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SR Colmar Le départ de Gryczka provoque des remous politiques

La crise qui a éclaté mardi soir aux SRC prend une tournure très politique. Brigitte Klinkert accuse la Ville d’avoir harcelé le club depuis que Bertrand Burger le sponsorise

Le départ annoncé du président des SR Colmar Christophe Gryczka et de son vice-président Jean-Louis Jaegli (notre édition d’hier) a fait l’effet d’une bombe, hier, dans le Landerneau colmarien. L’affaire prend un tour très politique en cette période électorale, d’autant que les relations entre la Ville et le club sont en cause.
Si les deux dirigeants n’ont rien dit ouvertement à ce sujet, de nombreuses sources évoquent les retours de bâton dont seraient victimes les SR depuis qu’ils sont sponsorisés par l’entreprise de Bertrand Burger.

« Harcèlement »
Présente à l’assemblée générale des SRC mardi, Brigitte Klinkert, qui a rallié le challenger de Gilbert Meyer, a été la première à réagir hier par voie de communiqué : « Tout le monde l’aura compris, les SRC foot sont les victimes de harcèlement de la part de la Ville. La Ville leur reproche tout… Par exemple de ne pas avoir servi les merguez assez vite lors du derby Strasbourg-Colmar alors qu’il y avait beaucoup de monde… » , écrit la conseillère municipale et générale à propos des courriers de la Ville dont le club serait inondé ces derniers temps.
L’élue d’opposition dit « comprendre le ras-le-bol » des deux dirigeants, « bénévoles » et « très engagés » , souligne-t-elle. « Ils mériteraient un accompagnement, des encouragements, de la reconnaissance de la part de la Ville plutôt que des critiques incessantes. C’est un club phare, on n’a pas le droit de le démolir. » Pour Brigitte Klinkert, le cas des SRC est symptomatique de celui de « beaucoup d’associations colmariennes » : « Toute initiative qui ne vient pas de la Ville est sévèrement réprimée. C’est un vrai désastre pour la vie associative colmarienne et pour Colmar. »
Les dirigeants des SR Colmar ont promis de s’expliquer sur leur départ à une date ultérieure. S’il s’avère y a bien eu « harcèlement » pour raisons politiques, on comprendrait mal la fébrilité de Gilbert Meyer, qui donnerait du grain à moudre à ses opposants alors qu’il s’est évertué à lisser son image durant son dernier mandat. Sollicité, le maire était injoignable hier.

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LA TÊTE AU FOOT ?

Huit jours après l’annonce du président Christophe Gryczka de son envie de passer la main, les SRC préparent leur déplacement à Luçon. Le contexte, forcément, ne place pas les joueurs dans les meilleures dispositions. Mais tout le monde assure que le sportif reste la priorité du club.

Depuis l’assemblée générale des Sports Réunis Colmar, tout et rien n’a changé à la fois. L’appel à candidature pour reprendre le club, formulé par Christophe Gryczka, un président sur le départ, n’a pas suscité un enthousiasme délirant. Aucune piste ne mène pour le moment à un nouvel homme fort. Il est vrai que la petite annonce n’a été passée qu’il y a huit jours…

« On se croirait au Réal »

Mais les SRC ont-ils le temps ? Christophe Gryczka aimerait tourner la page colmarienne rapidement. Le patron des Verts en a encore pris pour son grade sur les réseaux sociaux depuis qu’il s’est mis en retrait. « Je ne suis pas sur Facebook mais mes enfants, si. On leur rapporte aussi ce qui se dit, la méchanceté de ces mensonges dont je fais l’objet, explique avec agacement l’entrepreneur. Si je pouvais, j’arrêterais tout de suite. Mais je ne peux pas laisser le club comme cela. »

Et puisqu’il règne « un calme plat » du côté des repreneurs potentiels, le président a réaffirmé son intention de rester en place jusqu’à ce que la situation se décante. Un message envoyé notamment aux joueurs, pour éviter de les faire trop gamberger. Christophe Gryczka a d’ailleurs assisté, hier, à l’entraînement matinal des hommes de Damien Ott. Pour joindre le geste à la parole et signifier qu’il n’abandonnait pas subitement le navire, malgré les récents remous.

« Ça a quand même été un choc, concède Malik M’Tir, présent à l’AG lorsque son président a rendu public sa décision. Depuis, on y pense un peu. C’est sûr que cela ne nous met pas dans les meilleures dispositions pour finir l’année. On venait juste de sortir la tête de l’eau… »

« Pas le droit d’être abattu »

C’est humain. Comme dans n’importe quelle entreprise, les salariés s’inquiètent lorsque l’avenir devient flou. Notamment ceux qui ont débarqué en Alsace avec l’idée d’y rester.

« Je suis venu ici pour m’inscrire sur le long terme. C’est ce projet, commun au coach et au président, qui m’a décidé, indique Romain Armand, confronté pour la première fois, comme la plupart de ses coéquipiers, à une telle situation. C’est vrai que depuis le début de la saison, il y a beaucoup d’extra-sportif. Pour un club réputé calme, il est rare que l’on passe une semaine à travailler tranquillement. On se croirait au Real ! Je dis chapeau au coach pour gérer tout ça et remobiliser tout le monde. »

La situation des SRC gagnerait en lisibilité si le changement de direction était acté avant la trêve. C’est une évidence. Ce qui permettrait au club de gérer sereinement le mercato hivernal (du 1er au 31 janvier). Car dans l’expectative, des joueurs pourraient être amenés à reconsidérer leur engagement colmarien. Mieux vaut donc les tranquilliser auparavant.

Pour le moment, le groupe haut-rhinois souhaite bien terminer l’année. Et montrer à Luçon qu’il sait, désormais, gérer un événement contraire. « Sur le terrain, on doit faire notre job, se montrer professionnel, résume Malik M’Tir. On doit faire abstraction de tout ça et relever la tête après la défaite face au PFC (0-3). On n’a pas le droit d’être abattu. » Pour ne pas être battu, vendredi soir, en Vendée…

DNA

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L'ESPOIR PAR LES CHIFFRES

Les SR Colmar soufflent le chaud et le froid depuis le début de la saison en National. S’ils ont pris 12 points sur les 18 derniers mis en jeu, ils ne sont pas encore assez réguliers pour avoir des certitudes avant leur déplacement à Luçon demain (20 h). Un club classé juste derrière eux au classement.

L’équilibre d’une équipe de football est souvent fragile. Les Verts peuvent en témoigner, eux qui n’arrivent pour l’instant pas à enchaîner une vraie série qui les ferait basculer définitivement dans la première partie de tableau du National.

L’occasion était pourtant belle avec la réception du Paris FC lors de la dernière journée de championnat il y a quinze jours. Mais les Parisiens, vainqueurs 3-0 au Stadium, ont parfaitement joué le coup et renvoyé les Colmariens à la 11e place alors qu’un troisième succès de rang aurait propulsé les Verts dans le Top 5, ce qui aurait sans doute balayé les doutes sur leur capacité à tenir un rôle intéressant cette saison.

Au contraire, il va désormais falloir faire en sorte de terminer l’année positivement. Certes, avec 18 points en 14 rencontres, la situation actuelle n’est pas désastreuse, mais elle n’offre pour autant aucune garantie. Des deux dernières sorties en 2013, demain soir à Luçon (20 h) et dans huit jours au Stadium contre Boulogne-sur-Mer, dépendra donc la douceur des fêtes de fin d’année pour les joueurs colmariens et leurs dirigeants.

Au mieux, les Verts termineront cette première partie de championnat avec 24 points, un matelas plutôt confortable. Au pire, ils resteront donc bloqués à 18 unités, ce qui les rapprocherait certainement de la zone de relégation.

Au moment de se rendre en Vendée ce vendredi, certaines données peuvent cependant inciter à l’optimisme. Depuis sept rencontres, à chaque fois que les hommes de Damien Ott se sont inclinés, ils ont su relever la tête et enchaîner avec deux victoires de rang. Cela a été le cas après la désillusion à domicile face à Colomiers (1-2), après quoi ils ont dominé le Red Star et Uzès, puis au lendemain de la déroute à Fréjus (5-1), lorsqu’ils ont enchaîné deux succès contre le Racing Strasbourg et à Vannes.

Luçon souverain à domicile

Autre facteur favorable : sur les 18 points engrangés jusqu’à présent, les Colmariens en ont pris 16 (5 victoires et un nul) contre des équipes moins bien classées qu’eux. À l’inverse, le bilan contre les formations qui les précèdent est famélique : 2 points sur 24 possibles. L’idée sera donc de poursuivre dans cette voie le temps d’un week-end, puisque Luçon, à deux points des Verts, appartient heureusement à la première catégorie.

Reste que cette équipe du Bas-Poitou ne sera pas facile à manier à domicile. Dans son stade Jean de Mouzon, le promu ne s’est incliné qu’à une reprise - face à un Fréjus/Saint-Raphaël alors en pleine bourre - contre trois victoires et deux nuls. Après une belle série, les Luçonnais marquent un peu le pas ces derniers temps. Ils n’ont pris qu’un point sur les 9 derniers mis en jeu. Il faudra voir aussi comment ils auront récupéré mentalement et physiquement de leur débauche d’énergie le week-end dernier en Coupe de France, dont ils ont été éliminés aux tirs aux buts par Niort (Ligue 2), après un match spectaculaire (4-4 a.p).

D’ailleurs, la rencontre de demain s’annonce elle aussi ouverte dans la mesure où Luçon et Colmar partagent un triste 16e rang au classement des défenses avec chacune 21 buts encaissés. Le sort des Alsaciens risque cependant plus de se jouer sur leur propre capacité à se remobiliser après un échec. À ce niveau-là, les Verts ont plutôt bien négocié les deux derniers rendez-vous les plus importants à l’extérieur, en l’emportant 1-0 aussi bien au Red Star qu’à Vannes.

Si le même état d’esprit est au rendez-vous, les SR Colmar auront toutes les chances d’obtenir un résultat positif. Ce serait le meilleur moyen d’oublier pendant un moment cette incroyable agitation qui mine le club dans les coulisses.

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Si le même état d’esprit est au rendez-vous, les SR Colmar auront toutes les chances d’obtenir un résultat positif. Ce serait le meilleur moyen d’oublier pendant un moment cette incroyable agitation qui mine le club dans les coulisses.

le meilleur moyen de calmer les esprits c'est de gagné

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PLACE AU(X) SPORTIF(S)

À Luçon, les SRC retrouvent le National. Si les remous extra-sportifs ont forcément gêné le groupe colmarien dans sa préparation, celui-ci sait que son seul moyen d’expression reste le terrain. Réponse, donc, ce soir.


« Il faut oublier , tout peut s’oublier » chantait magistralement Jacques Brel. Quand bien même c’est difficile, 90 minutes durant. C’est ce que vont essayer de faire les SR Colmar, pas épargnés depuis le début de la saison dans les coulisses, ce soir, sur le terrain de Luçon, pour que l’aspect sportif reprenne (temporairement) le dessus dans la vie quotidienne du club.

Mais forcément, depuis une dizaine de jours, les changements annoncés à la tête du club – le président Christophe Gryczka souhaite passer la main – trottent dans un coin de la tête de ceux censés se préoccuper uniquement du rectangle vert.

« On est concentré sur le terrain mais une part du mental est perturbée par ce qui se passe, fait savoir, fort logiquement, l’entraîneur Damien Ott. Quand l’avenir devient flou, il est plus délicat de s’investir. C’est naturel. Ce serait mentir que de dire qu’on n’est pas atteint (par l’incertitude qui entoure le club). »

Évidemment, si les conditions extérieures ressemblent à celles qui ont précédé le match de Vannes – qui s’est lui aussi disputé suite à une semaine de repos due à la Coupe de France –, les apparences sont trompeuses. Le degré de préparation est loin d’être optimal comme l’a démontré le match amical contre le FCM (défaite 0-2), bien moins riche en enseignements que celui disputé à Sandhausen avant de rejoindre la Bretagne (victoire 3-2).

« Si tu es spectateur du match, tu rentres avec une valise »

« Je n’ai pas pu travailler dans la configuration qu’on aura à Luçon, car contre Mulhouse, on avait la balle, indique le coach haut-rhinois. On a quand même pu remarquer une nouvelle fois nos faiblesses sur les coups de pied arrêtés. Ça revient trop souvent et c’est rédhibitoire. »

Dans un contexte « mystérieux », les Verts vont donc s’attacher à jouer comme ils savent le faire. Mais à Luçon, contre une équipe qui a fait de son antre Jean-de-Mouzon son principal atout dans la course au maintien (3V, 2N, 1D), la tâche s’annonce « très, très compliquée voire périlleuse ».

« C’est une équipe impressionnante à étudier, relève Damien Ott. Elle s’appuie sur un projet de jeu pleinement défini et vécu. Et réussit le tour de force de tirer la quintessence de ses moyens par le jeu. Si tu es spectateur du match, tu rentres avec une valise. »

Les Colmariens sont prévenus. Sur la pelouse vendéenne, il n’y aura pas de place pour les états d’âme. Les soucis du club devront être laissés au vestiaire. De toute manière, la seule réponse que les joueurs peuvent apporter se situe sur le terrain, leur espace d’expression.

« On n’a pas de jugement à formuler même si la période est compliquée à vivre, résume le technicien alsacien. On doit se montrer uni pour avoir la force de répondre. Le terrain, c’est notre bouée. »

Dans un navire qui tangue, ce sont aux Verts d’écoper pour éviter qu’il ne coule au classement. En Vendée, patrie des marins s’il en est, ils seront jugés sur leur capacité à maintenir leur récent cap en championnat – quatre victoires en six matches. Pour maintenir la tête de leur club hors de l’eau.

dna.fr

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0-0 à la mi-temps.

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COLMAR ouvre le score.

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Et c'est terminé. 0-1 pour les verts.

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Et c'est terminé. 0-1 pour les verts.

Eux au moins ils y croient

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Vendredi 20 décembre à 20 h, les SR COLMAR recevront BOULOGNE/MER.