[08/09] 25ème J: Vannes / RCS : 2-2

[raphou96]

Il na pas pu frappé, la défense été là 

[argueti]

Un air de printemps

Le Racing n'a certes pas gagné, vendredi soir à  Vannes, mais au moins a-t-il prouvé que le fatalisme et le renoncement ne sont pas inscrits dans ses gènes. Cette « vraie volonté d'exister », aux dires de Jean-Marc Furlan, doit désormais trouver son juste prolongement en termes de résultats. Il faut gagner, voilà  tout.

Il est bien trop tôt pour affirmer que le Racing a recouvré, d'un coup d'un seul, vigueur et ardeur. Les récentes désillusions sont encore bien imprimés dans les esprits, les sifflets de la Meinau trop stridents pour être oubliés si prestement. Finalement, les Strasbourgeois ne sont revenus de Vannes qu'avec un petit point dans les valises. Il n'y a pas de quoi tomber en pâmoison. L'adversaire a beau être solide, intraitable, invincible - à  une exception près - entre les murs de l'improbable stade la Rabine, on ne parle là  "que" du VOC, un attachant promu qui n'est pas censé tirer dans la même catégorie que les Bleus.

« Pas senti pareille attitude depuis deux mois et demi »

Il n'empêche. Vendredi soir, quelque chose semble s'être produit. Un frémissement, peut-être juste un chuchotement, qui laissent croire que le Racing n'est pas cuit. « On a montré une vraie volonté d'exister, assure Jean-Marc Furlan. J'ai vu des gars positifs et très remontés. Je n'ai pas senti pareille attitude depuis deux mois et demi. Malgré la frustration au coup de sifflet final, il n'y avait pas d'abattement. Tous veulent repartir de l'avant. » Sur le terrain, déjà , un vent de révolte s'est mis à  souffler, au moment même où l'équipe semblait prompte à  retomber dans ses habituels travers, faits d'approximations, de petites lacunes collectives et de grosses bévues individuelles. Et puis non, Shereni et les siens ont refusé le sort contraire. De concert, ils sont partis à  l'assaut. Le jeu est soudain devenu fluide, alerte, inspiré. A une touche de balle, dans le dos de la défense, les mouvements offensifs ont désarçonné une formation bretonne rendue pataude par la vitesse d'exécution alsacienne. Vannes a plié puis rompu sur deux coups de pied arrêtés, distillés par Gargorov et conclus par un revenant, en l'occurrence James Fanchone. « A 2-1, on a eu les occasions pour en mettre un troisième et les abattre, constate le héros de la soirée, qui a porté son total personnel à  onze unités. Du banc, le coach a aussi déploré ce « manque de lucidité » dans le dernier geste. « James a notamment eu deux-trois situations favorables qu'il a hélas mal exploitées », précise-t-il, sans vouloir accabler un garçon à  peine sorti d'un long tunnel. « Mais le plus frustrant, c'est qu'on offre le but égalisateur aux Vannetais, alors qu'ils ne se procuraient pas d'occasion, poursuit Furlan. C'est d'autant plus dommage que la bêtise est à  mettre au crédit de Shereni, notre guerrier qui a tant apporté au niveau de l'impact et de l'esprit. » La perte de balle du Zimbabwéen sous la pression de Gimbert, avant la pause, est préjudiciable. Mais le Racing aurait dû profiter de sa domination en seconde période pour reprendre la main. « Je pensais que notre banc allait encore nous permettre d'accélérer, ça n'a pas été le cas », constate le technicien strasbourgeois. Les rentrées de Kandia Traoré et de Franck Dja Djedje à  l'heure de jeu n'ont donc pas eu l'effet escompté. En outre, les deux remplaçants ont, eux aussi, manqué de réalisme. Même si Vannes a aussi su se montrer menaçant, les Bleus ont tenté de forcer la décision jusqu'au bout. « Tout le monde a donné le maximum, dit Renaud Cohade, pas le moins actif des Alsaciens. Pour la suite, ce sont des signes encourageants. » Le milieu de terrain est rejoint sur ce terrain par son entraîneur, rassuré de voir « la condition physique revenir pour tout le monde. » « Il faut arriver à  ce que les onze garçons soient en pleine bourre au même moment, ce qui n'est pas encore le cas actuellement », ajoute-t-il. Furlan en veut tout particulièrement à  Jean-Alain Fanchone, coupable « d'un manque de concentration qui a engendré un premier quart d'heure catastrophique. »

« On a progressé, mais maintenant, il faut gagner à  la Meinau, c'est tout »

« Jaf », la révélation de la saison qui s'est ainsi fait secouer à  la mi-temps, est reparti sur des bases plus saines. Comme ses coéquipiers, le latéral mulhousien veut tirer profit de cette cure marine dans le Morbihan : « On a progressé dans le jeu, mais maintenant, il faut gagner à  la Meinau, c'est tout. » Il est vrai que Montpellier, Angers ou Metz ne se feront pas à  chaque fois rejoindre au score dans les derniers instants. « C'est le moment de monter en régime et de prendre des points », confirme Furlan. Contre Clermont, à  la Meinau vendredi prochain, puis à  Nîmes la semaine d'après, il s'agira d'anticiper le printemps.

Sébastien Keller

[argueti]

Rassuré, mais frustré

Après leur nul à  Vannes avant-hier (2-2), les Bleus ont quitté le Morbihan partagés entre la satisfaction d'avoir renoué le fil d'un jeu cohérent et la déception d'avoir laissé filer deux points qui leur tendaient les bras.

Dans le couloir des vestiaires de la Rabine, Olivier Cloarec, le directeur général du Vannes OC, qui fut salarié du marketing au Racing il y a quelques années, sourit et respire. « Pour nous, c'est un très bon point. A la mi-temps, Strasbourg aurait pu mener 4-0. » L'hommage vannetais, unanime avant-hier (« C'est un bon résultat face à  une belle équipe venue ici pour gagner », avait dit le coach Stéphane Le Mignan quelques instants plus tôt), fera chaud au cÅ“ur des Strasbourgeois, même s'il leur fait mathématiquement une belle jambe. Car les Bleus n'en ont toujours pas fini avec l'allure d'escargot qui est la leur depuis leur premier revers de la saison à  Angers le 11 octobre. Avec 17 points lors des 16 dernières journées, ils avancent depuis cinq mois à  un rythme de relégable. Enfin, pas tout à  fait, puisque sur la période, ils émargent au 16e rang de la L 2. « Nous savions avant Vannes que notre rythme n'était pas suffisant pour terminer dans les trois premiers », reconnaît Guillaume Lacour, capitaine en l'absence de Grégory Paisley. « Mais nous savions aussi que malgré cela, nous restions au contact du podium. »

Manque d'efficacité

C'est encore le cas ce matin après une 25e journée marquée par un statu quo presque parfait, même si Boulogne, passé lui aussi par une période catastrophique (1 point sur 15 de la 20e à  la 24e journée), s'est relancé grâce à  son succès à  Bastia (3-1). Toujours dans le coup au classement, Lacour et les siens le sont aussi revenus en termes de jeu. « Nous avons fait ce qu'il fallait pour nous rassurer », glisse le milieu de terrain, hors sujet huit jours plus tôt contre Sedan, mais éclatant avant-hier, entre son travail obscur de la première période et son rayonnement de la 2e. « Nous restions sur la bonne impression laissée en 2e période face à  Sedan, malgré la défaite (1-3). A Vannes, nous sommes arrivés animés des mêmes intentions de jeu. Mais nous avons manqué d'efficacité dans les deux zones de vérité. Après ce nul, nous sommes à  la fois frustrés et rassurés. » Un sentiment partagé par ses partenaires et son coach. « Les joueurs sont frustrés, mais se motivent entre eux pour se dire que ça va venir », confie Jean-Marc Furlan. « Ce nul est plus rassurant dans le contenu que la victoire à  Châteauroux où nous avions joué avec le frein à  main, tenaillés par la peur de mal faire. Là , l'équipe a été très positive dans son attitude, intéressante par sa domination, son envie, son pressing constant. C'est la première fois que nous nous créons autant d'occasions à  l'extérieur. Malheureusement, nous n'en concrétisons que deux et offrons deux buts à  l'adversaire. Nous avons manqué d'efficacité défensive et offensive. Les Vannetais étaient pourtant tout près de la rupture. Mais ça n'en est pas moins notre match le plus accompli à  l'extérieur. »

Cohade : « Il faut reconquérir la Meinau »

Reste, pour bonifier les cinq points rapportés des trois derniers déplacements (nuls à  Bastia et Vannes, succès à  Châteauroux), à  refaire de la Meinau une forteresse imprenable ou presque. En 2009, les Bleus y ont concédé deux nuls et chuté une fois (2 points sur 9). « Il faut reconquérir notre stade, prendre les points à  domicile », harangue Renaud Cohade. «Même si le contexte n'y est pas évident, je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas jouer à  la maison comme à  Vannes. » L'invitation au public est claire. Les Bleus ont réaffirmé si fort dans le Morbihan qu'ils avaient l'étoffe de promus que leurs supporters ne peuvent pas ne pas avoir entendu.

Stéphane Godin

[Its_me]

Pfff ... je me suis fait chier à  enregistrer le match sur Alsatic pour voir cette talonnade ... et ils ont coupé entre la 64ème et la 84ème minute

[Roswell Man]

Peut-être que Djedje a explosé les caméras avec sa talonnade