dna a écrit :Le coup d’arrêt
Le Racing est rentré bredouille de Fréjus/Saint-Raphaël. Menés au score au terme d’une première mi-temps complètement ratée, les Alsaciens n’ont jamais réussi à inverser la tendance.
Le Racing voulait renouer avec la victoire loin de ses bases, après de longs mois de disette. Las, hier, à Fréjus, ce sont les locaux qui ont mis fin à une (mauvaise) série, eux qui n’avaient plus gagné depuis le mois d’août et la réception de Luçon, lors de la… 3e journée.
Le Racing balbutie son football
Les Strasbourgeois, piégés dès la 9e minute par un Bryan Constant efficace – et des Fréjusiens volontaires – n’ont jamais réussi à inverser la tendance et se sont logiquement inclinés pour la cinquième fois de la saison, perdant par la même occasion leur place de leader, Marseille-Consolat s’étant imposé à Boulogne.
D’emblée, les Alsaciens se font bousculer par une équipe fréjusienne sans complexe. Dès la 2e , Hennion vendange une frappe, après un contre rondement mené. Et ce premier avertissement va rapidement être suivi d’une vraie punition.
Après une perte de balle a priori anodine en milieu de terrain, Orinel part en contre. La défense alsacienne est débordée et le milieu fréjusien peut tranquillement décaler Constant. Ce dernier, prêté par Nice au mercato d’hiver, trompe Oukidja d’une belle frappe enroulée (9e ). Deux minutes plus tard, les ennuis continuent côté alsacien Felipe Saad (touché à la cuisse) devant céder sa place à Yoann Salmier.
On attend une réaction strasbourgeoise, mais ce sont les hommes de Charly Paquillé qui mettent leur patte sur cette rencontre. Incapable de construire une action, battu dans les duels, le Racing balbutie son football.
Ndour coupe, in extremis, une balle de but devant Orinel (19e ), Hennion écrase trop sa frappe (29e )… Fréjus continue à se montrer dangereux dans cette première demi-heure, alors que le Racing est pris dans la nasse et peine à enchaîner trois passes.
Il faut attendre la 39e pour voir enfin un semblant d’occasion pour les hommes de Jacky Duguépéroux. Blayac récupère un ballon côté droit et donne en retrait pour Bouanga. Ce dernier lâche une frappe, légèrement déviée par le talon de Blayac, mais Deneuve veille.
Lienard a ensuite la balle d’égalisation dans les crampons, après avoir été lancé par Douniama. Las, Deneuve sort un arrêt venu de nulle part pour détourner la frappe à bout portant du milieu offensif (45e

).
« Notre première mi-temps a été indigne d’un leader de National, reconnaissait d’ailleurs Jacky Duguépéroux après les débats. On a fait trente minutes catastrophiques ».
Le Racing semble mieux dans ses crampons après la pause et le coup de coaching de Dugué, qui lance Kanté (sur Douniama) et Bahoken (sur Lienard). Ce dernier se fait rapidement remarquer, en donnant un bon ballon à Blayac, qui ne cadre pas sa frappe puissante (50e ). Les Alsaciens semblent enfin avoir retrouvé un état d’esprit plus conquérant.
Las, ils restent brouillons devant les buts, à l’instar de Bouanga, dont les frappes ne sont pas assez appuyées pour faire douter Deneuve (68e , 72e , 89e ). Et le Racing va même boire le calice jusqu’à la lie, Kanté écopant d’un rouge en toute fin de rencontre pour un genou haut. Malgré un siège en règle des buts fréjusiens dans les dernières secondes, rien n’y fait. Le Racing s’incline.
« On n’a pas été à la hauteur dans les duels, dans l’engagement, regrettait aussi Jacky Duguépéroux. En 2e mi-temps, c’était mieux, il y a au moins eu de la révolte. Mais j’espère que cette claque est la dernière qu’on va prendre et que le groupe va se remettre en question. »
S’il veut continuer à regarder vers le haut, le Racing, n’a, de toute façon, guère d’autre choix…