[06/07] 16ème J: Strasbourg / Libourne : 2-1

[Pinon]

L'éloge de l'enthousiasme

Après avoir disputé trois rencontres en huit jours, le Racing lève le pied. Ce n'est que lundi prochain, à  Brest, que les Strasbourgeois renoueront avec la compétition. Sébastien Migné, l'adjoint de Papin, détaille la méthode de travail durant cette longue semaine de préparation.

Au Racing, les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas. Après avoir disputé trois rencontres en huit jours - victoire contre Istres (2-0) et Libourne-Saint-Seurin (2-1), défaite à  Reims (2-0) -, les Bleus devront patienter jusqu'à  lundi prochain pour retrouver le terrain, du côté de Brest.
Ce changement de rythme, dû aux aléas du calendrier et aux desiderata de la télé - Eurosport décale un match par journée, du vendredi au lundi -, contraint le staff technique à  s'adapter. Après l'incontournable décrassage au lendemain du match, samedi, les joueurs ont ainsi pu bénéficier de deux jours et demi de repos complet. Ils ne reprendront le collier que demain matin.
Si ce week-end prolongé pourrait s'apparenter à  une petite « récompense » après le dénouement heureux de la rencontre contre Libourne, la décision a été mûrement réfléchie. Une concertation qui s'est faite entre Papin, son adjoint Sébastien Migné, l'entraîneur des gardiens Alex Vencel et le préparateur physique, Jean-Claude Thiry.

« Toujours essayer de susciter l'enthousiasme »

« A partir de trois jours de repos, les joueurs perdent physiologiquement en impact musculaire, précise Migné. On a donc trouvé ce compromis-là . Les gars sont sur la brèche depuis le mois de juin. Ils ont besoin de se retrouver en famille et de "couper" avec le foot. On reste dans la ligne directrice du début de saison, à  savoir toujours essayer de susciter l'enthousiasme. »
Un travail au quotidien dont Migné est le principal dépositaire. Pour faire simple, l'ex-entraîneur de La Roche-sur-Yon propose, Papin dispose. « Nous sommes complémentaires, précise Migné. Jean-Pierre est spontané, positif. Moi, je suis plus critique, modéré, voire posé. Lui, il a l'expérience du haut-niveau. La mienne se situe plus dans la conception de l'entraînement. »
La semaine dernière, l'adjoint de JPP a ainsi concocté des séances « plutôt courtes et axées sur la récupération, histoire d'éviter la lassitude mentale. » A partir de demain, l'objectif sera double. « L'idée, c'est de retravailler le foncier, pour avoir la "caisse" jusqu'au 22 décembre et le dernier match de l'année, explique Migné. D'un autre côté, il va falloir préparer le déplacement à  Brest. »
Il s'agit aussi de composer avec les joueurs retenus en sélection en milieu de semaine - seuls Bellaïd et Strasser seront finalement en lice, la rencontre Gabon - Maroc concernant Mouloungui et Abdessadki étant annulée -, mais aussi de ceux qui se tiennent en « réserve » et rongent leur frein, à  l'image de Devaux ou de Gargorov.

« C'est difficile pour ceux qui n'ont plus joué depuis un moment. On ne délaisse personne »

« Comme l'équipe tourne bien, on est toujours mitigé quand il s'agit de la bouleverser, poursuit Migné. Mais chacun aura sa chance. Les récents exemples de Kantari et d'Abou, qui avaient disparu du groupe, suffisent à  le rappeler. C'est difficile pour ceux qui n'ont plus joué depuis un moment. On ne délaisse personne. Là , c'est Devaux qui revient bien. Il pourra bientôt titiller les titulaires du poste. »
Hormis Johansen, suspendu - Strasser devrait manquer le déplacement à  Vesoul en Coupe de France -, les mêmes acteurs de la dernière huitaine seront mobilisés pour le déplacement dans le Finistère. Tout au long de la semaine, le message subliminal s'affichera de manière intelligible.
« Avec cette victoire à  l'arraché contre Libourne, on a fait un break sur nos poursuivants, dit Migné. Le week-end prochain, il y aura encore des confrontations directes entre prétendants. Si on parvient à  tirer notre épingle du jeu à  Brest, on s'apprête à  vivre quelques semaines sympathiques. »
Des semaines qui se suivront encore sans se ressembler, et où les joueurs viendront aux séances « sans savoir ce qui les attend. » Car, pour Papin comme pour ses adjoints, la routine tue l'enthousiasme. Celui qui devra, justement, faire la différence au final.

[silex57]

.... et les matchs s'enchâinent rapidement !