[09/10] 25ème J: Strasbourg / Clermont - 1/1

[argueti]

Au courage

Visiblement émoussés par cette deuxième rencontre de la semaine, les Strasbourgeois, longtemps menés par Clermont, ont sauvé l'essentiel en revenant au score en toute fin de match. Ce matin, le Racing est toujours 13e de Ligue 2.

Le Racing était hier soir à la croisée des chemins. Regarder enfin vers le haut, ou continuer à lorgner en direction de la zone de relégation, tel était l'enjeu de la réception de Clermont. Les Strasbourgeois - privés de Mamadou Bah - avaient aussi une revanche à prendre, après avoir perdu 3-0 en Auvergne lors du match aller. Mais dès les premières minutes, ce sont les Clermontois, via Haquin et Brahimi, qui semblent les plus en jambes.

« On avait les jambes lourdes »

Pire, un mauvais dégagement d'Othon, pressé dans la surface par Haquin, offre sur un plateau l'ouverture du score à Loris Arnaud (8e). Pris à froid par cette mauvaise entame, le Racing a toutes les peines du monde à réagir et ne peut compter que sur quelques coups de pied arrêtés pour inquiéter Fabre. Dans le jeu, les Strasbourgeois - rapidement privés de Baning, touché aux adducteurs - ne montrent pas grand-chose. Et, au fil des minutes, ce sont les Clermontois qui se montrent de plus en plus pressants. « On avait les jambes lourdes et on a eu beaucoup de déchet », analyse d'ailleurs Pascal Janin à l'issue de la rencontre. Gargorov, Lacour et Othon, excellents face à Nantes, semblent perdus sur le terrain, tandis que Rodrigo est condamné à jouer les pompiers de service devant sa défense. Et c'est finalement en toute logique que les Strasbourgeois rentrent au vestiaire avec un but de retard dans la besace. « On savait que Clermont était une équipe performante à l'extérieur et en plus on leur offre un but », regrette Pascal Janin à ce sujet.

Entorse à la cheville pour Fauvergue

Après la pause, le Racing amorce un semblant de révolte, mais ce sont encore les Clermontois qui se montrent les plus tranchants. Cassard, en gagnant son duel face à Haquin, sauve même les siens du 2-0 à la 49e. « On aurait dû rapporter deux points de plus, peste d'ailleurs un Michel Der Zakarian des plus énervés dans les vestiaires, parce qu'on a eu les occasions pour tuer le match, mais on ne les a pas mises ». A la 52e, nouveau coup du sort : Fauvergue sort sur une civière après un duel aérien apparemment anodin, victime d'une belle entorse à la cheville. On se demande bien comment les Strasbourgeois, privés de leur meilleur atout offensif, vont pouvoir s'en sortir. Mais la présence de Peter Reichert dans les tribunes - goleador allemand adulé par les supporters alsaciens - a le don d'inspirer les joueurs alsaciens.

Pas loin du hold-up parfait

Une énième offensive, menée par Fanchone, permet à Othon de distiller sa 7e passe décisive de la saison. C'est à destination de Simon Zenke, qui inscrit là son premier but de la saison à la Meinau et offre une égalisation inespérée aux hommes de Janin (75e). « Je suis très content pour moi d'avoir enfin marqué à la Meinau, mais je suis surtout heureux pour l'équipe », se félicite le Nigérian après la rencontre. Revenu du diable vauvert, le RCS est même à deux doigts de réaliser le hold-up parfait en fin de rencontre, via De Carvalho et surtout Pichot, qui perd son duel face à Fabre dans les arrêts de jeu. Mais il est trop tard. « On peut dire que ce soir, le match nul, c'est un point de gagné. Au vu de la physionomie du match et, surtout au vu de la première mi-temps, on ne méritait pas mieux », résume Pascal Janin. Le Racing, poussif, a pris face à Clermont « le point du courage » (dixit Janin). Et honnêtement, il ne pouvait pas espérer bien mieux au vu de sa prestation d'hier soir.

Un banc précieux

Les hommes du banc ont été épatants. Brahmia tout feu, tout flamme, plutôt bon, et Zenke, auteur d'un but qui vaut un point longtemps inespéré, ont permis de préserver l'invincibilité strasbourgeoise en 2010.

CASSARD (****) : Donnant de la voix pour remobiliser sa bande, le portier a parfois raté ses dégagements mais a remporté son face-à-face avec Haquin au retour des vestiaires (49e). En ce sens, une part du point décroché lui revient de droit.
PICHOT (***) : Pas toujours précis dans ses passes, le latéral droit a existé par ses appels, son courage et une ultime occasion énorme qu'a anéantie Fabre.
MAIRE (****) : Inestimable pompier de service, l'ancien Bastiais a veillé à ne jamais se livrer pour constituer le pilier du système défensif
SIKIMIC (***) : Le Serbe a été l'auteur d'une tentative subtile pour lancer sa soirée, mais s'est surtout illustré en faisant bonne garde derrière. Solide.
FANCHONE (***) : Haquin n'était pas le moins inspiré des visiteurs et le latéral gauche a sacrément souffert dans un premier temps. Peu inspiré dans ses dégagements, longtemps sur le reculoir, il s'est montré globalement décevant, jusqu'à un dernier quart d'heure volontaire. Ses dernières ruades ont finalement sauvé sa soirée.
LACOUR (***) : Le capitaine a tenté de montrer l'exemple en se faufilant dans les intervalles tout en apportant son écot défensif. Il n'a néanmoins jamais réussi à provoquer la rupture dans l'édifice auvergnat.
RODRIGO (**) : Le Brésilien a bafouillé certaines relances sans jamais réussir à dominer les duels.
BANING : Souvent en retard, fréquemment mal placé, le Camerounais n'a pas inspiré un torrent de regrets, à sa sortie sur blessure (26e). DE CARVALHO (**), placé sur le côté droit de l'attaque, s'est démené, sans guère d'efficacité.
OTHON (***) : Un bon service, depuis un coup franc, vers Sikimic pour commencer, une énorme boulette devant Haquin pour l'ouverture du score, le milieu gauche n'y était pas hier. Et la médiocrité de ses coups de pied arrêtés a été à l'image de sa soirée : ratée. Dans le brouillard qui a semblé l'entourer, il a été l'auteur d'une merveille de passe décisive, la marque de fabrique qui lui permet de demeurer indispensable.
GARGOROV (**) : Préféré à De Carvalho sur le front offensif, le Bulgare n'a pas eu l'impact constaté lors de ses récentes entrées en jeu. Enferré dans la défense adverse, il a à peine existé. Remplacé par BRAHMIA (70e) plein de jus, vraiment à son avantage, contagieux par son envie dans la réaction finale.
FAUVERGUE (***) : Le grand attaquant a mis un quart d'heure pour se mettre en route, mais il a essayé d'insuffler le vent de la révolte en décochant une volée contrée. Rarement servi, il a quitté ses copains, a priori assez gravement touché, pour céder sa place à ZENKE (53e) auteur d'une entrée mordante. Le Nigérian a été récompensé de sa débauche d'énergie en réussissant l'égalisation.

Barbara Schuster

[argueti]

Le point de l’orgueil

Méconnaissables durant plus d’une heure face à des Clermontois séduisants, les Strasbourgeois ont su se faire violence hier soir à la Meinau pour arracher un nul qui leur permet de rester ancrés à la 13e place et invaincus en 2010 (1-1).

Méconnaissables durant plus d’une heure face à des Clermontois séduisants, les Strasbourgeois ont su se faire violence hier soir à la Meinau pour arracher un nul qui leur permet de rester ancrés à la 13e place et invaincus en 2010 (1-1). Il est des jours où il faut savoir se contenter d’un point. C’est sans doute ce que se diront les Strasbourgeois ce matin au décrassage. Car ils l’ont échappé belle hier à la Meinau contre des Clermontois qui entretiennent leur bonne série à l’extérieur (2 victoires, 3 nuls sur leurs 5 derniers déplacements). Les Bleus rêvaient d’enchaîner un 7e succès de rang devant leur public. Ils peuvent s’estimer heureux d’avoir évité leur 3e échec à domicile, même si leur furia finale aurait pu leur valoir d’arracher les trois points. Durant une bonne heure, les hommes de Pascal Janin, cueillis à froid par un but précoce d’Arnaud, ont paru à côté de leurs crampons. Peut-être le contrecoup des efforts consentis quatre jours plus tôt contre Nantes. Les Strasbourgeois ont souvent été à la peine, à l’image d’un Nicolas Fauvergue serré de près par Benatia et évacué sur une civière à la 53e vers des vestiaires où l’attendait Albert Baning, touché une demi-heure plus tôt (voir ci-dessous). L’ex-Parisien avait été titularisé à la place d’un Mamadou Bah absent pour raisons personnelles.

On joue depuis moins de huit minutes quand Quentin Othon commet une vilaine fausse queue dans la surface dont profite Nicolas Haquin. Un centre en retrait plus tard, Loris Arnaud jaillit de près au premier poteau pour mettre Clermont sur les bons rails. Hormis une timide réplique de Fauvergue dont la reprise du gauche contrée par Benatia s’envole (19e), les coéquipiers de l’ex-Racingman Eugène Ekobo s’offrent les meilleures occasions. Haquin allume d’abord une fusée qui fait trembler l’extérieur du petit filet gauche (37e). Surtout, il va ensuite venir buter sur un Cassard inspiré en début de 2e période (49e), avant que le gardien bas-rhinois ne repousse avec autorité une reprise de Brahimi aux 16 m (59e). Exclu en fin de partie par l’arbitre M. Rémy, le coach du Clermont Foot Michel Der Zakarian ne peut que regretter ces occasions manquées. « Je suis contrarié parce qu’on doit rapporter deux points de plus d’ici. On a les balles pour tuer le match. On ne les met pas au fond. A l’arrivée, au classement, ce n’est pas pareil. »

Zenke et Brahmia décisifs

Ça l’est d’autant moins qu’au courage donc, les Strasbourgeois, boostés par les entrées remarquées de Simon Zenke et Farez Brahmia, redressent la tête dans le dernier quart d’heure. A la 76e, Othon rachète sa bévue initiale en délivrant de la gauche sa 7e passe décisive. En embuscade au second poteau, Zenke s’y reprend à deux fois, mais égalise d’un missile sous la transversale. Son premier but de la saison. Une tête trop enlevée de Brahmia (78e), une demi-volée dévissée de De Carvalho (90e) et une frappe en force, mais sans angle de Pichot, repoussée du pied par Fabre (90e + 2), auraient pu offrir au RCS une victoire chanceuse, comme l’admet volontiers un Pascal Janin lucide. « C’est plutôt un point de gagné par rapport au contenu, notamment en première période. Nous avions les jambes lourdes. Nous avons arraché un point au courage, mais nous ne méritions pas mieux. Je suis le premier surpris de notre prestation, excepté si l’on considère que nous avons joué quatre jours après Nantes. Sur l’ensemble, on ne peut pas être satisfait. Nous rêvions d’entrer dans la première moitié du tableau. J’espère que ce n’est que partie remise. » Toujours 13e, le RCS poursuit sa série d’invincibilité en 2010 : six matches (3 victoires, 3 nuls). Il faudra l’entretenir vendredi chez un SM Caen battu hier et revanchard. Une tout autre affaire.

Les notes des joueurs

Cassard 7. Pichot 5. Maire 6,5. Sikimic 4,5. J.-A. Fanchone 6. Baning non-noté (De Carvalho 5). Rodrigo 4. Lacour 6. Gargorov 3. Othon 5. Fauvergue 4.

Stéphane Godin

[fan_racing]

Pichot a la moyenne et Sikimic non, il n'y a pas un souci là ?!

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