Le Fil Rouge

[PoY]

N’Diaye-Camara, frères de jeu

Formés à Niort, les deux néo-Strasbourgeois Alassane N’Diaye (23 ans) et Mamadou Camara (26), recrutés cet été par le RCSA, ont vécu ensemble la cauchemardesque saison 2013-14 en L2 du CA Bastia, visiteur de la Meinau demain (20 h 30) pour la 8e journée de National.

Ils ont tous deux été formés chez les Chamois niortais, ont aussi évolué ensemble la saison passée au Cercle Athlétique Bastiais et portent cette saison encore le même maillot, celui du Racing, qu’ils ont enfilé cet été. Depuis le début de leurs carrières, les chemins de l’attaquant Alassane N’Diaye, né à Limoges le 14 juin 1991, et du défenseur central Mamadou Camara, natif de Niort (le 6 avril 1988), ont souvent emprunté la même trajectoire. « Alassane ne cesse de me répéter que je n’arrête pas de le suivre, puisqu’à chaque fois, je suis arrivé après lui » , se marre ce dernier.
Ce vendredi (20 h 30) à la Meinau, les deux néo-Strasbourgeois retrouveront le club corse dont ils défendaient les couleurs en 2013-2014. A. N’Diaye y est même arrivé en 2012, en National. « J’ai vécu une super saison de National, avec mes 10 buts et l’accession en Ligue 2, mais aussi l’élimination du Sporting Bastia en Coupe de France sur terrain neutre à Ajaccio » , se remémore-t-il. « Un souvenir exceptionnel, de par l’ambiance et le fait, aussi, que j’ai inscrit le premier but (Ndlr : succès 2-0 du CAB sur le SCB le 6 janvier 2013). »
À l’été 2013, sitôt la montée, M. Camara le rejoint et se maintient ainsi à un niveau déjà fréquenté les deux années précédentes avec Guingamp. Mais les choses ne tourneront pas comme il l’espérait. « On ne pouvait pas prévoir une saison aussi catastrophique » , soupire le défenseur. « Malgré tout, j’étais heureux d’évoluer en L2 et je ne regrette pas cette année au CAB. Je regrette juste la tournure des événements. Après 13 journées, nous ne comptions que 5 points et étions déjà pratiquement hors course. Nous nous sommes un peu cachés derrière notre manque d’expérience. Nous en manquions, mais ça n’expliquait pas tout. Quand nous avons réagi, il était trop tard. Cette saison 2013-2014 reste une grosse déception, car je suis persuadé que nous avions le potentiel pour nous mêler au moins à la lutte pour le maintien au lieu d’être virtuellement condamnés dès le mois de janvier. Nous avions de bonnes individualités, mais collectivement, nous n’y arrivions pas. »

N’Diaye « convaincu que le CAB a un avenir pro »
Comme son partenaire, Alassane N’Diaye a disputé 29 matches de L2 en 2013-2014. Et comme lui, il a mal vécu « une 2e saison très difficile ». Mais il assure lui aussi « n’avoir jamais regretté d’être allé là-bas. C’est vrai que la 2e saison a été pénible sportivement. Sûrement parce que le club a dû se professionnaliser en très peu de temps, ce qui n’est jamais simple. Mais je reste convaincu que le CAB a un avenir pro. Même quand ça ne se passait pas bien sur le terrain, nous avons toujours bien travaillé. En plus d’un cadre de vie exceptionnel, tout, pour moi, était top : l’accueil, les coaches, le président. »
Sur le niveau d’un CAB 2014-2015 aujourd’hui 13e , mais à seulement trois points du RCSA (avec 2 victoires, 3 nuls et 2 défaites), les deux ex-Bastiais sont partagés, en raison du profond remodelage de l’effectif corse cet été. Mais les deux se rejoignent sur la complexité de la tâche des Bleus demain. « Le CAB a dû faire face à une vingtaine de départs, mais a gardé son épine dorsale. Il faut vraiment se méfier » , prévient Mamadou Camara. « Je m’attends à un match compliqué face à une bonne équipe qui n’a pas encore exprimé son potentiel, un peu comme Bourg-Péronnas. Nous sommes prévenus. »
Alassane N’Diaye est sur la même longueur d’onde : « Difficile de dire si les Bastiais, avec une équipe qui a beaucoup changé, font partie des favoris pour la montée. Ce qui est sûr, c’est que le match ne va pas être simple et qu’il va falloir sortir une grosse prestation pour rattraper notre faux pas à Bourg-Péronnas (3-0). »
Ce qui l’est aussi, c’est que les deux Racingmen ne feront pas de cadeaux à leur ancien club. « Ce sera un match comme un autre » , assène Mamadou Camara. « Dans le foot, quand le coup d’envoi est donné, il n’y a plus d’amis. »

[PoY]

Le Racing entre dans le dense

Dauphin à une longueur du Paris FC, leader invaincu, le RCSA va devoir bien négocier ses deux déplacements consécutifs, vendredi au Poiré-sur-Vie et le 17 octobre à Chambly, s’il veut rester dans le groupe de tête d’un National très homogène où les dix premiers se tiennent en quatre points.

L’an dernier à la même époque, le trio de futurs promus en Ligue 2 avait déjà annexé le podium. Orléans menait la danse avec 19 points, devant le GFC Ajaccio (18) et Luzenac (15). Les trois n’allaient cesser d’accroître leur avance pour finir dans la ouate, confortablement installés sur un matelas de 10 points – pour le 3e Ajaccio, mais 13 pour Luzenac et 15 pour Orléans – sur le 4e , Colmar. Un an plus tard, toujours après huit journées, le Paris FC, dernier invaincu, caracole en tête avec 16 unités au compteur, devant le Racing (15) et le duo Red Star – Boulogne (14). Le 10e , Chambly, en a engrangé 12. Deux de plus que le 10e de 2013-2014, Uzès, finalement relégué. Bref, les 10 premiers 2014-2015 sont ramassés en quatre points quand neuf longueurs séparaient la saison passée le leader orléanais et le 10e uzétien. Et aucune équipe n’a jusqu’ici affiché suffisamment de maîtrise pour que les observateurs lui accrochent d’ores et déjà dans le dos la pancarte de promu potentiel en Ligue 2.

« En ce début de saison, beaucoup d’équipes ont des cartes à jouer »
« C’est vrai, aucune n’a pour l’instant vraiment prouvé qu’elle était sûre de son foot » , convient le latéral Marc Fachan qui écume le National pour la 3e saison. « En revanche, elles sont pas mal à avoir montré qu’elles étaient costaudes. C’est la condition indispensable pour faire une bonne saison, même si le National est un championnat où il est difficile de se projeter. C’est la première chose qu’on m’ait dite quand je suis arrivé à Carquefou il y a un peu plus de deux ans : pour réussir à ce niveau, il faut une base très solide. Ça se vérifie chaque année. » Du quatuor de tête, le Racing possède la plus mauvaise défense, avec 8 buts encaissés. Un constat à relativiser cependant : les Bleus en ont en effet concédé 6 lors de leurs deux déplacements à Colmar (3-3) et Bourg-Péronnas (3-0). Mais ils sont restés hermétiques lors de leurs quatre sorties à la Meinau.

Pour Brian Amofa, « personne n’est à l’abri dans ce championnat homogène. Les six nuls de vendredi prouvent que les 18 clubs se tiennent. Tout ce qui compte pour le moment, c’est de prendre le maximum de points pour ne pas être à la traîne. De nombreux clubs ont des ambitions et ont recruté en conséquence. Nous continuons à travailler en restant prudents. Rien n’est acquis. » Son partenaire offensif Dimitri Lienard est aussi de cet avis. « En ce début de saison, beaucoup d’équipes ont des cartes à jouer et les jouent à fond, sans arrière-pensée, ni crainte. Ce ne sera plus le cas dans quelque temps lorsque le classement sera un peu décanté et les positions, plus affirmées. Pour l’instant, tu gagnes un match et tu te retrouves dans les quatre premiers. Tu en perds un et tu peux descendre au 10e rang. » L’ex-Mulhousien n’en pense pas moins que les favoris finiront par s’extraire du peloton : « Sur le papier, il y a deux ou trois grosses écuries comme le Paris FC et le Red Star. Le Racing aussi peut-être, car la plupart de nos adversaires nous place sans doute dans cette catégorie. Ce qui est sûr, c’est que la qualité du mercato des deux clubs parisiens prouve leur ambition. Sur la longueur d’un championnat, avoir un effectif conséquent peut faire la différence. » Comme tout le monde, « Dim » Lienard constate néanmoins que « les équipes se tiennent » et que « tout le monde peut battre tout le monde. Après huit journées, le classement ne veut rien dire. La priorité du moment, c’est de rafler le plus de points, gagner à la Meinau et gratter des résultats à l’extérieur pour ne pas glisser dans le ventre mou. Notre prochain match à domicile n’a lieu que dans un mois (Ndlr : le 31 octobre contre Avranches). Si, dans l’intervalle, nous nous sortons bien de nos deux déplacements d’affilée au Poiré-sur-Vie (vendredi) et à Chambly (le 17 octobre), ce sera plutôt bien. »

Pour le Racing, ce serait surtout la garantie de garder le bon tempo dans la danse collé-serré d’un National très dense.

Les échos du Racing et des SRC : un minimum joyeux

Avec quatre points récoltés grâce à un but inscrit ce week-end, les clubs alsaciens du National ont fait beaucoup avec peu. Les SRC continuent de s’accrocher dans les hauteurs du classement, où le Racing est confortablement installé, 2e à un point du leader.

FACHAN. – « Je jouais devant quand j’étais petit », a souri Marc Fachan à l’issue de la victoire face au CA Bastia, décrochée sur la plus petite des marques. Le latéral a bien fait de renouer avec de vieux réflexes, vendredi, le Racing éprouvant les pires difficultés à ouvrir la marque. « J’en ai marqué deux de la sorte avec Carquefou la saison passée », a-t-il précisé. Le défenseur arrivera lancé dans une semaine, au Poiré-sur-Vie où il retrouvera son frère, Damien, milieu de terrain en Vendée cet été, alors que les deux frangins portaient le même maillot la saison passée.

SUSPENSIONS. – Le Racing devra faire sans certains de ses hommes dans les prochaines semaines. Pas plus tard que vendredi, Dimitri Lienard ne sera pas de la partie, au Poiré-sur-Vie, la faute à une accumulation de cartons jaunes. Jacky Duguépéroux avait fait ses calculs, immédiatement après le match remporté face au CA Bastia. Les débuts du Racing, en Coupe de France, se feront sans Ernest Seka et sans Jérémy Grimm dans deux semaines. L’avertissement récolté face aux Corses ayant été celui de trop. Néanmoins, les absences du défenseur central et du milieu récupérateur ne tombent peut-être pas si mal. Le 5e tour de Coupe de France, selon le tirage, pourrait être une échéance bienvenue pour faire souffler ceux qui ont beaucoup donné depuis le début de saison.

COUPE. – C’est ce mercredi à Marckolsheim que les deux locomotives du foot régional seront fixées sur leur sort pour leurs débuts en Coupe de France. Les SR Colmar et le Racing font, en effet, leur apparition au 5e tour, programmé le week-end du 11 octobre.

UB AVEC CASTI. – Comme dans de nombreux stades de l’Hexagone, les UB90 ont affiché une banderole de soutien à Florent Castineira, un ultra de Montpellier blessé par le tir de flash-ball d’un policier lors de la rencontre Montpellier – St-Etienne, disputé en septembre 2012. L’affaire amenée devant la justice traîne en longueur puisque le supporter a perdu un œil dans l’incident ayant opposé supporters et policiers, tandis que le jeune homme conteste le non-lieu requis par le procureur de la République.

COUPE DU MONDE. – Ils ont décroché le titre à la chandelle, remportant la finale de la coupe du monde des quartiers après le récent Racing – Marseille Consolat, pour ne pas endommager la pelouse. Le Chili, finalement vainqueur de l’Algérie, a reçu son trophée avant le coup d’envoi. C’était plus raisonnable pour le sommeil des chères têtes blondes, qui avaient entamé leur match à… 22 heures il y a deux semaines.

AMBIANCE, AMBIANCE. – Les deux précédentes rencontres en National entre Dunkerque et les SRC avaient été ponctuées de quatre cartons rouges. Avant les retrouvailles, le président nordiste, Jean-Christophe Géhin, parlait de « laver l’affront » dans la presse locale. Le coach Fabien Mercadal en a rajouté une couche après le nul de vendredi en évoquant « une équipe truqueuse » pour stigmatiser la formation alsacienne. Sur le terrain, en revanche, les débats ont été très corrects.

BOURGAUD. – Absent en raison d’une douleur aux ischio-jambiers, Emmanuel Bourgaud n’était pas du voyage à Dunkerque. L’ancien du Poiré-sur-Vie n’avait pas non plus fait le déplacement dans le Nord avec les Vendéens la saison dernière. Il attendra donc avant de connaître le complexe du stade des Flandres.

BUS. – Les Colmariens sont arrivés comme des champions de France au stade Marcel-Tribut. La raison ? Ils ont été convoyés par le bus des handballeurs dunkerquois, champions de France en titre, et dont la salle Louis-Dewerdt jouxte l’enceinte des footballeurs. Peu avant la rencontre de National, le car de l’UDSK a emmené la bande à Patrice Cazal dans les environs de Dunkerque pour une mise au vert l’avant-veille de l’ouverture de la Ligue des champions (à domicile face à Aalborg). Les SRC ont retrouvé le bus à leur sortie du terrain.

INVINCIBLE. – Depuis sept ans, les SRC ont croisé les Nordistes à sept reprises (quatre fois en CFA et à trois reprises en National). Ils n’ont jamais perdu, remportant même cinq rencontres. Encore mieux, ils n’ont pas encaissé le moindre but en 630 minutes face à Dunkerque. Une série que l’USLD commence à trouver très (trop) longue…

HENAINI. – Touché au genou gauche, Samir Henaini est allé directement consulter le Dr Hickel à sa sortie du TGV qui le ramenait à Colmar. Les premières manipulations laissent à penser que les ligaments croisés ne sont pas touchés et qu’il s’agirait d’une entorse. « Lorsque je me suis fait les croisés à droite, je n’avais pas pu dormir de la nuit. Là, ce n’est pas le cas, témoigne l’attaquant haut-rhinois. Je continue à glacer mon genou. On va voir ce que donnent les examens plus poussés. » Henaini passera en ce début de semaine radio et IRM pour affiner le diagnostic. Sa participation au prochain match face à Istres n’est pas d’actualité.

[Kaniber]

Bahoken suspendu, Sabo revient
ERRATUM. – Pour le match au Poiré-sur-Vie, ce n’est pas Dimitri Lienard qui sera suspendu pour une accumulation de cartons jaunes, mais Stéphane Bahoken. Jacky Duguépéroux devra donc se passer de l’attaquant auquel il recourt volontiers comme joker en cours de rencontre.

En revanche, pour ce voyage dans l’ouest, l’entraîneur strasbourgeois enregistre le retour de Jean-Philippe Sabo qui en a fini avec sa suspension de trois matches consécutive au rouge reçu au Stadium, lors du derby (3-3).

❏ ESPOIR. – Brian Amofa avait abandonné ses partenaires en cours de route, lors de la dernière victoire face au CA Bastia (1-0), à la suite d’un gros tacle de Mohamed Benyahia. Il n’avait pu reprendre le match et le joueur corse avait été expulsé. Les examens pratiqués depuis se sont révélés plutôt rassurants. Le milieu de terrain strasbourgeois en serait quitte pour une grosse entorse. S’il ne s’entraîne pas pour l’instant, Amofa n’écarte pas une participation au prochain match de championnat. Il tentera de reprendre la course aujourd’hui.

Parmi les blessés, Stanislas Oliveira est en phase de reprise après ses problèmes récurrents à la voûte plantaire. Il en est de même pour Corentin Munch (contracture au muscle fessier). Néanmoins, les deux joueurs ne seront pas de la partie en Vendée.

[Kaniber]

JP Sabo acquitté, Milo sanctionné !
L’information vient de tomber par la FFF. Exclu injustement lors de la rencontre à Chambly samedi dernier pour le compte de la dixième journée du championnat de National, l’ancien marseillais Jean-Philippe Sabo vient d’être acquitté de cette sanction. Décision logique de la part de la Fédération Française qui a prise en compte le courrier rédigé par l’arbitre de la rencontre avouant s’être trompé de joueur puisqu’effectivement la faute amenant le penalty était de Milovan Sikimic. Par ailleurs, l’ancien capitaine vient de prendre deux matchs de suspensions pour cette faute alors qu’il n’avait pass été sanctionné lors de la rencontre. Bonne nouvelle pour Sabo qui revenait sur la pelouse en championnat après avoir manqué les quatre dernières rencontres (3 suspendus et non entré en jeu au Poiré sur Vie). Frédéric Marques écope de son côté de 4 rencontres de suspensions pour avoir « insulté » l’arbitre.

[Gotcha]

4 matchs pour marques pfff on avait pas besoin de ça

[Kaniber]

Je suis désolé Gotcha, mais il insulte quand même l'arbitre ....

[Its_me]

C'est clair qu'il ne peut s'en prendre qu'à lui-même.
Le problème c'est qu'il pénalise toute l'équipe avec cette ânerie.

[télésupporteur]

les paroles de JD sont plus qu'inquiètantes
soit les joueurs n'ont pas le niveau, ce qui signifie que la cellule de recrutement continue depuis plus de 3 ans a démontrer son extrême incompétence, soit les joueurs ne travaillent pas assez, et dans ce cas, c'est l'entraîneur qui démontre son incompétence
quelque soit le cas retenu, on n'est pas bien

[Gotcha]

A quelles paroles tu fais référence ?

[baskath]

A : "j'ai vu sur des forums que certains se posent la question de mon maintien".