Cinq cartons rouges contre Besiktas
Le leader du Championnat de Turquie, Besiktas, a vu cinq de ses joueurs écoper d'un carton rouge dimanche lors d'un match contre Samsunspor, une série inédite qui a entraîné sa défaite automatique et qui pourrait lui valoir d'autres sanctions.
Le match, qui a eu lieu à Istanbul dans le stade de Besiktas, Inonu, s'est déroulé dans une atmosphère aussi violente dans les tribunes que sur le terrain. Ainsi, Zago (25e, deuxième avertissement), Ibrahim (41e, deuxième avertissement), Yildirim (44e, rouge direct), Pancu (69e, rouge direct) et Ilhan Mansiz (85e, deuxième avertissement), révélation turque au Mondial 2002, ont successivement été exclus pour des fautes violentes sur des joueurs de Samsunspor, équipe de milieu de tableau (10e) qui menait 4-1 lorsque la rencontre a été arrêtée, à la 85e minute.
En effet, les lois du jeu de l'International Board précisent qu'« aucun match ne peut avoir lieu si l'une ou l'autre équipe dispose de moins de sept joueurs ». A ce niveau de la compétition en Turquie, c'est la première fois qu'une équipe reçoit cinq cartons rouges au cours de la même rencontre, décision qui entraîne l'arrêt de la partie, la défaite automatique de l'équipe sanctionnée et l'annulation des buts marqués par celle-ci.
De plus, d'autres sanctions pourraient suivre puisqu'outre cette défaite, Besiktas pourrait être privé de public lors d'une prochaine rencontre à domicile, en raison d'annonces intempestives au mégaphone.
Enfin, la Fédération turque de football pourrait même obliger le club à jouer sur terrain neutre, en raison des écarts de ses supporteurs, connus pour leur violence, et des joueurs remplaçants et des dirigeants qui avaient envahi le terrain pour protester contre les décisions de l'arbitre. Des boules de neige ont été lancées contre M. Papila, qui a été atteint au visage, mais aussi contre l'entraîneur du club de Fenerbahçe, venu en spectateur, et contre des photographes et caméramen de presse.
« La facture est très lourde », commentait ainsi la presse lundi, tandis que l'entraîneur roumain de Besiktas, Mircea Lucescu, cité par le journal Sabah, a menacé de démissionner, trouvant « déraisonnable » de rester dans ce championnat alors qu'il dit « redouter de tels événements depuis deux mois ».