire sportif sans déclaration préalable.

L’un des agents de joueurs cités à comparaître, Gilbert Sau, qui se trouvait sous le coup d’un mandat d’arrêt, a été interpellé à son arrivée au tribunal lundi matin.

Il comparaissait lundi après-midi au côté des autres prévenus, le tribunal ayant ordonné sa remise en liberté sous contrôle judiciaire. L’autre agent, Nicolas Geiger, ne s’est pas présenté et est toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt.

Le RCS, la Fédération française de football, la Ligue de football professionnel ainsi que le Paraguayen José Luis Chilavert se sont portés partie civile dans cette affaire.

Les avocats de deux des principaux prévenus ont déposé en ouverture une question prioritaire de constitutionnalité (QPC), demandant la nullité au motif que la procédure contre leurs clients avait excédé un délai raisonnable, alors que les transferts en cause remontent à une période allant de 1998 à 2003.

Le tribunal a rejeté la demande de transmission de cette QPC avant de commencer à examiner le fond du dossier lundi après-midi.

Parmi les transferts en cause, le tribunal a notamment examiné lundi celui du Danois Per Pedersen, pour lequel la justice soupçonne l’établissement d’une fausse facture d’honoraires au nom de l’agent Nicolas Geiger, permettant de verser 175.000 francs au joueur sans payer de charges sociales.

Patrick Proisy a, à de nombreuses reprises au cours de cette première journée, expliqué que son rôle de président ne consistait pas à se pencher en détails sur les comptes du club, à part quand il était alerté d’un problème.

«IMG était non seulement actionnaire majoritaire mais gestionnaire de fait ; je n’étais qu’un employé d’IMG», a-t-il insisté.

«Peut-être que le costume était trop grand pour moi», a pour sa part déclaré à la barre Claude Le Roy, ajoutant qu’il n’avait «probablement pas toute la connaissance nécessaire (sur la législation des transferts, NDLR) pour être le plus pointu possible».
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Re: Affaire Proisy / Leroy / IMG - 1997/2002

Message par Kaniber »

equipe a écrit :Prison ferme requise contre Patrick Proisy, ancien président de Strasbourg
Le parquet a requis jeudi une peine de 3 ans d'emprisonnement dont 30 mois avec sursis à l'encontre de Patrick Proisy, ancien président du Racing Club de Strasbourg.
Le tribunal de grande instance de Strasbourg se penche depuis lundi sur les transferts d'une dizaine de joueurs du Racing à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Ce jeudi, le parquet a requis une peine de 3 ans d'emprisonnement dont 30 mois avec sursis à l'encontre de Patrick Proisy, ancien président du RCS, et de deux ans dont 18 mois avec sursis contre son ancien manager général Claude Le Roy.

Le représentant du ministère public, Sébastien Hauger, a souligné que Patrick Proisy était à cette époque «le véritable dirigeant de la société RCS», alors que celui-ci avait cherché à se présenter à la barre comme avant tout un «ambassadeur» du club, éloigné du détail des réalités financières. Hauger n'a toutefois pas requis de peines d'amendes à l'encontre des deux hommes, soulignant qu'il n'y avait pas eu d'enrichissement personnel direct dans leur cas.
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Re: Affaire Proisy / Leroy / IMG - 1997/2002

Message par Its_me »

3 ans fermes dont 2,5 avec sursis... :lol:
En gros on tape sur les doigts en disant que c'est pas bien et qu'il ne faut pas recommencer dans les 2,5 ans qui viennent. Sacré requisitoire.
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Re: Affaire Proisy / Leroy / IMG - 1997/2002

Message par PoY »

Non le sursis ca veut dire que s'il est recondamné pour les memes faits (meme dans 10 ans), la durée du sursis devient du ferme :!:
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Re: Affaire Proisy / Leroy / IMG - 1997/2002

Message par Its_me »

Oui oui, mais en soi on ne demande que 6 mois fermes qu'ils ne feront jamais, même s'ils sont condamnés.
En gros, même si on prouve qu'ils ont détourné des millions, qu'ils s'en sont foutu plein les poches et qu'ils ont à moitié tué le club, on leur dira simplement qu'il ne faudra pas recommencer pendant une certaine période (je pense que c'est beaucoup moins que 10 ans la validité du sursis mais je ne suis absolument pas calé sur le sujet).
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Re: Affaire Proisy / Leroy / IMG - 1997/2002

Message par PoY »

Justement, il est dit qu'il n'y a pas eu d'enrichissement personnel direct, donc c'est moins grave :mrgreen:
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fab
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Re: Affaire Proisy / Leroy / IMG - 1997/2002

Message par fab »

et sinon la "durée" d'un sursis est de 5 ans : il ne faut pas commettre de délit pénal avant 5 ans à partir de la date de jugement définitif (même si on est jugé postérieurement, c'est la date des nouveaux faits qui compte et non la date du nouveau jugement)
Si un problème a une solution, il ne sert à rien de s'inquiéter. S'il n'en a pas, s'inquiéter n'y changera rien
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