SR Colmar

[RACING1906]

M'TIR S'INTERROGE

Séduit par le projet présidentiel d’accession en Ligue 2 d’ici 2015, Malik M’Tir est retombé brutalement sur terre, lorsque Christophe Gryczka a annoncé vouloir partir, début décembre, avant de se raviser. L’ancien de la maison verte, qui honore sa septième saison à Colmar, n’exclut pas un départ en juin.

À bientôt 27 ans – il les fêtera le 25 mars –, Malik M’Tir a le sentiment que le temps lui est compté. « J’aimerais ne rien avoir à regretter après ma carrière, confie le latéral colmarien. Dans le vestiaire, on a tous un rêve. Le mien, c’est de devenir pro. »

Convaincu par « le projet que le président a mis en place » – accéder en Ligue 2 d’ici 2015 –, le joueur s’est réengagé avec les SRC en juin dernier avec la certitude d’évoluer dans un club ambitieux.

Il aurait aimé une revalorisation, pour l’ensemble de son œuvre. Et pour cause, il dispute sa septième saison sous le maillot vert. Mais Malik M’Tir a fini par y renoncer, séduit par les objectifs élevés de Christophe Gryczka, qui clamait à l’époque avoir bâti « la meilleure équipe que Colmar n’ait jamais eue ».

« L’impression que l’on perd du temps »
En décembre, les tergiversations du patron des SRC ont jeté un froid. « Quand il a voulu démissionner, je me suis dit : on va où ? », développe le défenseur.

Les choses sont, depuis, rentrées dans l’ordre. Mais « les remous de ces dernières semaines » – dixit Malik M’Tir – ont immanquablement laissé des traces. À la fin du printemps 2013, l’arrière haut-rhinois a signé un contrat d’une saison (plus une année en option).

Rien ne dit qu’il ne demandera pas à partir à l’issue du présent exercice. « Si le club n’a pas d’ambitions, ce n’est pas la peine de rester. Pour progresser, la stabilité est primordiale. Le matin, on termine l’entraînement en se demandant ce qu’il va bien pouvoir encore se passer. Bon, c’est vrai que ça s’est calmé... Mais il faut que tout le monde suive pour que l’on puisse réussir. Si ce n’est plus le cas, j’irai voir ailleurs. »

Pour l’heure, la sensation de gâchis prédomine : « Colmar devrait jouer le haut de tableau. Pour le moment, j’ai surtout l’impression que l’on perd du temps. »

Malik M’Tir le certifie : ses trois saisons pleines en National (la quatrième est en cours) lui valent d’être courtisé. « On se renseigne sur moi. Je suis susceptible d’intéresser d’autres clubs l’an prochain. »

La mise en garde est à prendre au sérieux. Au milieu ou en défense, l’ancien Rodézien est systématiquement titulaire. Son entraîneur Damien Ott en a fait, depuis longtemps, l’un de ses lieutenants.

Pendant que certaines écuries du National transmettent déjà des offres de prolongation à leurs valeurs sûres, Colmar s’expose de nouveau à perdre un joueur cadre.

« Avec Colmar, ce serait encore plus beau »
Après coup, on sait combien des éléments comme Salem Mezriche ou Jérémy Grimm peuvent manquer à l’effectif colmarien... Malik M’Tir est, lui aussi, décrit comme un « mec exemplaire ». C’est Michel Wurcker, l’entraîneur des gardiens des SRC, qui insiste pour que cela soit mentionné.

« Sur le terrain, il applique les consignes et se montre hargneux malgré son petit gabarit. Il est polyvalent et a une excellente vitesse de pointe. Que ce soit à l’entraînement ou en salle de muscu, il ne rechigne pas aux efforts. Et en plus de ça, c’est un garçon reconnaissant. Un vrai pro. »

Professionnel, le latéral des Verts l’est dans l’attitude. Pas sur le papier. Celui qui dit être « parti de tout en bas » n’a plus envie de patienter.

Exaucer son vœu, il y croit encore. « Avec Colmar, ce serait encore plus beau. On a la possibilité de le faire. » Au club, maintenant, de montrer la même conviction.

DNA

[Kaniber]

l'Année prochaine il y aura deux clubs Alsacien qui lorgne pour la L2

[Tenor]

Ja ja, un dü klapschs

[Kaniber]

Peut-être même trois si Mulhouse monte en National
ça donnera
1er Racing
2e Colmar
3e Mulhouse
On a le droit de rêver

[RACING1906]

SUR UN FIL

À quelques heures de la réception de Carquefou, l’entraîneur colmarien, Damien Ott, considère que son équipe n’a « aucune marge » en National. Une « partie d’échecs » se profile ce soir.

Les SR Colmar ne sont pas épargnés par le calendrier, en ce début d’année 2014.

Logiquement battus par Luzenac – deuxième au classement – il y a 15 jours à Foix, les Haut-Rhinois s’apprêtent à défier, sur leurs terres, le GFC Ajaccio (3e ) et Orléans (1er ), les 31 janvier et 7 février. Ce soir, c’est le sixième, Carquefou, qui débarque au Stadium, fort de sa meilleure... différence de buts sur les Verts.

« On peut très vite basculer dans la partie basse du tableau »
Le coach des SRC, Damien Ott, se veut lucide et ne se laisse pas griser par les 24 points déjà accumulés par son équipe, au terme du cycle aller.

« Nous n’avons aucune marge, insiste-t-il. Nous sommes en équilibre sur un fil. On peut très vite basculer dans la partie basse du tableau, surtout si on se relâche. »

Contraint de viser humblement le maintien, après une première partie de championnat chaotique sur le terrain comme en coulisses, Colmar est mathématiquement dans les temps. Mais ceux qui ont assisté à la dernière sortie à domicile, le 21 décembre face à Boulogne-sur-Mer (1-0), ont pu constater à quel point les Verts restaient brouillons.

Le spectacle assez fade proposé juste avant Noël n’a pas donné la migraine à Damien Ott. « C’est un faux problème, évacue l’entraîneur. Ce match nous a permis de prendre trois points. L’approche a donc été la bonne. Susciter l’enthousiasme, ce n’est pas un souci de technicien. C’en est peut-être un pour les journalistes et les spectateurs… »

On est néanmoins en droit de penser que les SRC ne s’en tireront pas toujours à si bon compte, s’ils n’améliorent pas un tant soit peu la qualité de leurs productions. « Chaque rencontre doit être abordée comme une source de progrès, avec la volonté de mieux faire », répond Damien Ott, un brin énigmatique.

Pour Malik M’Tir, « défensivement, nous sommes très bons depuis quelques mois ».

La marge de progression se situerait donc, avant tout, « devant le but ». « Même si on n’a que deux ou trois occasions en 90 minutes, on doit au moins en transformer une », souligne le latéral colmarien, conscient de l’enjeu qui pèse sur la réception de Carquefou, ce soir. « Un nul serait un mauvais résultat. On a besoin de décrocher trois points face à une équipe à notre portée. Cela nous aiderait à travailler sereinement avant deux déplacements cruciaux. Deux finales qui conditionneront notre fin de saison… »

« À l’aller, on avait dominé, mais on avait perdu »
Damien Ott, lui, ne voit pas tout à fait les choses de cette façon. « C’est le premier match retour, tout simplement. On commettrait une grave erreur en se mettant une grosse pression sur les épaules, d’autant que nous avons déjà montré que nous étions aussi à l’aise à l’extérieur qu’à domicile. »

Dans l’esprit du coach colmarien, Carquefou pourrait se résumer à un nom : celui de l’entraîneur Denis Renaud, un fin tacticien, « l’un des tout meilleurs de la division ».

« Il est très compétent et cerne parfaitement les problèmes posés par l’adversaire. À l’aller, on avait dominé, mais on avait perdu (1-0 le 16 août, ndlr). On n’avait pas trouvé les réponses. C’était judicieux de sa part de nous avoir laissé la balle. La partie d’échecs s’annonce intéressante… »

L’adversaire du jour ressemble un peu aux SRC : il n’a pas eu besoin d’impressionner pour se hisser là où il est. Simplement de se montrer cohérent, organisé et efficace, en certaines occasions.

« Sans un maximum de vigilance, de concentration et de remise en question, on ne pourra pas exister », prévient Damien Ott. Les Verts ont les cartes en main. À eux de ne pas décevoir…

DNA

[RACING1906]

0-0 à la mi-temps.

[Kaniber]

C'est la fin du match. Le score de parité est somme toute logique entre deux équipes qui n'ont pas voulu prendre trop de risques. Merci de nous avoir suivie et à vendredi prochain pour Ajaccio-Colmar.

Colmar - Carquefou 0-0

[RACING1906]

Un bon résultat, tous comptes faits.

[RACING1906]

LE TRYPTIQUE INFERNAL

Les Colmariens devront rapidement évacuer la fatigue liée à la réception de Carquefou, samedi, par un temps glacial. D’ici au 15 février, ils affronteront le GFC Ajaccio, Orléans et Bourg-Péronnas, soit trois des quatre premiers du National. Vous avez dit périlleux ?

Un point sur neuf : tel est le bilan des SR Colmar face au GFC Ajaccio (1-1), Orléans (0-2) et Bourg-Péronnas (4-2), à l’issue de la phase aller. Ces trois équipes occupant aujourd’hui le quatuor de tête, les Verts n’ont évidemment pas à rougir de ne pas avoir soutenu la comparaison, à la fin de l’été dernier. L’ennui, c’est que le cycle retour a débuté, et les Haut-Rhinois sont de nouveau amenés à se coltiner ces gros morceaux.

L’enchaînement est impitoyable : d’ici au 15 février, les Alsaciens se déplaceront deux fois de suite, en Corse puis dans le Loiret, avant d’accueillir les Bressans. Dans ces circonstances, mieux valait empocher la totalité de la mise, samedi contre Carquefou.

« Il nous manque le bon geste au bon moment »

Les SRC ont plus que jamais besoin d’oxygène, dans une saison qui n’a été que trop étouffante jusqu’à présent. Ils se sont finalement contentés des rafales de vent glacial qui se sont abattues sur le Stadium, comme autant de freins à un jeu huilé. Damien Ott, le coach colmarien, parle à raison d’un match « très fermé », bien que « maîtrisé tactiquement ».

« On n’a pas mis assez d’ingrédients pour faire lever la sauce, résume le technicien. En janvier, les joueurs vont moins vite. Ils ne montrent pas non plus la même précision qu’en août ou en septembre. »

C’est le moins que l’on puisse écrire, au terme d’une partie qui n’a pas franchement emballé les 1 500 courageux supporters massés en tribunes, les muscles gelés. « Techniquement, nous avons été très moyens, constate Malik M’Tir, le latéral des Verts. On ne pouvait pas obtenir un meilleur résultat que ce nul. Je ne suis pas inquiet, dans la mesure où on passe quand même par quelques bonnes phases. »

Les Haut-Rhinois n’ont, une fois de plus, pas été avares d’efforts. Le souci, c’est qu’ils s’épuisent pour rien, à force de gâcher leurs quelques actions construites par des pertes de balles évitables. Sans le vouloir, Denis Renaud, l’entraîneur carquefolien, a appuyé là où ça fait mal, en conférence de presse. « J’ai le sentiment que nous avons très bien contenu Colmar, qui ne nous a pas trop inquiétés. »

Son homologue, Damien Ott, ne prétend pas le contraire. Il ne nie pas non plus cette « nécessité de s’améliorer dans les transmissions ». « Il nous manque le bon geste au bon moment, analyse le stratège des SRC. Et comme, en plus, on ne marque jamais sur coups de pied arrêtés… »

« On joue au foot pour disputer des rencontres comme celles-là »
C’est un fait : cette équipe ne possède pas, dans ses rangs, de facteur X. Les acteurs du recrutement devront s’en souvenir, en juin prochain. Théoriquement, Colmar pourrait encore se renforcer, avant le 31 janvier, le départ de Cédric Liabeuf n’ayant toujours pas été compensé.

Mais Christophe Gryczka a balayé cette hypothèse, samedi soir au Stadium, après avoir refait le match à l’intérieur du club-house. « Nous ne sommes objectivement plus en mesure de jouer la montée. Et je pense que le groupe, tel qu’il est constitué actuellement, décrochera le maintien en National », se justifie le président des Verts.

Ceci étant posé, le point obtenu face à Carquefou prend un peu plus de valeur. Les Alsaciens comptent, ce matin, huit unités d’avance sur Luçon, le premier relégable. La « meute des poursuivants » – comme l’appelle Damien Ott – est donc tenue à distance respectable.

Mais qu’en sera-t-il dans trois semaines, quand Colmar aura subi les assauts des gros calibres ? « On joue au foot pour disputer des rencontres comme celles-là », répond Malik M’Tir.

« On a encore 16 matches au programme », évacue pour sa part Damien Ott.

Les SRC en sont convaincus : ils n’ont pas dit leur dernier mot, dans ce championnat.

DNA

[Kaniber]

Les Colmariens devront rapidement évacuer la fatigue liée à la réception de Carquefou, samedi, par un temps glacial. D’ici au 15 février, ils affronteront le GFC Ajaccio, Orléans et Bourg-Péronnas, soit trois des quatre premiers du National. Vous avez dit périlleux ?

j'ai plus confiance pour Colmar que pour le Racing