[09/10] 34ème J : Bastia / Strasbourg - 1/0

L'actualité du Racing en championnat
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argueti
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Re: [09/10] 34ème J : Bastia / Strasbourg - 1/0

Message par argueti »

DNA a écrit :La douche corse

Incapable de se créer la moindre occasion pendant 90 minutes, le Racing a concédé une défaite certes cruelle, mais on ne peut plus logique, hier sur la pelouse de la lanterne rouge bastiaise. Plus grave, le wagon des relégables se rapproche dangereusement à quatre journées de la fin du championnat.

L'accueil réservé aux joueurs strasbourgeois aux abords de Furiani avait donné le ton. Rien de bien méchant certes, mais les 200 supporters bastiais ayant bravé la pluie, incessante sur l'Ile de Beauté hier, ont "gentiment" chahuté le bus du Racing à son arrivée au stade, alors que résonnaient, comme il est de coutume ici, quelques bombes agricoles.

« On ne peut pas dire que ce soit injuste »

Est-ce ce contexte particulier d'un match à huis-clos qui a paralysé le Racing ? Arnaud Maire, l'ancien défenseur bastiais, ne peut s'empêcher d'y penser. « Cela nous a un peu paralysés. Il y a beaucoup de jeunes dans cette équipe. Ça en a surpris plus d'un... » Pour autant, ce seul contexte peut-il expliquer à lui seul la terne prestation du Racing, dans la droite ligne de ses dernières sorties à l'extérieur ? Assurément non. « L'arrivée au stade a été un peu houleuse, mais je n'ai rien vu d'anormal sur le terrain, si ce n'est quelques tacles un peu virils », préférait éluder Pascal Janin. Les Strasbourgeois, au grand désarroi de leur entraîneur, n'ont pas cherché à jouer. « Si on n'arrive pas à être dangereux pendant 90 minutes, on a très peu de chances de ramener des points... », soupirait Janin après la défaite sur l'Ile de Beauté. Pour faire un peu de mauvais esprit, il est presque à saluer le fait que cette rencontre se soit disputée à huis-clos, tant les débats ont été d'une grande pauvreté. « Pour un match couperet, il faut des guerriers, des joueurs qui répondent présent... », rappelle le coach alsacien. Le moins que l'on puisse dire, c'est que son équipe l'a largement déçu sur ce plan. Directement visé par l'entraîneur alsacien, le secteur offensif, fantomatique hier. « Il fallait leur faire plus mal offensivement. Certains joueurs n'ont pas été à la hauteur de mes attentes. » De quoi faire gamberger Janin, qui n'a toujours pas trouvé la bonne formule pour que son équipe s'impose enfin en déplacement. « Je me pose beaucoup de questions sur nos prestations à l'extérieur, notamment sur notre incapacité à créer du danger. » Le Racing aurait très bien pu ramener un point de Bastia hier. Mais la victoire insulaire ne souffre aucune contestation. « On ne peut pas dire que ce soit injuste. Bastia a eu plus d'occasions que nous. »

« Au-delà du classement, c'est le contenu qui m'inquiète »

Au classement, les Strasbourgeois reculent d'un rang (15e). Surtout, leur marge de manoeuvre s'est considérablement réduite. Le trio Vannes - Guingamp - Istres ne compte ce matin plus que trois points de retard sur le Racing. Tous les espoirs d'une fin de saison sans remous se sont envolés dans le sombre ciel bastiais. « C'est une mauvaise opération », ne peut que constater Arnaud Maire. Et le Racing ne peut s'en prendre qu'à lui-même. « Quand on ne tente pas notre chance et que l'on espère seulement ramener le match nul, on reste à la merci de l'adversaire. On sort de cette rencontre avec l'impression de ne pas avoir tout donné, de ne pas s'être donné les moyens de nos ambitions », déplore le défenseur central. « Au-delà du classement, c'est le contenu qui m'inquiète. Il va falloir cravacher », lâche Pascal Janin. Tout est dit.

Cassard n'a pas suffi

Pascal Janin avait insisté avant la rencontre sur l'aspect défensif et la nécessité de ne pas prendre de but. Le contrat a longtemps été rempli, avec un Cassard repoussant l'échéance à plusieurs reprises. Et c'est en supériorité numérique que le Racing a craqué. La faute à un Pentecôte persévérant.

CASSARD (****) : guère sollicité en première période, le gardien alsacien s'est montré décisif sur sa première intervention face au remuant Pentecôte (34e'), avant de récidiver juste après la pause. Ne peut rien sur le but bastiais.
PICHOT (***) : le latéral droit alsacien s'est avant tout appliqué à maîtriser Robail, son vis-à-vis, que l'on a peu vu. Prudent offensivement. Remplacé par DE CARVALHO (72e').
MAIRE (****) : face au redoutable duo offensif corse, l'ancien Bastiais a coupé nombre de ballons dangereux. Pas en cause sur le but de Pentecôte.
SIKIMIC (***) : tout comme son compère de l'axe central, le défenseur serbe a longtemps endigué les offensives bastiaises. Jusqu'à la 90e minute.
FANCHONE (***) : JAF a plutôt bien bloqué son couloir gauche, même s'il ne peut empêcher le centre de Dunjic sur le but bastiais. Pas en réussite sur ses rares incursions offensives.
LACOUR (***) : toujours aussi actif, le capitaine du Racing n'a pas ménagé ses efforts, notamment sur le plan défensif, sans négliger l'aspect offensif, avec une réussite inégale.
RODRIGO (****) : le milieu défensif a donné le tempo sur le pressing, harcelant sans relâche les milieux de terrain corses. Tout près d'égaliser sur la seule occasion franche du Racing à la... 90e'+1.
BANING (***) : volontaire, même s'il s'est parfois montré trop brouillon. Ses longs segments et son bon placement ont souvent gêné la circulation de balle bastiaise.
GUEYE (**) : actif sur le plan défensif pour venir épauler Fanchone dans le couloir gauche, le jeune attaquant a dépensé beaucoup d'énergie, ne réussissant pas à faire la différence offensivement. Remplacé par OTHON (68e'), qui s'est fondu dans le moule défensivement.
FAUVERGUE (**) : un match à oublier pour le grand attaquant du Racing. Rarement servi dans de bonnes conditions, il a également été peu en réussite dans le jeu en déviation.
ZENKE (**) : malheureux dans ses choix et ses prises de balle, l'attaquant nigérian n'a pu faire parler sa puissance. Remplacé par MARCOS (62e'), sevré de ballons, comme ses compères de l'attaque.

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Re: [09/10] 34ème J : Bastia / Strasbourg - 1/0

Message par argueti »

L'Alsace a écrit : Pentecôte crucifie le Racing

Dans tous les bons coups, mais malheureux comme rarement, l’attaquant bastiais, qui a vendangé une demi-douzaine d’occasions nettes, a offert à la dernière minute une précieuse victoire au Sporting hier soir à Furiani face au RCS (1-0). Les Strasbourgeois, qui comptaient six points d’avance sur le premier relégable, n’en possèdent plus que trois ce matin.

Il reste une poignée de secondes à jouer. Le Racing, qui n’a guère été brillant et n’a plus marqué à l’extérieur depuis plus de trois matches, croit tenir son 9 e nul de la saison hors de ses bases. Durant 90 minutes, il a souffert sous les coups de boutoir corses et notamment la pression d’un homme qui, à cet instant précis, doit se croire maudit.

« Bastia abat sa dernière carte », avait annoncé le coach du RCS Pascal Janin. Cette carte-là a pris les traits du joker arrivé au mercato hivernal, Xavier Pentecôte, le Toulousain que le Racing convoitait – et convoite encore – en janvier et qui a finalement préféré rallier la Corse en prêt.

Auteur de 9 buts lors de ses 10 premiers matches sous le maillot corse, le buteur insulaire aurait pratiquement pu doubler son total hier soir. Il fut de tous les bons coups, s’offrit plus d’une demi-douzaine d’occasions nettes, mais - comme ça arrive parfois - eut longtemps la poisse collée aux crampons. Il perdit ainsi deux un contre un face à Stéphane Cassard (34 e et 47 e), prit à trois reprises le meilleur sur Milovan Sikimic (10 e, 34 e, 64 e), mais manqua de précision dans le dernier geste. Il ne fut pas plus heureux sur des centres de Jau (14 e), Cahuzac (52 e), Cubilier (58 e) où ses deux reprises, puis sa tête ratèrent une cible que sa frappe en pivot de la 15 e, seul devant le gardien strasbourgeois, avait également loupée.

A vous dégoûter du football. Mais si la grandeur d’un joueur se mesure à son obstination, alors, Xavier Pentecôte est un grand joueur. Juste avant le temps additionnel, il profita d’une inspiration d’un Pierre-Yves André toujours aussi élégant et décisif à 36 ans. En une lumineuse passe dans l’intervalle, le capitaine corse créa un décalage dont profita le latéral serbe Darko Dunkic pour centrer impeccablement au cordeau. Pentecôte en coupa la trajectoire au premier poteau pour ne laisser cette fois aucune chance à un Cassard impuissant (90 e). Le coup fit d’autant plus mal à Guillaume Lacour et aux siens que depuis trois minutes, ils jouaient en supériorité numérique, après l’expulsion de Khazri pour un tacle assassin sur De Carvalho (87 e).

« La victoire bastiaise n’est pas injuste »

Les Bleus, qui ne s’étaient en tout et pour tout créé que deux embryons d’occases jusque-là – Zenke trop court devant Agostini à la 42 e et une volée en extension de Fauvergue trop enlevée à la 45 e + 2 -, tentèrent bien de secouer le cocotier, notamment avec un tir tendu de Rodrigo repoussé difficilement du genou par le portier corse (90 e+2). Mais le mal était fait.

Au classement, les conséquences sont sensibles d’un côté comme de l’autre : Bastia, certes toujours dernier, revient à trois points du premier non-relégable à quatre journées de la fin. Pour le Racing, c’est la soupe à la grimace. En un match, son avance sur la zone rouge a fondu de moitié, de six à trois unités.

« Si nous ne parvenons pas à être plus dangereux, avec notre premier tir cadré à la 92 e , nous n’avons que peu d’espoirs de rapporter des points », regrette un Pascal Janin plus dépité par le contenu que par le résultat lui-même. « La victoire bastiaise n’est pas injuste. »

Elle relance le suspense à tous les étages. Le Racing s’en serait bien passé et devra tanner le cuir des Crocodiles nîmois vendredi à la Meinau s’il veut ne pas trembler jusqu’au bout.

« Mauvaise opération »

La rencontre est terminée depuis cinq bonnes minutes. Les Bastiais fêtent encore sur le terrain une victoire qui leur maintient sinon la tête, du moins le nez hors de l’eau. Ensemble, ils courent vers l’angle du terrain où derrière des grillages, en partie cachés par la tribune et sous des trombes d’eau durant toute la première période, leurs 200 plus virulents supporters ont assisté au match. Leur angle de vision ne leur a permis de couvrir que deux tiers du stade. Mais Pentecôte a inscrit le but victorieux dans le bon but, celui que les fans du Sporting avaient dans la ligne de mire.

Un peu plus loin, dans les vestiaires d’un stade Armand-Cesari pas tout à fait à huis clos donc, les Strasbourgeois ruminent leur déception. La soirée, qui avait débuté par une arrivée chahutée en bus, s’est terminée en cauchemar. Entre la pluie diluvienne, les bombes agricoles qui ont déchiré le ciel plombé, puis la nuit corse, les fumigènes qui l’ont éclairée, cette 34 e rencontre de la saison s’est déroulée dans un contexte évidemment spécial.

Mais même si Arnaud Maire estime « que beaucoup de nos jeunes joueurs peuvent en avoir été déstabilisés », Pascal Janin refuse de se réfugier derrière cette excuse. « Sur le terrain, je n’ai rien vu d’anormal, si ce n’est quelques tacles un peu virils. Mais rien qui dépasse les limites. L’arrivée au stade a été un peu houleuse, mais c’est tout. »

En fait, les Bleus regrettent surtout leurs propres manquements. Ceux-là mêmes qui ont précipité leur perte. « Même si Jean-Alain Fanchone a une petite absence sur le but (Ndlr : c’est surtout André qui a brillé par l’intelligence de sa passe), nous avons principalement failli dans le secteur offensif », stigmatise le technicien bas-rhinois. « C’est vraiment une grosse déception. D’autant que nous encaissons le but à la 90 e alors que nous jouions en supériorité numérique après l’expulsion du Bastiais. Je ne vois vraiment pas comment nous pouvons gagner à l’extérieur si nous ne sommes pas plus dangereux. Certains garçons du secteur offensif m’ont déçu. Ils n’ont pas été à la hauteur de l’événement, de ce qui était un match couperet. Nous ne créons pas de danger et petit à petit, notre adversaire prend confiance et peut jouer. »

« Pourtant, en première période, on sentait les Bastiais fébriles », relève Arnaud Maire, ancien de la maison insulaire, « mais nous n’avons pas pu faire mieux qu’eux. Au contraire. Ce n’est pas illogique. Nous n’avons jamais réussi à pousser nos actions. Quand on ne tente pas sa chance et qu’on ne vise que le 0-0, on reste à la merci de l’adversaire. C’est ce qui s’est passé. Du terrain, je n’arrivais pas à me dire que nous pouvions prétendre à mieux qu’au nul. C’est une mauvaise opération. »

Ainsi, comme le dit Pascal Janin, le Racing va-t-il « devoir cravacher. » Contre Dijon, il avait entrevu le bout du tunnel. La perspective d’en sortir vite était finalement trompeuse.

En jeu

Cassard 7. Pichot 5. Maire 7. Sikimic 4. J.-A. Fanchone 4. Lacour 5. Rodrigo 6. Baning 5. Gueye 3,5. Fauvergue 4. Zenke 3.

De notre envoyé spécial Stéphane Godin
Pourquoi relancer Zenke qui n'avait pas joué depuis quelques matchs ???
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Re: [09/10] 34ème J : Bastia / Strasbourg - 1/0

Message par Tenor »

Encaisser un but à la 90 ème et être en supériorité numérique, ils sont encore plus cons que cons :!

superlatif absolu pour ces mecs :!:
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Re: [09/10] 34ème J : Bastia / Strasbourg - 1/0

Message par télésupporteur »

silex57 a écrit :, match lamentable au niveau tactique de la part du Racing
avec janin, cela s'appelle un pléonasme :oops:
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Re: [09/10] 34ème J : Bastia / Strasbourg - 1/0

Message par argueti »

DNA a écrit :Le Racing trop casanier

Une sorte de schizophrénie semble toucher le Racing. En réussite à domicile - 5e meilleur bilan de L 2 -, les Strasbourgeois n'en finissent plus de caler hors de la Meinau. Et ces échecs répétés en déplacement suffisent à laisser planer la menace d'une immense désillusion en fin de saison.

C'est une statistique que l'on oubliera très vite si d'aventure le Racing sauve sa place en Ligue 2. L'équipe de Pascal Janin est la seule à n'avoir jamais gagné cette saison à l'extérieur. Une fragilité chronique qui préoccupe plus l'entraîneur alsacien qu'elle ne l'agace. « Je me pose surtout des questions... Pour l'instant, je n'ai pas trouvé la solution pour que l'on soit plus performant à l'extérieur. »

« Le discours était de jouer, d'aller vers l'avant... »

S'il s'est montré plutôt solide défensivement à Bastia, le Racing n'a jamais semblé en mesure de ramener autre chose que le point du match nul. Il a ainsi été incapable de se créer la moindre situation de but, si ce n'est cette frappe de Rodrigo à la 91e minute qui aurait permis d'arracher une égalisation pas franchement méritée. « Même si Bastia a eu plus d'occasions que nous, nous n'avons pas été bousculés comme à Istres », nuance Pascal Janin. Le principal regret de l'entraîneur strasbourgeois réside dans l'incapacité de ses joueurs à se procurer des opportunités. Un regret accentué par le fait que « l'équipe était bien en place ». « J'avais dit aux joueurs qu'il fallait aborder la rencontre dans la position d'une équipe menée au score. Le discours était de jouer, d'aller vers l'avant... » Le message du coach est malheureusement resté au stade des belles intentions. La faute notamment à un secteur offensif qui est passé au travers vendredi. « J'ai le sentiment que si nous avions eu les deux attaquants bastiais (Pentecôte et André, ndlr) de notre côté, on aurait gagné le match. » Il est vrai que les attaquants alsaciens ont souffert de la comparaison avec leurs homologues corses. « Sur ce match, je donne beaucoup de responsabilités au secteur offensif. Je ne jette pas la pierre qu'aux attaquants, car ils ont manqué de soutien. Mais pour avoir du soutien, il aurait fallu qu'ils tiennent un minimum de ballons. » Et à force de reculer au fil des minutes, le Racing a craqué, « au plus mauvais moment ». Le coach alsacien sait trop bien que son équipe serait déjà tirée d'affaire si elle avait su décrocher un succès lors de l'un ou l'autre déplacement. « C'est davantage stressant de devoir jouer toute sa saison à domicile, car cela engendre une pression supplémentaire. » « Il faudra aborder le match de Nîmes (vendredi prochain à la Meinau) comme une finale », prévient ainsi Arnaud Maire, rappelant que le Racing a encore « toutes les cartes en main ». Le défenseur central espère surtout que le maintien ne se décidera pas sur le dernier match de la saison.

Bastia peut-il aider le Racing ?

« On ne s'occupe pas des autres équipes. Avec notre effectif, si on n'arrive pas à se sauver seuls, on n'a rien à faire en Ligue 2 ! », lance-t-il, sans doute encore sous le coup de la déception. Paradoxalement, la victoire de Bastia pourrait, avec un peu de réussite, rendre service au Racing. Les Bastiais sont ainsi toujours en course pour sauver leur place en L 2 et doivent encore affronter Vannes et Istres, deux formations que Strasbourg précède de trois points au classement. « Nous avons intérêt à ce que nos concurrents jouent face à des équipes encore concernées », indique Pascal Janin, avec sans doute le secret espoir que Istréens et Vannetais viennent, eux aussi, perdre des plumes lors de leur déplacement en Corse.

L'hospitalité corse

INTIMIDATION. - Même dans un match à huis-clos, il se passe toujours quelque chose en Corse. Les joueurs du Racing en ont fait l'expérience vendredi à Bastia. Quelques stadiers bien inspirés ont ainsi insulté et bousculé les Strasbourgeois dans les couloirs de Furiani, juste avant leur entrée sur la pelouse.« Certains agents de sécurité se sont montrés un peu provocateurs. Il ne faut pas être surpris par rapport à cela », indique Pascal, Janin, qui ne s'attendait visiblement pas à un autre genre d'accueil.

DÉCRASSAGE. - Les joueurs non retenus pour le déplacement à Bastia, les remplaçants et quelques titulaires ont eu droit à une courte séance sous la conduite de Cyril Serredszum, hier en fin de matinée. Les autres ont été ménagés, à l'image de Fauvergue, qui a soigné quelques bobos sans gravité.Albert Baning est revenu de l'Ile de Beauté avec le nez cassé (le milieu défensif du Racing a été victime d'un coup de coude du Bastiais Cahuzac - averti pour cette faute, à la 21e' -, ce qui ne l'a empêché de finir le match).

Simon Giovannini
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Re: [09/10] 34ème J : Bastia / Strasbourg - 1/0

Message par argueti »

L'Alsace a écrit : Docteur Meinau et mystère Racing

Séduisant à domicile où il a raflé 32 points sur 51, le RCS offre un visage inquiétant à l’extérieur où il n’a jamais gagné cette saison. Vendredi encore à Bastia, il a été totalement inoffensif.

C’est une constante depuis le début de saison avec le Racing. A chaque fois qu’il part en déplacement avec le couteau entre les dents, il en revient le couteau sous la gorge. L’épopée bastiaise, entamée jeudi matin par un long voyage en train et finie hier vers 3 heures après un atterrissage à Colmar, n’a pas échappé à la règle.

Dans un « match couperet », les Bleus n’ont pas su hisser leur niveau de jeu pour mettre un terme à leur série d’insuccès en déplacement. Par la faute de ce diable de Xavier Pentecôte qui a fini par être récompensé de sa débauche d’énergie, mais aussi à cause de ses propres insuffisances, offensives notamment, le RCS est reparti bredouille de Furiani, sans pratiquement se créer la moindre occasion. « Les joueurs étaient pourtant bien disposés et avaient envie de faire un coup », cherchait à comprendre Pascal Janin hier matin au décrassage à la Meinau. « Je ne vois pas pourquoi à domicile, on fait les choses à peu près bien et pourquoi, hors de chez nous, on n’y arrive pas. C’est peut-être dans les têtes. »

Ces dernières semaines, le coach a pourtant expérimenté toutes les formules. Vendredi, il a ainsi relancé Simon Zenke en pointe pour épauler Nicolas Fauvergue. Mais le Nigérian, s’il a beaucoup couru, a surtout couru dans le vide et souvent à contretemps. « Si nous avons dans notre effectif les deux attaquants bastiais (Ndlr : Pierre-Yves André et Xavier Pentecôte), nous gagnons », estime Janin, « Je ne veux pas jeter la pierre exclusivement à nos attaquants, mais c’est à eux de tenir le ballon. Sinon, le bloc n’a pas le temps de remonter. Or, comme nous n’avons pas les attaquants dribbleurs et rapides que d’autres possèdent, il faut faire en sorte de nous créer des occases par le collectif. Dans ma causerie, j’ai annoncé aux joueurs que nous devions aborder ce match comme si nous étions menés 1-0. L’idée était de jouer. Mais nous ne nous sommes jamais mis dans la peau d’une équipe censée revenir au score. Je me pose des questions. C’est stressant de devoir jouer sa saison sur ses résultats à domicile. »

« Nîmes, une finale de Coupe »

Comme le fait observer le défenseur Arnaud Maire, le Racing est désormais « à portée de trois clubs revenus à trois points (Ndlr : Guingamp, Vannes et Istres). De nouveau, nous nous retrouvons dos au mur. Ça fait ch… Il faut aborder la réception de Nîmes vendredi (Ndlr : 20 h à la Meinau) comme une finale de Coupe et la gagner pour ne pas risquer de jouer notre saison sur un seul match. Ceux qui étaient là l’an passé et ont laissé échapper la montée lors de la dernière journée à Montpellier savent de quoi je parle. Peu importe la manière. Seuls les trois points sont importants. Nous avons encore les cartes en main. »

A Bastia, les Bleus n’ont d’ailleurs peut-être « pas tout perdu », comme veut l’espérer Pascal Janin. « Au moins Bastia reste-t-il en vie. Ça peut nous servir lorsqu’il recevra Vannes et Istres, parce qu’il jouera sa survie. » Mais le technicien bas-rhinois entend bien se mettre à l’abri sans avoir besoin des autres. « Les confrontations directes ne changent rien au fait que 40 points ne suffiront pas. Je ne me préoccupe pas de ce qui se passe derrière nous. »

« Si nous ne parvenons pas à nous sauver avec l’effectif qui est le nôtre, par nous-mêmes et sans compter sur le résultat des autres, c’est que nous n’avons rien à faire en L 2 », assène A. Maire. Les Bleus ont quatre matches pour prouver le contraire.

Des blessés en quantité

Albert Baning (nez en compote après un coup de coude de Cahuzac), Basile De Carvalho (tibia ouvert par le tacle de Khazri, exclu sur le champ), Nicolas Fauvergue (coup sur la cheville) et Stéphane Pichot (tension à l’ischio gauche) sont rentrés éclopés de Bastia où le match a été viril, mais correct. Le cas le plus inquiétant est celui de « Pich », décidément pas vernis avec les pépins musculaires et qui devrait en savoir plus ces prochaines 48 heures. Les trois autres seront a priori opérationnels pour la réception de Nîmes.

L’intimidation corse

Malgré le huis clos, les Strasbourgeois ont été chahutés avant-hier à Furiani. Le directeur de la sécurité du Racing, Christophe Krebs, enverra lundi un rapport circonstancié à la Ligue de Football Professionnel.

Tout a commencé vers 18 h 30 pour ne s’achever qu’au départ du bus des Strasbourgeois vers 22 h 45. Lorsque ce même bus arrive au stade Armand-Cesari, un comité d’accueil de près de 200 supporters, cantonnés à l’extérieur en raison du huis clos, est à pied d’œuvre. Des coups sur la carrosserie, quelques cailloux lancés, des insultes, des majeurs tendus, certaines menaces aussi ( « On va vous faire la peau ») : les plus irréductibles fans du SCB ne sont pas les plus recommandables.

En allumant pétards et bombes agricoles durant la rencontre qu’ils suivront installés près de la voie de chemin de fer, avec point de vue sur les deux tiers de la pelouse, ils contribueront à entretenir une atmosphère que d’aucuns diront empreinte de folklore. Mais dans le couloir des vestiaires, la pression monte aussi autour des joueurs du RCS. « Il fallait s’y attendre », dédramatise quelque peu Arnaud Maire, ancien de la maison bastiaise (2005-2009) et qui connaît bien l’environnement insulaire. « Le bus était attendu. Mais les joueurs bastiais n’y sont pour pas grand-chose. »

Au premier rang des « accusés » en fait, les stadiers corses, pas les derniers à verser dans la provocation. « Habituellement, ce n’est pas comme ça, mais je suppose que la situation délicate du Sporting les incite à se comporter ainsi. S’ils le font, c’est que leur club est dos au mur », tente d’expliquer Arnaud Maire. Une bousculade se produit le coup d’envoi. « Deux ou trois coups de pied sont partis, y compris en direction des joueurs », raconte le défenseur du RCS. « Mais ça n’est heureusement pas allé plus loin. »

« Des stadiers qui donnent des coups de pompe aux joueurs »

Sans minimiser les incidents, Pascal Janin a décidé de ne pas en faire une montagne. Probablement parce qu’à ses yeux, la défaite des siens n’a qu’un lointain rapport avec ce que Christophe Krebs appelle « des manœuvres d’intimidation. » Mais si son coach reste stoïque, le directeur de la sécurité du Racing n’entend pas en rester là. « Ça n’a heureusement pas dégénéré, mais il y a eu quelques croche-pieds dans les couloirs pour déséquilibrer nos joueurs avant le match », témoigne-t-il. Dès lundi, il fera parvenir à la LFP un rapport détaillé des incidents. Il sera soutenu par le président Jean-Claude Plessis, encore abasourdi par de telles méthodes : « Après le match, il nous a fallu attendre une demi-heure que les soi-disant supporters bastiais se dispersent pour pouvoir partir. Franchement, des stadiers qui donnent des coups de pompe aux joueurs, c’est ahurissant. Je peux comprendre que certains de nos garçons aient eu les chocottes. J’ai vu des dirigeants bastiais haranguer leurs joueurs en hurlant : « Achève-le, tue-le ». Je connais bien et j’aime la Corse. Mais honnêtement, il n’y a que là-bas qu’on voit ça. C’est limite limite. » « On ne peut pas laisser passer ça sans rien dire », martèle C. Krebs. La démarche des dirigeants alsaciens restera peut-être lettre morte, mais ils tiennent à marquer le coup.

Stéphane Godin
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Re: [09/10] 34ème J : Bastia / Strasbourg - 1/0

Message par Phapha »

Je vous conseille la vidéo du match sur le SO, elle vaut vraiment le coup. :lol:
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silex57
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Re: [09/10] 34ème J : Bastia / Strasbourg - 1/0

Message par silex57 »

Des coups sur la carrosserie, quelques cailloux lancés, des insultes, des majeurs tendus, certaines menaces aussi ( « On va vous faire la peau ») : les plus irréductibles fans du SCB ne sont pas les plus recommandables.
Même si c'est malheureusement pas rare ça reste toujours inadmissible !!
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