[09/10] 11ème J: Brest / Strasbourg - 1/1

[NéRiK]

Encore un but à  la con. Décidement defensivement ca craint.

[raphou96]

Si on en avait pris 5 ouais cela aurait craint.
Là  on en prend un sur une erreur certe dans notre position au classement c'est dommage, mais pas la mort non plus.

Le fait que l'on ne perde plus viens du fait que la défense tiens beaucoup mieux qu'avant.

[Tenor]

j ai le bon score et le buteur....Tout le monde semble content...et bien tant mieux...

bravo, toi tu montes dans la hiérarchie au classement, pendant ce temps le racing lui stagne dans les profondeurs

[argueti]

[urotsukidogi]

Je viens de voir le match que j'avais enregistré. Sensation très bizarre, autant on peut se dire ben merde on est passé super proche de la victoire, autant on a pas développé un jeu très alléchant. Le temps et le terrain y sont probablement pour quelque chose mais malgré tout, comme lors de notre précédent match, quel déchet technique, avec des passes plus qu'approximatives.
Une confirmation aussi, notre défense a eu quelques errements (et encore sur un ballon en profondeur) mais alors le Gurtner, le but il est totalement pour lui, Bellaid stoppe sa course pour lui permettre de choper le ballon et l'autre se troue comme il faut. Il va nous falloir un gardien d'ambition très rapidement, parce que notre bon vieux Cassard il est plus comme avant non plus.
Gurtner 4: Sur dans aucun de ses sorties et coupable sur le but brestois, un mauvais match en somme, en plus on ne peut pas dire que ses dégagements au pied soient des modèles du genre
Pichot: 5,5 Pas trop mal dans l'ensemble avec quelques montées, mais que de déchets techniques comme le reste de l'équipe d'ailleurs.
Maire: 5,5 Plutôt intéressant pour sa première, on sent que la vitesse de pointe c'est pas son truc mais globalement il a bien fait son boulot dans des conditions de stabilité pas toujours évidentes
Bellaid: 7 Quelques belles interventions avec notamment des tacles dans la surface décisifs, un bon match dans l'ensemble
Othon: 5 De l'envie mais un manque d'apport offensif évident pas à  son avantage sur ce terrain difficile

Rodrigo:5 Franchement je me suis rendu compte de sa présence au bout de 60 minutes de jeu, donc pas de grosses erreures en tous cas pas plus que la moyenne
Lacour: 6 Un très très bon passage après l'ouverture du score mais un peu trop limité dans le temps

Bezzaz: 6,5 Un grand mystère, à  savoir comment on peut réussir à  mettre aussi facilement son adversaire direct dans le vent pour ensuite nous pondre une bouse infamme comme passe derrière. Je lui en veux surtout de son centre complétement raté en début de match
Bah: 6,5 Grosse activité pleine d'allant, toujours pleine de bonne volonté par contre limité techniquement et trop peu d'explosivité pour le poste de MO excentré
Brahmia: 6 Pas mal de percussion mais on sent qu'il démarre, c'est trop inconstant

Fauvergue: 8 Enorme encore hier soir avec un but certes chanceux mais il a eu le mérite de le tirer et de le cadrer. Son gros défaut par contre est de perdre trop souvent la balle alors qu'il a réussi un bon contrôle juste avant. Sinon beaucoup d'activité

Ledy 6,5: Il aurait pu nous offrir 2 buts avec de belles remises, on le sent encore un peu court après son inactivité
Zenke: A couru pas mal, a failli marquer, difficile de faire une analyse très précise sur ce bout de match

[argueti]

Un capital à  faire fructifier

Après avoir malmené avant-hier un Stade brestois quasiment intraitable à  domicile et invaincu depuis six matches (1-1), le RCS, qui n'a plus perdu depuis quatre journées (six points pris), doit poursuivre sa série par un succès mardi (20 h 30) à  la Meinau contre Tours. La condition sine qua non pour quitter sa 19 e place.

La scène se déroule avant-hier vers 23 h dans les entrailles du stade Francis-Le-Blé. Michel Guyot s'approche de Pascal Janin après le nul entre le Stade brestois et le Racing (1-1) et lui lance à  la cantonade : « Pascal, tu ne resteras pas à  cette place. » Avec un humour toujours pince-sans-rire et très british, l'entraîneur strasbourgeois réplique du tac au tac. « J'espère bien que je vais rester à  ma place. Ça voudra dire que mon équipe n'est pas restée à  la sienne. »

Entre le président breton et celui qui fut son coach durant plus d'un an et demi, avant que le premier ne limoge le second le 11 octobre 2008, la défiance n'est pas de mise. Moins qu'entre Janin et Corentin Martins, l'ex-capitaine du RCS aujourd'hui directeur sportif de Brest, qui, comme s'en gausserait un célèbre commentateur, ne passeront pas leurs vacances ensemble. Opposés lors de leur aventure commune en Bretagne, les deux hommes n'ont pas effacé l'ardoise. Témoin leur court échange, courtois, mais lourd de ressentiment, avant la rencontre. Parenthèse refermée.

« De moins en moins en danger »

Car P. Janin n'était pas venu à  Le-Blé avant-hier pour régler ses comptes, mais pour permettre à  son équipe de mettre de l'ordre dans les siens. Cette dernière n'y a moissonné qu'un point quand deux autres lui tendaient les bras. Ce que reconnaissaient objectivement nos confrères du « Télégramme » hier : « Brest s'en sort bien » et « Brest limite la casse », pouvait-on lire en Une Sports et en page intérieure. Le résumé lucide d'un match que les Bleus d'Alsace auraient pu - dû ? - annexer.

« On balance entre satisfaction et frustration. Notre bonne série nous motive, mais nous ne pouvons nous en satisfaire », soupire ainsi Rodrigo. « Il y a de la déception », ajoute Habib Bellaïd. « Le point positif, c'est que nous restons sur une bonne série et que nous avons inquiété chez elle une équipe de Brest très performante à  domicile (Ndlr : 4 victoires et 1 défaite contre Nantes avant le nul de vendredi). Mais il nous faut impérativement prendre trois points mardi (20 h 30 à  la Meinau) contre Tours, afin d'aborder le derby à  Metz vendredi dans de bonnes conditions. Je regrette qu'après deux matches sans défaite, nous ayons encaissé un but sur une mésentente (voir « Le chiffre »). Avec Steph et Quentin (Ndlr: Pichot et Othon, les deux autres défenseurs rescapés des deux matches précédents), nous avions vraiment à  cÅ“ur de préserver cette invincibilité. Malgré tout, c'est encourageant pour la suite. Plus les matches avancent et moins nous sommes mis en danger. Après avoir perdu, avec Emil Gargorov et Magaye Gueye, deux de nos animateurs offensifs le jour du match, ce n'est pas si mal. »

«Sur le plan mental, nous avons progressé»

Pas si mal, sûrement. Mais pas encore parfait aux yeux d'un Pascal Janin qu'une première période timorée a « par moments inquiété. Nous étions attentistes. Nous nous contentions de défendre. Après, sur la 2 e mi-temps, nous pouvons éprouver des regrets d'avoir manqué de précision dans la finition. Mais prendre un point à  Brest qui n'en avait pas lâché beaucoup chez lui jusqu'ici est peut-être un petit signe que nous sommes sur la bonne voie. Sur le plan mental, nous avons progressé. Dans le jeu, moins. Notre défense me semble plus carrée. Mais l'animation offensive sera le gros chantier des prochains temps. Il faut confirmer contre Tours.»

La réponse de Pascal Janin à  Michel Guyot prendrait alors tout son sens. Porte-drapeaux d'un Racing qui, d'ordinaire, ne tient pas en place, les Bleus en gagneraient quelques-unes. Et leur entraîneur garderait la sienne.

En égalisant vendredi à  la 69 e, le Brestois Bruno Grougi a mis fin à  l'invincibilité défensive du Racing. Stéphane Cassard, puis Régis Gurtner auront gardé la cage strasbourgeoise inviolée pendant 255 minutes (4 h 15'). Pas mal pour une arrière-garde alsacienne qui avait encaissé 17 buts lors des 8 premières journées.

Les Bleus se consoleront de cette étanchéité battue en brèche en songeant que Nicolas Fauvergue, buteur à  la 58 e au stade Francis-le-Blé, a été le premier à  tromper le portier breton, Steve Elana, depuis 430 minutes. 7 h 10' donc. Une statistique qui atténuera un peu leur déception de ne pas être allés chercher une seconde victoire consécutive à  leur portée.

Trois retours attendus

Privé à  Brest de quatre des onze vainqueurs de Vannes le vendredi précédent, Pascal Janin devrait en récupérer trois ce mardi (20 h 30) contre Tours.

C'est une certitude pour Stéphane Cassard, qui a purgé son match de suspension automatique après la première expulsion de sa carrière face aux Vannetais. Le portier strasbourgeois reste cependant sous le coup d'un match supplémentaire avec sursis que lui a infligé en sus la commission de discipline de la LFP.

C'est aussi en bonne voie pour Emil Gargorov, dont le mollet avait été maltraité jeudi lors de la séance de veille de match, et Magaye Gueye, terrassé par une angine le jour de la rencontre et resté alité dans sa chambre d'hôtel à  Brest. Placé sous antibiotiques, le meilleur buteur du RCS allait déjà  un peu mieux hier. En revanche, Steven Pelé, touché jeudi à  l'ischiojambier droit, devrait être de nouveau forfait.

Retour retardé. Restés dans la nuit de vendredi à  samedi à  Brest pour ne pas avoir à  atterrir à  Colmar et rentrer aux aurores à  trois jours de la réception de Tours, les Bleus ont bien malgré eux prolongé leur séjour en Bretagne. Censés décoller hier à  9 h 30, ils ont dû attendre que le brouillard se lève sur Strasbourg et n'ont finalement atterri à  Entzheim que vers 14 h 30, après avoir passé plus de trois heures à  l'aéroport Brest-Bretagne. Ils ont du coup enchaîné directement avec le décrassage avant de rentrer chez eux.

Marcos et JAF reprennent. Tous deux touchés aux ischios, l'attaquant brésilien Marcos et le latéral gauche Jean-Alain Fanchone ont repris un travail de préparation physique. Ils pourraient retrouver prochainement l'entraînement collectif. Trop tard cependant pour prétendre à  une place dans les 16 appelés à  affronter Tours et l'ancien Strasbourgeois Chahir Belghazouani, licencié par le Racing pour faute grave il y a tout juste un an.

Bah suspendu face à  Istres. Averti à  trois reprises en moins de dix journées (contre Arles-Avignon, à  Nantes et à  Brest), le milieu de terrain guinéen Mamadou Bah sera suspendu pour la réception d'Istres le vendredi 6 novembre (20 h) à  la Meinau.

Stéphane Godin

[argueti]

Mode combat

Le Racing va mieux dans le jeu, mais reste avant-dernier. Tant que sa situation comptable ne se sera pas franchement améliorée, l'option du jeu direct et de la simplicité sera assurément privilégiée.

« Mieux au niveau du mental, des progrès à  faire dans le jeu. » Le coach Pascal Janin, qui n'est pas dans la posture, mais plutôt dans la réflexion à  voix haute après les matches, n'a pas cherché de circonstances atténuantes à  ses joueurs vendredi. Il a dressé un bilan mitigé du match disputé dans le Finistère.

Tous derrière et Nico devant

Pas ménagé par les circonstances, le Racing a su faire front dans la bourrasque. Il a affiché sa capacité à  fonctionner en équipe, il a révélé qu'il recelait quelques recours. Il a aussi montré le poids d'un début de saison catastrophique. Ainsi, Arnaud Maire a fait l'affaire au relais de Steven Pelé. « Pour sa première avec nous, il a été rassurant, apprécie le technicien. Par rapport à  sa sortie avec le CFA, il a montré qu'il lui fallait du temps. » Les nouveaux n'ont pas été la source identifiée des quelques approximations relevées ou l'origine flagrante de la fébrilité, qui a empêché une pleine récolte à  Francis-Le-Blé. Ce sont tous les Strasbourgeois qui ont failli se ramasser dans la tempête, notamment en première mi-temps. Ils ont comme été gagnés par la crainte d'être submergés et, au final, ont bigremment subi. Ne pas savoir comment son voisin va jouer est une bonne raison de ne pas s'en aller sabre au clair et de jouer avec la peur au ventre, dans l'antre d'un hôte qui avait gagné quatre fois sur cinq jusqu'alors. En revanche, il y a une constante qui risque d'avoir la vie dure et que le voyage à  l'ouest ne remettra pas en cause. En convalescence, aussi longtemps qu'il n'entr'apercevra pas la première moitié du tableau, ce qui risque de prendre du temps à  force de ne pas récolter les victoires à  portée de main, comme à  Angers il y a peu, comme à  Brest avant-hier, le staff technique a clairement fixé l'option tactique privilégiée : tous derrière et Nico devant. Fauvergue est la pierre angulaire d'un système strasbourgeois qui privilégiera un style direct. « On a eu meilleure allure en 2e période, souligne Pascal Janin, car on a plus systématiquement cherché la tête de Fauvergue. » Le 4-2-3-1, assez similaire à  celui aligné par Furlan pendant deux ans, est revenu en grâce depuis la défaite à  Clermont. Il est lié à  des circonstances, le néant de football auquel était arrivé le Racing, le jour où il a perdu chez le dernier dans les grandes largeurs (3-0). Il constitue un système ultime qui a sa légitimité, s'inscrivant dans la recherche d'une simplicité tactique pour évacuer les questionnements existentiels. Il dépend peut-être aussi du profil des joueurs rassemblés sous la bannière strasbourgeoise. Avec le joueur prêté par Lille, auteur de son 4e but à  Brest, l'effectif alsacien peut compter sur ce fameux pivot autour duquel rayonne la plupart des organisations modernes. Fauvergue a pris le relais de Kandia Traoré. Il y a donc le fond et le contexte qui invitent à  croire en ce choix. Les semaines venteuses, pluvieuses, bref rigoureuses, dont les bourrasques finistériennes ont offert un bon aperçu, c'est pour demain, tout comme les terrains gras, gelés, abîmés. Il reste que ce n'est pas sans supposer certaines dépendances. Marcos à  côté de ses pompes, Fauvergue constitue le seul point d'ancrage envisageable sur le front offensif. Dans son dos, Emil Gargorov, d'une extrême fragilité, qui a manqué des matches par dizaines depuis son arrivée à  l'été 2006, a manqué l'autre soir, même si l'entrée de David Ledy a été comme une garantie.

« Un drôle de sentiment au terme d'un match bizarre »

Comme souvent, aussi, le Racing a également montré que physiquement, il y avait lieu de se montrer confiant. Lacour, Pichot et leurs coéquipiers ont mieux terminé que leurs adversaires, à  deux doigts de craquer dans les dernières minutes. « On se retrouve avec un drôle de sentiment au terme d'un match bizarre », constate Rodrigo. Avec les retours garantis de Gueye et de Cassard mardi, ceux peut-être de Gargorov et de Pelé, l'accueil de Tours marque un impératif de victoire pour un groupe en progrès mais toujours avant-dernier. A force de ne pas gagner et de ne pas décoller, le membre d'un commando peut se remettre à  douter.

[argueti]

Le Stade brestois reste allergique à  la défaite

Mené au score par une équipe de Strasbourg venue prendre un point, Brest a su réagir pour poursuivre sa série d'invincibilité.

« C'est un bon point pour nous ». Alex Dupont n'a pas hésité longtemps au moment de commenter le résultat de son équipe. Vendredi soir, face à  une formation strasbourgeoise très regroupée, le Stade brestois a en effet livré une de ses prestations les plus laborieuses depuis le début de championnat. Alors, arracher un point dans ces conditions, cela suffit au bonheur du coach finistérien : « Strasbourg nous a posé beaucoup de problèmes, et n'est pas du tout à  sa place. Je pense même qu'ils ne vont plus perdre énormément de matches jusqu'à  la fin de saison ! »

Si l'entraîneur nordiste s'avance peut-être un petit peu, il faut reconnaître que le Racing n'a plus grand-chose à  voir avec l'équipe qui prenait but sur but cet été. Vendredi, le solide 4-5-1 concocté par Pascal Janin a longtemps contrecarré les plans du Stade brestois, pourtant habitué à  faire le jeu à  Francis-Le Blé. « En première mi-temps, on n'a pas trouvé de solutions, on a eu du mal à  donner du rythme et on a manqué de percussion »,expliqueAlex Dupont.

Richard Socrier, qui n'avait plus été titulaire depuis le 31 août et la réception de Nantes (1-2), a même dû se sentir un peu seul sur le front de l'attaque : quasiment aucun centre n'est parvenu à  destination ! « Les transmissions entre le milieu et l'attaque ont été moyennes, car il y a eu trop de déchet technique, poursuit le Dunkerquois. L'animation sur les côtés a également été moins performante que d'habitude. » Benoît Lesoimier et Romain Poyet ont en effet manqué de tranchant, et leurs accélérations n'ont jamais vraiment pris à  défaut les latéraux alsaciens. C'est d'ailleurs après une percée dans l'axe que le dernier cité a pu servir Grougi sur l'égalisation...

Mais tout n'est pas à  jeter, loin s'en faut. Si Brahim Ferradj « manque encore de rythme », comme le souligne Dupont, son retour aux affaires après sa longue indisponibilité est encourageant. Sur le plan défensif, Brest a cette fois cédé (une première depuis la réalisation du Castelroussin Grange le 11 septembre, soit 430 minutes sans but encaissé). Mais, mis à  part cet oubli de Daf à  la 58e, l'ensemble a une nouvelle fois tenu la route. De son côté, Bruno Grougi a encore montré qu'il était décidément un élément décisif, en inscrivant son troisième but de la saison.

Le point positif, évidemment, est que Brest poursuit aussi sa série d'invincibilité. Cela fait maintenant six matches et près de deux mois que la bande d'Oscar Ewolo ne s'est pas inclinée, et cela lui tient visiblement à  coeur. « On a mis beaucoup d'énergie à  revenir au score, apprécie Alex Dupont, et c'est bon pour le moral de ne pas perdre. »

Renouer avec la victoire

Reste maintenant à  renouer avec la victoire, car les deux derniers nuls (face à  Strasbourg donc, et à  Ajaccio) n'ont pas vraiment fait avancer les Finistériens au classement. Mais s'il parvenait à  enchaîner un septième match sans défaite, mardi soir, à  Angers, le Stade brestois s'en contenterait sans doute volontiers...

Thomas GUILLAUME